
Voyances
Started by Ariel, Jan 16 2006 05:58 PM
10 replies to this topic
#1
Posted 16 January 2006 - 05:58 PM
Aulan,
A l’à-pic d’une vallée
Comme d’une carte perdue, à bout de sol
De nuit le blaireau parallèla quatre griffes :
Neige, lors au chemin intuitif.
Trace suivant une ligne lue à même la paume du versant
La coupure du Ventoso dans le rebroussé du souffle
- sauvagine transhumance -
Et, col franchi
Le blanc sein de la Bohémienne
…
Simiane,
Pas une âme qui vive
- fût-ce le souvenir ?-
Sous la halle, l’œil caresse une pierre
(cohérence de la rotonde)
Disque de lumière posé sur la montagne de Lure,
Comme la musique d’un gâteau où l’œuf se fond généreusement
La saveur de l’été, restituée :
- deux enfants jouant dans le sable -
A l’à-pic d’une vallée
Comme d’une carte perdue, à bout de sol
De nuit le blaireau parallèla quatre griffes :
Neige, lors au chemin intuitif.
Trace suivant une ligne lue à même la paume du versant
La coupure du Ventoso dans le rebroussé du souffle
- sauvagine transhumance -
Et, col franchi
Le blanc sein de la Bohémienne
…
Simiane,
Pas une âme qui vive
- fût-ce le souvenir ?-
Sous la halle, l’œil caresse une pierre
(cohérence de la rotonde)
Disque de lumière posé sur la montagne de Lure,
Comme la musique d’un gâteau où l’œuf se fond généreusement
La saveur de l’été, restituée :
- deux enfants jouant dans le sable -
#2
Posted 16 January 2006 - 10:22 PM
J'aime bien tes images...qui se dessinent comme des tatoo au corps de l'âme...
#3
Posted 16 January 2006 - 10:28 PM
pour moi tes images sont merveilleusement présentes
#4
Posted 17 January 2006 - 01:36 AM
Elles sont bien là, comme à l'intérieur d'un songe
#5
Posted 17 January 2006 - 02:28 AM
Citation (Ariel @ Jan 16 2006, 04:58 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Aulan,
A l’à-pic d’une vallée
Comme d’une carte perdue, à bout de sol
De nuit le blaireau parallèla quatre griffes :
Neige, lors au chemin intuitif.
Trace suivant une ligne lue à même la paume du versant
La coupure du Ventoso dans le rebroussé du souffle
- sauvagine transhumance -
Et, col franchi
Le blanc sein de la Bohémienne
…
Simiane,
Pas une âme qui vive
- fût-ce le souvenir ?-
Sous la halle, l’œil caresse une pierre
(cohérence de la rotonde)
Disque de lumière posé sur la montagne de Lure,
Comme la musique d’un gâteau où l’œuf se fond généreusement
La saveur de l’été, restituée :
- deux enfants jouant dans le sable -
A l’à-pic d’une vallée
Comme d’une carte perdue, à bout de sol
De nuit le blaireau parallèla quatre griffes :
Neige, lors au chemin intuitif.
Trace suivant une ligne lue à même la paume du versant
La coupure du Ventoso dans le rebroussé du souffle
- sauvagine transhumance -
Et, col franchi
Le blanc sein de la Bohémienne
…
Simiane,
Pas une âme qui vive
- fût-ce le souvenir ?-
Sous la halle, l’œil caresse une pierre
(cohérence de la rotonde)
Disque de lumière posé sur la montagne de Lure,
Comme la musique d’un gâteau où l’œuf se fond généreusement
La saveur de l’été, restituée :
- deux enfants jouant dans le sable -
Saint-Hilaire,
Je n’avais jamais vu la montagne qu’au travers l’épais brouillard d’un jour perdu en janvier, perdu en Montérégie. De la route où je laissais la voiture vagabonder derrière une chimère, je ne distinguais pas même les squelettes des grands feuillus, ni non plus la masse compacte des épinettes qui se colletaient à qui mieux-mieux pour se préserver du cru.
De là où je me trouvais, le plus haut du monde semblait fondu dans l’opacité grise. Il y avait une montagne, je le savais. Mais ce matin-là, il n’y avait que quelques mètres de route enneigée –jusqu’à y perdre vue- pour briser la monotonie des alentours. Pas de montagne. Un ton sur ton sordide, et mes virages hasardeux en toile de fond.
On en fait vite le tour quand on ne sait y voir.
#6
Posted 17 January 2006 - 10:11 AM
Tes mots transforment le réel, restituent les émotions sous le prisme de ton tegard, de ta sensibilité...Merci Poète.
#7
Posted 17 January 2006 - 10:20 AM
Je me perds un peu dans tes mots, dans ces images qui se mèlent un rien dans le réel, un rien dans un autre monde, le tien, où tout parait tellement irréel et sensible lorsque je te lis.
balila
balila
#8
Posted 18 January 2006 - 03:41 PM
Je me perds
Simple, moi aussi ...
au dessus d’Aulan le petit col de la Bohémienne.
Vite, avant que ça ne fonde
...
Tu me parles des images et des regards …..
Pourtant je me suis demandé au lendemain de l’écrire, de le penser
- mais c’était une écriture innocente
si le doigt qui la désignait valait bien la lune naissante au dessus de la montagne de Lure.
Tu me parles d'un poète …
Dans le très beau « Crabe-Tambour », j’ai retenu il y a longtemps une phrase « seuls sont vraiment marins ceux qui vivent de la mer ».
Ceux qui écrivent … et je ne vis pas de ça. Ni de mes yeux qui ne s’écharnent finalement qu’à dire
« - Regarde », comme on dirais « -Tiens »
...
L’impatience de ceux qui ont tout leur temps
- les malheureux, le savent-ils ? -
la merveilleuse impatience lovée au découvert
de toute boucle ébouriffée,
qu’il pleuve ou qu’il neige
..
Simple, moi aussi ...
au dessus d’Aulan le petit col de la Bohémienne.
Vite, avant que ça ne fonde
...
Tu me parles des images et des regards …..
Pourtant je me suis demandé au lendemain de l’écrire, de le penser
- mais c’était une écriture innocente
si le doigt qui la désignait valait bien la lune naissante au dessus de la montagne de Lure.
Tu me parles d'un poète …
Dans le très beau « Crabe-Tambour », j’ai retenu il y a longtemps une phrase « seuls sont vraiment marins ceux qui vivent de la mer ».
Ceux qui écrivent … et je ne vis pas de ça. Ni de mes yeux qui ne s’écharnent finalement qu’à dire
« - Regarde », comme on dirais « -Tiens »
...
L’impatience de ceux qui ont tout leur temps
- les malheureux, le savent-ils ? -
la merveilleuse impatience lovée au découvert
de toute boucle ébouriffée,
qu’il pleuve ou qu’il neige
..
#9
Posted 18 January 2006 - 04:56 PM
c'est très beau, poète, homme de haute plume.
Toute mon amitié
Bohémia
Toute mon amitié
Bohémia
#10
Posted 18 January 2006 - 07:17 PM
Ariel,
Je me suis un peu, beaucoup coupé de la poésie ces derniers temps, mais ton texte est un evoûtement, alors j'y dépose ces quelques mots.
Amitiés,
Thierry
Je me suis un peu, beaucoup coupé de la poésie ces derniers temps, mais ton texte est un evoûtement, alors j'y dépose ces quelques mots.
Amitiés,
Thierry
#11
Posted 18 January 2006 - 08:28 PM
Citation (Ariel @ Jan 18 2006, 02:41 AM) <{POST_SNAPBACK}>
L’impatience de ceux qui ont tout leur temps
- les malheureux, le savent-ils ? -
la merveilleuse impatience lovée au découvert
de toute boucle ébouriffée,
qu’il pleuve ou qu’il neige
..
- les malheureux, le savent-ils ? -
la merveilleuse impatience lovée au découvert
de toute boucle ébouriffée,
qu’il pleuve ou qu’il neige
..
Et de cette pluie qui nimbe tout horizon, du vieux chêne noirci par contraste sur la neige sale, alors que pas une mèche n'arrive même à s'ébouriffer dans un vent nouveau-mort, plaquée à même cette impatience dont tu as toujours su sourire, qu'en aurais-je à faire d'un temps dont j'ai encore pleine possession, en dépit de la chronicité de mon agacement?
J'ai les poches pleines de petits mots emmêlés qui exècrent l'hiver aujourd'hui, qui le chériront sans doute lorsque avril se pointera le bout du nez. Est-ce normal docteur?
La pureté des paumes s'effrite au temps, qui n'a, lui, que la durée qu'on lui prête.
Bien qu'elle soit ouverte, la main -qui pour l'heure repose entre quelques boucles pas tout à fait séchées- reste une cage...
Donnant-donnant au plus offrant.
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