
A Anne
Started by Harry, Oct 07 2006 08:19 AM
9 replies to this topic
#1
Posted 07 October 2006 - 08:19 AM
Elle était là, je ne pouvais rien pour elle
Elle se devait d'interpréter positivement les signes pourtant alarmants
Ce jour là fut comme n'importe quel autre,
nous avions toujours échangé avec sourires et humour.
Elle avait de la compassion pour mes problèmes
et j'en avais pour les siens.
De toute façon elle n'aurait pas pu se le permettre,
sa fille était encore bien trop jeune
et l'homme de passage qui n'était plus passé depuis longtemps
n'avait aucun goût pour la paternité.
Alors elle feignait d'ignorer que son cas était désespéré.
Je me souviendrai toujours qu'elle fut profondément originale.
Il faut que je pose une demi-journée pour mardi matin.
Elle se devait d'interpréter positivement les signes pourtant alarmants
Ce jour là fut comme n'importe quel autre,
nous avions toujours échangé avec sourires et humour.
Elle avait de la compassion pour mes problèmes
et j'en avais pour les siens.
De toute façon elle n'aurait pas pu se le permettre,
sa fille était encore bien trop jeune
et l'homme de passage qui n'était plus passé depuis longtemps
n'avait aucun goût pour la paternité.
Alors elle feignait d'ignorer que son cas était désespéré.
Je me souviendrai toujours qu'elle fut profondément originale.
Il faut que je pose une demi-journée pour mardi matin.
#2
Posted 07 October 2006 - 10:32 AM
Harry, je t'ai dit ailleurs le bien que je pensais de ce poème... Une mention spéciale pour la dernière ligne !
#3
Posted 07 October 2006 - 09:07 PM
Tu donnes à deviner comme un enchaînement de circonstances, une tranche de vie marquée au coin de la fatalité.
Avec une résignation qui me rappelle Camus...
Et une grande simplicité.
Bien à toi.
Avec une résignation qui me rappelle Camus...
Et une grande simplicité.
Bien à toi.
#4
Posted 08 October 2006 - 10:35 AM
Merci à vous deux.
C'est que je l'aimais bien mon ex collègue,
huit ans à travailler avec quelqu'un, ça marque.
Hélas, certaines tumeurs sont fatales, la medecine à ses limites.
C'est que je l'aimais bien mon ex collègue,
huit ans à travailler avec quelqu'un, ça marque.
Hélas, certaines tumeurs sont fatales, la medecine à ses limites.
#5
Posted 08 October 2006 - 11:01 AM
je n'avais pas vu celui là
je suis d'accord avec les 2 avis précédents
donc je n'en dirai pas plus
je suis d'accord avec les 2 avis précédents
donc je n'en dirai pas plus
#6
Posted 08 October 2006 - 09:17 PM
Fatalité, nécessités...
Pas de temps à perdre et pourtant...
Du souvenir à demain,
et la vie continue.
Beau condensé.
Pas de temps à perdre et pourtant...
Du souvenir à demain,
et la vie continue.
Beau condensé.
#7
Posted 08 October 2006 - 10:26 PM
Merci Gaston
Hélas, la fatalité n'a que faire des nécessités et la vie ne continue par toujours très bien ...
Merci belvis
Citation (belvis @ Oct 8 2006, 10:17 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Fatalité, nécessités...
Pas de temps à perdre et pourtant...
Du souvenir à demain,
et la vie continue.
Beau condensé.
Pas de temps à perdre et pourtant...
Du souvenir à demain,
et la vie continue.
Beau condensé.
Hélas, la fatalité n'a que faire des nécessités et la vie ne continue par toujours très bien ...
Merci belvis
#8
Posted 09 October 2006 - 08:30 AM
c'est tout simplement poignant.
Tout le tragique de l'existence,
résumé en un paragraphe
sans pathos,
admirable de concision
et d'émotion
Artemisia
Tout le tragique de l'existence,
résumé en un paragraphe
sans pathos,
admirable de concision
et d'émotion
Artemisia
#9
Posted 09 October 2006 - 05:57 PM
Merci Artemisia
Pour le pathos, pas de risque, c'est vraiment pas mon style!
Pour le pathos, pas de risque, c'est vraiment pas mon style!
#10
Posted 03 December 2006 - 01:23 AM
Tout est là finalement...
" Elle était là, je ne pouvais rien pour elle "
C'est d'une réalité qui rattrape...les mots hors d'usage...
Touchant !
" Elle était là, je ne pouvais rien pour elle "
C'est d'une réalité qui rattrape...les mots hors d'usage...
Touchant !
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