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[LE MASQUELOUR]

Le Saule

Quand l'hiver dégarnit et met ton corps à nu,
Gigantesque hérisson au beau milieu des prés,
Qu'une soif insatiable fait grandir pré des mares,
Ta tête s'ébouriffe comme un   chignion crêpé,
Ton tronc est rainuré et và du gris au noir.

Ton feuillage jaunit quand l'été est venu,
Entouré d'herbe haute ou parfois isolé,
Sur l'eau brille ton reflet et celui des canards,
Ton beau branchage touffu, d'oiseaux fait la nichée,
Et ton ombre s'allonge lorsque descend le soir.

En toutes les saisons tu restes bien en vue,
L'automne face au vent et aux intempéries,
Tu tiens place sans plier ni que paraisse trace,
Gardien privilégié de notre plat pays,
Sous un ciel moutonneux et gris de terre lasse.

Qui sait si jour de fête à la nuit revenue,
Des géants tu prends place au milieu des prairies,
Aux chants des batraciens qui crient dans le lointain,
Et peut être que même un défilé s'ensuit,
Pour une immense fête qui dure jusqu'au matin.

lmsql

[Mélancolique]

Belle métaphore dans les deux premiers vers de la première strophe.

Pour le reste, c'est bien fait.

Mélancolique