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Voile
A travers la fenêtre je la vois
Couchée comme une déesse
Recouverte d’un voile de soie
Emprunte de délicatesse

Ses formes rondes à peine voilées
Exposées là comme dans un écrin
Prête à s’offrir à s’abandonner
Toute entière sans lendemains

Les jambes dessinées au fusain
Lignes légères hors du temps
Promesses de doux moments
Pour un chevalier, un preux paladin

Ce visage de madone, les yeux mi-clos
J’en rêve ma parole, de ce divin joyau
Ses lèvres frémissent elles forment un ô
Une image s’impose à moi, comme un cadeau

Ses mains longues et fines
Délicats instruments
Posés sur son admirable poitrine
Pour de douces caresses divines

Elle se retourne vers moi
Exhibe sans pudeur, sans interdit
Je regarde sans voix
Ce mont tant désiré et qui m’es banni

Je m’avance doucement
Lui vole un doux baisé
La caresse tendrement
De l’amour je vais lui donner

Que le diable me pardonne
Je ne suis pas angelot
Je prends les moments que l’on me donne
L’amour est t’elle démone ?


Romeo