
Sous L'escalier
#1
Posted 29 August 2006 - 11:03 PM
Le bois qui grince n'empêche pas le repos
Cette nuit les touristes rentreront tard
Près de la porte on les entendra bien
L'eau des rigoles est bien plus sale
Que le liquide clair qui emplit la jarre
Et l'on ne mettrait pas de nappe
Sur un trottoir
Les enfants de famille jouent après l'école
Sur la table du goûter s'agite un linge humide
Celui-là a sa couche sous l'escalier
Mais avant le chiffon qui lave
Il reste des morceaux de pancake
#2
Posted 30 August 2006 - 07:29 AM
La troisième est en rupture, un peu décousue, je trouve qu'elle casse quelque peu l'ambiance. Je pense que ce qui me gêne (je pinaille), c'est l'intrusion des enfants : tout reposait sur des objets, je crois que l'irruption de l'humanité n'est pas heureuse en l'occurrence. Tu me diras qu'il y a les touristes, mais justement, ils ne sont pas encore rentrés, tandis que les enfants sont là. Oui, c'est ça : j'aurais préféré un texte ne présentant que des objets évocateurs de la présence humaine, mais sans elle...
La deuxième strophe est ma préférée, sans doute parce que les objets y sont seuls et ressortent mieux.
#3
Posted 03 September 2006 - 05:11 PM
Mais ... en fait voilà l'idée de ce poème :
Je voulais parler d'un enfant "acheté" par une famille qui tient une guest-house.
L'enfant acheté fait les tâches domestiques, ça se passe en Inde.
#4
Posted 04 September 2006 - 04:56 PM
l'enfance et sa souffrance.
Tout un monde
d'injustice
vu par les yeux d'un enfant.
Tout un monde sous cet escalier
C'est dit avec peu de mots
pas de fioritures
et c'est bien dit,
je trouve.
Les morceaux de pancakes à la fin sont le trésor à atteindre,
tellement dérisoire trésor
mais tellement précieux
quand on a compris ce qui précède.
Bien à toi,
Artemisia
#5
Posted 04 September 2006 - 05:25 PM
j'aime beaucoup
#6
Posted 04 September 2006 - 06:20 PM
J'ai apprécié lire, merci, et la forme sage ne me déplaît pas.
#7
Posted 04 September 2006 - 08:55 PM
Bises
Manon
#8
Posted 04 September 2006 - 09:35 PM
Mais je confirme qu'il s'agirait en fait plus des Taverniers que des Thénardiers ;
le collègue qui m'a raconté son voyage en Inde n'a pas voulu me décrire une situation tragique, plutôt quelque chose d'habituel.
#9
Posted 05 September 2006 - 08:24 AM
je confirme, le nom des affreux aubergistes est bien Thénardier.
Mais attention, on ne met pas d's à la fin des noms propres, même s'ils sont au pluriel.
Faut faire attention, y en a issi qui veulent mettre des amendes pour les fôtes d'aurtograffe.
Artemisia
#10
Posted 05 September 2006 - 09:14 AM
#11
Posted 05 September 2006 - 11:34 AM
Mais je confirme qu'il s'agirait en fait plus des Taverniers que des Thénardiers ;
le collègue qui m'a raconté son voyage en Inde n'a pas voulu me décrire une situation tragique, plutôt quelque chose d'habituel.
Parler de ce que l'on ne connait pas est habituel, mais en avoir entendu parler est un gouffre ennivrant. Goldmund, cher Chrysostome, grand affabulateur, voyage, et parle nous après. Mounette t'attendras.
Bises
Manon
#12
Posted 05 September 2006 - 03:32 PM
#13
Posted 05 September 2006 - 07:31 PM
Bises
Manon
Je hais les voyages et les explorateurs .... (comme Levy-Strauss)
Franchement, après avoir joué les Nabab dans les pays pauvres, qu'est ce que j'en saurais de plus sur tout ce que l'on sait déjà si bien.
Pour ce qui est de caché, on ignore d'ailleurs le plus souvent ce qui se passe dans la maison voisine.
Pour Cosette , bien sûr c'était chez les Thénardiers.
Je voulais dire: tous les cas d'enfants "loués" ne sont pas aussi dramatiques que dans le roman de V. Hugo.
#14
Posted 05 September 2006 - 07:54 PM
PS : C'est Serio à l'appareil, il paraît que je ne serais pas banni si je ne dis pas de cochonneries.
#15
Posted 05 September 2006 - 08:00 PM
Seulement... poignant.
Et, je trouve que c'est justement sa force.
des petites choses évoquées, des petites choses, l'eau sale, les miettes de pancakes...
toutes petites choses, mais qui deviennent si importantes, si cruciales, si...poignantes.
j'aime toujours quand les choses sont dites au delà des mots.
Artemisia
#16
Posted 05 September 2006 - 08:44 PM
Il en était autant pour moi... comment pourrais-je oublier ce nom qui a marqué ma mémoire d'enfant, et comment pourrais-je oublier mes premiers livres reliés qui s'intitulaient "Les Misérables" en 2 tomes ?
Bien entendu que l'atmosphère "aubergistes" est plus ressenti comme une taverne ( selon moi), si l'on se réfère à l'époque... L'amalgame de mes mots et la pensée virent...
Ce n'était que mon ressenti à ma lecture.
Je suis d'accord pour dire que "les Thénardiers" ouff, j'allais recommencer avec "les taverniers" sied plus à l'origine du contexte... Mais bon, chacun l'entend comme il veut...
La poésie n'est-elle pas ce libre arbitre à chacun ?
à bientôt !
Edited by .ds., 05 September 2006 - 08:46 PM.
#17
Posted 05 September 2006 - 09:56 PM
PS : C'est Serio à l'appareil, il paraît que je ne serais pas banni si je ne dis pas de cochonneries.
Polémique ? Oui je comprends et je voudrais surtout éviter, mais parfois on parle par rapport à un contexte.
Hé bien de retour !
C'est pas que je regrette les cochonneries mais parfois tu as un coté que j'aime bien.
Merci merci Artemisia

Bien entendu que l'atmosphère "aubergistes" est plus ressenti comme une taverne ( selon moi), si l'on se réfère à l'époque... L'amalgame de mes mots et la pensée virent...
Ce n'était que mon ressenti à ma lecture.
Je suis d'accord pour dire que "les Thénardiers" ouff, j'allais recommencer avec "les taverniers" sied plus à l'origine du contexte... Mais bon, chacun l'entend comme il veut...
La poésie n'est-elle pas ce libre arbitre à chacun ?
à bientôt !
Il faut dire qu'avec Mounette, mieux vaut se relire quinze fois, elle n'en rate pas une
#18
Posted 06 September 2006 - 07:50 AM
Car ces enfants sont des adultes de demain...
Ici a Ho Chi Minh... ils sont legions...
C'est un bonheur parfois de les voir se rejouir d'un peu de rien...
Et puis d'autres fois il faut savoir leur tendre la main!
Merci d'avoir su regarder sous l'escalier!

#19
Posted 06 September 2006 - 08:01 AM
Mounette, as-tu lu des cochonneries sur ce site ? Je te demande ça parce que je sais que tu ne le tolèrerais pas si c'était le cas.
#20
Posted 06 September 2006 - 05:54 PM
Franchement, après avoir joué les Nabab dans les pays pauvres, qu'est ce que j'en saurais de plus sur tout ce que l'on sait déjà si bien.
Pour ce qui est de caché, on ignore d'ailleurs le plus souvent ce qui se passe dans la maison voisine.
Pour Cosette , bien sûr c'était chez les Thénardiers.
Je voulais dire: tous les cas d'enfants "loués" ne sont pas aussi dramatiques que dans le roman de V. Hugo.
Se faire une opinion soi-même me parait une expérience plus poétique que de s'en remettre à un collègue de bureau. Enfin, cela dépend aussi de la plastique du dit collègue. J'en ai connu de forts convaincants.
Le voyage commence à sa porte disait Albert Cohen. On peut tout citer et son contraire, et je doute que Lévy-Strauss est construit le structuralisme sur les récits de voyage de ses collègues.
Bises
Manon
Pas une seule cochnnerie dans le coin, mon Vélo.
Bises
Manon
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