J'ai imaginé l'éveil, dans une brume exquise, l'entre deux, l'horizon voilé avant que l'oeil, la main, le corps tout entier, puis l'esprit, parviennent à cheminer jusqu'à la lumière.
Très beau texte, tout en douceur, Artémisia.
Juste une petite remarque, parce que quelque chose m'a gênée à la lecture. Il me semble que ton texte gagnerait avec de la ponctuation. Je vais tenter une explication.
Par exemple, dans la première strophe :
Après "argent", j'ai pensé que le vers continuait sur la ligne suivante et je ne parvenais pas à comprendre. J'ai donc repris, pour m'apercevoir que non, il fallait s'arrêter. En fait, si tu le permets, je l'aurais écrite ainsi :
Subtile,
La lueur dépose
Aux contours
Des poussières d’argent.
Embrumé,
L’air sépare
Le bord de nos vies,
S’efface la ferveur embrasée de ton rêve
Et le jour t'espère
Et si je peux permettre encore,
ne manque-t-il pas un mot dans les derniers vers de la deuxième strophe ?
balila
Chère Balila,
Tes remarques sont tout à fait pertinentes.
La ponctuation que tu proposes est exactement celle que j'avais mis au départ, puis je l'ai enlevée, pour donner l'idée d'une continuité sans heurts... mais sans doute as tu raison , la lecture est plus facile avec la ponctuation.
Quant à la la deuxième strophe, le sujet du verbe "s'esquivent" est "les ombres". on peut aussi ajouter une virgule après "corps" et après "tourterelle." Peut-être devrais-je rajouter "Elles" avant s'esquivent.
(Quand on s'esquive, c'est bref , mais j'ai mis "longuement" parce qu''il y a comme une longue troupe d'ombres, et une longue succession de mouvements furtifs ... Et puis le longuement contraste avec le soudain sui suit...)
Je vais réfléchir encore un petit peu, et je reviendrai peut-être rajouter la ponctuation.
Merci de ta lecture attentive,
Amitié
Artemisia