
#1
Posted 08 December 2005 - 07:31 AM
La cité languissant aux deux rives du fleuve,
Et ses palais blottis sous leurs toits rouge-brun,
Entrent dans la pénombre d'un jour d'été défunt,
Tout ou long des vieux quais que la Garonne abreuve.
Semblant pointer du doigt le ciel, les cathédrales
S'apprêtent à veiller sur la ville endormie
Cernée de ses faubourgs montrant une harmonie
De contours incertains dans des lueurs opales
Le grand fleuve aux deux ponts ouvre la perspective
Dans le soleil couchant d'un aval encore clair
Et le cours d'eau s'en va lentement vers l'estuaire
Charriant les noirs limons dont est pétrie sa rive
Sagement alignées dans le jour qui se meurt
De la Bourse aux Chartrons les façades austères
Sont comme des fusains aux feux de lampadaires
Squelettiques, blafards, éclairant sans ardeur
Des lieux chargés d'histoire qui parlent à mon coeur.
#2
Posted 08 December 2005 - 08:24 AM
bonne journée !
#3
Posted 08 December 2005 - 12:01 PM
La cité languissant aux deux rives du fleuve,
Et ses palais blottis sous leurs toits rouge-brun,
Entrent dans la pénombre d'un jour d'été défunt,
Tout ou long des vieux quais que la Garonne abreuve.
Semblant pointer du doigt le ciel, les cathédrales
S'apprêtent à veiller sur la ville endormie
Cernée de ses faubourgs montrant une harmonie
De contours incertains dans des lueurs opales
Le grand fleuve aux deux ponts ouvre la perspective
Dans le soleil couchant d'un aval encore clair
Et le cours d'eau s'en va lentement vers l'estuaire
Charriant les noirs limons dont est pétrie sa rive
Sagement alignées dans le jour qui se meurt
De la Bourse aux Chartrons les façades austères
Sont comme des fusains aux feux de lampadaires
Squelettiques, blafards, éclairant sans ardeur
Des lieux chargés d'histoire qui parlent à mon coeur.
beau crepuscule sur une cité que je connais bien
tres belle cité ,tres belle gueule et peut-etre
par sa facade donnant sur les quais
une des plus belle ville qui soit.Mieux vaut oublier
la froideur de sa bourgeoisie.Peut-etre s'est -t-on
rencontrés Lacape?Peut-etre t'es-tu arrêté devant ma bouquinerie
rue ste Catherine.Si tu passes par là,n'hésite pas a te faire connaitre.
amitiés
rue ste catherine
#4
Posted 08 December 2005 - 12:08 PM
tres belle cité ,tres belle gueule et peut-etre
par sa facade donnant sur les quais
une des plus belle ville qui soit.Mieux vaut oublier
la froideur de sa bourgeoisie.Peut-etre s'est -t-on
rencontrés Lacape?Peut-etre t'es-tu arrêté devant ma bouquinerie
rue ste Catherine.Si tu passes par là,n'hésite pas a te faire connaitre.
amitiés
rue ste catherine
bonjour !
avec plaisir, donne moi le no de ta boutique, je vais souvent à Bordeaux, ce sera un plaisir de te rencontrer, à bientôt.
#5
Posted 08 December 2005 - 12:13 PM
#6
Posted 08 December 2005 - 12:23 PM
PS : je connais le paysagiste qui a dessiné de nouvelles lèvres aux quais. C’est un grand, un très grand et son âme est comme un poing.
Merci anonyme, délicieux instants à te lire.
#7
Posted 08 December 2005 - 12:34 PM
Merci d'avoir fait vivre ce soir là à Bordeaux, les quais ont retrouvé une vie depuis les ravalements
des façades ... belle ville que la nôtre ...
Petite rue piétonne un jour de grand marché,
Promeneurs et chineurs musardent sans chercher
Les rues portent ces noms de nos anciens métiers
Rue du Chai des Farines rue des Minotiers.
---
Au milieu des rumeurs des rues endimanchées
Une enseigne rouillée grince au mur accrochée
Comme pour appeler les âmes au grenier
Dans l’antique bazar de l’ancien chiffonnier.
---
J’ai senti cet appel des beaux meubles d’antan
Et en poussant son huis, j’ai arrêté le temps.
La pièce était très sombre et sentait la lavande
Vieillie par les années aux armoires normandes.
---
Au fond de la boutique, un vieil homme voûté
D'un inaudible ton, tant sa voix tremblotait
Dans un sourire dit, l’œil pétillant d’émoi
« Ici les vieilleries sont plus jeunes que moi »
---
Fouillez, ma chère enfant, dans mes tiroirs secrets
Et faites souvenirs de ces objets sacrés
Prenez tout votre temps, le mien n’est plus compté
A l’horloge du cœur l’aiguille est arrêtée.
---
Chacun de ses tiroirs j’ai ouvert tour à tour
Entre chiffons et lins, habits et beaux atours
J’ai cru me retrouver dans un rêve oublié
Comme un Ali Baba : un trésor à ses pieds.
---
Les yeux écarquillés, les mains à fureter
Je sentais ce destin qu’il ne faut pas rater
Et j’ai ouvert enfin cet étonnant tiroir
Dans l’armoire du fond, derrière le miroir.
---
Un livre enluminé, tout couvert de poussière
Une larme a coulé, battement de paupière,
Les pages étaient fanées par le temps les années
Mais je l’ai reconnu, il m’était destiné.
---
Il m’avait appelée du fond de la ruelle
Je savais à présent pourquoi j’avais suivi
Ces pages doucement me devenaient réelles
Il était simplement, l’histoire de ma vie.
---
J’ai posé cet ouvrage au rebord d’une table
Je me suis retournée pour demander le prix
Le vieil homme voûté m’a dit d’un ton aimable
« Je vous en fait cadeau la vie n’a pas de prix ».
#8
Posted 08 December 2005 - 01:56 PM
Et dire que Lacape ose parler d'heure du laitier, du laitier ! en cette cité. Comme quoi tout est permis (ou presque)
au plaisir, bouquiniste
Henri.
#9
Posted 08 December 2005 - 05:25 PM
Anonyme, j’ai vraiment beaucoup aimé vous lire.
Sincèrement.
Lisa.
#10
Posted 08 December 2005 - 05:51 PM
Bravo !
La cité languissant aux deux rives du fleuve,
Et ses palais blottis sous leurs toits rouge-brun,
Entrent dans la pénombre d'un jour d'été défunt,
Tout ou long des vieux quais que la Garonne abreuve.
Semblant pointer du doigt le ciel, les cathédrales
S'apprêtent à veiller sur la ville endormie
Cernée de ses faubourgs montrant une harmonie
De contours incertains dans des lueurs opales
Le grand fleuve aux deux ponts ouvre la perspective
Dans le soleil couchant d'un aval encore clair
Et le cours d'eau s'en va lentement vers l'estuaire
Charriant les noirs limons dont est pétrie sa rive
Sagement alignées dans le jour qui se meurt
De la Bourse aux Chartrons les façades austères
Sont comme des fusains aux feux de lampadaires
Squelettiques, blafards, éclairant sans ardeur
Des lieux chargés d'histoire qui parlent à mon coeur.
#11
Posted 08 December 2005 - 07:33 PM
bordeaux est plus beau
de la rive droite
le long des anciennes huileries
d'où l'on peut voir les quais
et les chartrons
la pierre des chartrons :
marcamps
où les carrières à petites galeries
étaient creusées par des enfants
la pierre de marcamps : belles demeures
payées avec l'argent du trafic négrier
bordeaux
en pierre de marcamps
n'a pas changé
depuis que Montesquieu
écoeuré par les conditions de transport des esclaves
là, aux chartrons
écrivit à labrède
l'esprit des lois
je vomis les chartrons
mais l'alexandrinade
leur va bien
je trouve
#12
Posted 08 December 2005 - 07:47 PM
@+ Valérie
Très jolie description , merci pour ton voyage !!
@+ Valérie
#13
Posted 09 December 2005 - 11:13 AM
C'est très beau cette belle ballade dans les rues de Bordeaux...
amitiés
Bohémia
#14
Posted 09 December 2005 - 11:38 AM
Je t'envoie, par Garonne, mes amitiés.
(En occitanie, on ne dit pas "la Garonne", on l'appelle "Garonne".
Je ne le dis pas pour ton texte superbe, mais pour expliquer ma deuxième ligne.)
Pense à cliquer sur "Mon espace" puis sur "Changer le nom d'affichage" pour que ton pseudo nous soit visible.
Petite remarque: le dixième vers compte un pied de trop.
Suggestion: tu peux simplement supprimer le "e" final de "encore".
#15
Posted 09 December 2005 - 12:24 PM
Pachane
#16
Posted 16 December 2005 - 11:08 PM
Je ne devrais pas sortir cette phrase de son contexte
Mais je me dois d’exposer cette ligne de mots
Comme on exposerait aux regards un joyau.
Je n’ai pas pour habitude de commenter deux fois
Le même poème mais du Votre je ne m’en lasse pas.
Anonymes vous donnez de vous le plus bel éclat.
Amitiés
Lisa.
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