Un simple humain.
Je suis seulement humain.
Au-delà de ma folie
Flambe mon cœur et mon âme.
Je n'ai que faire de ce monde de mensonge.
Je n'ai que faire de savoir pourquoi
Jour contre jour la misère se prolonge,
Accrochée à nos patères de rois.
Des cris parcourent le long corridor
De ce que je ne puis voir, sentir ou toucher.
Des formes sans gloire dévisagent le décor,
Délivrant à un monde fort, leurs âmes brûlées.
Sur de lointains paysages oubliés,
Un corps éperdu pourrit sur la terre.
Des peuples souverains feignent de s'en soucier,
Psalmodiant qu'ils en feront leur affaire.
Peut-on croire tant de mots sans valeur,
Violant l'espoir sur le flot de leur sueur ?
De simples humains.
Ce ne sont que des humains.
Le silence est leur cri.
Sans audience on étouffe le drame.
Au fond du jour, dans de sombres refuges
Ils abandonnent leur douleur, si souvent
Que leurs prières gonflent tel un déluge
Avant d'être absorbées par le temps.
Fermer les yeux quand coule le sang,
En bons apôtres ceignent les gouvernements,
Triant les causes qui rapportent vraiment,
Laissant l'ecchymose où il n'y a rien de gagnant.
Partout où le capital s'avance,
Face aux promesses sans fondements,
Des regards se portent sans complaisance
Où la mort paresse. En nos noms, ils sont absents.
Je refuse de croire en leurs fausses valeurs.
Je n'ai que l'espoir pour leur feindre des couleurs.
Un simple humain.
Je suis seulement humain.
Au-delà de mes nuits,
L'aube n'apporte que le blâme.
29/04/06
