10 replies to this topic

[peltador]

Lassitude enracinée aux pieds du corps
depuis une infinité de matins insoutenables
Lassitude éventrée dans la chair des épaules
parce qu’il faut traîner sa propre carcasse
dans le changement dérisoire des jours.
La bouche aspergée de douleurs crues
il faut avaler la densité du vide
Un pied devant l’autre entre les cadavres
on ramasse les éclats de rire
tranchés à la faux. Heureusement,
mes petits coffres en osier
sont remplis de papiers importants
dont l’ordre est, je peux le dire, définitif.

[Eden]

ah un revenant, ça va bien ?

poème bien construit, sens qui tient, ton style est là, donc c'est bon !


emma te salue, même si elle est trop loin de moi


au plaisir de te lire un peu plus

[moonage]

A part le titre (bof), je me suis laissé emporté par cette vision de la vie assez prenante et bien enlevée.
Juste un petit doute quant au sens de la fin du poème?

[socque]

Ah oui, la classe ! Un texte simple et expressif...

Sauf un bémol pour moi sur le premier vers "enracinée aux pieds du corps" : je comprends que ça ramène à "traîner les pieds", ça exprime la pesanteur, mais je trouve tout de même ces "pieds du corps" un peu maladroits...

Je trouve impeccable
"Lassitude éventrée dans la chair des épaules
parce qu’il faut traîner sa propre carcasse
dans le changement dérisoire des jours.
La bouche aspergée de douleurs crues
il faut avaler la densité du vide
Un pied devant l’autre entre les cadavres
on ramasse les éclats de rire
tranchés à la faux."

La fin a un ton borgésien pour moi...

[Joa]

Tout beau...Nicolas

[peltador]

merci ca fait plaisir après tout ce temps d'avoir des gens qui viennent lire encore !

[balila]

Le pas est lourd... Mais j'ai aimé le suivre.

Heureusement qu'il y a ces petits coffres en osier, Peltador.

balila

[comtedormestconti]

Longues phrases savoureuses dont jamais ne me lasse.
Elles sont celles d'un coeur tendre et sensiblement capable de ce beau: des idees dans des mots...

A plus plus...

[.ds.]

Je m'interroge sur l'ordre des souvenirs...
La malle tient-elle aux creux des paumes
Les mains sont-elles fragiles si lourd
L'osier que l'interrogation des rires
Enfouis à l'avenir du passé qui n'en fini

de périr ?

[Gaston Kwizera]

ouai c'est vrai que c'est la classe !

[Serge L]

c'est pas con mais ca nous change du druide-barde-troubadour classique.