... de la chambre
Elle avait demandé à le voir
Comme on demande l'ouverture d'un cercueil
- Une ultime prière.
Qu'il était sombre ce couloir
Pour arriver jusqu'à elle !
C'était un peu de sa prison le parloir,
L'heure de sa visite annuelle.
Son sourire lui fit bon accueil;
On referma sur lui la porte,
On le laissa sans escorte.
Il se livra à celle qui
Toujours l'aimait,
À celle qui
L'avait désarmé.
Il ne l'avait jamais trouvée aussi belle;
Elle qui ressemblait aux modèles
Qu'il avait toujours peints sur ses toiles
Malgré sur son front le voile
Qui atténue sans remord la vie.
Son regard coulait comme un lavis
De ses yeux crevés de larmes.
Il leur trouva encor du charme
Comme toujours quand on aime.
Aux pieds des tombes les chrysanthèmes
Fleurissent du rire des arcs-en-ciel
Au dessus d'odeurs pestilentielles.
Il voulut exhumer son amour
En faire un retour éternel;
Mais déjà déclinait le jour,
Déjà la fin de la visite,
Le moment de quitter le site,
Déjà la clé sur la porte
De la chambre d'une morte.
© 23/11/2008
Elle avait demandé à le voir
Comme on demande l'ouverture d'un cercueil
- Une ultime prière.
Qu'il était sombre ce couloir
Pour arriver jusqu'à elle !
C'était un peu de sa prison le parloir,
L'heure de sa visite annuelle.
Son sourire lui fit bon accueil;
On referma sur lui la porte,
On le laissa sans escorte.
Il se livra à celle qui
Toujours l'aimait,
À celle qui
L'avait désarmé.
Il ne l'avait jamais trouvée aussi belle;
Elle qui ressemblait aux modèles
Qu'il avait toujours peints sur ses toiles
Malgré sur son front le voile
Qui atténue sans remord la vie.
Son regard coulait comme un lavis
De ses yeux crevés de larmes.
Il leur trouva encor du charme
Comme toujours quand on aime.
Aux pieds des tombes les chrysanthèmes
Fleurissent du rire des arcs-en-ciel
Au dessus d'odeurs pestilentielles.
Il voulut exhumer son amour
En faire un retour éternel;
Mais déjà déclinait le jour,
Déjà la fin de la visite,
Le moment de quitter le site,
Déjà la clé sur la porte
De la chambre d'une morte.
© 23/11/2008