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Julien Sand's Content
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#362895 Le Vieil écrivain
Posted by Julien Sand on 13 December 2006 - 05:27 PM in Salon de publication principal
#362719 Le Vieil écrivain
Posted by Julien Sand on 12 December 2006 - 05:06 PM in Salon de publication principal
La lune
Est froide ce matin
Il va tomber des corbeaux.
Je me lève d'une érection un peu molle et je nébulise des fragrances maltées qui font un brouillard au-dessus du lit. Tu dors. Dans la salle de bain, qu'un pas à peine sépare du lit, la glace me découpe en lambeaux, j'ai la gueule de tous les jours, une gueule de fleur fânée, une tronche qu'on aimerait pas croiser. Je vais pisser.
Dans la cuisine juste à côté, il y a la cafetière avec du jus d'avant-hier que je met à réchauffer. Puis j'ouvre les volets.
Dehors
Il n'y a rien que des choses.
J'allume une Bastos - du vide - j'ai le cul posé sur le rebord de la fenêtre - du vide - je regarde ce qui fut autrefois
Hier encore la chair
De mes chers émois ce cul si merveilleux
- du vide -
Dans la cuisine le café est bouillu [ça sent comme dans la vieille maison d'une vieille]
Je lance mon mégot dans la rue [je dis merde]
je vais devoir me farcir la bouteille de lait
j'hésite encore
la bouteille de colombard
irait bien.
Je m'assied au bord du lit
Et te réveille
Mes mots sont trop lourds à écrire
Alors je te les fais supporter.
C'est 6 heures du chagrin
Et j'aime bien te voir émerger
De l'ennui.
#361246 L'eau Rage
Posted by Julien Sand on 04 December 2006 - 09:30 AM in Salon de publication principal
#359400 Effusions.
Posted by Julien Sand on 26 November 2006 - 06:46 PM in Salon de publication principal
ebullitions, au passage des cortèges
[ Ainsi que des sherpas les lignes vont
fluides et silencieuses à nos monts]
de fièvres et d'encensoirs précieux
longs, longs, si longs qu'une eau cristalise à leur brume,
Au lendemain de délicieuses ablutions
Je m'élève.
Je reste sur ce point, bien plus qu'en supsension,
Je gravite.
#355824 Le Sommeil Du Juste
Posted by Julien Sand on 06 November 2006 - 04:03 PM in Nouvelles
Celui qui m'avait souri a posé son doigt sur sa bouche en regardant les autres, puis il a désigné, toujours avec le même doigt, le mur à droite de la porte.
Ils savaient où chercher.
Le système était plutôt simple, un panneau pivotant recouvert du même papier peint que le reste de la grande pièce. J'avais fait tout cela moi-même, du temps de « la Grande Lessive » comme on disait, quand l'Etat avait prohibé tellement de choses que mon Café ne servait plus que de la flotte. C'était une ancienne remise. J'y entassais les cigarettes, l'alcool, le café et de temps en temps quelques médicaments que je distribuais ensuite via les Restos du Coeur où j'étais bénévole.
Et puis j'avais oublié cette pièce. Les murs s'étaient à nouveau jaunis des fumées de clopes encore plus chargées de goudron qu'avant, ils s'étaient peu à peu maculés des éclaboussures d'alcool et moi, j'avais suffisamment bien fait mon travail pour qu'on ne distingue pas les limites du cadre du panneau.
Et puis il y a eu cette putain de guerre.
Mon établissement ne recevait plus que ces foutus Cols Noirs. Quelques uns avaient fait leur apparition il y a une dizaine de mois et puis ils avaient fini par occuper toutes les chaises. C'était comme ça, et à moins de fermer le troquet je ne pouvais pas refuser de les servir. Et je n'avais pas envie de mettre la clé sous la porte, je n'en avais pas la force, à quoi bon recommencer quand on approche de la fin.
Ils savaient où chercher.
Celui qui souriait avant me fit un clin d'oeil, il fit un mouvement de balancier avec sa main et puis un des Cols Noirs fit voler le panneau d'un coup de pied.
Je les ai vu s'engouffrer dans la remise et puis j'ai entendu les coups de feu, pas de cris, ça a duré à peine cinq secondes.
Les Réfractaires avaient tout d'abord choisi de s'exiler. Mais on avait très vite fermé les frontières. D'immenses tours s'élevaient maintenant tout au long d'une immense ligne qui n'avait plus rien d'imaginaire. Ceux que l'on appelaient Les Chiens des Miradors n'avaient qu'une consigne : tirer à vue sur qui s'approchait à moins de 200 mètres.
La rebellion avait peu à peu été matée à coups de mitrailleuses, de propagande et de délation. L'Etat avait même prévu un budget conséquent pour rémunérer ses informateurs.
Le chef des Cols Noirs est sortit en premier et s'est dirigé vers le comptoir. Il a posé son automatique, délivré ses mains de leurs mitaines en cuir et s'est retourné vers moi. Il ne souriait plus.
- Servez moi un truc fort ... Dans un grand verre.
M. était venu me voir un soir. Nous avions été de bons camarades à l'école. Et surtout, il m'avait fourni en cigarettes lors de la prohibition.
Il m'avait demandé de le cacher, il savait pour la remise.
- Nous serons 5 ou 6 tout au plus, et ce ne sera que pour quelques jours. Demain, quelques amis feront diversion et retiendront l'attention de la patrouille. Pendant ce temps j'amènerai des paillasses et un peu de matériel.
Je n'avais rien dit, j'avais juste acquiescé d'un signe de la tête.
- Mes amis préparent un coup qui leur vaudra la mort à coup sûr si on les retrouve. Ils me rejoindront au fur et à mesure pour ne pas attirer l'attention, et de nuit. Je te donnerais le mot de passe juste avant que tu ne m'enfermes.
Je servis au chef des Cols Noirs – un simple sergent de brigade – un whisky dans un verre à jus de fruit.
- Depuis combien de temps étaient-ils là ?
Cela faisait 4 jours.
M. m'avait donné ses consignes juste avant que le panneau ne se referme sur lui.
- Une fois que nos camarades seront là tu n'ouvriras qu'une seule fois par jour, à 4H00 du matin, juste pour changer le seau à déchets et nous donner à manger. Tu frapperas six coups de suite.
Il m'a regardé en souriant.
- T'inquiètes, c'est l'affaire de quelques jours, une semaine tout au plus. Demain je t'en dirais plus.
A 4H00 le lendemain il avait donc glissé sous le seau une lettre « à brûler une fois lue ». Il m'y résumait son combat, en quoi l'attentat était nécessaire ... des choses que je savais déjà et que j'avais choisi d'ignorer non par manque de conviction mais parce que je n'en voyais pas l'intérêt. Je n'étais d'aucun camp. J'accueillais les Cols Noirs parce qu'ils payaient leurs consommations. J'accueillais M. parce qu'il me l'avait demandé.
M. écrivait aussi qu'un membre éminent des Réfractaires les rejoindrait mardi,et que le lendemain, à minuit, je pourrais réutiliser ma remise pour de la véritable marchandise.
Le sergent de brigade reposa son verre.
- Un autre s'il vous plait.
Je l'ai resservi.
- Ne vous inquiétez pas pour la remise, nous avons l'habitude de ce genre de nettoyage.
Je m'en foutais, de toute manière j'allais partir dés demain.
Le Mercredi, à 9H00, je me suis présenté au Building Central. Un officier m'a accueilli en me tendant la main, puis a fait signe à un jeune homme au visage glabre - un visage totalement dénué d'expressivité - de nous rejoindre dans un bureau.
- Asseyez-vous, m'invita l'officier.
Le jeune Col Noir posa une boîte sur le bureau. Son supérieur le congédia puis ouvrit la boîte.
- C'est tout ce que l'on a retrouvé d'elles. C'est ce qui nous a permis d'ailleurs de les identifier.
Un portefeuille à moitié brûlé, couvert de terre et de tâches de sang séché, et un anneau curieusement déformé – en fait ce qu'il restait d'une bague que je lui avait offerte pour notre dixième anniversaire de mariage.
- Je ne pense pas qu'elles aient souffert vous savez ... Elles étaient assez près du foyer de l'explosion.
Puis il sortit une enveloppe d'un de ses tiroirs et me la tendit.
- Il y a le billet de train que vous aviez demandé, le laissez-passer et la somme convenue.
J'ai ramassé l'enveloppe, je ne l'ai pas ouverte. Puis je me suis levé et je me suis dirigé vers la porte.
L'officier s'est levé à son tour.
- J'aimerais me tromper en pensant que s'il n'y avait pas eu cet attentat vous nous auriez caché la présence des Réfractaires dans vos murs, que leur sort ne dépendait pas que de la mort de votre femme et de votre fille.
Je n'avais pas besoin de lui répondre, tout était terminé à présent.
Je suis monté dans la troisième voiture du train et je me suis assis. Nous étions une dizaine dans ce wagon ... Une dizaine d'enveloppes ...
J'ai fermé les yeux, la machine s'est mise en branle, le train a démarré. J'ai fermé les yeux et je me suis endormi.
#349866 Série De L'inachevé (3)
Posted by Julien Sand on 09 October 2006 - 08:16 PM in Salon de publication principal
#349862 Série De L'inachevé (3)
Posted by Julien Sand on 09 October 2006 - 08:07 PM in Salon de publication principal
dépose un verre sur la table basse et s'éloigne en marmonnant les paroles d'une chanson qui passe souvent à la radio. Je ne me souviens plus du nom de ce chanteur, toujours est-il qu'il est incroyablement beau.
Je bois une gorgée de vodka.
Elle a ajouté du citron.
J'aimerais penser que rien n'est fini mais j'ai la tête ailleurs alors je continue de ne regarder que le vide.
Rien d'insoutenable en somme.
Lorsque la porte se fermera
- Elle ne la claquera pas,
C'est la classe -
J'irais me servir un autre verre
Du Gin
Je déteste la vodka.
#348107 Série De L'inachevé.
Posted by Julien Sand on 03 October 2006 - 07:58 PM in Salon de publication principal
Désolé pour les fautes, je ne me corrige jamais quand j'écris directement sur l'écran, je pourrais m'apercevoir de plus grandes imperfections et chambouler voire effacer tout le texte. Pas seulement pour les titres mais pour tout l'écrit, je suis un peu flemmard. L'essentiel étant que je le sache.
#348064 Série De L'inachevé.
Posted by Julien Sand on 03 October 2006 - 04:25 PM in Salon de publication principal
#347955 Série De L'inachevé.
Posted by Julien Sand on 03 October 2006 - 08:34 AM in Salon de publication principal
Alors je regarde la rue d'en face et je me confond avec la pluie, les clients pour le troquet ne me voient même plus ... je fond.
Et dans l'attente du marin perdu au large
Elles souffrent sur le quai éperdues d'amour
Se ne sont pas des larmes se sont les embruns
Qui fouettent leur visage.
Et tous les jours elles reviennent
Eperdues de leur amour...
#347744 Inachevé
Posted by Julien Sand on 02 October 2006 - 05:27 PM in Salon de publication principal
#347390 Inachevé
Posted by Julien Sand on 01 October 2006 - 04:59 PM in Salon de publication principal
#347380 Inachevé
Posted by Julien Sand on 01 October 2006 - 04:30 PM in Salon de publication principal
Pour toi mais j'imagine très bien
Les couleurs
Qu'elle donne à tes yeux
Voilà, j'attends. Le ciel s'est obscurci malgré les 16 heures et les peupliers neigent. La petite rivière que borde l'allée avale les premières gouttes. Puis d'invisibles flêches viennent troubler la masse verdâtre de ce ventre flasque, j'attends. Il y a cette odeur puissante, comme si tous les poissons du coin venaient me cracher à la gueule. Se mélangent ces aqueuses sensations et les relents encore chauds de la terre, j'attends. Il y a ton visage qui n'en finit pas d'être une illusion, il y a ton visage que je m'efforce de ne pas oublier, il y a ton visage qui s'évapore chaque fois un peu plus, il n'y a que ton visage. Alors je ferme les yeux ... J'attends.
#317572 Duplication Ouvrière
Posted by Julien Sand on 24 April 2006 - 09:30 PM in Salon de publication principal
Quand la sirène aboie la dernière heure
Et les murs tremblent sous les chemises à fleurs
Et les coups répétés des tristes lavandières
Les corps se respirent les vapeurs de coriaire
Leur peau tanée par des ruisseaux de sueur
Ils s'échangent les sangsues qui s'accrochent à leur coeur
Et se dévorent la langue à coup de maxillaires
Suinte alors de ces corps l'odeur
Des huiles et des graisses du ventre des moteurs
L'un s'introduit dans l'autre comme un cathéter
L'autre se liquéfie en chlorure d'anhydride
Puis jailli, s'écrase au mur et se vide
Las ! C'est la triste fin des journées ouvrières.
#316673 Vous Amour étiez Si éloigné , D'un Rivage éternel...
Posted by Julien Sand on 20 April 2006 - 09:51 AM in Salon de publication principal
l'envie vous est passé ? dommage.
#316644 Vous Amour étiez Si éloigné , D'un Rivage éternel...
Posted by Julien Sand on 19 April 2006 - 10:11 PM in Salon de publication principal
#316642 à Maud...
Posted by Julien Sand on 19 April 2006 - 10:09 PM in Salon de publication principal
#316641 Copyright En Harmore
Posted by Julien Sand on 19 April 2006 - 10:06 PM in Salon de publication principal
Il y a toi
Et ton amour, et tes silences
ta voix
il y a des souvenirs, des images
dissipées
des odeurs
et bien d'autres choses qui n'ont plus aucun sens
Sinon celui de devoir les porter.
#316423 L'auberge Des Grands Ducs
Posted by Julien Sand on 18 April 2006 - 06:42 PM in Salon de publication principal
Qui clodique, faisant vibrer les verres par dessus les tables
D'un café de province
Z'avez pas la pièce
M'sieurs dames soyez pas bégueules j'fais abstinence
J'abstiens de toute absinthe
Sans les mains, juré, je crache par terre c'est que du rouge.
La petite fée elle l'aime bien
L'oiseau
Elle lui donne peau de balle un baiser su'l'front
Pendant que les autres là s'agacent le cendrier de mégots tachés de lèvres carmin
Elles, elles s'en foutent z'auront d'autres chats à fouetter
D'autres choses à ne pas faire
-Et leurs grands ducs qui s'écornent à ne pas les regarder s'enlaidir-
La petite fée mine de rien fait un joli sourire.
Les crevasses sur les mousses des rigolards
Qui toussent s'élargissent et se sèchent
Ils n'ont plus de quoi payer leur bière les cadors du comptoir
Mais ils font comme et regardent par dessus leur épaule
des fois que ...
La petite fée elle s'en fout
Elle a donné son baiser, elle a souri
Elle a bu son coup
Alors elle part, c'est tout.
#309574 Orchidée Noire
Posted by Julien Sand on 27 March 2006 - 09:41 PM in Salon de publication principal
#309462 L’homme, La Belle Et La Corde
Posted by Julien Sand on 27 March 2006 - 07:07 PM in Salon de publication principal
Vous avez bien vu Gilonimo.
#309381 Phalaenopsis
Posted by Julien Sand on 27 March 2006 - 03:06 PM in Salon de publication principal
passage apprécié ... wldp, kesako ?
#308700 L'icône Des Saintes Femelles
Posted by Julien Sand on 24 March 2006 - 09:12 PM in Salon de publication principal
Poubelle foireuse
Traine par terre et ta culotte à l'envers
Rapiécée des croutes au menton
J'dévalais la pente et vladaboum
La gueule en l'air les quatres fers
A l'égaillée
Tout comme si j'étais cascadeur
Tout comme si j'étais qu'un gamin mais cramé
En fait je titube et m'éclabousse
Au bitume chaud et suintant des humeurs citadines.
Pourtant j'caracolais en tête
Maillot jaune des ivrognes
Héros des poivrots j'levais les bras
le ruban pour moi
La couronne et les lauriers
Et cette putain de poubelle posée là ...
C'est qui l'con qui m'a fait un croche-pied ?
#308003 Prélude En Fol Mineur.
Posted by Julien Sand on 22 March 2006 - 09:37 PM in Salon de publication principal
de votre peau que je veux boire
Aux entrées de vos sorties ...
L'ai-je bien lapée la fleur d' icelle
Q'au gré de ses vagues elle ruisselle.
J'accompli la tâche ainsi définie
L'écartellement de mes sens
Je m'exténue des voluptés faciles, je ricoche
Sur les quelques parcelles épargnées de stupre
Que la rive à peine me révèle
Je ricoche
Lape la lippe d'un vortex insondable
Je ricoche
Encore sur le doux de ton velours moelleux
Je ricoche ...
Ainsi que mes textes que je ne peux pas clore
J'abandonne ici tout idée d'exile,
Me vautre aux saveurs rances
et acides d'une cibiche mentholée
J'abdique
trop lâche je ne peux que rêver
Qu'eventuellement vous vous en contentez.
#307986 Roméotype Bis
Posted by Julien Sand on 22 March 2006 - 08:59 PM in Salon de publication principal
Tu jongles avec les peurs de ta momification
Sans cesse au bord du gouffre
Toi ...
Tu copie/colle uniforme au carbone 14
les couches de ta dégradation ...
Pendant que moi je polytraumatise
Sur l'écran plasma
Aux chromates noirs et pâles de tes dépendances
Et je cours après tes tristes céphallées
Tes dragons surgits
D'innocence féminine
Polluent les premières heures
D'un amour anonyme
Je m'occulte au miroir de ton simulateur
Et m'accroche aux aiguilles qui défilent au compteur ...
Plus tard je reviendrais m'échouer au phare de tes entrailles
Harmoniser mon corps à la moiteur saline
De tes sécrétions
animales ...
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