Jump to content


Vasavoirsi's Content

There have been 240 items by Vasavoirsi (Search limited from 23-September 23)


By content type

See this member's


Sort by                Order  

#339859 Orpheo Luminosa

Posted by Vasavoirsi on 21 August 2006 - 06:13 PM in Salon de publication principal

Je ne vois vraiment pas l'intérêt de ton commentaire, Manon des sources.



#341011 Orpheo Luminosa

Posted by Vasavoirsi on 28 August 2006 - 07:53 PM in Salon de publication principal

Citation (mounette @ Aug 28 2006, 06:48 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Chère Vavoirsijysuis,
n'as-tu pas senti la complicité cachée dans mon propos ? N'as-tu pas remarqué les références littéraires, musicales et cinématographiques orphéiques que j'y avais glissé ? Je voulais montrer par là en manière de clin d'oeil que Maud a toute sa place au milieu de ces grandes artistes :
celle du bouffon.

Bises

Manon



Oui comme tu dis. va voir là bas si j'y suis.



#341141 Orpheo Luminosa

Posted by Vasavoirsi on 29 August 2006 - 11:30 AM in Salon de publication principal

Citation (mounette @ Aug 29 2006, 11:59 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Ah Vasedenuitàvessies, tu m'as touchée ! Que fais-tu de la solidarité féminine ? D'ailleurs j'y suis allée, là-bas, et je t'y attends, ma coquette.

Bises

Manon


Ecoute tu es charmante vraiment... Mais sans façon. Ne te perds pas à prendre des vessies pour des lanternes. Je préfère les femmes un peu plus.. moins.. Enfin tu vois quoi.



#340319 Orpheo Luminosa

Posted by Vasavoirsi on 25 August 2006 - 12:53 PM in Salon de publication principal

Tu me prends pour Maud ?
Ah ben ça me va parfaitement. Franchement merci je vais avoir le sourire pour toute l'année là.



#345027 Inachevé 29 - Hémisphère.

Posted by Vasavoirsi on 20 September 2006 - 09:56 AM in Arts poétiques

Je regarde le tableau. Mes yeux plongent dans cet espace étrange. L’enfant est là. Central. La couleur Bleu. Mélange de bleu. Les poudres de couleur. Rituel magnifique. Envol vers l’âge adulte. Rite de passage. D’initiation.
Les femmes ont dessiné des diagrammes géométriques. Des décorations de sol réalisées avec de la boue ou de la bouse de vache, les doigts trempés dans de la pâte de riz. L’assiette sacrée est posé sur la terre ocre. Elles ont terminé. L’enfant est prêt. Il s’est laissé faire. Il n’a rien dit. Il se contente juste de regarder. Derrière lui, plus rien n’existe. Son enfance s’éloigne. Il est dans un monde de passage. Encore un enfant. Pas encore tout à fait un adulte. L’arrière plan forme comme un mur de lumière. Puissant et irréel. Couleur de coucher de soleil ou d’aube qui se lève. Il est en train de naître à la vie. Une deuxième fois.
Son regard va vers l’avant. Sur le côté, il regarde un point. Quelque chose qui sans doute existe et qu’il ne voit pas. Qu’il voit d’une manière floue. À trop le regarder. Avec insistance. Un de ces points que l’on s’oblige à atteindre pour éviter de penser. Pour ne pas pleurer. L’enfant est résigné. Il sait qu’il n’a pas d’autres choix. C’est la coutume. C’est sa vie qui commence. Il entend les autres enfants qui jouent près du grand arbre. Ils sont heureux. Il y aura une grande cérémonie ce soir. Les adultes préparent le banquet. La nourriture fera foison ce soir. Ils danseront. Les pieds taperont le sol. Les chants des femmes retentiront. Elles appelleront les esprits. Pour veiller sur lui. Sur la tribu. L’âme du peuple se déploiera alors dans la lumière. Et la couleur jaune disparaîtra pour faire place au paysage de l’Afrique. L’Afrique toute entière s’offrira à lui.
Il pénétrera alors dans la chambre nuptiale, décorée de peintures murales symboliques auxquelles on attribue des propriétés magiques. Et le mariage sera consommé.

Tu as beaucoup de talent

Ps: J'ajouterai juste qu'il y a une similitude avec le regard que tu as sur la photo et le regard de l'enfant.

Corinne



#345533 Les Femmes...

Posted by Vasavoirsi on 22 September 2006 - 05:01 PM in Salon de publication principal

Citation (serioscal @ Sep 22 2006, 05:42 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Les femmes sont des pondeuses ? C'est cela le message fondamental. Je préfère le principe d'égalité en tout, à commencer par la bêtise.



Je ne sais plus qui disait, si un jour, on mettait la connerie en orbite, tu n'arrêterais pas de tourner. Enfin bon, aucune importance, Envoies nous des images satellites.



#345536 Les Femmes...

Posted by Vasavoirsi on 22 September 2006 - 05:39 PM in Salon de publication principal

Citation (serioscal @ Sep 22 2006, 06:14 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Le poème explique bien que les femmes ont une plus grande conscience de la vie parce qu'elles la portent dans leur ventre, non ? C'est le credo du féminisme américain, çà : un féminisme réactionnaire qui rejoint les clichés les plus machistes.

A lire : Elizabeth Badinter, Fausse route.
En plus, le "sein blanc" est choquant ; les femmes à la peau mate sont moins conscientes du prix de la vie ?
Je comprends que la phrase t'ait marquée, oui. Cela dit, je ne vois pas bien le rapport avec mon commentaire.


Simplement parce que tu classes d'emblée, les gens dans des cases.
Artémisia n'a pas voulu dire que nous étions des pondeuses. Je pense que tu es allergique à la petite fleur et dès qu'elle odore les mots, tu lui coupes directement la tige.
Je n'ai rien contre toi mais un commentaire plus fourni de tes désapprobations comme ci-dessus, sans tomber dans les insultes, serait plus approprié.
J'ai fait de même avec toi pour tenter de te montrer cela.
Je suis cependant prête pour débattre avec toi intelligemment. Ce que je pense que tu peux faire avec facilité. Comme le dit notre chère Felice.

Corinne



#348987 9 Millimètres.

Posted by Vasavoirsi on 06 October 2006 - 01:50 PM in Salon de publication principal

Je n'ai jamais pensé à définir cette attirance singulière pour le visage des statues, leurs mains si souvent expressives, leurs regards insondables. Je n’ai jamais cherché pourtant c’est ancré en moi. C’est inaliénable. Elles font comme partie de moi. Une statue, c'est le vol de la vie. Une éternité.
J'ai vu tant de visages mourir. Il me semble ne jamais les avoir vus sourire. La mort parfois libère des souffrances, mais la vie jusqu'au bout s'accroche. Elle essaye de se maintenir coûte que coûte. Forcément. Après elle glace et elle fige, plus qu'aucun marbre d'Italie. Et puis ces statues vous regardent, du haut de leur autre temps. Et elles vous tendent à bout de bras le passage vers cet autre espace.
Ce sont des vivants qui ne mourront jamais. Ceux qui en quelque sorte, ont été épargnés. Des amours endormis. Des combattants vainqueurs. Des artistes. Des amants enlacés. Des vestiges du passé.
La statue demeure. Elle écoute les battements du cœur. Elle est un masque de mort, une empreinte de vie. Un sursaut de paroles psalmodiées. Retenues, interdites, dévoilées.
On n'entend bien qu'avec le cœur, fut-il de pierre.
Moi, je les entends. J’arpente les rues de ma ville pour tenter d’extraire, sous la médiocrité ordinaire des choses, les parcelles de beauté enfouies sous leur masque de poussière et de salissures.
Des fragments de seins, de bras ou de mains. Et des bouches de statues, jointes dans la volupté d’un baiser. L’atomisation. De l’espace, du temps. Et des corps.
Je suis ces vieux murs de pierre. Le soir tombe chez moi. Il y a encore cette voix insistante et tellement claire. Une voix dure. Qui n’a aucune pitié pour moi. Qui ne se soucie pas de ma blessure. Ni de ma douleur. Elle m’ordonne des choses. Celles d’arrêter cette atroce pluie sanguine, qui dans mon cœur et par chacune de ses gouttes me déchire. Sans merci.
Les cris, la peur, les pleurs. Tous mes souvenirs se déterrent devant moi. Mais là, debout, face au pouvoir, face à l’éternité, j’essaie de ne pas céder. Je retiens la déflagration dans ma tête. Elle tonne. Résonne. Ricoche dans tous les sens. Tente de me blesser pour que je laisse échapper l’ouverture où elle s’engouffrera. Pour combien de temps ? Encore tenir. Puis entendre. Une brutale explosion qui éclate dans l’air. Vous perce les tympans, vous met le corps en miettes. Et éparpillent aux vents tous vos morceaux de chair. Le doigt sur la gâchette appuyer ou attendre.
Devenir cette personne armée, programmée. Cette arme achetée pour détruire. Le détruire. Et qui le détruira ! Ce n’est qu’une simple question de temps. Qu’une question de choix. De moment. Que mes cris s'unissent, sortent et se libèrent !
Croyez-vous qu’il faille les laisser vivre ? Leur donner une dernière chance ? Ces ivres criminels. Non. Je ne les laisserai plus faire. Je suis ivre de leur sang. Ils sont à moi maintenant.
La destruction reflète une possession. Une douleur aussi. Ce n’est jamais un acte anodin et invisible. Il me faut blesser pour en ressentir le manque. J’ai usé mes mots et mes gestes, le vide est mon comparse. Je suis l’inutilité à l’état brut. Une apnée virtuelle. Rien de plus. Ma force reviendra dans la mort. Il n’est plus vraiment nécessaire de tuer. Mais bien d’achever. Cela suffit.
Tout à coup le coup part. Rougi le périmètre. J’ai joué de mon neuf millimètres.

Corinne



#350364 9 Millimètres.

Posted by Vasavoirsi on 11 October 2006 - 03:16 PM in Salon de publication principal

Citation (Harry @ Oct 7 2006, 09:31 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Oui, j'ai trouvé de l'intérêt à ce texte.
Hélas je ne sais pas bien l'interpréter,
et cela me gène de pouvoir comprendre une chose et son contraire.


Il s'agit juste d'un extrait de mon second roman. C'est la première approche du meurtrier en série. Je voulais commencer par un meurtre. Et faire ressentir les émotions du tueur. Une approche froide. Je fais des essais.
Pour ce manuscrit là je prends plus mon temps.



#350367 9 Millimètres.

Posted by Vasavoirsi on 11 October 2006 - 03:29 PM in Salon de publication principal

Citation (-ALMADOR- @ Oct 7 2006, 12:20 AM) <{POST_SNAPBACK}>
je ne vois aucun sabotage dans cet excellent texte!! J'ai juste cru voir une truie-fontaine venir régler ses comptes avec un plaisantin!Dommage de venir éclabousser de notre fange, un si beau travail!...Le regard des statues...Tiens Corinne en voici une!! Un rocher naturel dans l'extreme sud de la Corse surnommé le "macaco"..Mes amitiés.Que t'inspire ce géant?..


Je ne vois pas très bien ton image Almador. C'est dommage, j'adore écrire sur les photographies. Les tableaux.
Tu ne l'as pas en plus grand ?

Citation (.ds. @ Oct 7 2006, 05:42 PM) <{POST_SNAPBACK}>
C'est un excellent texte, malheureusement, je passais seulement, mais j'y reviendrai !
Trop bien vasavoisi ! vui vui !

(pourquoi ne pas l'insérer dans le salon approprié ?) chuttt....

Bientôt +


Merci Ds. L'insérer dans le salon approprié ? Hum non. Rires. J'aime bien ne pas respecter les cases. Et c'est dans le salon principal qu'il y a le plus de lecture.
J'aime beaucoup ta peinture. Vraiment.



#338805 Le Pianiste

Posted by Vasavoirsi on 10 August 2006 - 05:15 PM in Salon de publication principal

Silence de ceux qui écoute. Quand les notes s’envolent. Un autre monde s’ouvre. Les mains caressent le piano. Les doigts s’approprient les touches. Le son. L’éclatement des notes dans la pièce. Le pianiste joue pour elle. Il ne lui dit rien. Il ne parlera pas. Il a juste dans ses notes, les mots qu’il faut. Elle le sait. Elle aime se taire. Entendre. Juste le regarder.
Il est là devant elle. Son visage révèle des ombres fugaces. Qui passent. Elles s’étirent. Absorbent la silhouette. Le prennent. Dans ses yeux, un voile de tristesse. Le piano pleure.
Elle le regarde s’éloigner. De plus en plus. Elle aimerait le retenir mais il ne faut pas. C’est son voyage. Son histoire. Sa mélodie. La brèche se ferme doucement.
Elle aimerait le suivre. Entrer dans la mélodie. Conquérir l’espace. Rester avec lui. Les dernières notes. Le monde s’efface.
Un temps de silence. Quelques notes en l’air. Seules. Sans poursuite. D’autres notes. Elle sourit. Il sourit aussi. La lumière éclaire son visage. Un bonheur tendre. Une caresse déploie l’espace. Le monde s’illumine. Deux cygnes blancs s’envolent. Le piano chante. Il est là devant elle. Il se rapproche. Il l’enlace de ses notes. Elle les prend en elle. S’en imprègne. Se révèle. Le piano l’aime. Elle est belle.



#345022 Pearl Harbor.

Posted by Vasavoirsi on 20 September 2006 - 08:56 AM in Salon de publication principal

Citation (-ALMADOR- @ Sep 20 2006, 12:45 AM) <{POST_SNAPBACK}>
j'aime beaucoup tes textes "flash"..j'aime vraiment!


Merci Almador. En ce moment, j'ai tout un monde de petites séquences de vie. Je les écris telles que je les ressens. Puis, je m'y attarderai plus longuement. Pour en faire des histoires ou tout simplement développer de nouveaux personnages.
J'apprends à être plus patiente.



#344945 Pearl Harbor.

Posted by Vasavoirsi on 19 September 2006 - 03:57 PM in Salon de publication principal

Pearl Harbor a semé la mort. Les escadrilles ont jeté le feu. Lumières incandescentes. Destruction des jours heureux.
Dehors. Dedans. Amas de chairs brûlées. Une main qui se tend. Pas assez haut. Retombe.

Dans le bar. Chute en avant. Un éclat de rire. Le petit chien lape l'alcool renversé. Petite flaque par terre.
Elle sourit parce qu’elle est heureuse. Elle semble heureuse. Il faut se méfier des apparences.

L’homme tend la main. Bruits de disputes dans le box en face. Elle a tourné la tête. Elle regarde l’autre couple se disputer. Elle ne l’écoute plus. Il lui dit qu’il aime pourtant. Qu’elle est belle. Elle ne l’aime pas. La main de l’autre femme s’est repoussée. Elle se lève. Marche lentement. Pousse la porte de sortie. Disparaît. Sa main à elle, reste. Elle sourit à l’homme.

- Tu ne me dis rien du tout. Tu ne me dis jamais rien.

Parmi les habitués, une « femme de la ville », vamp aux cheveux courts, brune et maquillée, cigarette aux lèvres. Les hommes lui tournent autour sans s’approcher. Elle sait bien ce qu’ils veulent. Ils veulent tous la même chose. Elle ne la quitte pas des yeux. Elle se dit que la prostituée est sans doute plus libre qu’elle.

Le petit chien s’éloigne. Rejeté par un coup de pied. L’homme du bar passe la serpillière. Odeur étrange d’éther.

Une sirène retentit. Le bar se vide à une vitesse fulgurante. L’homme la prend contre lui. La mort aléatoire revient.

Corinne



#336942 Un Monde De Femmes

Posted by Vasavoirsi on 25 July 2006 - 04:15 PM in Salon de publication principal

Citation (le hamster @ Jul 17 2006, 04:23 PM) <{POST_SNAPBACK}>
J'aimais l'acoustique de tes seins bigarrés
Entrechoqués
J'avais peur de m'étrangler en avalant l'orange
C'est toi qui ouvrais grand la bouche
Par sollicitude sans doute
Ou par habitude
Tes iris n'avaient pas cette couleur intemporelle
C'était curieux
Le parfum du kérosène remontait de tes tempes
(dire qu'il m'enivrait serait sans doute trop dire)

Qu'avais-tu fait pour m'initier
Au goût des fleurs étranges

Avec ta chevelure d'Indienne
Et ta peau qui frissonne
Tu marmonnais des vers d'ailleurs

En chiennerie
Tu battais les arbres.


Des mots étranges que l'on n'attendait pas mais qui trouvent parfaitement leurs places.
Un monde où les mots font exploser dans mes pensées les saveurs, les odeurs et les sons. J'aime cette scène. J'ai envie d'une orange tiens.



#336133 Les choses ultimes ne supportent même pas un murmure

Posted by Vasavoirsi on 21 July 2006 - 02:08 PM in Salon de publication principal

Certains mots ont besoin de silence pour véritablement exister. Tout ne se dit pas. Tout n'a pas besoin de se dire. Tout s'écoute pourtant. Tout se ressent. Tes silences révèlent les odeurs, la chaleur d'une émotion, la couleur d'un regard qui change, s'illumine, appelle l'autre regard. Le retient. Pénétrer son espace. Voyager aux confins de l'autre. S'aggriper à la fenêtre de ses yeux. Presque basculer. D'un côté vouloir à jamais rester. De l'autre retomber. dans son monde à soi. A nouveau privé d'elle. De sa substance. De son essence qui allume, qui brûle,qui consumme. Et si jamais elle baisse les yeux, elle sera retenue par la tendresse de tes bras. Dans lesquelles on chavire, on se noit. Et là le mot surviendra.



#341248 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 29 August 2006 - 04:52 PM in Salon de publication principal

Oui. On va peut être se mettre à faire des textes à thèmes maintenant. Au moins même si ça tonne ça lance des débats.



#340841 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 28 August 2006 - 09:55 AM in Salon de publication principal

Citation (heloise @ Aug 28 2006, 10:52 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'en ai deux moi aussi
Je parle des enfants bien sûr...


Deux bonheurs alors aussi.
Deux raisons de trouver des belles choses à la vie.



#340836 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 28 August 2006 - 09:42 AM in Salon de publication principal

Mon petit garçon. Il a les yeux marron. Marron foncé. Quand je plonge dans ces yeux, c'est comme tomber dans du chocolat. C’est crémeux. C’est onctueux. C’est gourmand. Du chocolat sur sa bouche. Il n'a pas vu. La trace sur ses lèvres. Il fait mine de rien. Les mains derrière son dos. Je lui souris. Son petit air coquin. Il cache le gâteau.
- Ce n’est pas l’heure de manger mon chéri.

La main revient. Libère le gâteau. Me le tend. Le sourire prend un peu d’inquiétude. C’est toujours dans ces moments là, que je me demande pourquoi ce n’est pas l’heure. Pourquoi oui d’ailleurs ?
Un gâteau au chocolat ce n’est pas la fin du monde.

Ma fille. Elle a les mêmes yeux que moi. Le même regard. Ils ont la forme des yeux d’un chat. La même forme que les yeux de son père. Quand je plonge dans ses yeux, j’y suis précipitée. Je ne suis pas elle. Elle n’est pas moi. Mais dans ces yeux c’est pourtant moi que je vois. En ondes reflétées.
Elle et sa maman. Ma mère et moi.
C’est étrange. Je ne devrais pourtant pas. Dans ses yeux à elle, je ne vois pas de chocolat. Sur ses lèvres, je n’entends que des silences. Pas envie de parler de cela.

Les yeux reviennent. Libèrent une pensée. Je l’entends. Le sourire prend un peu d’inquiétude. C’est toujours dans ces moments là, que je me demande pourquoi je ne lui dis pas plus souvent. Pourquoi oui finalement ?
Le passé ce n’est pas la fin du monde.

- Je t’aime ma chérie. De tout mon coeur.

Corinne



#340852 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 28 August 2006 - 10:10 AM in Salon de publication principal

Citation (Raoul @ Aug 28 2006, 10:49 AM) <{POST_SNAPBACK}>
ben oui...putôt que de nous l'écrire...
(a.)

Tu as raison. On ne dit pas assez je t'aime aux personnes que l'on aime. Stupidité humaine de pudeur et de manque de courage.



#341107 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 29 August 2006 - 09:14 AM in Salon de publication principal

Évidemment. Mon fils quand il sera un homme, ce sera toujours mon petit garçon. Ma fille sera toujours mon ange. Je dis ça tendrement. Ce n'est pas pour cela que je vais les infantiliser.
Je suis une maman qui a penché son éducation vers la liberté de l'être. Ils font et je les laisserai faire ce qui les épanouit dans la limite du raisonnable toujours. Enfin raisonnable. Dans le sens que moi mère, je trouve juste. Je suis là pour leur donner une base solide. Toujours vers ce chemin qui les emmènera vers le bonheur.
Que les enfants partent. Nous quittent. Quoi de plus normal ?
Les enfants ne sont pas à nous. Ils sont sortis de moi. Je les ai enfantés. Mais ils sont et deviendront. Et ils n'appartiennent qu'à eux.
Je ne suis qu'un passage dans leur vie. Un jour ils partiront. Un jour c'est moi qui partirais. J'espère être là pour eux le plus longtemps possible. Et je ferais tout ce qui humainement impossible. Mais c'est la vie et la vie décide toute seule comme une grande.



#341485 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 30 August 2006 - 01:52 PM in Salon de publication principal

Une remarque en passant. Je préfère quand tu mets "Pas de bises" ça sonne plus vrai.

C'est mignon tous ces petits noms que tu me donnes.



#341476 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 30 August 2006 - 01:30 PM in Salon de publication principal

Tu dis n'importe quoi. Un enfant ce n'est pas facile à faire. Sais tu seulement que tu n'as qu'une seule chance par période d'ovulation, de procréer. Connais tu le nombre de femmes et d'hommes qui ne pourront jamais concevoir ?
Sais tu seulement ce que ressentir l'enfant grandir dans ton ventre ? Ton corps changer. Tes sensations. Ta perception des choses. Quand tu sens la vie pousser en toi, c'est toi qui va vers ta propre vie. Ton passé. Là se pose à toi, toutes ces questions sur ce que tu as fait. Ce que tu vas devoir faire. Si tu vas en être capable. Et puis, tu as toutes ces angoisses qui te viennent. Va t'il bien ? Sera t'il normal ? Ressent 'il quand je suis malheureuse ? Quand je suis heureuse ?
Au fil des mois, ton corps se transforment. Tu n'es plus la femme d'avant. Tu n'es pas encore celle de l'avenir. Tu es une femme. Tu n'es plus une enfant. Tu es en train de devenir une maman. Avec des responsabilités.

Devenir mère ce n'est pas qu'une ejaculation dans ton vagin. ce n'est pas une partie de plaisir. Ce n'est pas des ébats sexuels en cascade.
Etre mère ça s'apprend. Avec des fautes. Des bonheurs. Des tristesses. Des doutes. Des peurs.

Je comprends que ta provocation c'est d'enchainer à la suite les mots "queue" "chatte" "éjaculation" Saucisse et autre dérivés ziziniques. Mais la provocation comme tout cela se fait avec l'art et la manière.

Corinne



#341459 Mes Enfants

Posted by Vasavoirsi on 30 August 2006 - 12:59 PM in Salon de publication principal

Merci cela me touche. J'aime les sourires.



#336824 Hallucinescence

Posted by Vasavoirsi on 24 July 2006 - 09:15 PM in Salon de publication principal

J'aime ce monde particulier qui habite tes poemes. J'y vois tellement de choses. Si tu permets un jour, j'aimerais t'écrire en commentaire ma vision de ton monde. Mes mots découlant de tes mots. Je te remercie pour ce beau passage.



#343861 La Piqure.

Posted by Vasavoirsi on 13 September 2006 - 09:36 AM in Salon de publication principal

La maladie. C'est un état étrange de fragilité. Quelque chose de grippée dans la machine.
Je ne suis plus la même. J'essaye de résister. J'ai vraiment du mal.
J'ai cette profonde envie de vomir. Le corps courbé en deux. Lasse. Je m'allonge sur le canapé. La télévision est allumée. Les images défilent.
Je n'analyse plus de la même manière. Tout se mélange, se confond, se transforme en une autre matière. Cela danse, appelle un autre son, une autre image, tourne, me regarde, me scrute.

- Ne me regarde pas comme cela !

Je crois que je délire. Un homme fixe son flingue sur moi. Il m'ordonne des choses que je ne comprends pas. Je voudrais le lui dire. Prendre ma défense. Tout faire pour qu'il ne tire pas.

- Je n'ai pas vu ce que vous avez fait. Je vous le jure.

- Salope ! Tu crois que je vais te croire ?

Non, il ne me croira jamais. Il va certainement tirer. Il est en colère. Il m'en veut de l'avoir vu. D’avoir fixé ce moment là.
J'ai envie de me relever. Je ne suis pas bien. Sans doute, l'obscurité me ferait du bien.
Fermer les yeux. Me laisser aller.
Il faut que j’essaye. Je le regarde. Il a ce petit sourire machiavélique. Cette assurance des gens qui dominent. Il est en position de force. Je suis si faible.
Je sens les gouttes de sueurs perler sur mon corps. J’ai chaud. La fièvre me consume.
La tête me tourne. Je ne stabilise plus rien.
Il faut que j’y arrive. Je ne peux pas tomber comme cela. Je ne peux pas tomber à ses pieds.
Refuser cela. M’attacher à un point. Un détail. Tenir.
Un bruit. Sourd. Violent. Un impact.

Rien. Rien. Plus rien.


Corinne