
Le Huitième Cercle
#1
Posted 20 September 2006 - 10:44 PM
toutes les portes lorsque l’eau
descend
sur les toits de la ville
et l’on tire les rideaux et l’on dort..
Je sors d’une chapelle multiforme.
Des anges vert et glu portaient la pierre,
éparpillaient la brique le sable
et le sol qui devenait du sable.
Cela m’a
réveillé.
J’étais dans le sol voyez mes mains de noyé.
J’étais dans l’intérieur des briques pulvérisées
Je suis comme un automate dans la rue maintenant
J’ai trouvé ce cerveau je ne sais pas quoi en faire
#2
Posted 20 September 2006 - 11:00 PM
Gaston,
troublé
#3
Posted 21 September 2006 - 12:09 AM
#4
Posted 21 September 2006 - 07:22 AM
avez-vous vu dieu ?
Dans le poème, j'entends. Il est caché ! Mais je ne vous dirak pas où, bien sûr. Seuls les initiés entendront et verront. Les autres mourront dans les flammes de l'enfer. Brouh !
#5
Posted 21 September 2006 - 07:25 AM
C'est déjà pas mal d'avoir trouvé un cerveau en plutôt bon état...
L'important, c'est la mémoire (vive)!
Ne penses-tu pas qu'un alexandrin bien propre eut été plus mélodieux?
"J'ai trouvé un cerveau je ne sais quoi en faire."
#6
Posted 21 September 2006 - 10:02 AM
Mais je peux essayer d'en faire un sonnet ?
#7
Posted 21 September 2006 - 10:28 AM
Mais je peux essayer d'en faire un sonnet ?
Non non ! Surtout pas !
En tout cas ne touche pas à la dernière strophe
I like it !
#8
Posted 21 September 2006 - 01:34 PM
Mais je peux essayer d'en faire un sonnet ?
Non, grand Dieu!
Je me suis juste habitué à une mélodie que ce dernier vers contrariait.
Comme s'il fallait terminer le poème dans une forme conventionnelle après s'être permis quelques écarts...
Moi, j'ai beaucoup apprécié les premiers mots qui posent une atmosphère grise et feutrée, mélancolique et résignée. Il y réside quand même une sensation de confort, de moelleux qui apportent une controverse au sentiment...
J'aime beaucoup qu'un sentiment évoqué possède cette double entité, comme un couloir qui débouche sur deux portes. Il laisse le choix au lecteur d'emprunter l'une ou l'autre...
Là aussi, je redéssine le tout en alexandrin, pour faire chanter les mots:
"On ferme toutes portes lorsque l'eau descend
Sur les toits de la ville, on tire les rideaux
Et l'on dort..."
Mais c'est une déformation personnelle...
Ton poème est bien équilibré ainsi (il te ressemble plus).
#9
Posted 21 September 2006 - 03:59 PM
Et pour cela préfère l'impair
Plus vague et soluble dans l'air
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose !
#10
Posted 21 September 2006 - 04:04 PM
#11
Posted 22 September 2006 - 03:34 AM
#12
Posted 22 September 2006 - 06:28 AM
Paul Verlaine, Chevaux de bois
Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne
Sont sur vos dos comme dans leur chambre,
Car en ce jour au bois de la Cambre
Les maîtres sont tous deux en personne.
Tournez, tournez, chevaux de leur coeur,
Tandis qu'autour de tous vos tournois
Clignote l'oeil du filou sournois,
Tournez au son du piston vainqueur.
C'est ravissant comme ça vous soûle
D'aller ainsi dans ce cirque bête :
Bien dans le ventre et mal dans la tête,
Du mal en masse et du bien en foule.
Tournez, tournez sans qu'il soit besoin
D'user jamais de nuls éperons
Pour commander à vos galops ronds,
Tournez, tournez, sans espoir de foin
Et dépêchez, chevaux de leur âme :
Déjà voici que la nuit qui tombe
Va réunir pigeon et colombe
Loin de la foire et loin de madame.
Tournez, tournez ! le ciel en velours
D'astres en or se vête lentement.
Voici partir l'amante et l'amant.
Tournez au son joyeux des tambours !
(juste pour le plaisir)
#13
Posted 22 September 2006 - 01:45 PM
Plaisir partagé! Merci.
J'ai relu pas mal ces derniers temps sur Verlaine avec le dernier numéro de Poésie1 et un joli bouquin que j'ai acheté. C'est une poésie délicieuse et un contraste permanent avec le personnage.
J'ai aussi pas mal appris d'un de ces amis, Germain Nouveau, qui eut une existence incroyable, empreinte de mysticisme et de multiples errements.
C'était un poète varois (Pourrières), ami de passage de rimbaud et poète assez peu considéré par ses pairs, à tort.
Au fait, grâce à toi (qui m'a fait découvrir Grosjean), j'ai acheté "La rumeur des cortèges" et j'ai là encore découvert un poète d'une sensibilité et humilité hors norme. J'aime beaucoup aussi ces relectures de passages bibliques, son livre de Job.
Que lis-tu actuellement?
#14
Posted 22 September 2006 - 01:53 PM
Vous avez trouvé le dieu caché, les enfants?
N'en concluez pas trop vite qu'on ait vraiment lu Goldmann. Les salles d'attentes ne sont pas si bien garnies.
#15
Posted 22 September 2006 - 03:52 PM
Que lis-tu actuellement?
Heu... le canard enchaîné !
#16
Posted 22 September 2006 - 06:44 PM
#17
Posted 22 September 2006 - 06:53 PM
Dis, Pitros, tu t'intéresses à la poésie aussi ou seulement aux blagues carambar ?
Si les blagues carambar t'intéressent, sache que
moi aussi.
#18
Posted 22 September 2006 - 11:32 PM
Poésie, dis-tu?
Bon d'accord, je ne te lirai plus, promis.
#19
Posted 23 September 2006 - 07:47 AM
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