Aller au contenu





L'enfant de sable

Posté par Emrys, 28 mars 2010 · 1 652 visite(s)

L'étranger avança vers l'enfant des sables.

- Abdenour dis, pourquoi ramasses-tu des pierres ?

- C'est pour toi, effendi ! chacune d'elles est prière, chacune d'elles est une âme. N'es-tu pas collectionneur ? Pour toi, je choisirai les plus belles.

- Abdenour mon enfant, ici c'est le désert, il n'y a que du sable.

- Tu n'as rien compris, effendi ! Ce sont des pierres que le vent froid de la nuit a brisées.

- Alors tu récoltes des grains de sable... Ne sont-ils pas tous les mêmes ?

- Encore une erreur, Seigneur ! Pour toi ce sont les mêmes, pour la dune qui chante ce sont les larmes du oud. Jamais les mêmes.

- Abdenour, petit fascétieux, sais-tu qui je suis ?

- Laisse-moi deviner efendi ! Tu es le vent froid des remords qui brisent la roche des montagnes. Tu viens lécher la dune pour lui redonner vie.

- À ton tour de te tromper mon enfant. C'est elle qui donne vie au vent. Car vois-tu, peut-être suis-je la dune qui chante.

- Alors j'ai raison de chercher pour toi les plus belles... Tu en feras du sable liquide et chaud qui jouera entre tes doigts glacés. J'entendrai enfin le son du oud !

- Tu as beaucoup d'imagination Abdenour ! Après tout, n'es-tu pas ce que sont tes rêves ?

- Seigneur, promets-moi que si je me retourne, tu ne disparaîtras pas comme un songe ?

- Promis ! À condition que jamais tu ne te réveilles. Mais dis-moi, que sens-tu sur ton visage ?

- La caresse du vent...

- Et qu'entends-tu en ce moment, Abdenour ?

- Il chante... Je l'entends doucement jouer sur la dune.

- Et, le vois-tu ?

- Non, Seigneur. Personne ne voit le vent !

- Alors qui suis-je ? Dis-moi, enfant de sable !

- Je ne sais plus effendi...

- Je suis le vent que tu entends mais ne vois pas, la dune que tu vois et qui chante. Je ne suis ni matière, ni lumière. Je suis l'inssaisissable, l'inconnaissable. Celui qui EST. Je suis celui par qui tout EST possible. Je suis partout dans l'ombre sombre. Je suis l'énergie des mondes.

Abdenour se réveilla à l'ombre de la dune. Il ne vit rien autour de lui.



Comme un jour de fin du monde, le soleil déclina.



Image attachée



Ma photo

0 utilisateur(s) actif(s)

0 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s)

Bienvenue

Image IPB

Vous vous êtes échoués sur mes rives ?
Qu'importe comment,
qu'importe pourquoi
la dérive !
Vous êtes ici de pas-sage.
Laissez s'il vous plait
à l'entrée vos ba-gages.
Si je n'ai pour vous
pas encore de visage,
Apercevoir le vôtre m'oblige.
Hors de question que je vous néglige !
Permettez que
je vous guide sur mes terres !
Allons en extraire quelques vers



Les textes en prose

Ni cri ni geste-- Totale extinction -- La do mi ré fa la-- Concerto en sol-enterrement classique -- Unter den Linden -- Den a Noc-- L'enfant de sable

Les triptyques en prose

L'Aujourd'hier: Hier, l'attente -- Aujourd'hui, je te souris... -- Demain, on ne meurt que deux fois
L'ombre: L'ombre en été -- L'ombre en automne -- L'ombre en hiver

Les textes en série

Vacuum City
Veuillez déposer vos bagages -- Le temps de la métamorphose -- Si tout commence un jour

Les triptyques en vers

Recollection: Le départ--Les fausses larmes --Le compromis
La Clé: ...de la chambre -- ...du fragile édifice de sa vie -- ...d'une nuit entre toutes les nuits
Rendre ou se rendre: Je vous rends vos rêves -- Je rends mon corps à la terre -- Où se rendent nos âmes ?

La musique et Les mots

0 utilisateur(s) actif(s)

0 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s)

Avril 2024

D L M M J V S
 123456
78910111213
141516171819 20
21222324252627
282930