
ART POETIQUE (bien sûr !)
#1
Posted 06 August 2005 - 04:24 PM
Que n'écrivais-tu pas ? Les poux craquant qu'écrasent
Des doigts fins et soignés ; l'odeur de boue, de vase,
Des latrines où gît le poète-marmot ;
Les chairs des corps morts délités, aux chers corbeaux
Délicieuses ; et, accroupi sur son vase,
Ce cul rond de curé ! Ah ! Cette coupe rase
De lie est un calice d'or pur garni d'émaux !
Mais du même miracle de simples mains habiles
Qui servent tour à tour rêves ou cauchemars
Naissent dieux ou diables d'une motte d'argile !
Oh ! Poésie ! S'il suffisait de penser juste !
L'art est candeur de femme provoquant les regards
Qui croit offrir son cœur et exhibe son buste.
#2
Posted 06 August 2005 - 04:47 PM
ps: y'a une rue rimbaud à dijon ?
#3
Posted 06 August 2005 - 04:51 PM
je vous le dis en vérité,
elle donne dans le derrière de la rue Verlaine.
Fort heureusement, pour les âmes sensibles, non loin on nous indique
"Mallarmé". On est passé pas loin de la faute de goût.
#4
Posted 06 August 2005 - 04:51 PM
je vous le dis en vérité,
elle donne dasns le derrière de la rue Verlaine.
Fort heureusement, pour les âmes sensibles, non loin on nous indique
"Mallarmé". On est passé pas loin de la faute de goût.
puissant
#5
Posted 06 August 2005 - 08:59 PM
Si l'on excepte Charleville-Mezieres, qui peut vouloir honorer l'un de ses "enfants" (ceci restant discutable), quels motifs peuvent invoquer les autres municipalités qui ont décidé (et il doit y en voir beaucoup) de hisser au rang des honorabilités le sieur Rimbaud.
Car, objectivement, Rimbaud était essentiellement un sale gosse, et fut un homme peu respectable ( on croit savoir tout de même qu'il aurait assassiner quelqu'un à Chypre). Tous les témoignages de ses passages à Paris le décrivent comme insupportable, hautain, dédaigneux ( voir Mallarmé, Carjat...), mal embouché, batailleur...
Il demeure certes un poète de tout premier rang, un novateur ( je parle des Illuminations notamment ) de tout premier ordre. Mais ceux qui ont décidé ici ou là de donner son nom à une rue de leur localité, placés devant le personnage, auraient certainement été du nombre pour dénoncer ses actes, et pour réclamer son bannissement.
Curieux paradoxe.
A quand des rues Genet ( n'y en a-t-il pas déjà d'ailleurs ?) ?
#6
Posted 06 August 2005 - 09:20 PM
La culture d'un pays se compose essentiellement de la contre culture de se même pays.
#7
Posted 06 August 2005 - 10:06 PM
Parce que sinon, cette histoire de rue, ça ne ferait que traduire une propension foncière à la conformation sociale...
Ou alors, un peu des deux !
#8
Posted 06 August 2005 - 10:37 PM
J'aime Rimbaud en tant que poète
Savoir qu'il était odieux dans la vie de tous les jours m'importe peu
Pourquoi tout vouloir connaître de l'artiste
Le principal est son oeuvre, non ?
#9
Posted 07 August 2005 - 12:51 AM
#10
Posted 07 August 2005 - 01:02 AM
belle profession (secrétaire du prix d'édition poétique de la ville de dijon
responsable de la revue de création littéraire et artistique florilège)!
joli pseudo!
très beau visage!
mais
surtout
beaucoup de talent pour la poésie
et
le dessin!!!!
une question: est-ce un autoportrait?

lou&lou
#11
Posted 07 August 2005 - 09:48 AM
Elle figure en plus gros sur le blog qui est en lien.
Je crois qu'elle vaut le coup d'oeil.
Et les paris sont lancés, mais petite indication, elle n'a sans doute jamais été mieux en place qu'en accompagnant ce texte...
#12
Posted 07 August 2005 - 10:05 AM
D'autre part, je ne suis pas d'accord sur le fait que l'on doive ( on peut, chacun ses choix) occulter qui fut Rimbaud (ou un autre).
Pour ce qui est du dérèglement de tous les sens, il l'entendait, je crois littérairement (ça a donné les Illuminations que les surréalistes ont sans doute eu raison de prendre pour une démarche préfigurant leurs propres recherches). Quand au reste, c'est plutôt en pleine conscience qu'il a sans doute toujours agi . Les premiers poèmes écrits ( calculés ?) pour interesser les pontes parisiens ( et les rouler dans la farine peut-être, mais fallait savoir le faire ! ), puis ses activités de commerçants en tout genre ensuite...
On peut se satisfaire des textes, choisir de s'en satisfaire... Ils prennent tout de même une autre allure, un autre sens ( pour certains d'entre eux, ça peut certes être décevant ), ils approchent davantage de leur sens premier.
Mais j'admets tout à fait que les 2 façons d'aborder des écrits se conçoivent.
D'un côté, on trouve davantage ce que soi-même on est capable de mettre dans la lecture, de l'autre on approche plutôt ( ou on risque d'approcher, car ce n'est jamais certain) ce que l'auteur y avait mis... Et c'est souvent (toujours ?) très différent.
#13
Posted 07 August 2005 - 10:43 AM
et les affirmations, un vrai religion.
J'ai préféré ce poème à tes précédents, avec un étrange décalage ...
a.
#14
Posted 07 August 2005 - 04:01 PM
:-)
#15
Posted 09 August 2005 - 06:30 PM
chez Rimbaud
c'est après Rimbaud
autrement dit
ses marches
#16
Posted 09 August 2005 - 09:29 PM
Amitiés
#17
Posted 09 August 2005 - 10:16 PM
#18
Posted 09 August 2005 - 11:19 PM
amitiés bohémia
#19
Posted 10 August 2005 - 12:14 AM
chez Rimbaud désolé
mais on se dégourdis les jambes
chez Beaudelaire et Mallarmé non
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