Ami,
Ici les jours s’étiolent, les chiens malmenés courent dorénavant seuls.
Les hommes se musèlent et pourrissent aux carcans des nations.
Ami, ici, se souvient-on de l’Europe ?
Pas de rêves à porter, d’étincelles dans les pupilles de la France,
Que des jours sans levées, que des nuits sans éclats ou nulles autres brillances.
Ami, ici, on ne se souvient de rien !
Qu’on soit là ou ailleurs, plus de belles salaces aux rires étouffés,
Que de vaines promesses que l’on s’est de toutes pièces fabriquées.
Ami, ici, les idéaux sont morts.
L’Aquilon des armées érode le fruit de nos ripailles cinglantes.
Les jardins d’orangers naissent au mitan de campagnes mourantes.
Ami, ici, rien ne vaut plus le détour.
Peut-être nous reverrons-nous, ami,
Peut-être, cette fois, l’arme à la main.
béber
http://poeteanonyme.ifrance.com/

Ami
Started by béber, Nov 13 2005 08:39 PM
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