En complet noir, chemise blanche,
Je pars en songe à Syracuse,
Quand mon rasoir sur le ciel tranche
Tous les mensonges qui m'accusent
De n'y voir ni lien ni parrain,
Juste un amour, une oubliée
Sans désespoir sans souverain
Aux alentours à supplier.
C'est ma bergère des montagnes,
Une nymphe au bord de l'Anape ;
La vie austère est sa compagne,
Jamais le temps ne la rattrape.
Entre mon cœur, entre mon âme,
Elle a enfoncé comme un coin,
Une candeur où l'amalgame
Peut la mener parfois très loin.
Je garde encore en ma mémoire
Les baisers fous de cette enfant,
Ses cheveux d'or, cet ostensoir,
L'amour tabou ébouriffant.
La vie qui donne envie de mordre
À mes dents acérées de loup
Dans cœurs brisés ou corps à tordre,
Fredonne des airs de voyou.
Quand il me faut mentir pour l'ombre
D'un aujourd'hui sans le présent
D'un rêve fortuit mais pas sombre:
Le souvenir de mes vingt ans.
Dans mes yeux gris la mort dessine
La robe de fata morgane ;
S'étire au-dessus de Messine
Mon palace pour korriganes.
...les rives de Lotus
Je pars en songe à Syracuse,
Quand mon rasoir sur le ciel tranche
Tous les mensonges qui m'accusent
De n'y voir ni lien ni parrain,
Juste un amour, une oubliée
Sans désespoir sans souverain
Aux alentours à supplier.
C'est ma bergère des montagnes,
Une nymphe au bord de l'Anape ;
La vie austère est sa compagne,
Jamais le temps ne la rattrape.
Entre mon cœur, entre mon âme,
Elle a enfoncé comme un coin,
Une candeur où l'amalgame
Peut la mener parfois très loin.
Je garde encore en ma mémoire
Les baisers fous de cette enfant,
Ses cheveux d'or, cet ostensoir,
L'amour tabou ébouriffant.
La vie qui donne envie de mordre
À mes dents acérées de loup
Dans cœurs brisés ou corps à tordre,
Fredonne des airs de voyou.
Quand il me faut mentir pour l'ombre
D'un aujourd'hui sans le présent
D'un rêve fortuit mais pas sombre:
Le souvenir de mes vingt ans.
Dans mes yeux gris la mort dessine
La robe de fata morgane ;
S'étire au-dessus de Messine
Mon palace pour korriganes.
...les rives de Lotus