Le cri
Un cri m'est apparu très loin dans le passé,
C'était un ouvrier des hautes pyramides;
Adolescent perdu dans ces foules timides
qui écrasaient le granit pour chèops, entasser.
Or ses genoux tremblaient, il pliait, harassé sous le poids de la pierre toride,
Il cria tout à coup comme un arbre cassé
Ce cri fit frémir l'air, monta, puis atteignit les étoiles sans nombre
Où l'astrologue lit les jeux tristes du sort.
Il monte il va cherchant les dieux et la justice
Et depuis trois mille ans, sous l'énorme batisse
CHEOPS, inaltérable, dort.
S. Prud'homme avec mon aimable participation

Victor