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#363244 Des Petits Riens

Posted by GUILLAUME Alain on 18 December 2006 - 11:33 AM in Salon de publication principal

On y fait pas gaffe
rien que des petits riens
d'inconsequence
un craquement particulier
un bruissement
un chuchotis de vent
sous la porte d'entrée
les pales d'un helico
au-dessus de la toiture
les sons
les souffletis
d'une maison
qu'avait sa musique a elle
et qu'on abandonnée
vendue lâchée
pour une autre
de maison
qu'on connait pas encore très bien
où faut que l'oreille se fasse
s'habitue
que la pompe cardiaque s'apprivoise
s'imprègne
de nouveaux battements/craquements
attendre que les murs parlent
racontent de nouvelles histoire
faut les faire revenir les fantomes
avant de pouvoir ecrire
dans une maison toute neuve
faut de la patience
on se sent encore en transit
comme un trou du cul
depossédé
dans un couloir d'hopital
mais depuis quelques jours
a mesure que j'éparpille
autour de ma lampe mes mains
un savant bordel
je crois bien qu'ils reviennent
en crissement de convoi
tout près que je suis
de la gare ST Jean
commencent a retraverser
les heures de veille
des musiques amies
enfin
que j'identifie
on y fait pas gaffe
a ces petits riens
d'inconsequence
qui pianotent en arythmie
et quand ca leur chante

mais ca revient

la nuit



#362827 Tree Stars

Posted by GUILLAUME Alain on 13 December 2006 - 11:21 AM in Salon de publication principal

Citation (Zeek @ Dec 13 2006, 10:28 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Tree Stars

Prendre son temps
Vivre à petit feu
En s'inhumant de joie
Comme un parfum de peau
Qui colle à la gorge
Vous renverse les tripes
A feu doux et à sang
L'amour se migeotte
A petits pas
A petits plats
Et se déguste
Au plus faim des palais
Jusqu'à entendre son coeur
Crier famine






a petits pas
a petits plats
excellente entrée dans le doux rissolement des "amours menagers"



#354788 Les Jours Heureux

Posted by GUILLAUME Alain on 01 November 2006 - 03:15 PM in Salon de publication principal

Citation (socque @ Oct 31 2006, 10:08 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Ouah ! C'est magnifique. Fort ! La fin est à tomber à la renverse, et ça :
"Ma cousine n'était pas née que déjà
elle chantonnait la psychologie", j'adore...




perso,c'est sur ce "chantonnement de la psychologie" que j'ai heurté...mais la fin,ah oui!là...comme toi,j'ai aimé!



#354430 Gït.

Posted by GUILLAUME Alain on 30 October 2006 - 11:55 AM in Salon de publication principal

Citation (comtedormestconti @ Oct 30 2006, 04:50 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Une langueur...
Une douceur...

Comme une caresse qui se perd agreablement sur un bout de terre, notre terre...
Merci





il y a un "quelque chose" d'innateignable et d'une très grande tristesse
mais un "quelque chose" sur lequel on pourrait metter des tas de mots,
vide,manque,regret,absence...



#354155 C'est Quoi L'amour ???

Posted by GUILLAUME Alain on 28 October 2006 - 02:35 PM in Salon de publication principal

Citation (jaal @ Oct 27 2006, 11:10 PM) <{POST_SNAPBACK}>
C'est quoi l'amour ???


C'est quoi au fond l'amour? C'te chose là?
Des certitudes, non merci, très peu pour moi
Un truc, tu t'dis, peut-être que ça viendra.

C'est un sentiment bizarre, qui nous prend
Une essence volatile dans l'air en suspend
Pour certains c'est un noeud dans l'estomac
C'est pas vraiment une boule, ni un poids.

C'est pas dans les yeux, une lecture à deux
Ni un rêve, ni un souhait, ni même un voeux
Pour d'autres c'est sur le coeur, une flèche
C'est pas une théorie définie qu'on prêche...

...Des certitudes, non merci, très peu pour moi
C'est quoi au fond l'amour? C'te chose là?
Un truc, tu t'dis toujours, pourquoi pas moi?

Là dans un creux du ventre, çà nous tourne
Cà remue dans tous les sens, et çà détourne
De toutes les choses ne s'y rapportant pas
C'est pas une danse, un slow dans les bras.

Cà ressemble pas à un ce qu'on a déjà vécu
C'est pas un air, que déjà, on avait entendu
Certains le lisent sur les lignes de la main
C'est hier, aujourd'hui et peut-être demain...

...Des certitudes, non merci, très peu pour moi
C'est quoi au fond l'amour? C'te chose là?
Un truc qui te tombe là, tu l'vois même pas!!

C'est pas dans le sang, çà coule pas dedans
Ni dans les veines, ou les globules blancs
Ou encore sur les épaules, un solide appui
Appartenant aussi bien au jour qu'à la nuit

C'est pas une route à deux, ou un itinéraire
Ni une hormone ou bien une phase lunaire
Sur la peau, un courant d'air, c'est du vent
C'est pas plus dans la tête, un présentiment...

...Des certitudes, non merci, très peu pour moi
C'est quoi au fond l'amour? C'te chose là?
Un truc, que quand tu l'tiens, le gâches pas.

Certains voient sous le pied, une impulsion
C'est autant de libertés, que de rétentions
C'est pas une fenêtre qu'on ouvre en prison
Ni sur le corps, un tremblement, un frisson

C'est pas sur la main, un fluide électrique
Ni dans l'esprit, un p'tit moment de panique
C'est pas une étincelle, qui soudain surgît
C'est un peu partout, mais nulle-part aussi

On aimerait tellement, pouvoir s'en saisir
En faire don à l'autre, lui faire plaisir...

C'est quoi au fond l'amour ? C'te chose là?
Un truc, tu t'dis, peut-être que ça viendra.
Un truc, tu t'dis toujours, pourquoi pas moi?
Un truc qui te tombe là, tu l'vois même pas!!

On aimerait tellement, pouvoir le définir
En faire mots à l'autre, lui faire plaisir...

C'est quoi au fond l'amour? C'te chose là?
Un truc, que quand tu l'tiens, le gâches pas.
Un truc, tu t'dis toujours, que ça tiendra...
...Des certitudes, non merci, très peu pour moi

On aimerait tellement, pouvoir le définir
En faire mots à l'autre, lui faire plaisir...




comme GIlonimo,je m'en rappelle plus...



#352689 Je Sais Où Les Trouver

Posted by GUILLAUME Alain on 20 October 2006 - 02:25 PM in Salon de publication principal

Ils tournent
les plus chauve souris
les plus littereux nyctalocryptos
franchie la frontière
de la generation
l'ultime
la convaincue d'être la derniere
la fin de race
celle des real artists
des snipers de nuits argentées
attentifs a cette pile
dans la poitrine
et qu'ils seront les derniers
a exploser
sûr
qu'après eux
des petits cadres
rien que des petits cadres
raconteurs d'histoires
bien profilées
mouais
les littéreux
les nyctalocryptos
ils partent pas gagnants
de leur vivant
mais c'est un choix
il est a ce prix
et par les temps qui courent
il est exemplaire
ce choix
quand on peut plus
le plaquer
comme un ballon de foot
le temps
ses coups de chance malheureux
et ses tuiles bienvenues
mais
et par
cette incommensurable
morphinique fatigue
des repetitions
qui s'affolent caroussel
dans la tornade aux bad news
sentir parfois un calme profond
quelques secondes
le temps d'une flaque
tranchée au ralenti la nuit
d'un glissement
long
soyeux
et des petites magies
au mileu
qu'on flashe
on sait pas encore
comment on mettra ca en forme
mais ca viendra
et ca
ca n'a pas de prix
des sabreurs d'étincelles
les littereux
dans cette vie qui s'épaissit
chaque seconde
d'un plus inextricable bordel
que chez le dernier des brocs
des sabreurs d'etincelles
qui se marrent d'anachronismes
et de decalages
que c'est bien tout
ce qui leur reste
fouiller dans les debris
une lueur
une anomalie
un bijou de pacotille
deux trois secondes
fauchées sur l'ennui
et les massacres
de demain matin
quand il faut bosser
contre le temps



mais c'est ca
qu'ils vous raconteront
les littéreux
les nyctalocryptos
a l'âge adulte
a plus l'âge des héros

ca qu'ils vous raconteront
quand vous devrez bosser
contre le temps
qui reste

en tous cas
je sais ou les trouver

ils tournent sur le periph

aux putes



#352368 Réponse D'une Musulmane Aux Attaques Injustes.

Posted by GUILLAUME Alain on 19 October 2006 - 10:37 AM in Salon de publication principal

Citation (serioscal @ Oct 19 2006, 05:26 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'ai beau trouver la défense du voile régressive et aliénante, le poème ne me semble pas se réduire à sa dimension "actualité". Qu'un poète spiritualiste dise : "je ne suis rien" ne poserait aucun problème. Ajoutez-y le mot voile, on obtient un poème polémique. Même si je suis en désaccord avec la philosophie qu'il dépeint, je trouve que ce petit poème mérite d'être lu pour lui-même et non au regard de l'actualité.

J'ai d'ailleurs immédiatement pensé à ce poème d'Emily Dickinson qui est ce qu'il y a de plus beau sur Terre.



d'accord avec toi serio
si Allah la fait "danser"
why not?
(enfin...tant qu'elle vient pas me casser les pieds avec ses arguties
et qu'elle me promet pas de passer
le nouvel an au pain sec et a l'eau
devant un portrait d'ayatolla)
on a eu
et on a certainement encore
des Ste Therese de Lisieux
qui elles aussi "obeissent"



#351836 L'amour-passion

Posted by GUILLAUME Alain on 17 October 2006 - 01:47 PM in Salon de publication principal

Citation (serioscal @ Oct 17 2006, 06:09 AM) <{POST_SNAPBACK}>
.

L’amour-passion.

Dans la pornographie, le commerce est inique.
Rien de plus contemporain que, l'une à l'autre, l'image et la pornographie.
Ce qui, en moi, réclame une certaine pornographie, n'est pas ma nudité mais bien plutôt mes vêtements.
Tous les êtres appellent à leur propre mort ; pourquoi proscrire, dans ces conditions, le suicide ?
Comme si la nativité était sans fin, pour le procréateur. Et qu'elle le soit vraiment, que lui importe-t-il ?

Pour vivre chaque instant dans son entièreté, lui renvoyer sa plénitude.
Deuxièmement.

Que le sacre soit hideux, c'est notre espoir.
Vivant, tu devrais t'agenouiller devant moi -- car je ne suis pas mort.
Il ne fait aucun doute que nous aurons envie l'un de l'autre ainsi. Mais de nous deux, le dominant sera. Et c'est ce qui nous effraiera, nous poussant à atermoyer.
Par la parole évidemment.
Rêve.
Parole : tourne en nous, de l'un à l'autre, arrachant l'intestin à l'un pour l'évider en l'autre, etc. Nous sommes cependant un seul cerveau, c'est ce qui nous anime.

Nous sommes les héraux d'une homosexualité extrême.
Coda

Un homme, âgé de l'opuscule qu'il tient entre ses mains, énonce sa tristesse de noël : "Offert, etc. (...) détérioré." Mais il n'en est pas encore à la dernière page. Et la vieille dame, assise en face de lui, se penche sur son livre. Ou cherche à l'écouter.

.





euh,ca surchauffe un peu trop pour moi...



#350995 Une Larme Dans Les Yeux D'un Ange

Posted by GUILLAUME Alain on 14 October 2006 - 12:44 PM in Salon de publication principal

Citation (balila @ Oct 13 2006, 08:19 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Une larme dans les yeux d'un Ange,
Qu'est-ce que ça change...

Deux ailes coupées au matin.

Et le coeur et la main
Orphelins
Qu'est-ce que ça fait...

Une larme dans les yeux d'un Ange,
Mais qu'est-ce que ça change...


balila




mettre trois notes la-dessus et la voix de juliette Gréco



#350981 Quand Le Vent A Tout Chassé

Posted by GUILLAUME Alain on 14 October 2006 - 11:37 AM in Salon de publication principal

le vent a tout chassé
autour du bar
où se retouvent
pequenauds rednecks
et leurs Ford trucks
sur la route de Houston
là y a un type
avec les yeux de John Wayne
que je fais remarquer a la fille
qui m'a embarqué
y a trente cinq ans
a bord de sa volvo
un grand vieux type
tout pareil
avec les yeux bleu bridés du cowboy
bien arrêtés
bien silencieux
au-dessus du bout du verre
sur la photo de marylin
accrochée au bar
toute jambes incomparables
toute lovée pull glamour
a caresser de l'intouchable
erotisme d'innocence
frisures d'amour
a recevoir la semence
de l'univers
de tous les prix Nobel
et des bouseux du Texas
et c'est bien tout ce qui restait
de songe immobile
dans les yeux bleu bridés
du cousin de Morrison John
quand le vent
secoue l'enseigne
pousse de la poussière
et des sphères
de bushs créosotes
jusqu'au-dessus de la route
qu'il s'est bien levé le vent
et le ciel soudain
bien ennoirci
bien tout ce qui reste
quand le vent a tout chassé



#350694 Ségolène Pense Comme Vous...

Posted by GUILLAUME Alain on 13 October 2006 - 10:19 AM in Le petit salon...

Citation (Gaston Kwizera @ Oct 13 2006, 08:55 AM) <{POST_SNAPBACK}>
le vrai espoir si Ségolène est elue
c'est qu'on puisse voter par sms en 2012

en attendant je m'abstiendrais certainement





depuis ces trente dernières années
le choix a toujours été entre des crapules de droite
et des incapables angeliques de gauche
je crains que ca perdure encore quelques temps
a tout prendre
je prefère encore
les crapules de droite
au mions je sais a qui j'ai a faire
surtout en regard de la manière rampante avec laquelle les gens de gauche se couchent devant l'argent
qu'il lui deroule un tapis rouge
souvenons-nous des premiers temps de la gauche
après 81 quand on encourageait les classes moyennes a jouer en bourse
que c'était le casino permanent
Giscard avait pas osé
Mitterand l'a fait



#350331 C'est Pas La Faute A Chet

Posted by GUILLAUME Alain on 11 October 2006 - 11:58 AM in Salon de publication principal

C'est pas la faute a Chet
Baker
il a fait ce qu'il peut
ce bad angel
aux joues ravinées
cet ouvrier mineur des boozes
a la mine noircie
qui ramenait du fond du puits
et des nuits anthracites
deux trois pepites
les gouttes d'un sang
diamantifères
qu'il remontait de loin
d'avant le mot
et ressouflait
en morceaux de lune

demain
le monde ira sa trotte
sa coursicotte
après le soleil
et même s'il y va
vraiment
le monde
et sans bain de sang
dans un siecle ou deux
par les californies du futur
et les sourires climatiques
y se trouvera bien encore
quelque vieux bonhomme
a savoir que le crime est là
et que l'assassin coure toujours
quand les dieux
ont deserté les danseurs
et que l'enfer rôde pas impunement
sous la lumière blanche
au detour d'une place
le dimanche
et qui doit s'appeler
d'un terme vieillot
jauni
la mort dans l'âme

demain le monde
ira sa trotte
sa coursicotte
après le soleil

ladies and gentlemen
we are landing...

c'est pas la faute a Chet
Baker

please fasten your seatbelt

c'est pas la faute a Chet

seulement un jet
qui file
demain
vers Merignac



#349992 Idyllique Comme L'enfer

Posted by GUILLAUME Alain on 10 October 2006 - 11:15 AM in Salon de publication principal

Citation (heloise @ Oct 10 2006, 09:23 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J’aime comme tu massacres
Les objets de la nuit dégringolent
C’est parce que je n’ai plus le temps
Tout en moi est cerné
Non ne le dis pas
Je l’ai déjà écrit peut-être

Cerné de chrysanthèmes

Tu perças mon cœur en trois points
Que tu léchas somptueusement
Quand la lune fut bien mûre

Nous aurons encore quelques chambres
Quelques désordres de pleine mère
Pour y bercer les enfants
Que nous n’aurons pas eus

Et je te dirai
Avant même le fouet et le masque

Sais tu comment le désert
S’enroule autour du serpent ?
4 octobre 2006




c'est sec a souhait
enfin
moins delayé que tes precedents
les deux derniers vers de chute
dois-je le dire sans me tromper
c'est genial



#348696 Eloge De L'individualiste

Posted by GUILLAUME Alain on 05 October 2006 - 11:42 AM in Salon de publication principal

Citation (heloise @ Oct 5 2006, 09:43 AM) <{POST_SNAPBACK}>
"Au milieu du groupe, cet être grégaire apparait comme une tache et ne peut s'exprimer. Sa hantise est la caserne ou la chambre dortoir et tous les lieux où, plus que la promiscuité, c'est la relation obligée avec des gens non choisis qui le mine."

Je ne comprends pas trop bien là
Etre grégaire c'est le contraire d'être individualiste






tout a fait exact Heloise
mais bon
tout le monde n'a pas
ta maîtrise du juste sens des mots
en l'occurence Harry parlait
assurement
du gregaire malgré lui
l'embarqué de force
dans un periple collectif



#348694 Eloge De L'individualiste

Posted by GUILLAUME Alain on 05 October 2006 - 11:23 AM in Salon de publication principal

Citation (Harry @ Oct 4 2006, 08:12 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Les gens ignorent ce qu'est l'individualisme, ce mot couramment est employé pour égoïsme.
J'aime Steve Mc Queen, les femmes certainement devaient toutes être amoureuses de lui. Son air impassible et son héroïsme à toute épreuve en feraient un personnage caricatural. Mais rien ne lui est jamais épargné et il mord le plus souvent la poussière. Son destin singulier côtoie toujours celui d'un groupe à la volonté déterminée, auquel il est rattaché par les circonstances mais dont il se distingue irrésitiblement.
Le personnage de Hilts dans « La grande évasion » ne peut imaginer que des échappées solitaires. L'idée de faire fuir deux cent cinquante hommes lui paraît irréaliste. Son individualisme semble farouche mais son amitié pourtant est sans faille et il va jusqu'à se risquer sous la mitraille des gardiens pour tenter de sauver un ami désespéré. Puis il va réussir une évasion mais se laissera finalement rattraper, non sans avoir exploré les alentours du camp afin d'en rapporter les informations utiles au projet du groupe. Le destin de l'individuel est cependant de se faire rattraper par le pire des groupes. Après une cavalcade brillante en moto, Hilts se retrouve inexorablement acculé aux barbelés, à un mètre de la liberté.

Autre destin individuel remarquable, celui du personnage de Eriksson (Michael J. Fox) s'opposant à toute une escouade et à son chef Meserve (Sean Penn) dans le film "Outrages". Confrontation autant fantastique que dramatique et proprement terrifiante où l'on voit ce qu'est être seul et la force morale nécessaire aux destins individuels. Le seul film où il semble accepatble de montrer en cru un viol collectif; où l'on n'y voit pas une stupide scène de sexe mais toute l'horreur abjecte de l'homme qui se donne tous les droits et chez la victime, le gouffre du désespoir, la détressse de l'humanité niée. Les tentatives d'Eriksson - seul l'individualiste reste lucide quand la masse se transforme en le pire des monstres – seront belles, mais comme tout homme seul, il ne pourra qu'être témoin de sa propre incapacité à stopper la machine infernale et implacable de la fatalité.

La rebellion populaire, elle-même devenue un conformisme reconnaissable de loin à quelques éléments bien identifiés portés comme en pendentifs; elle-même revendue en grande surface comme une citrouille plastifiée d'Alloween, fait fuir l'individualiste. Lui sait une chose, le meilleur de lui-même, sa part vraiment originale, ne peut-être portée par quelqu'un d'autre; transmise, elle se gâte et se dénature irrémédiablement et très vite il ne s'y reconnait plus.
Au milieu du groupe, cet être grégaire apparait comme une tache et ne peut s'exprimer. Sa hantise est la caserne ou la chambre dortoir et tous les lieux où, plus que la promiscuité, c'est la relation obligée avec des gens non choisis qui le mine.
Son destin donc est foncièrement solitaire et son rapport à la solitude est une passion tumultueuse qui souvent le fait souffrir, mais parfois lui procure des joies puissantes et éphémères comme la lumière écrasante d'un soleil d'été qui, le soir pour quelques instants, s'adoucit et colore le ciel d'un poupre libérateur.






tu aurais pu evoquer
Bardamu et Robinson
le soldat Sveik
des heros
et des pas heros du tout
et plein de silhouettes
qu'on retrouve
dans les chansons
de Georges Brassens
tu aurais pu citer...
la liste est infinie
de tous ceux
qui regardent la vie
d'un air plus consterné
que concerné
où qui se lancent des defis
inutiles ou absurdes
juste pour voir ce que ca fait
là où on le retrouve McQueen
héros Jim Thomsonien
dans le "getaway"
oui
tu as bien depeint
sans pretentention
ni pathos
une "nez propre attitude"
qui fait pas trop
desesperer
du genre humain

je te salue Harry



#348385 D'avoir Le Coeur Qui Saute Moins Dans La Cage

Posted by GUILLAUME Alain on 04 October 2006 - 11:11 AM in Salon de publication principal

J'entends les rires
de garcons et filles
je comprends pas trop
ce qui les met en joie
mais ils ont l'air heureux
a se poursuivre de rires et de claques
dans la rue la nuit
avec leurs vannes innocentes
qu'explosent au premier degré
mais j'ai trente balais
peut-être plus
de plus sur leurs rires
et je sais pas
si ca me rend
d'avoir le coeur
qui saute moins dans la cage
tout a fait malheureux
a moitié
au quart
au tiers?
non
en fait
ca me rend pas malheureux
du tout
au contraire
y a recommencement
debut de pastorale
y tapes dans le dos
franches coudées
y un allant dans la rue
un coteau y a quarante ans
qu'on devale en riant
au-dessus d'un feu
de la St Jean

combien de temps
avant les premières pluies
deux trois ans?



#347094 Le Jour Sera Long Parmi Les Hommes....

Posted by GUILLAUME Alain on 30 September 2006 - 09:34 AM in Salon de publication principal

Citation (lacape @ Sep 30 2006, 06:25 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Le jour sera long parmi les hommes
           Le front baissé, les yeux transis nous laisserons couler les larmes d'avant
           Ce dimanche sera gris
           Où serons nous parti, le rêve est-il déjà si loin
           S'il te plaît descendons dans la ville et marchons sans nous attendre,,,,,,



ah oui!trois fois oui!



#346742 Deux Mille Trains En Annonce

Posted by GUILLAUME Alain on 28 September 2006 - 05:08 PM in Salon de publication principal

elle peut te mener au soleil
ou t'allonger d'un croque en jambe
a la cave
aussi soudainement
que t'étais là-haut
la musique
alors
sauf grandes occasions
toujours je la met sourdine
des kilomètres de combos
j'ecouterais
Gibson /drums et hammond b
standards et ballades
declinés torpillés
etendus laminés
d'infinies impros mezza vocce
chuchotis de derive
incertains clapotis
de melodies en demolition
qui menent a rien
là où j'aime aller
par deux mille trains
de nuits en annonce
et des villes de legendes
si j'avais le temps
et quelques vies
encore en preface
a rouler du vent
devant moi
mais je sorts/voyage peu
par innapetence du dejà vu
impression d'un long dernier voyage
dans un wagon
qu'accroche un peu de lune
a deposer sur des silhouettes
mortes ou endormies
et tirant sur ta clope
tu repete in petto
on y va?
personne repond
morts ou endormis
t'hausse la voix
on y va
vers les villes de legende?
ca toussote
expectore
soubressaute
se rencoigne
sur des quant a soi
d'âme pelotonnée
pas de reponse
sauf la musique
enfin pas trop fort
discrète
a pas chanter la crucifixion d'un autre
qui coloniserait mes eponges
juste le temps
d'une camel sans filtre
le temps
de pouvoir l'ecrire
la mienne
de musique

je crois qu'elle s'appelle
aussi
le blues



#346703 Tu étais Chacun De Mes Pas....

Posted by GUILLAUME Alain on 28 September 2006 - 02:53 PM in Salon de publication principal

Citation (lacape @ Sep 28 2006, 11:36 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Tu étais chacun de mes pas le long des avenues sans fin
Où le soleil décline la ville sur les façades de pierre
On marchait sans raison, à l'heure où le vent respire
Nos épaules s'épanchaient de nos mains indécises
Et sans un éclat de voix on a parlé d'amour............





hey!welcome!



#346187 Haut Le Soleil

Posted by GUILLAUME Alain on 26 September 2006 - 06:05 PM in Salon de publication principal

Citation (comtedormestconti @ Sep 26 2006, 09:20 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Des cassures dans le ciel
A saisir
Comme une jolie antiquité!!!
Ton écriture est uniquement un plaisir...
cool.gif



ah ben grand merci Comte



#345986 Haut Le Soleil

Posted by GUILLAUME Alain on 25 September 2006 - 12:31 PM in Salon de publication principal

ce matin
dans une brocante
un vieux gitan tout rond
moustachu
qu'en terminait
avec quelques roueries manouches
sur les harmonies "d'autumn leaves"
consent gentiment
a me la laisser essayer
sa guitare Selmer
veritable antiquité art deco
alors j'y vais mollo ballade
d'un "polka dots and moonbeans"
j'aime leur manche etroit
aux Selmer
vrais coupes-doigts dans les aigues
mais ca sonne
ca sonne
ca lui plait
au gitan
il est rassuré
je la lui massacre pas
sa Selmer
j'enchaîne un "desafinado"
plus rapide
et par mes doigts
encore pas trop amateurs
mais qu'ont renoncé
depuis belle
a la caravane et au vent
il se forme un attroupement

y a comme ca
des cassures dans le ciel
faut les saisir
in time

hé hé!
haut le soleil
ce matin



#344783 Durant Huit Jours

Posted by GUILLAUME Alain on 18 September 2006 - 12:09 PM in Salon de publication principal

tu sais qu'un soir
j'étais aux drums
en 56
derrière le Prez
oui oui le Prez!
Lester Young!
and so and so
longtemps que je m'attarde plus
dans les crypto jazz
et autres lieux
leurs ombres avançées
hé tu sais que j'ai joué
avec Claude Bolling
et tu sais tu sais?
fatigue
fatigue
essayer de penser a la mer bleue
toujours dans ces endroits-là
la minute de declichette
la noyade nostalgique
avec des types qui s'accrochent
des bouts de soleil
pour s'être avancés
dans la lumière
peut-être trop brûlante
qu'ils ont reculé pour la penombre
oh oui
penser a la mer bleue
quand tout autour
ca sent l'anonymat de la mort
qui te frôle la manche
angellerie pitoyable
hâblo-dingo-mythos
tu sais que lavilliers
m'a ecrit quatre chanson?
sur!
obscurité
obscurité

sauf un
un!
un souriant ange
rongé par le rouge
en congé de l'éducation
un litre d'avance sur la lumière du jour
et plusieurs heures de retard
a ses cours
l'avaient gentiment poussé
vers une retraite anticipée
moi en congé de mariage
nous partagions table
a la meme brasserie du soir

vous savez
j'ai fait une chose unique
dans ma vie
(voix flutée
et restes de gestes precieux)
j'ai vécu dans un cirque
durant huit jours
je jouais de la trompette
dans l'orchestre du voyage
les plus grands jours de ma vie!
et quand il revenait la-dessus
ce vieux prof de philo
alcoolo
en congé de l'education
je le croyais
il y était entré
lui
dans le soleil et la gloire
par une parenthèse du temps
il avait pas reculé
comme
dans la femme aimée

durant huit jours



#343574 Le Soleil Decoupe Un Triangle

Posted by GUILLAUME Alain on 11 September 2006 - 01:47 PM in Salon de publication principal

le soleil decoupe un triangle
sur les carreaux de la cour
c'est dans cette pointe de fleche
ce coin d'arène aveuglant
qu'il faut chercher
de quoi ecrire
le dimanche après-midi
en debut d'élongation
sous le soleil
aussi brulant soit-il
il en tombera du soleil
des feuillets tout noirs
a blanchir
d'une pointe toute blanche
il en tombera
ce qu'il voudra bien en tomber
dans cette pointe de feu
ce piege a secondes
avec un peu de patience
et le dimanche
ya suffisement de préface
pour etirer toute la patience du monde
et tous les autres jours aussi
a y bien regarder
parce qu'au fond
il n'y a rien a faire
qu'attendre
avec patience
qu'elles tombent
les feuilles toutes noires
echappées
soufflées
virevoltantes
que personne n'ira chercher
ne deplira au fond d'un tiroir
echappées soufflées
virevoltantes
d'un holocauste secret

le soleil decoupe un triangle
sur les carreaux de la cour



#342575 Justin Est Revenu

Posted by GUILLAUME Alain on 06 September 2006 - 10:29 AM in Salon de publication principal

cette nuit
deux heures trente
des petits pas
devalent l'escalier
qui mène a ma nouvelle antre
au sous-sol
sale
très sale
mais fier
d'avoir retrouvé son chemin
Justin

sur le boulevard
la pluie a cessé
quelque chose s'enclenche
comme un accord avec le monde
un pacte secret avec les etoiles
une entité c'est pas possible
qu'envoie des signes
c'est brutal
ca coupe le souffle
un train repart
un bringuebalant
un pour rire
comme celui qui traverse Cuba
un train d'enfant
avec un loco 1900
on s'y entasse dans l'inconfort
avec un joie sans partage
sur une prairie
qui s'ouvre
un tacot sans mystère
qui cahin cahate
va ses chaos
dans un monde de peu

avec une joie sans partage
y a train qui repart

trois jours /nuits d'errance
et Justin
est revenu



#342573 Justin S'est Enfui

Posted by GUILLAUME Alain on 06 September 2006 - 10:15 AM in Salon de publication principal

papiers du vehicule s'il vous plait!
les archers en moto viennent de m'harponner
d'accord j'avais le pied lourd
mais si tu savais combien je m'en fous
combien je m'en fous
allez c'est ca
prends ton temps bourrique
ecrit bien correctement
et bien lentement surtout
ah enfin
c'est là qu'on signe?
et un petit coup de morale civique
huh huh ouais ouais
si tu savais combien je m'en fous
y a des amendes plus sevères

il s'est barré
a sauté un mur deux
dans un quartie qu'il connait pas
lui si trouillard
j'espère
qu'il a pas traversé le boulevard
ah le ciel de nuit peut pleurer des bombes
j'y fais de longs allers retour
sur le boulevard
un peu trop vite
mais je crois le voir partout
près d'une poubelle
sous un camion
a la radio,Malher
parfaitement conseillé
quand on est soufflé
d'une moitié de soi
a peine le temps de trouver ses marques
sur les planchers de cette nouvelle maison
pfuittt
il a deguerpi
avec ma tristesse
que je le reverrais plus
c'est sûr
trois jours
sans manger boire
lui qui m'aidait si bien
a lui parler
au monde
en voila une amende
et une sevère
que t'as plus envie de baiser
meme les plus belles filles du boulevard
il s'est enfui
il s'est perdu
le flic me remet
les papiers du vehicule
s'il savait combien je m'en fous
combien je suis pas là
il reviendra plus
Justin
mon chat

sous la pluie
en main les papiers du vehicule
je suis très
très
très
très

seul