je mourrai
de la même blessure au flanc
que le siècle qui m’a vu naître
des lignes de front
me serviront de notes
les ossements sous la terre
d’échelons vers la douleur
des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers
je ne me souviens
ni de vos vingt ans
ni de vos terreurs
ni de vos blessures
ni de vos abattements
comment le pourrais-je
alors que du ventre à la gorge
cette tranchée vive encore me traverse
et que les réseaux de barbelés
gémissent au vent infatigable
je ne me souviens pas
je vis avec vous dans le gourbi boueux
de la mémoire du siècle
[font=Century Gothic][b]

1 reply to this topic
#1
Posted 12 November 2005 - 03:56 AM
#2
Posted 12 November 2005 - 09:32 AM
Les mots sont forts et âpres... J'ai relevé
"des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers" : admirable raccourci !
Chapeau très bas devant ce poème coup-de-poing...
"des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers" : admirable raccourci !
Chapeau très bas devant ce poème coup-de-poing...
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