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#351002 Contine

Posted by Suave on 14 October 2006 - 01:17 PM in Slam

t'es au top



#349599 La Bonne Adresse

Posted by Suave on 08 October 2006 - 08:12 PM in Le petit salon...

Quelques soient les plombs,
Je commence à trouver certaines familiarités dans ce site...
On peut pas dire que ça me gène.

En tout cas Quand Wldp me demande si c'est moi qui joue à la guitare,
Ce n'est pas sans joie ni fierté que je crie
OUIIIIII !!!!!!!

Même si le perdu est déplacé, c'est l'unique moyen de rendre compte à quelques membres
D'une poésie qui ne va pas sans l'univers graphique et musical
Et qu'il ne faut surtout pas amputer.

sinon en ce moment plutôt théâtre que poésie alors...
J'suis un peu absent sur le site. Pourtant
J'aimerai tant vous faire la cour mesdames.

Bises
Suaves



#349539 La Bonne Adresse

Posted by Suave on 08 October 2006 - 12:50 PM in Le petit salon...

http://suave.blogspace.fr/



#345317 Le Visage Du Bouffon

Posted by Suave on 21 September 2006 - 05:05 PM in Salon de publication principal

Écrire ne va pas sans une légère prétention, sans mégalomanie ; en tout cas dans la création.
Alors voila, l'écriture m'est un jeu,
La mégalomanie aussi, et celle-ci peut même apporter le délire d'une liberté dans l'imagination et le concept.

Quand je dis ça, je pense à Walt Whitman, Ginsberg, Lautréamont, Dali,
Et dans le fantasme collectif, Homère -pourquoi pas-

Autre chose ?



#345315 Le Vieux Smaël

Posted by Suave on 21 September 2006 - 04:56 PM in Salon de publication principal

Citation (Carla. @ Sep 4 2006, 09:56 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Oui, c'est une belle histoire qui ne nécessite pas obligatoirement cette mise à la ligne régulière.



pas obligatoirement obligé mais cette manie découle d'un soucis à retranscrire les "spasmes d'inspirations" à l'image des visions qui fleurissent le long de la création.
C'est un peu comme un revelateur d'ecriture automatique non pas dans le mot mais dans le fond.

Voila. Je n'ai pas la prétention d'écrire de la poésie. La poésie est comme la peinture. Ce n'est pas un passe-temps. C'est quelque chose de passionné et de sérieux. n'est poète que celui qui voue sa vie à la poésie ; et on ne devient finalement poéte qu'à la fin d'une croissance : La mort.

Ce que je fais reste du passe-temps, et donc, une étude potentielle sur les trésors de l'indifférence.



#345281 Les Caméléons

Posted by Suave on 21 September 2006 - 02:30 PM in Slam

Les caméléons !
-écho-
“Tout a commencé par un désert,
Sans même la hache.”

La plume, nouvelle,
A poussé, duvet, sous les dunes ;
Les sables s’envolent ; par milliers
Les espaces s’entremêlent ;
Alors le vent naît
D’autant de légèreté :
La chaleur est une odeur ;
Et elle pousse l’humeur
Dans les latences vapeurs ;
Les corps se diffusent et s'émanent,
Là où l’air
Est de transit ;
Les regards -hachés- sont volages ;
La souffrance est jouissive ?
Impertinente est l’attente !
Je brûle.
Je brûle et ma fumée éclate ses particules dans l’univers des gaz.
Les étoiles ont courbé leur voûte et maintenant les mages mangent leurs présages :
Je parle.
Leur barbes sont tombées, délicatement,
Pendant que les siècles ont passé.
Et leurs poils,
Encore,
Se ternisent
Dans l'ivresse des chutes.

La plume, nouvelle, intacte de l’impact de son duvet a fini par glisser.
Échappée, elle a fuit mon emprise
Pour disparaître dans
L’éther et l’encre et l’ombre et le sang.
La poésie est une survie
Parce que l’on s’oublie lorsque l’on crée
Et moi j’écris et soit et là c’est un fait.
-Aussi ma hache
aura fin
De vos fête-
Ceci n’est pas un peut-être,
Je suis l’ascète et je prépare mon coup de tête.

“Là le là est vrai et rend le vrai là
Putain pute par le pus de la peste
Le là n’est pas et ne sera jamais là-bas”

Quand le stylite éclate sa tête aux étoiles et comme le loup hurle son sang à la lune lorsque tout n’est que sagesse et que l’obscurité se languit, encore la nuit et sa paresse aspire toute les faiblesses pour les emporter, haut, se consumer au grand jour :
L’éther est l’ombre et l’ombre est le sang
Dans ces réalités nouvelle ouvrez-y vos morts, vos conforts et vos enfants
Ceci pour une fin logique
Que je refuse, que
Je hache.

Dégénérer aussi garder l’focal sans s’envoler et pourtant toucher les étoiles.
Je dégénère et vos ressentits sont
Des surfaces pour choucroutes farcies - Moi sans moi le cœur des méninges frites -
J’ai la tête dans le soleil
Sauf que j’ai faim
Et trop tiède pour le savoir.
Douillet je ne sens plus rien
Parce que douillet a trop été tâté voir titillé de tarte étonnement trash.
-Manipulé de désir hache inachevé-
Éprise carcérale inhibitante je suis tatoué par le vice du sujet.

Les nuages maintenant illuminent de poussière et paillette les
Élongations altitutitudinales de ces croyances pourtant vraies !

Seulement et seul maintenant je suis et
Sous l’épaule d’une cessation d’activité
Je dis - Consensus dit sangui sans la dignité c’est la guigne qui me turlupine maintenant turlutte et zut -----
-----Je ne m’arrêterai jamais d’y croire et d’avoir faim mais mes horloges se redressent et boum de frissons grave ---

- J’ai dégusté mon aliénation.
...
Était-ce ce grillon encore qui par ses précisions hardcore a tremblé la terre sous mes pieds ? Bûcheron monté comme un porc me frappe et lardons sont mes extrémités.
...
Ok, je respire... J’essais...

Temps...

Lucide ça y est j’ai retrouvé la réalité mais bon sang par vœux bleus de mes yeux dieu sait que j en ai chié,
J’aurais pu y rester.


Ce que je vois ?
L’ombre et le sang.
L’ombre et le sang qui mordent et se cognent par delà les lumières - visions.
Ce qui paraît et ce qui sent ne sera plus guerre pour longtemps.
Je parle et mon flot me devient la raison. Je parle, je tranche.
Blanc est mon sourire et rouge est la chaire qui porte mes dents.
Ma glotte obscure enraye les chants et non moins contents
Les sourds, les durs, lancent, aveugles, leur sortilèges sans forme ;
-rires de contemplation-
La faiblesse beugle
Et tremble
De ne pouvoir être
Démomifiée de ses sangles.
Parce que comment ?
Comment comprendre l’essence du non sens
Sans périr d’amour propre,
Oui
Ce que je parle est parlé et est ce que je ressens !

Là la pensée est découpée,
Manque l’éclat de la force :


L’art de se remettre en question.
L’art de la présence d’esprit.
L’art de la décorpsitude.
“Je me décorpse donc je suis”
L’art de l'émerveillement.
L’art de vivre sans le vice.
Sûrement même,
L’art d’aimer et d’être libre.
L’art d'agir et d’être la conséquence.
D’être la cause et la conséquence.
L’art d’être intégré au tout.
Et c’est là l’art des prophètes.
Et c’est l’art d’imaginer du possible.
C’est l’art de réinvestir le lucide
Pour que la vie soit aussi appréciable
Qu’a ses origines,
Avant cette folie,
La folie du langage.
Découper ! Scinder !
Puis, recollage et décollage !

Vaporeuse l’idée de pouvoir pénétrer la science alors que la conscience déjà rôde au travers nous. -tranchez ! tranchez ! TRANCHEZ !
Et si vous voyez,
Si le sang coule,
Vous verrez que
Son ombre est invisible car
Traversé du peintre solaire qui gomme et guâche, entache de résistance en fluide fruit de mer. Surtout :
Amer le vinaigre du sang qui tourne et boudin plastique les riches !
J’aime à voir mon sang couler,
Nourrir la terre et les hygiènes - sauvages -.
Mon flot nourrit les friches :
“Harmonie des forêts
Ô bordel,
Tu es l’essence du décor
Et je t’aime
En désarticulé.”

Alors oui j’aime,
Comme la hache
Excite
Son Œil.
Et s’est citée
D’elle-même.

D’où elle transforme :
Sève et sève rouge et feuilles noires.
Paysages aux marais de sang
Où ne pataugent
Que des enfants.
L’ombre, l’ombre et le sang.

!

Le cinglant d’une lame qui pénètre le fer cri
comme
Les prophètes mourant se suicident.
Seulement, malheureusement,
Il en arrive d’autre, toujours d’autre.
Ils sont, Ils seront
Les caméléons,
De leur désir pénétrant
À déguster les plaies :

Ils disent et je les entends :

“J’ai observé le soleil,
Mon regard a plongé ses terribles merveilles.
Dix ans maintenant que je suis aveugle.

L’exactitude dans la contemplation,
Mes yeux tremblent,
Mes pattes- posées de mouvement.
L’inquiétude reste béatitude,
Je suis l’ami des arbres
Et je viole leur intimité.

Mon sang est sève,
Et chlorophylle.
L’écorce est sage,
Et confortable.
Le regard dans mes yeux est une déambulation astrale.

Je m’ouvre de spasme,
Le rouge gluant dévore,
Les craquèlements éclatent.
Mes boyaux s’articulent de -Dissolutions
Chaudes et grasses.
Le sucre des squelettes poche les crânes ;
J’engouffre, je mange, j’aime !

Mes ventouses terrassent
Les traces
De mes proies trop patientes.
Je glisse,
Et jamais je ne me blesse !
Surpuissante est ma démence !

Un Œil sur terre,
Un autre dans l’arc
En ciel.
Je suis l’équilibre tiède,
Personne ne me voit.

J’affiche les lumières
Des caméléons plongés la tête
Dans le soleil.

J’affiche les lumières
Des caméléons plongés la tête
Dans le soleil.”

De ces quelques illuminés
Les haches
Seront fondues
Et leurs œufs
Enterrés.

Je les vois.
Je les vois avec mes yeux, avec ma peau, avec ma chaire avec mes os.
Et je ne les vois que parce que je les ressens ;
Eux et leurs propices absences,
Eux et leurs lumières et leurs couleurs.

Et c’est là que je vois que c’est le souvenir de l’ombre
Qui fait le mort ;

- Silences -

Ici l’ombre et le sang comme l’obsession d’une traduction qui expliquerait les diversions d’une réalité pervertie de raison.
TRANCHONS !
Cette raison, science des sages et non des belligérants quand
Ceux-ci n’ont rien compris et qu’ils s’acharnent à déformer les esprits
- Ils rendent à leur folie la légitimité du sang --- Fausse, évidemment ! -
Et les sages entachés sont cachés
Leurs cœurs
Déraisonnés.
...
Quand tout le monde est devenu con plus qu’une chose à faire :
Un gouvernement.
et pour la gouverne :
Les plaisirs s’achètent et les souffrances sont désenvoûtées de
Sorcelleries industrielles.

Nous sommes la société des ombres et le sang n’est qu’un squelette,
Souvenir gluant et vecteur de maladie
Les ombres n’ont que faire des épidémies.
Nous vivons la perpétuelle éclipse et toute fraîcheur de tripe semble annoncer l’apocalypse.
Seulement voilà,
Les enfants des choses sont réveillés.
Ils ont ouvert leur veines et maintenant ils parlent d’amour.
C’est un amour qui gicle sur les visages et laissent des souvenirs velours aux âmes carcrassées.
Deux directions : L’ombre et le sang.
Et que les bruits remontent les rivières et qu’ils scintillent l’ultime révolution où les souvenirs ne seront plus des souvenirs et que les plaies auront durci dans les corps et que les âmes en peine découvriront l’universel où tout les amants s’aiment et sèment
La véritable déraison,
Je dis :
Le dogme viscéral
De l’amour caméléon
Qui mange les couleurs,
Et affiche les reflets
De la lumière de ses proies.

Je vous aime
Emmincés,
Rosés,
Dévorés,
Défigurés,
Sodomisés
Et bien hachés.





En prime, l'hymne aux prophètes caméléons !
Les caméléons !

(le tableau, en bas à droite, "free", aprés le compte à rebours-)



#345280 L'ultime Perfection

Posted by Suave on 21 September 2006 - 02:26 PM in Slam

¨¨¨¨¨¨¨¨¨



#343871 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 13 September 2006 - 10:38 AM in Le petit salon...

Citation (Elysa @ Sep 12 2006, 06:50 PM) <{POST_SNAPBACK}>
T'es un homme ou une femme?



Je suis Gustare Suave Namenlos d'Artod 1er du nom et je ne suis qu'un esprit. Léopold, l'humain qui me porte en doux secret, est un homme. Nous vivons en ermitte dans l'equilibre des voyages (aussi nous repartons demain pour plusieur mois d'absence sur toute la poésie).
surtout, je suis végétophyle...

Et toi ? plutôt ronce ou marguerite ?



#343730 !

Posted by Suave on 12 September 2006 - 12:07 PM in Nouvelles

Citation (serioscal @ Sep 9 2006, 07:45 PM) <{POST_SNAPBACK}>
oui



ok... 5 min... c'est pas facile facile non plus...



#343728 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 12 September 2006 - 12:05 PM in Le petit salon...

Citation (Elysa @ Sep 10 2006, 07:05 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Le temps se compte en sourires et larmes, en haine et amour...quelle équation cela nous donne t-il?



un peut de métaphysique :

Temps + Espace = Ether.
Mais je préfère Ether = Temps + Espace.
Parce que l'Ether est une fatalité,
Alors que l'espace et le temps
Sont le fruit d'une dissection.



#343725 Méninge Frite N°fro

Posted by Suave on 12 September 2006 - 12:01 PM in Salon de publication principal

Je trouve ce bouquet interressant. Pas Vous ?
EN HAUT !



#343718 Robe Blanche

Posted by Suave on 12 September 2006 - 11:13 AM in Salon de publication principal

me voila un peu rassasié... en haut !



#343716 Harmonie Des Forêts

Posted by Suave on 12 September 2006 - 11:04 AM in Chansonniers

http://rapidshare.de...es_for_ts_1.mp3

(le tableau, tout en bas, tout à droite : free)



#343232 !

Posted by Suave on 09 September 2006 - 11:05 AM in Nouvelles

!

































Gustare Suave
0,0



Andréa n’avait qu’une seule vie. Et sa vie, c’était elle. Pour s’en apercevoir il suffisait de regarder sa toilette. Peu d’homme avaient eût le privilège d’observer ce rituel et encore moins d’homme étaient réellement capables d’apprécier tant de grâce et d’amour. Andréa était persuadée que personne n’était plus capable de l’aimer qu’elle-même. Aussi elle se disait souvent que l’abandon total qu’elle adoptait durant de longues transes contemplatives ponctuée de multiples séances de petits soins, n’étaient peut-être rien de moins qu’un perpétuel mouvement dans ses espoirs amoureux. En effet, quand elle se coiffait, c’était pour travailler sa caresse ; quand elle se lavait, elle sentait sa peau qui buvait les plus chaudes vapeurs, et éternellement convaincue qu’elle aurait sous peu l’occasion d’en restituer le bien être, elle frôlait l'ébouillement dans chaque lavement ; quand elle se maquillait, aucun trait n’était une création, tout n’était qu’un soigneux soulignement soucié d’une parfaite harmonie ; Et quand elle s’habillait, il n’y avait aucune précipitation, elle restait fidèle à une même inspiration et son élégance était le fruit d’une concentration riche et profonde. Il lui était fondamentale de maintenir ces habitudes pour se sentir en confiance dans le monde. Son élégance, sa beauté, c’était sa force, c’était son bouquet qu’elle offrait en parfum de lumières, c’était sa participation à l'œuvre de l’humanité, c’était sa façon de rendre magique et curieuse toute proximité. Elle avait la valeur des bijoux.
Ce soir du Frième Crossent de La Pente à Houblon, elle se préparait à rejoindre son ami Pedro, dans une soirée très féminisée. Le genre de soirée où les nombreux hommes n’ont que faire du sexe féminin mais s’en parent de toutes les tactilités. Elle s’investissait à apprendre aux homosexuels toutes les parades sensuelles des êtres portés dans l’excès des charmes. Andréa s’y faisait vedette inutile et cela la comblait de satisfaction. Après une longue préparation de la peau et des muscles du visage, après un nettoyage scrupuleux des moindres parcelles de son corps, une fine épilation et une série d’autres finissions happées de perfection, Andréa commençait à s’habiller du panache de son génie...

!

Sur la moquette, les larmes d’Andréa se transformaient en une vaste et profonde flaque d’ombre. Cet homme était rentré chez elle, cagoulé, par une nuit silencieuse d’une Paname estivale. Il y avait eût ce cris d’effroi, cette courte course poursuite dans l’appartement où beaucoup de meubles avaient résonné, ce plaquage contre la moquette puis le contact inhumain d’un canon de revolver sous la gorge, le poids musculeux de l’agresseur dans son dos, sa nervosité, la peur, les souffles qui cherchent la lucidité, cette densité dans le temps, dans l’attente, et ce qu’il lui a dit avec cette voix qu’elle ne connaissait pas : “Fait pas de connerie parce que j’ai pas envie de repasser. Et si je repasse, t’y passe.” Ensuite il s’était levé, doucement. Elle sentait les pas reculer sur le sol duveteux. Elle s’était retournée cherchant à comprendre et prêta plus d’attention à l’immense carrure qui se dressait devant elle. L’homme tira un éclair par la fenêtre qui se brisa comme un cœur, il cria maladroitement que ce n’était pas une blague puis s’enfuit. Andréa était restée pratiquement toute la nuit à pleurer son incompréhension. Quand elle se leva, le verre brisé dans la moquette pénétra ses pieds et elle saigna jusque dans son lit où elle resta planquée deux jours entiers.


Deux jours complètement oubliés où le temps était resté durci dans l’absence de toute construction. Ce fut le temps que mit Andréa à retrouver un peu de force. L’efficacité de son travail à avoir fait le vide aurait presque pu suffire à oublier son agression, mais lorsqu’elle mit un pied au sol les miettes de verres se firent douloureusement sentir. Désespérée, et dans un tremblement baigné de sang, elle décollait les semelles de verre sous ses pieds, légèrement entourée de sa lingerie noircie de coagulation. Pendant qu’elle se bandait les pieds, qu’elle nettoyait les débris de verre et aussi le temps de remettre l’appartement en ordre, Andréa n’avait pas cessé de retenir ses larmes. Quand tout fut en ordre, elle appela un vitrier et c’est au moment de raccrocher son téléphone qu’elle fondit en larme et lâcha toute sa rage dans des cris puissamment humides. Son ouverture naturelle avait été inconditionnellement changée en un regard saillant à tel point que lorsque le vitrier vint changer la vitre il ne dit pas un seul mot, là où, en temps normal, il ne serait jamais parti sans faire quelques avances grotesques et touchantes.

Andréa était une femme forte, à la volonté d’indépendance hors du commun, et elle se fit une raison sur sa mystérieuse aventure. L’homme qui été entré chez elle pour la menacer s’était sûrement trompé de minette, et Andréa avait juste pensé nécessaire de blinder sa porte pour éviter une deuxième mégarde qu’elle espérait impossible. La vie d’Andréa reprit son cours avec néanmoins une absurde question obsessionnelle de la connerie à ne pas faire. Elle qui menait une existence si peu portée sur le danger, elle ne voyait pas comment elle aurait pu mettre sa vie dans une telle roulette. C’était une erreur, et c’était évident.

!

Il était aux alentours de neuf heure et quart quand Andréa eût fini ses occupations et qu’elle rentrait chez elle, satisfaite de ne pas avoir eût à se remaquiller durant sa journée. Les murs du sas de l’immeuble suintaient leur fraîcheur si précieuse. Andréa ouvrit nonchalamment sa boîte aux lettres pensant y trouver quelques papiers cachetés et épuisés par un long voyage, quand un voile de silence s’affaissa sur l’aura du lieu. Andréa se retrouva, mortifiée de stupéfaction, devant le métal puissamment noir d’un revolver, planqué dans l’ombre de sa boîte aux lettres. Il y eût tellement d’absence dans les minutes qui suivirent qu’Andréa aurait pu mourir une trentaine de fois avant de pouvoir recouvrer l’usage d’un cerveau. Elle se réanima, et avec la souplesse incomparable qui nourrissait sa gestuelle de femme fatale, elle pris dans ses mains ce qui en devenait le bijou de la mort. Attaché à l’arceau qui protégeait la détente, une épaisse ficelle de chanvre tenait à son autre extrémité un court message manuscrit : “ Il faut te protéger maintenant. Il y a deux balles dans ce flingue. Les autres sont chez toi.” Andréa constata stoïquement la présence des deux projectiles et commença une lente ascension de ses escaliers avec la même concentration qui amputait sa garde robe. Sa porte était bien fermée, tout comme elle l’avait laissé le matin même. Elle la déverrouilla et entra chez elle de nouveau confiante en sa nouvelle sécurité. Andréa fit le tour de sa maison sans rien trouver de changé, de bougé ou de nouveau, pas même les balles annoncées. Elle s’assit et ne fit rien d’autre que lire une revue de photographie érotique qui s’intéressait à l'œuvre d’un portugais promoteur de piscine dans les années vingt.

!

L’homme cagoulé surgit d’un placard et se jeta, couteau à la main, sur Andréa. Celle-ci ne prit pas le temps de faiblir et, à la grande surprise de l’assaillant, parti à l’affront. Ils se produisit la plus étrange collision de l’histoire de l’attentat. L’énorme agresseur n’eût pas le temps d’axer sa lame vers la douce et ferme chair d’Andréa qu’elle lui avait sauté dessus, les yeux fermés, poussée dans un cri défiant toute raison, sur l'incohérence d’une mort désespérée. Ils se percutèrent à pleine vitesse et tandis qu’Andréa voltigeait dans un KO longuement aérien, lui fut déséquilibré et se renversa sur le sac à main d’Andréa. Lorsque son coude glissa sur la poche, il poussa le rouge à lèvre contre le cil du pistolet qui éclata le foi du malheureux. Il mourut quand Andréa toucha le sol. Elle n’eût donc aucune explication supplémentaire sur la nature de ce mortel harcèlement, ni sur la mystérieuse providence qui avait amené un pistolet dans sa vie et qui avait déclenché ce tire salvateur.

Andréa développait une fierté sans précédent. Elle avait fait la peau à son agresseur et cela l’excitait au point qu’elle trouva joyeux de jeter le cadavre par son balcon. Celui-ci tomba dans un camion benne plein de vieux béton et s’enfuit se faire enterrer dans une décharge. Andréa ne s’en aperçu pas et préféra porter son attention sur le nettoyage de la petite flaque de sang qui brillait comme l’échéance d’un moment douloureux. Malgré son calme et son soulagement, Andréa ne trouva pas le repos. Dans sa première nuit de question, où toutes les énigmes cherchent à être réunies en une seule et même problématique, Andréa fut sortie de sa méditation par la découverte immobile d’une balle de pistolet. Sur le chemin du balcon, et jusqu’à son bord, elle trouva une quinzaine de munitions et un autre revolver gorgé de décharge. Elle se rendit compte du peu d’usage que cela représentait pour elle ; mais d’un certain côté, elle venait de tuer un étrange singe, qui sans doute devait avoir quelques amis tout aussi inconscients qui risquaient de se manifester dans des engagements similaires. Peut-être aurait-elle dû fouiller sa victime. Elle descendit au pas de course jusque dans la rue se rendant compte de son manque de tact et du danger que représentait un cadavre tué par balle devant chez elle, et avec des fractures qui laissaient présager la hauteur de son étage. Une fois dans la rue, prête à être insulté, médise et embarquée, elle ne trouva rien. pas même une trace d’écrasement. Il n’y avait rien, désespérément rien car même les marques sur le lieu de l’agression avaient disparu. C’est à ce moment précis qu’elle eût son premier tic. Andréa leva le sourcil dans un effort prolongé qui lui fit basculer la tête dans une fine courbe de point d’interrogation. Elle se mit à chercher. Elle ne savait pas quoi mais elle fouilla tout son appartement pour trouver une raison à sa situation, comme si elle avait besoin d’une preuve qui puissent lui confirmer les faits comme étant des faits réellement physiques. Son appartement grouilla d’une série d’explosions, de jets d’objets et de contenants divers et variés. Rien de tout ce maquillage, de ses bijoux, de ses statuettes ou autres lampes ou garniture à vide ne pouvait susciter une moindre envie, jalousie ou même remémorer à Andréa une quelconque querelle infime soit-elle. Il y avait les flingues, et les balles. Andréa arrêta de brasser ses nombreuses babioles, s’approcha des deux ovnis d’acier, les prit dans ses mains, visa le mur, mima une rafale, s’immobilisa, rit, puis fondit en larme, recroquevillée, avec deux pistolets comme deux moignons.


0,1



Dès que l’automne commençait à blanchir les trottoirs de la nuit, Andréa en ressuscitait les couleurs forestières. Pedro et ses amis calquaient leurs soirée sur les tendances branchées d’Andréa et celles d’automne en devenaient généralement les plus perruchées. Cette année Andréa avait décrété que la mode était au soleil mourant. De tout côté on vit couler d’alléchantes flammes le long des silhouettes, dans les plus sombres variantes d’orange, de jaune et de rouge. On brûlait des feuilles de vigne roussies pour chaque évènements. L’ambition naturelle étant de raviver les flammes, Pedro fut surpris et comblé d’une réaction si amoureuse dans un thème qui se prêtait plus volontiers à la dépression. Andréa, qui avait foi en ses guays brebis, n’était aucunement surprise par leur volonté belligérante à tout surpasser par l’amour et pour récompenser les plus hardis, elle organisa trois soirée “Nique ta mère l’hiver” où chaque invité se présentait en mini-short et marcel. Le froid n’était pas glacial mais suffisant pour que chaque personne trouve un aveugle intérêt à se réchauffer. Andréa y portait une grande fourrure où les quelques frigorifiés pouvaient trouver un court refuge. Elle n’y suscitait aucun désir et c’était pour elle le sommet de la luxure. Pedro affirmait sans contestation possible qu’il n’y eût de plus rut saison que cette automne là.

Le jour du Fiew Bléant des Vertes-et-Misère, toute la communauté gay se retrouva dans un immense entrepôt Place d’Antéro pour y fêter l’anniversaire de Pedro. Pedro n’était pas de nature beau, mignon, costaud ou virile, il était simplement présent à chaque orgie et était devenu une célébrité. Cet anniversaire marquait la fin d’une année et fit autant de bruit qu’un nouvel an chinois. Au milieu des tumultes et des nombreuses partouzes ont apporta à Pedro son cadeau d’anniversaire.

!

L’entrepôt manqua d’exploser par l’inspiration rapide de la foule qui éclata en un fou rire général à l’apparition de Tymoté. Tymoté était un jeune orang-outang roux, poilu et effronté comme un soleil mourant. Pedro fut mollement ravi de son nouvel ami et exalté quand on lui montra les quelques tours appris à Tymoté. Tymoté fut dressé pour l’occasion et son ordre premier fut une attaque d’amour. Son dresseur, une fois qu’il eût fini de rassurer le singe sur les rires de la foule, désigna Pedro du doigt en criant : ”Tymoté ! Attaque d’amour !”. Le singe s’élança dans un sprint félin pour finalement enlacer Pedro dans ses immenses bras et de sa poigne de fer, il immobilisa Pedro qui essuya les bisous épais d’une bouche délicate et dégoulinante. Pedro détenait son garde idéal et dans un immense éclat de joie il prit par au jeu amoureux de Tymoté. Quand Tymoté et Pedro furent calmés, Tymoté attacha lui-même sa laisse au bras de Pedro, s’assit à côté de lui et regarda dans des yeux langoureux comme le font ces personnes au pouvoir surpuissant de se persuader à se trouver face à l’être aimé. Pedro ne s’arrêta plus de jouer avec son singe et par la suite, s’occupa de lui comme un enfant.


0.2



Plusieurs mois s’enchaînèrent et Andréa sentait grossir en elle une massive boule de cristal....




Je continue ?



#343231 Une Vie Sur Les Toits

Posted by Suave on 09 September 2006 - 11:02 AM in Nouvelles

*





















Il y a ce qui régit,
« Ce qui est »,
Et
– l’impalpable qui envoûte -.

Premiers temps
-----------------------------------------------------------------------

Il marchait,
Regardant ses pieds
Comme s’il eût été à quatre pattes.
Dans le mirage luisant des chemins propres,
Les souffle des molasses étouffées
Faisait feux follets :
Souvenir d’humus véreux et d’étreinte végétale.
L'asphalte
Était la pierre tombale.

Le trottoir, la rue,
Le métal et la peinture.
Mur, mur, murs
Et
Murs mûrs de silence.
Pas de cri,
Ni d’odeur,
Pour faire oublier
Les lisses et plats crépis.
Seules les machines
Étaient autorisées à faire du bruit.
Les boutiques avaient troqué leurs vitres
Contre des durs tas de brique.
La stérilité
Était bien entamée.
Tandis que l’animosité,
Parquée,
Jouait au football.

L’urbanisme crée la rue.
Le corps entraîne l’esprits
Dans les allées des expropriés.
Là où les vies en chaîne
Ne peuvent déchaînent leurs chairs
Que contre des murs d’eczéma ou d’urticaire.
Ici, très bas, la vie montre vouloir se momifier.
Là encore, là toujours et encore et partout :
Murs de brique,
Habitations qui s’emboîtent,
Murs,
Avec laines de verre et laines de roche
Pour un confort plâtré,
Aciers
Pour la sécurité,
Volets contre fenêtre double vitrage
Pour une solitude souffrante.
Derrière ces murs
Les souffles
Sont ruminés.
Le tout
Est stérile.

- « L’espace est une fatalité.
L’esprit sait tuer le temps,
Grâce à l’immensité. »
Tu portais le nom des sauvages :
Décor, survie, Présence d’Esprit...
Souviens-toi. -

Il avait sentit sa présence
Et comme une invocation, il se répétait :
« Reste avec moi,
Je veux ressentir. »

Il pensait parler à une forme d’intégrité.
Une sensation pensante, instinctive, sensible, palpable et légitime ;
Antique mémoire gravée d’ADN.

Dans ses rêveries, la voix se fit de plus en plus claire.

- L’horizon
Est ta seule frontière !
Regarde,
Regarde autour de toi ! -
« Mes yeux ne savent plus que rêver. »
- C’est un trop pauvre amour que cette existence stérile.
Regarde ! Et quand tu verra qu’il n’y a rien,
Absolument rien de véritablement frissonnant,
Tu m’entendras. Nous le savons,
Parce que l’horizon
Est notre seule frontière. -

Ces débats singuliers prenaient physiquement forme lorsqu’il croisait des silhouettes familières. Et quand il croisa son ancien concierge, il lui dit comme par mesure :
« Les murs sont nos meubles les plus précieux. »
Sur les lèvre du concierge, qui semblait évidemment d’accord, il entendit.
- Les murs protègent une surface.
Accapare-toi l’espace
Et connaît l’élévation. -
Il était définitivement possédé par l’hallucination
Du désir.

« Mes souvenirs sont forestiers,
Et mon cerveau résonne
En interactions de bordels.
Cela fait longtemps que je n’est pas été un homme.
- Depuis que tu n’as plus peur.
Plus peur
Que le stérile meurt. -
Alors j’erre. Peut-être trouverai-je quelque chose.
En tout cas je ne cherche rien. »

Il devait trouver un travail
Pour y passer ses journées,
Entouré d’inconnus,
Et nourrir de métal
L’intérêt des rencontres... «Les rencontres ?
L’intérêt est ce qui pousse un inconnu à aimer »... - Aimer ? -
- Les inconnus, il n’y a plus que de ça, - « des inconnus... »
- Inconnus d’eux-même ! -

« Je dois produire.
Si je ne travaille pas,
Mes proches m’éviteront
Et l’État finira par m’enfermer.
C’est dangereux de ne rien faire
D’autre que gagner de l’argent »

Momo : «  « C’est comme ça c’est comme ça, hein ?
C’est pas nous qu’on décide… » »

« Connard. »

Sur ces pavés, les plus libres
Se vouaient naturellement un culte
À leur identité.
- Dominer, c’est vaincre la domination.
Être cool, c’est tricher, c’est malin, c’est beau,
Et cela suffit à la participation du leurre.
Le grand leurre, le leurre magnifique ;
Ce leurre aux odeurs alcooliques, d’alcoolisme tampon
Qui déshydrate le sensible
Et qui apporte le rire
Comme la bêtise aboie face à la mort. -
Étrange forme de conformisme donc que le

Star système :
Kévin : « « Surface rapide des trottoroutes,
Je glisse et déambule dans les capillaires bétonnées-carrées.
Je pense stérile.
Moi : Source d'Ether-folie-d'éxistentiel.
J’émane le moi contre les parois-vitres grises des cités.
Pensée-moi qui rebondi
Sur moi.
Je sursuis
Moi,
Trop moi.
L’inacceptable d’essence.
Le facho d’existence.
Regardez-moi comme je suis beaucoup moi. » »

Les mois se perdent et la folie profite.

« « Je me suis important. » »

« Je n’ai jamais voulu
M’être
Quelqu’un d’humain. »


- Cette rue découle sur un carrefour,
Et après ?
Une autre rue, un autre carrefour, peut être un rat ou un autre bio-déchet nourri d’abandon.
On tourne vite en rond chez les hommes.-

« Petite voix ?

Je veux sortir.
Je dois sortir.
Je ne suis pas un citadin
Et mon imaginaire,
Ma survie,
Est l’horizon. »

La sauvagerie veut émerger.
Phénomène surnaturel:
Les pupilles emportent les paupières dans une amplitude féline. Les muscles s’échauffent et les bras, les jambes, mutent en monstre d’attention.

La vérité est la circonstance,
Et la raison
Est cette folie qui ne veut pas subir.

Aux aguets, les membres caressent l’air comme les cils traquent le mouvement.
Ils battent la poussière comme on efface la mort.
La main a attrapé quelque chose : une gouttière.
Elle indique le ciel et…
Un horizon.
Dix mètres seulement pour atteindre cet horizon.
Les jambes s’emballent, les orteils se coincent dans les lézardes.
Les bras emportent et la transpiration huile les frottements de la peau.

Le but est bientôt atteint.
« Je n’aurais jamais vu l’horizon de si près. »

Et dans l’élan,
Il le franchi.

Pendant que la conscience découvre, l’esprit déjà rôde sur les toits,

- Et toi,
Bel horizon,
Te revoilà.-

Il respirait l’accablante lumière comme on tanne une peau.

La folie est restée, imprimée, furtive :
« L’horizon est aussi grand que le ciel. »
La terre insiste,
Elle veut rester sensible.
«- Le corps de l’âme perce cette frontière invisible
Qui borde le soleil au couché. »
Mon éveil, maintenant, sera sans nuit.
Je suis, je vis, je cris
L’unification du décor.
C’est un chant que rythme
Nos cœurs.
Ce battement sera seule,
Et aimée,
Notion d’existence.-
Le temps n’est pas perdu mais bel et bien évaporé.

-Il y aura les nuages, les orages et les
Échappées d’airs. -

« Le ciel m’est aussi présent que les entrailles.
Chaude, ma danse est une étreinte.
Le corps et l’espace sont mon territoire. 
Ma danse est un territoire. »

Illuminé de réalité, il se mit à tourner sur lui même, seul sur ses toits, séduisant au passage
Les nuages curieux de ce nouveau courant.

- Les crépitements de tuile
Te rappelle que l’enfer
Est sous tes pied.
Par prudence
Contre le gouffre,
Incline-toi à quatre pattes ;
Les déserts se vivent à bras le sol -

Il pauma le vaste drap de tuile, puis tracta ses hanches et ses épaules au sommet de la plus proche tour.
« Mes bras faiblissent trop vite,
Et mon dos sûrement souffrira. »

Il n’y eût jamais au monde d’esprit aussi silencieux et inactif
Que sur les toits de Romans-sur-Isère
La semaine qui suivait cette trop légère remarque.
Calquant son profil sur ceux des plus invisibles gargouilles, il passa neuf long jours à découvrir les silence et leurs richesses. Neuf jours où sa masse musculaire se développa sans ressource. Quand il se réveilla, ses membres s’étaient adaptés à leurs nouvelles conditions. Les jambes avaient rapetissé, nourrissant de leur longueur des muscles plus forts et plus endurants. Plusieurs heures après son réveil, et seulement après plusieurs heures, il ouvra les yeux. Ceux-ci n’affichaient plus la couleur de l’âme, mais la blancheur qui noie les futilités dans le regard des sorciers indiens. L’horizon, charmé par tant d’amour, lui avait offert son aguet. Il voyait tout, les charpentes et leur mites, il voyait les odeurs qui émanaient de la place du marché, et celles des miasmes dans les lits de guano. Il voyait le faucon du clocher et sentait même ses intentions.
-L’affût, la conscience des sauvages -
Chaque sensation se transformait en impulsion,
Puis elle devenait fougue.
Aussi chaque vision
Devenait nourriture.
Son regard le transformait d’omnipotence. Son corps n’était plus que chiralité.

- L’hérésie disparaît,
Et tu deviens aussi joyeux
Qu’une affreuse bête
Découvrant les fraîcheurs d’oasis.
Et alors
Tu galopes.-

Follement,
Il bondissait contre les parois des cheminées, faisait voler les tuiles dans des courses effrénées,
« Sous mon ciel
Libre. »

Jusqu’à ce que le soleil se couche.

« Et alors je m’arrête,
Surpris
Qu’il ne s’attarde pas,
Bouche bée
Et les yeux écarquillés,
Sur ma parade,
En ouverte liberté,
Aussi indéfinie qu’infinie. »

L’incompréhension dresse les corps.
L’homme est de cette nature qui cherche debout.
Il se dressa, cherchant le soleil et son visage,
Pour lire dans ses traits les raisons de sa fuite
Qu’il n’arrivait pas à faire siennes.

Un bruit cracahutant.
Des griffures qui déchirent et enveloppent un cuir surpris.
« J’ai traversé mon sol, un toit. »
Un nuage de battement d’aile et une fumée de plume apeurée ne sachant plus de quel côté tomber.
Ces neiges virevoltent et s’agglutinent en grumeaux.

« Des œufs. »

Il ne pu se retenir et sauta sur les œufs les plus proches. Il en fendit les fines parois tachées de crotte maternelle, et acharna sa salive en flopée dans la gélatine albumique. Toute une génération de petit pigeon disparu dans les tripes de l’ogre-pie. Il y avait une telle perdition de l’être pour son premier repas que sur le dernier œuf, il s’engouffra dans une transe à lécher son propre sang, échappé des incisions qu’offraient les éclats de coquille sur une langue ramollie par l’habitude des pains mous. Cette transe avait inconsciemment été excitée par l’odeur de vieilles peaux, suspendues dans l’aération des séchoirs pour se vider de leur jus, incrusté de tannin. Leur odeur d’essence charnelle enrobait l’omniphage et le transportait dans un rapport passionnel avec ses proies sous coque, sucée d’inertie. Quand il se rendit compte de la présence mortuaire qui l’entourait, comme une assemblée de fantôme, il en chipa une cinquantaine de kilo et s’enfuit d’un seul bon. Sa course, sous la nuit, était semblable à celle d’une sorcière portée par la magie de ses larges guenilles. Une fois à perte de vue, fuyant le cours des choses comme à ses nouvelles habitudes, il trouva un pigeonnier, plutôt propre, où il déposa sa nouvelle couche et s’endormit. Son sang au coin des lèvres coagula de fièvre et s’effrita dans un sommeil au visage agité.

« Dis-moi, petite voix,
Ce que tu veux de moi.
Ce que je touche,
Tu ne le parles pas.
Dis-moi, petite voix,
De ces feuilles qui crissent,
N’est-ce que toi
Qui les imite ?
Dis moi,
Petite voix,
Ce que tu entends par là. »

Un léger bruit rôde comme un silence angoissant ?
Injection de sons qui s’étouffent ?

-Une mouche cogne ses ailes contre la lumière d’une cloche à vide -

« Et après les étoiles…
D’autres monstres ? »

-Si j’ondulais les mesures couveuses de vérités,
croyez :
Que votre monde rappellerait les poudres d’aile de papillon ;
Que l’injure à la bienséance ne ressemblerait plus qu’aux virvoltements des plumes de nuage dans le cœur des anges. -

« S’il m’est permis de voir au-delà de l’évidence,
alors je veux y voir la fin d’un calvaire. »

« Nuit ? »
-Quoi ?-
«Tu es nuit ? Qu’es tu ? » 
-Ce que je suis :
Fantôme dont on force l’oubli. Vampire d’arbre percé. Sirène aux entrailles séchées. Lutin javellisé.
Dragon aux orifices cousus et aux ailes pétrifiées, je ne suis plus qu’un lamentable lombric ; Imposant, de surcroît
Je gène.
Pourquoi devenir fou ?
Même en étant mon propre souvenir en suçant mon propre sang et criant un chant de voix de poussière coloré par des larmes trop pures,
Mon dragon garde ses cicatrices et s’assomme de ses propres ailes.
Ma folie n’est pas libératrice.-

« Je t’aime »

Une explosions de joies. Des flots d’hormone qui giclent de tout bord et ensevelissent un navire fait de racine.

« J’ai défiguré la nuit.
D’un seul éclat
Son drap de ciel
S’est vu envolé
Dans l’omniprésence des étoiles. »

-Mes nuits sont d’un ciel
Tapissé d’étoile,
A tel point que le soleil,
Qui passe et brille,
Meurt ;
J’ai arraché l’étreinte
De son obscurité.-

«- Quelle était cette image ?
M’y suis-je fait aspiré
Sur ma demande
Ou… »-

«- Incroyables visions !
D’où venez-vous ?
Pourquoi vous amuse-t-il
De remplacer mes cauchemars
En solutions astronomiques ? »-

- Je t’aime -


- Ce qui réuni les hommes :
La terre ou pousse l’arbre dans lequel nichent et volent les oiseaux. La mer nourrit la pluie et abreuve les insectes émerveilleurs de louveteaux.
Le soleil observe et la nuit apaise l’ardeur des cœurs cohabitants.
Ainsi est rythmé le pas du fauve. -



Un an, très vite passé, à manger des œufs, des pigeons,
Cuits dans le feu des charpentes isolées,
L’or des citrons, volé aux cours des terrasses,
Des vers, des mites, du miel,
Des cadavres d’hirondelle, ayant défoulé leur envole contre d’inébranlables cheminées…
Autant d’aberration gastronomique que de jour à souffrir la faim.
Et :
« La souffrance de la maladie n’aura pas duré plus de quatre saisons. »

Aussi trouvées sur une terrasse, deux tortues d’eau,
Explosées,
-Lestées de deux morceaux de vieux murs -
Et plongées dans la canaux-sphère.
Une chute de quatre étages aura suffit à libérer la chair exotique des écailles soudées.
Et aussi,
Pour cela,
« Il fallait descendre. »
Ces oseries furent rares et concentrées dans une période très courte.

« Le naturel n’a plus sa place chez vous !
Quitte à être humain,
Soyez empatiques et apprenez l’amour fou ! 
Peut-être aurez-vous pitié.»

Les pluies régulières assuraient l’approvisionnement en eaux acides et sales ;
Stockées dans un premier temps par des sacs plastiques, trouvés coincés dans les soudures des canalisations, ou plantés sur certaines arrêtes de télévision.
Les jours de grosse neige et de gel, comme les périodes de canicule,
Il ne buvait pas.
Il ne bougeait pas.
Naturellement,
Il méditait.

Rien
N’aurait pu le faire descendre
De son bagne
Sensationnel.

« J’écrirai un livre. »
- Malheureux ! Notre histoire ne se résume pas en une seule aventure -
« De la poésie alors»
- Mon pauvre ami, la poésie est belle mais n’enrichit rien -
« Alors un film, de silence et de mystère »
- Même ton clown a la gorge en flamme. -
«  Du théâtre et des étreintes ? »
- Du théâtre ?! Voyons, la chair vibre-t-elle comme le vide aspire la plume ?-
«  Alors je serai sorcier. »
- Bien... Et moi resterai ton conseiller -



#342461 J'ai vu Dieu...

Posted by Suave on 05 September 2006 - 09:07 PM in Salon de publication principal

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#342421 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 05 September 2006 - 08:08 PM in Le petit salon...

Une quête -de chaque instant-
Une dynamique quoi...
Mais la dessus je crois qu'on est d'accord.

L'altruisme c'est pas un truc à quatre sous. à ne pas confondre avec de la tolérance de merde.
Et la aussi je suis sur qu'on est d'accord.

Le calcul mental, ca aide à analyser les circonstance d'un trauma
pour ne pas avoir à le revivre...
C'est utile en amour aussi.
Mais je pense qu'au fond on est d'accord.

Et pour la bêtise...
On est d'accord.

On utilise pas les mêmes mots c'est tout.

Et j'arrive pas à joindre ma chanson fait chier...
Tant pis.

Une quête -de chaque instant-
Une dynamique quoi...
Mais la dessus je crois qu'on est d'accord.

L'altruisme c'est pas un truc à quatre sous. à ne pas confondre avec de la tolérance de merde.
Et la aussi je suis sur qu'on est d'accord.

Le calcul mental, ca aide à analyser les circonstance d'un trauma
pour ne pas avoir à le revivre...
C'est utile en amour aussi.
Mais je pense qu'au fond on est d'accord.

Et pour la bêtise...
On est d'accord.

On utilise pas les mêmes mots c'est tout.

Et j'arrive pas à joindre ma chanson fait chier...
Tant pis.



#342352 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 05 September 2006 - 03:31 PM in Le petit salon...

Citation (belvis @ Sep 5 2006, 05:00 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Ce n'est pas une punition ?...



L'amour ? si telle est la question alors je me demande quelle est l'autorité qui a interet a faire subire.
et l'amour est une vitalité, c'est une quête de chaque instant, elle est le moteur de toutes moeurs.
Il est evident que ce n'est pas une punition, souffrir, c'est deja une sensation, c'est une epreuve de lucidite et ce n'est pas une douleur. la douleur a été inventé par la bétise ( c'est bon ça).



#342339 Méninge Frite N°fro

Posted by Suave on 05 September 2006 - 03:11 PM in Salon de publication principal

Citation (Caliel @ Sep 5 2006, 01:41 PM) <{POST_SNAPBACK}>
suave comme l'opium hein!



"Des paupières comme des seringues,
Je les applique sur mes yeux,
Qui se ferment...
L’image agressive se mute
En un duvet de chair.

Souvenir utérin :
Maître dans l’ergonomie
De l’immobilité.

L’émotion m’embarque
Et me fait voyager.

Muqueuse en air marin,
Tu exploses, puis éclates,
Tu voles et tu files.
Tout ce que je touche,
Je l’agglutine,
Cherché par de multiples frissons
En remémoration.

Submergé de non-dits
Et d’incompréhension,
Je dénature et atomise.
Réaction en chaîne :

Sur cette mer,

Le non-dit est ma langue,
Ma rame.

L’incompris est ma logique,
Mon cap.

Le déraisonnable est mon trident

Je commande la tempête.

Barre d’éther ::::::::::::::::::::::::::::::::

“Des vagues, de milliers
De kilomégamètres
Se dressent dans l’énergie
D’un son grave et brumeux.
D’autres masses,
Tout aussi trouble,
Au loin,
Viennent affronter l’immaîtrisable.

Impact :
Explosion d’un double contre sens
Dispersant des millions d’écumes
Lourdes et scintillantes,
Caressantes d’éclairs de cieux,
Non moins tumultueux _

Cette scène-là est omniprésente.

_Un vent
Rappelant forcément
Les souffles des chants
D’une armée de titan
Gicle, soufflé par la terre
Et poussé dans le geyser
D’une harmonie
En perpétuel changement.

Il porte les nuages
Comme volent
D’immenses rochers de ponce
Noircis d’espaces.
En son haleine de souffre,
Il brasse cette pierre.
Et secoue les nuages
En magma explosif.

Des parcelles consumantes de ciels
Tombent en drache de feu
Pour s’épaver,
Drapées de tourbillon marin,
Au cœur du silence.

D’énormes poissons,
De la taille de deux continents,
Surgissent et fusent dans le ciel
Pour gober les astres insouciants
Avant de s’affaisser,
Dans un tremblement d’enfer,
Pour une nouvelle éternité.

Eaux des profondeurs océaniques,
Mon cœur est prêt à bouillir
Tes épaisses étendues salées,
Pauvres accalmies de mon insoutenable ardeur.”

Là voilà ma drogue,
Des paupières comme des seringues."


Ca répond à ta question ?



#342332 Méninge Frite N°fro

Posted by Suave on 05 September 2006 - 02:33 PM in Salon de publication principal

si quelqu'un a quelque chose a dire sur le log, ca m'interresse....



#342211 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 04 September 2006 - 03:29 PM in Le petit salon...

Citation (comtedormestconti @ Sep 4 2006, 03:27 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'aime ca veut dire quoi?

cool.gif



J'aime ca veux dire je vis. Enfin y parraît.



#342089 Comment Reconnaître De La Bonne Poésie...

Posted by Suave on 03 September 2006 - 04:49 PM in Le petit salon...

FASCISTE !!!!!!

La poésie c'est la liberté (aussi) et c'est l'amour et c'est tout ce qui ne demande pas à être expliquer.
Donner à la liberté une définition, c'est la cloîtrer, c'est la détruire !
Donner à l'amour une définition, c'est le cloîtrer, c'est le détruire !
Donner à la poésie une définition, c'est la cloîtrer, c'est la détruire !

Et y'en a d'autre... pour sûr y'en a d'autre !

Attached Files




#342086 Méninge Frite N°fro

Posted by Suave on 03 September 2006 - 04:42 PM in Salon de publication principal

Citation (Elysa @ Sep 3 2006, 09:14 AM) <{POST_SNAPBACK}>
On fait de la poesie avec ce qu'on peut, ça fonctionne ou non...



Petit précis de protopoésie :


Le Log







Il existe une région délimitée par une seule force spirituelle. Ce territoire est sur terre. Là où le fluide continental déverse ses pouvoirs accumulés lors de ses errances. Cette force développe une énergie inestimable et son influence sur la vie est sans précédant. Son rayonnement a engendré une mutation des esprits vivants à sa proximité créant ainsi la nouvelle forme de vie humanoïde :




L’homo-log.




L’esprit mutant est un esprit libéré, son corps est vagabond, ses mains omnipotentes et ses yeux sont grands ouverts.
Son intelligence est rendue intégralement utile à l’émotionnel et ne peut donc justement être quantifiée. Elle est illimitée.

Le log est un esprit magnifique.

Il s’est accaparé le pouvoir divin
Et sa réminiscence
Est bientôt
En chacun de nous.





Vivez heureux d’apprendre que votre nature est votre salut.




La protoculture du log.


Le log est originaire des étendues alpines du sud de la France. Il a été conçu par un groupe de personnes recluses, perdues dans leur quête, une quête vers la compréhension d’un univers : l’univers humain. L’impossibilité évidente d’une compréhension fiable et pertinente d’un réel humain abstrait les aura effectivement poussé à chercher du véritable dans une autre sphère de l’âme : Le log. Le log est un concept visant à vivre avec une nature humaine juste et, il faudra insister, à échelle humaine.
Le log est donc l’issue d’un travail intrinsèque à la sauvagerie mariée d’instinct. Cela peut certainement suffire à montrer la vocation d’universalité du log. Dans un monde où les contacts humains sont rares, difficiles et plus que pauvres, il a été fondamental de prouver qu’une protoculture fictive est la source même d’une vitalité intègre nécessaire, car il n’est aucune dynamique linguistique qui ne soit dépourvue de culture et/ou d’une forme de coordination sur le plan sociale, et inversement ; aussi vrai que chaque personnalité a son propre fonctionnement et donc devrait pouvoir parler sans contrainte grammaticale ou de vocabulaire sinon celles qui lui sont propres.
L’objectif du log est donc de permettre une approche nouvelle vis à vis des faits. Et quelles que soient la nature ou les origines de ces faits, c’est une approche radicale. L’existence fondamentale du log est dans la conception des évènements qui nous entourent à se suffire dans l’évidence d’un présent originel. Autrement dit, ne pas se torturer en cherchant à comprendre de l’incompréhensible mais travailler simplement la pertinence des événements sur notre ressentit.
La nature terrestre des corps humanoïdes est la vérité fondamentale qui lit chaque esprit dans une genèse commune. C’est la base évidente de l’existence d’une harmonie naturelle, en tant qu’état, et donc la justification d’une pensée originelle et universelle, ici nommée log.
Le log relie tout ce qui -existe- dans une vibration, une fréquence commune ; il est l’allié en corps du om.
De part la nature biologique de ce que nous pouvons aussi appeler l’éther pur, nous pouvons confirmer que le moteur de la pensée log est l’instinct.
L’instinct est la seule donnée logistique du log.
L’intérêt de cette protoculture est de pouvoir concevoir le monde qui nous entoure à une échelle sensible, mais rappelons que ce précédent permet de jouir d’une liberté d’esprit qui n’est pas oppressée par les traumatismes d’incompréhension du monde contemporain. C’est là le charme d’une poésie naturelle au pouvoir de délivrance à la juste limite de l’aliénation, et il est donc important de préciser que cette technique jonglant danse et sagesse n’est pas à la portée de n’importe qui. Je dis : doivent s’abstenir toute personne dont l’âme aura été pervertie par la politique, la religion, les mœurs, l’abrutissement, l’économie et toute autre forme de cécité spirituelle.
La nature de culture du log est caractérisée dans l’homo-sphère par une diversité absolue des domaines d’exploration de cette pensée, c’est à dire tout les domaines propres à l’être pensant - Ici,
Seront donc traités dans ce traité toutes les occupations d’érudition de l’homme contemporain. Soient : la protolangue du log, sa psychologie et ses traits psychanalytiques, la théologie et les liens sociaux, et pour finir, l’art log.
Ajoutons enfin que toutes ces matières porteront le même nom de log afin de mieux percevoir l’unicité de cette pensée, relative au désir de simplification, non moins complexe, de ses pratiquants.



Le log, une protolangue :




Dés la naissance, l’esprit est régi par des lois physiques qui constituent son décor. La deuxième donnée fondamentale sur laquelle va se calquer l’esprit est la logistique linguistique : c’est la donnée culturelle qui influencera les mécanismes psychanalytique. (Apprendre à parler, c’est apprendre à être fou !)
Chaque culture évolue étroitement avec la langue qui lui est propre. Il est donc nécessaire à la protoculture du log d’avoir sa protolangue; langue qui lui est également vitale pour jouir d’une nature de “culture vivante”. ( Est appelé ici “culture vivante” une culture à évolution possible, évolution par l’enrichissement et par l’approfondissement ).

Le langage log déployé ici comme base de la culture est structuré par l’éternelle dichotomie entre grammaire et vocabulaire. Il est incontournable de préciser que l’usage de cette langue laisse participer de façon intégrale le corps et le sensible ( langue instinctive). L’articulation des sémantiques, quand bien même se matérialise dans l’air sous forme de sons, se sculpte avec le corps et ne se partage pas sans grimace (danses et mimes).
L’homo- log vit étroitement avec son corps, sa matière et ses frissons.


Le vocabulaire log :

La base du vocabulaire est de communiquer une image par le son. Le log s’inspirera donc de l’image pour donner le son qui lui semble le plus approprié. La pertinence de la compréhension aboutira sur ce qu’on peut appeler “l’entente naturelle”.
Exemple : La nourriture. Lorsqu’un être mange, il devra fermer la bouche pour contenir la nourriture ; le seul son qui pourra découler de cette action sera le son «hum », écrit um
En log, aucun mot n’est prédéfini et chaque mot n’a pas forcément de valeur stricte, la sémantique n’est que connotation. Plusieurs sens peuvent ainsi découler du même mot aussi vrai que le même mot peut connoter plusieurs sens ( peut être que le log met le mot au service du sens et non l’inverse). Ainsi “Esso” connotant l’énergie pourra signifier la force, le bois pour le feu, l’électricité ou encore l’argent* suivant le contexte. L’exactitude du sens est dictée par la gestuelle.
*( le contexte sur lequel sont basées mes recherches est celui des sociétés occidentales, car il est clair que dans le log contexte, l’argent est totalement inutile )
Pour les mots de nature moins concrète et/ou spirituelle le log peut s’inspirer de la sensation pensante. Pour exemple cette fois : La conscience. La conscience peut se construire sur trois étapes : L’ignorance, la prise de conscience brutale suivie d’une sagesse sans retour. Ce qui nous donnera le son “Ekuh”. La conscience a donc la même souche sensationnelle qu’un traumatisme, le mime tranchera d’instinct pour le sens volontaire.


La grammaire log :

On peut également s’apercevoir que suivant la langue maternelle, l’être pensant va développer des logiques linguistiques propres et va ainsi penser différemment qu’un être issu d’un autre paysage linguistique. Le log se veut nourrir la pensée universelle et a donc pour seule grammaire l’association d’idées. En effet nous avons montré que la phrase était une suite de connotation, l’émanation du sens se limitera aux résultat de la mécanique entre les liens logiques présents entre chaque termes.

Ainsi parle le log.
! - Faite du bruit. - !



Psychologie et psychanalyse du log, données sociologiques :




Le log, nous l’aurons compris, est d’abord une façon de penser et de conceptualiser. Elle est une pensée originelle. Chaque évènement passe par la machine active du log-cerveau qui, par les fonction adaptative des raisonnements issus du langage, vivra toute situation et évènement nouveau comme un fait naturel dans le mouvement des choses, permettant ainsi à l’affect de rester un terrain modulable pour la volonté. Autrement dit, toutes les émotions et réminiscences qui peuvent en découler sont vécues comme expériences simples de l’individu et ne peuvent donc pas être subies comme traumatismes complexes et incompréhensibles. Parce qu’isolée singulièrement, chaque donnée potentiellement traumatisante est singulièrement analysée et ainsi mieux comprise. On permet donc, par simplification, une meilleur émergence des réactions instinctives.
Vivre avec ses instincts est une liberté appréciée, voir admirée par l’homo-log. L’instinct est vérifié comme source de joie, plaisir, liberté, AMOUR! et, grâce au log, de satisfaction.
Aussi,
Le log permet de voir, lire, sentir, comment la pensée pense.









Sociologie et théologie du log



L’être pensant pense, peut-être malgré lui mais il pense. Il va devoir confronter ses pensées avec son décor = l’univers, les univers = les autres ; ces autres, qui pensent également. Il est donc nécessaire à la pensée instinctive d’émaner une cohérence sociale. Nous nous servirons de cette dualité « autre-soi » comme base simple des règles sociales.

Deux choses apparaissent alors :

La projection du soi chez l’autre : L’empathie sympathique. Celle-ci n’est sympathique que par instinct de survie ( L’être vivant aime naturellement ! ) L’amour est le sentiment premier de l’ordre social.

La quête de la compréhension, la croyance en l’autre : C’est donc une forme de mysticisme qui permet une ouverture réflexe sur l’échange et l’enrichissement des deux partis et donc surtout du binôme qu’ils constituent.

Le système social qui découle de ces notions revêt alors ses aspects tribaux ( ceux qu’on peut trouver aujourd’hui dans les sociétés primitives ) et cela peut déjà démontrer l’universalité du log et donc l’importance de son élaboration dans une humanité forte et sénile. En effet le fait de vivre de part l’autre crée la notion d’altruisme exacerbé, ou l’on devient l’autre et l’autre devient soi. Les deux personnes fondent leur identités et l’identité de l’individu devient l’identité du groupe. Le caractère est toujours préservé et les ambiances émotionnelles peuvent garder leurs diversités.
L’empathie devient alors une chose naturelle ou l’individu va faire en sorte de procurer à son alter-ego le bonheur auquel il aspire.

Le log est amour.


L’art log



Le log est conscience. Il est un brin de conscience de l’univers. Il sait qu’il existe et tient à participer comme matière intelligente. L’art log consiste essentiellement à danser les étoiles pour en barbouiller l’espace. Rien n’est figé, rien n’est immuable, tout est à sculpter, tout est à sensualiser, tout doit être rendu à l’esthétique, tout doit être palpable,
Tout est à rendre divin.


(Avertissement : Cette protoculture ne se veut pas exil et ne peut en aucun cas justifier de l’isolement des individus dans sa pratique. En effet la protoculture n’est pas une culture mais un complément culturel. Nous éviterons ainsi toute comparaison sectaire, et toute pratique extrémiste se devra d’être blâmée.)



#342024 Le Vieux Smaël

Posted by Suave on 02 September 2006 - 11:12 PM in Salon de publication principal

Pour unr fois qu'y en a un qui se casse le cul à raconter autre chose que des cuissons de coeur d'artichaud vous pourriez faire un effort et lire ce texte magnifique !!!!



#342023 Méninge Frite N°fro

Posted by Suave on 02 September 2006 - 11:10 PM in Salon de publication principal

OUAIS !!!!
CA C'EST DE LA POÉSIE !!!!!!!