Origines historiques de la dispersion francophone

Entre la découverte de la France du nouveau monde et la colonisation, on assiste a un phénomène généralisé : la rencontre des cultures et des civilisations et l’exploitation. La conquête n’est pas la colonisation, les fondements historiques, épistémologiques et économiques ne sont pas les mêmes.

Conquête : découverte, fascination, puis désir de possession.

Colonisation : désir d’exploitation et de mise en valeur.

Par exemple, la conquête du Canada a provoqué d’abord une fascination, il était au début juste une colonie de peuplement. En ce qui concerne l’Afrique, il y eu juste exploitation, le Maghreb fut une colonie d’exploitation. La conquête engendre la colonie de peuplement, la colonisation celle d’exploitation. Ces dernières ne furent liées qu’un temps, puis il y eu l’indépendance. Celles de peuplement furent liées pendant de nombreux siècles à la France.

Francophonie libre / francophonie imposée : voilà deux cotés de la francophonie du point de vue historique

La diffusion et la diversité de la francophonie dans le monde

les colonies de peuplement massif, comme le Canada sont caractérisée par le départ organisé des déplacements, gouverné par des lois. L’envoi des rebuts de la société au 16e et 17e siècle, épuration de la métropole avec le bagne par exemple.

Le Québec, l’Accadie, la Louisiane, sont les premières colonies de peuplement " libre ", avec Haïti qui est à mi chemin entre la colonie de peuplement et celle d’exploitation..

D’autres sont des colonies de peuplement " libres ", mais non massifs, le Maine, le New Hampshire, le Connecticut, Rhode Island, le Massachusetts, mais aussi la ville de Vermont. Les personnes sont arrivées dans ces colonies partant de celles de peuplement massif.

Les autres : la France a " colonisé " l’Europe, possessions de territoires lié à la révolution française, territoires frontalier, républiques sœurs, le Belgique (indépendante en 1830), le Luxembourg, le Val d’Aoste (partie de la république du Pied Mont de 1797 a 1799), la suisse Romande et les îles anglo-normandes.

La francophonie issue de la colonie d’exploitation. Monoculture, contrôle des ports (18 19e siècle pour la France, plus tard que l’Angleterre :milieu 17e), autour des ports s’est formé les territoires français. En Inde : Pondichéry, Chandernagor, Karékal, Yamaon. Les caraïbes : la Martinique, Guadeloupe, St Pierre et Miquelon, la Réunion, la Guyane. Le pacifique occidental français, où s’est imposée l’armée à la fin 18e et au 19e siècle : Vanuatu, Nouvelles Hébrides, la Nouvelle Calédonie. En Afrique noire, dans les Mascaraignes, au Maghreb, les pays qui formaient autrefois l’AEF et l’AOF.

Les Mascareignes, dans l’océan indien : Madagascar, les Seychelles, l’île d’anjouan et le Maghreb (Tunisie, Maroc, Mauritanie et Algérie) sont des territoires passés sous contrôle français lors de la seconde guerre mondiale.

Le territoire des Afars et Issors : Djibouti et le Soudan Français.

A la fin de la première guerre mondiale, la France et l’Angleterre se répartiront les territoires de l’Allemagne les mettant " sous protectorat, ou sous mandat ". En Asie, le Liban et la Syrie passent sous contrôle français. Pour le Cameroun et le Togo, leur anciennement germanophones, cela pose encore des problèmes.

La francophonie, du point de vue géopolitique, est extrêmement diverse, son évolution est due à la conquête, soit à la colonisation. Il y a aujourd’hui une évolution dans la répartition des francophonies. On peu distinguer deux catégories : La francophonie autonome (Afrique, Québec, Belgique,…)

Les francophonies fugaces : territoires non autonomes, velléités d’autonomie, velléités de rattachement à la métropole (Vermont, Martinique et Guadeloupe, Nouvelle Calédonie,…

 

L’école

Toutes les francophonies présentent des caractères semblables. Reproduction du modèles français, même système même programmes, structures, identité de programmes ou d’horaires d’examens qui frise l’absurde.

Les TAAF sont de territoires associés ou administrés par la France mais différents des DOM TOM ou des TOM. Ce sont des espaces géographiques où la présence française repose presque exclusivement sur les expériences scientifiques. Ce sont la terre Adélie au pôle sud et des espaces réservés à la France au pôle Nord.

 

Les institutions religieuses

La religion a toujours été liée à l’expansion. Sur le plan architectural, avec l’édification d’églises et écoles ; sur le plan politique, par la volonté de prise de contrôle des institutions catholiques sur les protestantes ou juives, qui n’ont pas eu le droit de s ‘implanter au 18e et 19e siècle.

Argument éducatif : contrôler les deux sphères, spirituelles et scolaires. Création d’écoles privées, de la maternelle au second cycle. Contrôle de l’éducation entre 1817 et 1950 par les catholiques, de même en Belgique, en Suisse, eu Luxembourg et au Canada. Ces pays n’ont pas voulu de la séparation de l’église et de l’état en 1905.

Dans un deuxième cas sont les institutions religieuses inféodées à l’état, dont dépend leur argent, dans les DOM ou les TOM. Dès 1897, c’est l’état qui fait appel aux congrégations religieuses pour assurer l’éducation du colonisé. Ex : les sœurs de Cluny, les frères de Ploimel ou les frères des écoles chrétiennes.

Le latin ecclésiastique est un mauvais latin. L’enseignement du latin se double, plus tard, du français, enseigné par le biais de la bible. Senghor utilise le latin.

Le premier livre d’enseignement est la bible. Tout au long du 19e siècle, l’enseignement va être fait à partir de manuels d’inspiration biblique. Utilisation du psautier, manuel de liturgie et de lecture. A partir de 1917, on va spécialiser les manuels en fonction des territoires. L’idéologie de l’infériorité du colonisé est resté l’un des moteurs de l’instruction, il faut former le colonisé au savoir divin. Mythe de Sem, Cham, Japhet et de la 13e tribu d’Israël.

La formation est adaptée à leur infériorité, un chirurgien noir n’avait pas le droit d’opérer car il n’en avait pas les capacités.

 

Les institutions culturelles de la francophonie

Les institutions sont purement politiques d’abord, créées sur l’idéologie de l’identité, de l’empire colonial et de la différence.

L’idéologie de l’identité. Les institutions culturelles prennent le relais des institution religieuses ou coloniales avec un développement de la vie associative et la volonté de créer des liens culturels entre les différents pays en conflit.

L’union culturelle française : association chargée de supplanter l’empire à partir de 1956.

A l’initiative des canadiens, l’association internationale des sociologues de la langue française.

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