A 6h30 du matin, j’avais ouvert une à une les paupières, lentement, comme pour goûter plus amplement à la lumière, et je m’étais réveillé affamé.
En ce début de printemps, la nuit avait été plutôt douce et calme. Cette fois j’avais dormi d‘un sommeil paisible quoique léger, mais l’aube avait aussi réveillé en moi une sympathique envie de nourriture simple et sucrée.
Etant d’une nature gourmande, capable de manger sans mesure, surtout quand la table est bien mise et les fruits exquis, ......
............. ...... de ‘’petit-déjeuner‘’, j’en pris le parti……
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LE GÂTEAU
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De ton gâteau de vie,
S-il te plait,
Donne m’en une belle tranche
Que je puisse à l’envi
En mordiller les fruits exquis
Un coulis de framboises
Que cette ribambelle de baisers
Entre deux ‘’seins honorés’’ déposés,
Et cette mousse tendre
Entre mes doigts mélangée,
Mains parties en conquête
De monts finement sucrés,
Câlinant l’un d’une paume
Et l’autre de langue de chat
Patiemment savouré.
Deux lèvres rouges
En forme de ‘’O’’
Comme une cerise
Sur ce gâteau,
Et ce parfumé sirop
Qui coule dans les veines
D’un moule en terre d’argile
Fragile et encore chaud…
Une hanche effleurée
Sur courbe mangue satinée,
Et le creux des reins
Où quelque abricot velouté
De son manteau démuni,
Et j’y dépose mon front
Par la moiteur alangui…
Ce matin gourmand
A décuplé ma faim
Et d’un savarin parfumé
Au jus de fruits exquis
J’ai empli mon corps
…..et me rendors jusqu’à demain.........
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... (réédition)

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