Il y a une machine à écrire en caractères cyrilliques, couverte de poussière, dont je ne me suis presque jamais servi. Quand je l'ai achetée, il m'avait semblé, pourtant, d'une extrême urgence de l'acquérir : ainsi en est-il, peut-être, de tous nos caprices, tous nos désirs. Près de la machine à écrire, se couvre de poussière l'étui d'une guitare, dont je n'ai jamais su tirer trois notes. Aujourd'hui, j'assemble des mots, en prêtant l'oreille à leur musique. Ces mots, tous ces mots seront mon dernier outil, mon dernier instrument.
H./Lun/16/1/12/12H50