
L'instant
#1
Posted 01 October 2006 - 10:48 PM
Dodue à sa verticale
Du nombre à la distance :
La solitude.
Je suis le départ,
La pensée réflexe des noyades,
La pointe hurlante mal tissée
A la croix.
Je suis le souffle,
Le sang tranchant des sommeils.
Du pas tremblant des flammes
A l’oubli presque impossible.
#2
Posted 01 October 2006 - 11:28 PM
en fait ça me rappelle un de mes textes, mais lequel ?
#3
Posted 02 October 2006 - 08:29 AM
en fait ça me rappelle un de mes textes, mais lequel ?
Mais lequel?
Ca me rappelle 'le phare' de Reverdy que je lisais à ce moment là
J'aimerais bien lire ce texte (le tien).
bises
Juliette
#4
Posted 04 October 2006 - 02:59 PM
que j'ai toujours aimé lire au troisième degré,
avec toute le distance,
-et la distance sur la distance- que cela mérite.
Pierre de granit
Serrée dans ma main …
Comment admettre
Que tu ne sois rien
Que tu es une présence
Et que tu l’ignores
Pourquoi me répéter à moi-même
Que la vie te manque
Tu es mon origine
Et toujours tu m’adoptes
Mais ce qui a fait que j'ai remarqué ton propre texte,
au delà de son côté très breton
et que j'y suis revenu plusieurs fois,
c'est l'impression qu'il s'agit d'une synthèse,
de quelque chose de beaucoup plus étoffé, plus riche,
mais ramené à l'épure, à la simplification.
Et les deux dernières lignes à elles seules
sont toute une trajectoire.
TRès ...
#5
Posted 04 October 2006 - 03:44 PM
que j'ai toujours aimé lire au troisième degré,
avec toute le distance,
-et la distance sur la distance- que cela mérite.
Pierre de granit
Serrée dans ma main …
Comment admettre
Que tu ne sois rien
Que tu es une présence
Et que tu l’ignores
Pourquoi me répéter à moi-même
Que la vie te manque
Tu es mon origine
Et toujours tu m’adoptes
Mais ce qui a fait que j'ai remarqué ton propre texte,
au delà de son côté très breton
et que j'y suis revenu plusieurs fois,
c'est l'impression qu'il s'agit d'une synthèse,
de quelque chose de beaucoup plus étoffé, plus riche,
mais ramené à l'épure, à la simplification.
Et les deux dernières lignes à elles seules
sont toute une trajectoire.
TRès ...
Oui et je me dis souvent, d'autres aussi et surtout, que je suis bien trop pressée.
Je te remercie également pour Guillevic que je connais pas encore...
Juliette
#6
Posted 04 October 2006 - 07:18 PM
#7
Posted 06 October 2006 - 07:55 AM
Juste quelques secondes avant l'oubli
La ligne est brisée.
Un genou à terre,
tu mesures l’extrême gravité de la situation.
Tu dois obéir à la loi,
une main posée sur le froid du sol,
comme pour y jurer ton allégeance.
Ecoute …
Y aurait-il quelqu’un pour entretenir ton courage ?
Je suis …
… Je suis l’argile
prête à glisser entre des doigts impalpables.
L’argile amollie par l’eau,
l’argile et l’eau d’avant le partage .
Qui m’a couchée là comme au creux d’une oreille ?
Serre moi entre tes mains, une dernière fois,
comme pour saisir le bleu de la terre sacrée.
… Je suis l’écharpe de brume.
Est-ce la première respiration de la terre au sortir de la nuit froide,
ce nuage à l’aplomb de ton échine ?
Ou l’ air que tu as invité au coeur de toi-même, ton haleine rassemblée
le cri qu’on arrache, l’aveu tremblant,
un soupir
ou le rythme calme du souffle dans la paix de ton sommeil.
Et tu guettes là, front levé,
la brise ou la tempête qui me dispersera.
… Je suis la fine ligne rouge
suspendue au dernier battement
suspendue à l’écho du dernier battement
éteinte
gelée au plus profond de la veine sombre
une nuit en rase campagne
pour finir mon voyage intérieur.
… Je suis la lumière que tu ne sauras jamais écrire.
Emu tu sens le froid sur ton visage
tu vois l’ombre que je répands sur ton horizon,
mais tu ne me sais pas.
Abandonne l’illusion au matin
toutes les espérances et toutes les désespérances.
Et viens au soir,
pauvre
de toute certitude.
… Je suis l’enfant-fleur
qu’enfin tu portes vers tes lèvres,
toute la douceur du monde dans ton regard mouillé.
Comme la douceur du mur que tu as levé,
chaque pierre liée par simples respect et patience.
Et le mur mêle sa douceur à l’ombre d’une lignée d’ifs.
Et l’if, au temps ralenti
rassure de son ombre et la terre et la pierre
contre toute menace,
d’intemporalité.
Je suis l’empreinte de tes pas sur la neige
clôture brisée,
toute patience trahie,
regarde tes mains, blanches de ta colère.
Ce que tu as rêvé faire,
ce que tu as fait,
ce que tu as défait.
… Je suis la conscience que tu rends,
je te quitte
sans lassitude,
sans nostalgie non plus.
Et ce qui déjà te ronge l’os
emportera plus que toi de mon mystère.
…
Comme tu es pâle mon ami.
Et comme tu es sombre .
Entends-tu l’écho de nos voix,
les sept mémoires de ton âme évanouie
Attendant que la terre nous réinvente ?
Ariel, 11 mai 2002
Bises,
Tam
#8
Posted 06 October 2006 - 02:58 PM
Juste quelques secondes avant l'oubli
La ligne est brisée.
Un genou à terre,
tu mesures l’extrême gravité de la situation.
Tu dois obéir à la loi,
une main posée sur le froid du sol,
comme pour y jurer ton allégeance.
Ecoute …
Y aurait-il quelqu’un pour entretenir ton courage ?
Je suis …
… Je suis l’argile
prête à glisser entre des doigts impalpables.
L’argile amollie par l’eau,
l’argile et l’eau d’avant le partage .
Qui m’a couchée là comme au creux d’une oreille ?
Serre moi entre tes mains, une dernière fois,
comme pour saisir le bleu de la terre sacrée.
… Je suis l’écharpe de brume.
Est-ce la première respiration de la terre au sortir de la nuit froide,
ce nuage à l’aplomb de ton échine ?
Ou l’ air que tu as invité au coeur de toi-même, ton haleine rassemblée
le cri qu’on arrache, l’aveu tremblant,
un soupir
ou le rythme calme du souffle dans la paix de ton sommeil.
Et tu guettes là, front levé,
la brise ou la tempête qui me dispersera.
… Je suis la fine ligne rouge
suspendue au dernier battement
suspendue à l’écho du dernier battement
éteinte
gelée au plus profond de la veine sombre
une nuit en rase campagne
pour finir mon voyage intérieur.
… Je suis la lumière que tu ne sauras jamais écrire.
Emu tu sens le froid sur ton visage
tu vois l’ombre que je répands sur ton horizon,
mais tu ne me sais pas.
Abandonne l’illusion au matin
toutes les espérances et toutes les désespérances.
Et viens au soir,
pauvre
de toute certitude.
… Je suis l’enfant-fleur
qu’enfin tu portes vers tes lèvres,
toute la douceur du monde dans ton regard mouillé.
Comme la douceur du mur que tu as levé,
chaque pierre liée par simples respect et patience.
Et le mur mêle sa douceur à l’ombre d’une lignée d’ifs.
Et l’if, au temps ralenti
rassure de son ombre et la terre et la pierre
contre toute menace,
d’intemporalité.
Je suis l’empreinte de tes pas sur la neige
clôture brisée,
toute patience trahie,
regarde tes mains, blanches de ta colère.
Ce que tu as rêvé faire,
ce que tu as fait,
ce que tu as défait.
… Je suis la conscience que tu rends,
je te quitte
sans lassitude,
sans nostalgie non plus.
Et ce qui déjà te ronge l’os
emportera plus que toi de mon mystère.
…
Comme tu es pâle mon ami.
Et comme tu es sombre .
Entends-tu l’écho de nos voix,
les sept mémoires de ton âme évanouie
Attendant que la terre nous réinvente ?
Ariel, 11 mai 2002
Bises,
Tam
Vieillerie ne me semble pas à-propos mais oui le choix est merveille.
J'ai découvert les textes de Ariel au hasard de balades et celui-ci plus que tous m'a retenue et me retient encore :
http://www.toutelapo...533;entry347629
Bises aussi Tarn
Juliette
#9
Posted 06 October 2006 - 03:25 PM
J'en reste coi ma foi, il me touche
Quant au tien Tyi je l'apprécie fortement également.
salam
#10
Posted 06 October 2006 - 04:31 PM
Hé!
Pourquoi l'absence?
#11
Posted 06 October 2006 - 04:36 PM
#12
Posted 06 October 2006 - 04:45 PM
J'aurais pas du.
As tu lu les textes cités?
Juliette
#13
Posted 06 October 2006 - 05:00 PM
#14
Posted 06 October 2006 - 05:10 PM
les deux derniers textes sont troublants....
#15
Posted 06 October 2006 - 05:19 PM
Enivrants
Rien?
Tout...
#16
Posted 06 October 2006 - 06:50 PM
#17
Posted 06 October 2006 - 07:03 PM
#18
Posted 06 October 2006 - 07:18 PM
- permets, Juliette, que je lui évite un mal de gorge ...
de la bibliothèque,
il me semblait bien voir de la lumière
filtrer de la salle des archives.
Serais-tu le gardien des mémoires ?
Je ne saurai trouver à qui mieux les confier
tant parfois d'incertaines trajectoires
en effacent une page,
là, sur le bord d'un chemin.
#19
Posted 09 October 2006 - 08:35 AM
...
#20
Posted 19 October 2006 - 10:38 AM
#21
Posted 19 October 2006 - 11:24 AM
Ravie de partager avec toi douce Carla
Une bise
Juliette
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