Tout n’est que débilité, ramollissement aigu des enseignes, aux parfums comestibles de bons cœurs manipulés et faussés par l’illogisme logique des déforestations, au sens large du terme.
Tout n’est que débilité lorsqu’on s’afflige de croire que la joie prolifère dans une société définitivement corrompue, ou chaque homme, convaincu par je ne sais quel mystère, s’assoie piteusement sur le dégoût de sa vie encrée dans l’absurdité.
Tout n’est que débilité dans le semblable restreint, quand les passions condamnées s’avouent dépassées par des philosophies de putains, des modes de vie insensibles à l’encontre même de la terre que nous engrainons de routes, de superflu macaque, au bon vouloir d’une élite qui a su dire comment s’y prendre pour réaliser ce vers quoi nous voulions vouer notre vie (cupide bonheur); ce « quoi », qui est encore une bassesse. Il est ce piteux contentement de soi même qui nous amène à ne plus vivre, à ne plus jouir, à ne plus souffrir; il est cette satisfaction malodorante qui empêche l’homme de sombrer dans, ou de vivre l’intense. Rejetée par les mêmes hommes qui l’accompagnent dans une réelle folie, la seule réelle folie dit que, si tu penses, alors tu passes. La réelle folie accompagne le cercueil des folies fades. Le monde est fou quand bien même je ne suis plus le monde. Tout le monde aime ceci, aime cela, je dis donc que le monde manque de goût et de folie, et que l’homme le plus fou est encore beaucoup moins fou que ces hommes rassasiés de communs palpables, de communs cimentés par l’illusion.
Le poète ne sera plus jamais un homme du 21ème siècle, ou peut être que le futur ne sera plus jamais poétique. À constater tout simplement ce monde de merde, rongé par les polluants, les constructions, les politiques, les rassemblements de masses puantes; ce monde où la solitude est devenue l’unique refuge, propice à la lucidité plus que perverse de la pensée nouvelle.
Tout n‘est que débilité dans le simple fait d’évoquer le soupçon d’optimisme qui s’abat sur les hommes comme une lunette aux deux verres opaques, sur des yeux bien voyants. À croire que la vie ne peut être qu’un bout de tissu, façonné de tel façon que les motifs ne nous apparaissent plus. La vie pour la vie. La vie pour la survie, pour la vie de la vie. Sans alentours, aléas ou bouleversements. L’impromptu a laissé place à la planification de toute une gente, au déterminisme sous jacent et collectif des peuples, à la diaspora de la pensée unique, au mode de vie unique, aux boites de nuits, au tout considéré comme normal, moral, légal, éthique.
Dépassé de ce cadre charmant, toutefois encré dans un spleen plus que mélancolique, l’homme, paraît-il, ne peut plus rien faire.
Si tu veux faire, ai l’argent pour avoir les moyens de le faire; donc travaille, fait toi chier, devient comme tout le monde et oubli ce que tu souhaitais faire, car tout est fait pour ne rien faire, ou du moins, tout est fait pour faire ce que tout le monde fait. La fuite est la première prise de conscience d’un homme fort d’esprit et c’est Nietzsche qui le disait, impassible (Zarathoustra est une connerie) devant cet infâme déclin de l’occident avare, guerrier et manipulateur.
Le vice est à fuir, tout comme le bruit et l’asservissement brutal qui s’emploie à la tache devant les nouveaux sens absurdes, symboles de l‘après-guerre. L’homme vit pour vivre l’asservissement. Il vit pour les autres plus qu’il ne vit pour lui même. L’homme lucide du 21ème siècle est un type perdu, sans but, pessimiste; il est un homme odieux avec ce qui l’entoure, tant l’horreur s’est peaufinée dans ce paysage d’acier, trop rétro pour l’ensemble des trottoir d’asphalte, des guerres, et des hommes. Il est ce Zarathoustra timoré sans volonté de puissance.
Les hommes sont à l’image de l’esthétisme dans lequel ils se fourvoient stupidement. Ils sont comme des voitures, des gazes. Peu de brume perdure au contact des briques infectes; peut-être même qu’un jour, la brume ne sera plu que la douce rêverie de poètes désenchantés.

Poésie...
Started by Victor-du-Coseille, Jan 27 2006 05:38 PM
9 replies to this topic
#1
Posted 27 January 2006 - 05:38 PM
#2
Posted 27 January 2006 - 05:44 PM
"Poésie..., Et c'en est une... "
Je n'en suis pas sûr
Je vais demander à Bozartpeinture.
Je n'en suis pas sûr
Je vais demander à Bozartpeinture.
#3
Posted 27 January 2006 - 05:45 PM
Tu l'as lu Gilo. Il est pour toi.
Je t'aime Gilo.
Je t'aime Gilo.
#4
Posted 27 January 2006 - 05:54 PM
il est pour tous ceux qui le liront.
Bozartpeinture réflèchit
Bozartpeinture réflèchit
#5
Guest_Juliet_*
Posted 27 January 2006 - 05:55 PM
...
#6
Posted 27 January 2006 - 05:56 PM
"il est pour tous ceux qui le liront."
signé la fourm pour cet underground discount
signé la fourm pour cet underground discount
#7
Posted 27 January 2006 - 09:12 PM
paradigme
#8
Posted 27 January 2006 - 10:18 PM
amusant.
poésie tu joues avec les mots, toi aussi.
Un nouvel horizon?
Il y a un flot, je ne garde qu'une trace. Lire sans lire et puis comprendre d'un seul coup.
Une forme de poésie abstraite.
Moi dans le mot pur dénué des guirlandes
La guirlande pourrait revenir
dans ce fatra.
30 ans que je cherche
Le poulet ou croseille des pistes
Je ne sais pas
ne sais plus.
Une prise directe de nos cerveaux?
Quelle cervelle?
poésie tu joues avec les mots, toi aussi.
Un nouvel horizon?
Il y a un flot, je ne garde qu'une trace. Lire sans lire et puis comprendre d'un seul coup.
Une forme de poésie abstraite.
Moi dans le mot pur dénué des guirlandes
La guirlande pourrait revenir
dans ce fatra.
30 ans que je cherche
Le poulet ou croseille des pistes
Je ne sais pas
ne sais plus.
Une prise directe de nos cerveaux?
Quelle cervelle?
#9
Posted 28 January 2006 - 04:03 PM
Code
L’homme lucide du 21ème siècle est un type perdu, sans but, pessimiste; il est un homme odieux avec ce qui l’entoure, tant l’horreur s’est peaufinée dans ce paysage d’acier, trop rétro pour l’ensemble des trottoir d’asphalte, des guerres, et des hommes. Il est ce Zarathoustra timoré sans volonté de puissance.
Les hommes sont à l’image de l’esthétisme dans lequel ils se fourvoient stupidement. Ils sont comme des voitures, des gazes. Peu de brume perdure au contact des briques infectes; peut-être même qu’un jour, la brume ne sera plu que la douce rêverie de poètes désenchantés
Les hommes sont à l’image de l’esthétisme dans lequel ils se fourvoient stupidement. Ils sont comme des voitures, des gazes. Peu de brume perdure au contact des briques infectes; peut-être même qu’un jour, la brume ne sera plu que la douce rêverie de poètes désenchantés
lucidité
ne veut pas dire abandon
sinon à quoi bon être lucide ?
franchement
je trouve encore ton texte philosophique de comptoir
tu es dans ton ressenti
plus que dans l'observation
rien de nouveau là-dedans...
les ptits commerçants des années '50
tenaient déjà ce discours
et avant eux
sans doute bien d'autrres boutiquiers ...
il ne s'agit pas de fuir
(pour où ?)
on s'emporte toujours soi-même partout où l'on va
c'est le drame de ceux qui pensent que fuir
est une solution
il se retrouve perdus mais en eux-mêmes...
"j'aime l'allégresse de la lucidité"
a écrit saïd bahodine majrouh
et j'ai cette phrase peinte
sur mon armoire à bouquins
de poésie
ce type-là
a tout souffert tout enduré
la guerre d'afghanistan n°1, 2, 3...
et a été assassiné
dans un camp de peshawar
en ouvrant la porte de sa cabane
à ses meurtriers
il faut lire "le voyageur de minuit"
pour comprendre
ce que la lucidité
apporte à la pensée
et savoir le prix de la fuite
le pessimisme est à la mode
victor
et tu deviens à la mode
(je te l'ai déjà dit ailleurs)
accepter le désordre du monde
fuir
c'est renoncer à l'écriture
(voir "l'usage du monde" de nicolas bouvier)
la puissance est un leurre
pour dégager son petit "moi"
de l'emprise familiale
c'est un truc d'adolescent
la lucidité
est joyeuse
c'est à cela qu'on la reconnait
le pessimisme
est une défense du "moi"
qui se replie frileusement
pour renoncer
debout victor
n'oublie-pas de massacrer
les oiseaux
s & f
#10
Posted 28 January 2006 - 04:32 PM
laisse moi du temps.
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