15 replies to this topic

[iv117]

Amériqu’ sud souffrance
Tu as perdu ton enfance

Dans les rues de Mexico
Loin au fond de ton Ghetto
Apeuré dans la noirceur
De ton cul-de-sac d’horreur



Amériqu’ sud souffrance
Tu as battu ton enfance

Orphelin bouche ouverte, cops nu,
Et la nuque baignant dans le jus,
Dors ; il est entendu dans ce monde
Que rien ne peut être plus immonde



Amériqu’ sud souffrance
Tu as sali ton enfance

Les pieds dans la merde il agonise. Défait
Son visage semblable à un assassiné
Nature, tu l’as abandonné : il est fait.



Amériqu’ sud souffrance
Tu as violé ton enfance

Les odeurs insupportables le font gerber ;
Il hurle dans la nuit, les deux mains sur son nez,
Effrayé. Il a le visage lacéré.

[iv117]

bonne soirée a tous

j espere me reveiller avec plus de commentaires que quand je me suis couché.

a+

[Artemisia]

bonne soirée a tous

j espere me reveiller avec plus de commentaires que quand je me suis couché.

a+

OOOH
c'est pas bien de réclamer!!!!

Artemisia

[belvis]

Medellin...ou le temps des miliciens...

D'une enclave perdue, qui s'obsède autant à souffrir,
Je n'évoquerai jamais assez tous ces adolescents
Qui nous disaient, ardents, ne pas vouloir mourir...
Ils gisent-là, dans la mare de leur sang.
A ces mères, veuves tristes et dignes de Colombie
Qui supplient, debout, dans le chagrin des larmes,
Et pardonnent encore, avant que l'on n'ait pris
Ce qui reste d'enfances...A la milice en armes...
Une jeunesse échouée-là, Dans ce quartier meurtri,
Une jeunesse sacrifiée-là, Qui aimait tant sa rue,
Et le jeu, et l'amour, et l'école et l'herbe.
Au desespoir, la paix dont elle se voudrait repue,
En jour le jour compté, et demain comme un sursis,
J'en suis témoin, du gout du sang et de la gerbe...
M' échapper, peu tranquille, d'où il ne règne rien
Que violence obscène à ce pesant chaos,
Une peine immense et diffuse me retient
A Francisco, les autres aussi...de Santo Domingo Savio...

Pour illustrer également ton propos,

Cordialement.

[bohemia]

Souvenir de tous petits enfants qui dorment dans les cartons, sniffent de la colle et se font abattre comme des chiens par les escadrons de la mort.

Voilà ce que ton texte m'inspire...

[Remo]

souvenirs ?

[bohemia]

souvenirs ?

oui j'ai voyagé sac au dos en amérique latine et j'ai vu ces gosses des rues et lu les journaux de l'époque...

[Remo]

ah oui, t'as lu les journaux ... moi aussi.

[Gaston Kwizera]

j espere me reveiller avec plus de commentaires que quand je me suis couché.

pour cela tu peux souscrire à deux types de forfaits :

http://www.toutelapo...showtopic=36645

http://www.toutelapo...showtopic=37302

succés garanti

[labelledeschamps]

oh mon beau miroir, reflète moi autre chose
que cette humanité connue depuis la nuit des temps
une image qui se propage et encore et toujours
pour longtemps
ainsi l'homme est et restera
jusqu'à ?

[bohemia]

ah oui, t'as lu les journaux ... moi aussi.

désolé Rémo, j'ai pas poussé le vice jusqu'à aller aà la morgue pour voir ces gosses! ni mis le pied dans les favelas, pour faire voyeuse! mais le pays je l'ai vue avec les gosses elt la violence au coin des rues...
Putain merde t'as quoi contre moi Rémo?

[Remo]

rien ... j'ai pas le droit de lire les journaux ?

[bohemia]

rien ... j'ai pas le droit de lire les journaux ?

mouais c'est ça, joue au con!

[iv117]

Merci pour tous ces commentaires tres instructifs , et vos petits réglements de compte entre amis

a bientot et bonne journee

iv

[heloise]

Je vais chipoter sur des détails
Je n'aurais pas mis systématiquement la rime
Faire rimer défait et fait, nooooooon !
Ou peut-être "la nature l'a refait", pour le rythme au moins
Le verbe gerber dans ce contexte, non plus
Curieusement, je me serais contentée de vomir
Les 2 vers qui reviennent me plaisent bien
Mais encore une fois, dans une telle poésie, je trouve la rime restrictive

Bises pour toi

[gilonimo]

ça me rappelle un poème

Le chômeur Duval

C'est un bar en bordure ou traîne la misère
Le tabac froid se mèle aux odeurs de graillons
On parle football en s'enfilant des bières
Lui, toujours un Duval qu'il commande au patron.