ἀνάμνησις
À la lueur de sa lampe vacillante elle a écrit,
des mots gravés en estampes de vies
volés aux nuées de noms inconnus
à ne pas oublier,
à décompter du temps,
à retourner en vains sabliers,
pour adresser au ciel d'antan,
celui d'avant les nuages
qui ont donné l'âge,
des missives d'âmes à glisser dans l'enveloppe sombre de la nuit.
Dans son manteau de brume,
son petit corps transi attend,
brûle encor un peu de vie.
Elle n'aura jamais le temps d'être sage.
Demain sera le voyage
infini.
Maintenant elle a froid.
La nuit avance.
Elle se découvre au silence,
lui sourit,
lui désigne du doigt un point imaginaire,
un lieu, un instant, un nom à recouvrer,
enfoui au fond du puits des souvenirs.
Elle a encor le regard de braise
des amoureuses qui nous apaisent.
Demain sera le départ,
elle n'aura pas de retard.
il y a cette souffrance si violente...
et un rythme doux comme une marche funèbre
je suis totalement transpercée...
mais il a toujours un espoir Emrys
aussi infime soit il
c'est ..je dirai existentiel
"l'heure bleue" derrière le carreau..
bien à vous mon ami
Théo