92 replies to this topic

[heloise]

Tout ceci m’éloigne toujours de l’objet de ma visite
A mon insolite voisin, le Comte des Pargnes
Mais je dois encore faire diversion
Et vous parler de mon second et malchanceux époux

Lord Thomas Turbemoy n’étant plus
Mes sœurs me pressèrent de ne point me morfondre
A vrai dire, je ne me sentais pas si esseulée
Je rendais visite chaque matin à certain palefrenier
Qui avait une façon bien à lui de seller les juments
Par un malencontreux hasard, toutes nos pouliches
Avaient été empruntées par un certain Mac Donald
Qui possédait quelques auberges en ville
Il ne paraissait pas pressé de nous les rendre
Et ses auberges semblaient ne jamais désemplir
Le pauvre garçon se sentait donc plutôt désoeuvré
Et je lui prêtais volontiers ma croupe indomptable
Je ne me lassais pas de sa dextérité
J’étais plus habile à manier la cravache
Aussi, je m’entraînais durement sur ses flancs
Nous nous complétions ainsi avec bonheur
Mais toujours versatile, je me lassais vite de ces jeux

La Princesse Aylefeux donnait justement une fête
Et c’est avec joie que je reçus une invitation
Pour me rendre au bal costumé qu’elle donnait
Dans l’un de ses palais vénitiens en ruines
Il va sans dire que le Comte des Pargnes
Ne participerait pas aux réjouissances
Mes sœurs ne s’y rendraient pas non plus
Elle avait pris trop de retard dans leurs tâches
Les chambres froides regorgeaient en effet
De cadavres de toutes tailles à dépecer
Les rosières menaçaient de se prostituer
Si les jardiniers ne venaient pas les dépuceler
Les chiens et les chats se battaient entre eux
Dans l’attente d’une castration salutaire
Et les pendules donnaient toutes la même heure
Nous étions donc à la veille d’un coup d’état

Mais pour la paix de notre petite communauté
II me fallait trouver au plus vite un nouvel époux
Et il fut convenu que mes sœurs s’acquitteraient
De la part de mon dur labeur durant mon absence
Les blessés pouvaient bien attendre quelques jours
Les amputations qui avaient fait ma renommée
Et les charognards se contenteraient aussi bien
Des déchets que la hyène avait négligés

Nos jardiniers psychopathes, toujours aussi créatifs,
Me confectionnèrent une merveilleuse robe
Entièrement brodée de fleurs carnivores vivantes
En me recommandant bien sûr
De ne point serrer de trop près mes cavaliers

[labelledeschamps]

ouh la vache, quelle sale époque ! j'ai l'impression qu'il y a toujours un manque, une absence, un petit rien qui pourrait faire la différence, mais où ?

[Titon]

Ma petite gazelle, tu peux me serrer car avec la fourrure que j'ai je ne crains pas ta robe.
Je suis heureux d'avoir fait la connaissance avec le Comte des Pargnes et la Princesse Aylefeux.

Un lion royal.

[heloise]

Un lion qui sait danser ? Je t'emmène illico dans l'an vert de mon décor où tu feras sensation avec l'ours savant atteint de priapisme !

[Titon]

J'ai appris la danse des canards mais depuis plus aucun palmipède ne veut danser avec moi.
Ils m'ont accusé de les avoir grignoter. Moi, tu te rends compte de cette accusation. Je ne ferai pas de mal à une mouche.

[heloise]

Tu pourrais peut-être m'aider à amputer les blessés, ça te ferait toujours un peu de chair frâiche à grignoter à l'apéro ?

[Titon]

Oublies les cure-dents, je n'en ai pas besoin.

[heloise]

Ouvre grand la gueule ! J'appelle mes charognards !

[Titon]

le style de ces textes font penser à "trouble dans les andains" de Boris Vian.
Même style d'images un peu morbides et vocabulaire décalé

[heloise]

Oh ! Ben celui-là je l'ai pas lu. Mais c'est sûr qu'il n'y a rien de bien nouveau dans ce que j'écris. D'autres l'ont fait beaucoup mieux bien avant moi.
J'aime bcp aussi, dans un autre style mais très humoristique, la série des "Jeeves" de Dahl.
Bises pour toi mon ange

[minautore]

Je serai votre époux mais gare aux intrépides,
d'une volée de bois vert, d'un courroux sans pardon,
je calmerai l'ardeur de leurs jeux insipides,
de votre fidèle amour vous me ferez le don...

[heloise]

N'as tu point point peur de pénétrer mon univers
Empli d'étranges jardiniers pervers
Et de tout un bestiaire des plus fantastiques
Mais tout de même un monde aristocratique

[heloise]

T'es déjà reparti la Belle ? Je voulais te présenter à mon palefrenier qui est quelque peu oisif en ce moment.

oh ben çà vaut le coup trouble dans les andains, c'est tout loufoque et c'est la quête du barbarin fourchu !
et je relance de deux bises.
(Minotaure il y a ton épouse qui t'appelle au fond du labyrinthe !)
Fais gaffe on m'appelle Thésé si tu t'approches d' Héloïse

[Titon]

Taisez-vous oui!!!

[heloise]

Waouh ! ça devient intéressant ce soir. Je quitte les bras de mon palefrenier. Je ne veux pas rater une miette de la suite !

[Titon]

Tu vas voir ton beau lion mettre à terre le premier qui osera insulter ma royale personne.
J'ai pris des cours de boxe par correspondance.

[minautore]

Thésée mon pauvre ami, tu veux donc combattre,
J'ai pitié de toi, vois mon épée d'albatre!
Ne sais tu point encore cette femme est à moi!
De son corps sensuel je suis l'unique roi...
Vous voilà arrogant sinistre bestiaire!
laissez moi l'adorer en pleine lumière,
Apaiser vos ardeurs sans vouloir me moquer,
Elle mérite mieux que vos tristes visages,
Ne perdez point votre temps à lui rendre hommage,
J'aurai trop de chagrin à vous vilipender...
Regarder mon jardin, accrocher au gibet,
Songer à tous ces corps, suspendus sans beauté...

[heloise]

Alors GdB, le Minautore attend ta réponse. Pour l'instant il gagne mon coeur !

[minautore]

Oublie mon orchidée, ce Thésée misérable,
Ses ailes sont coupées il en est pitoyable,
vouloir me défier! le voici repenti,
laissons le discourir...Sur l'amour interdit,
Nous deux ma Dulcinée, nous avons mieux à faire
que penser à ce gueux, si petit vers de terre...

Le combat est d'avance réglé, il est Minotaure, je suis Thésé. Donc déjà on ne peut pas être amis. ("Thésé mon ami" = très antithétique)
On ne refait pas l'histoire garçon.
Pour vilipender il faut des arguments pas des rimes, si j'étais toi j'irai en préparer. Perso je n'ai pas besoin de gibet. Une poutre, une corde çà me suffit.
Désolé je n'ai pas le temps en effet ; si certains veulent perdre le leur avec d'autres .....
Mais la poésie n'avance pas pendant ce temps.
Au 12 "vers" que tu m'envoies je n'ai rien à répondre ils n'ont pas atteints leur cible. Sans forme et délestés de sens ils se sont éparpillés dans le vent.
La seule chose intéressante que je vois exprimée est :
"Songer à tous ces corps, suspendus sans beauté..." mais c'est déconnecté de ce qu'il y a avant, çà doit être une image tirée d'un rêve. A part çà rien d'original qui me fasse flâner sur ce post
Pour ce qui est de tristes visages je ne sais pas si tu connais celui du Minotaure...

Héloïse si ton coeur se gagne sur quelques mots (virtuels) bien légers, c'est que l'enjeu est frivole. Bradez ce que vous voulez, je ne braderai pas mes mots. Car les mots j'essaye de les respecter et les utiliser à bon escient.
Continuez bien à vous amusez avec les mots et vous complaire dans une chimère de poésie.

Bien à vous tous et bonne soirée.

Gui des Bois

[heloise]

Alors bienvenue dans l'an vert de mon décor
Et faisons fi de tous ces pécores
Je vous présenterai à toutes mes soeurs
Et vous prêterai mon oiseleur

ouah
T'y est un fou fiston !
Thésée n'avait pas d'ailes, tu dois confondre avec celles des sandales de Persée.
"geux" "ver de terre" t'es un vrai poète dis donc

[minautore]

Gui-d-bois, pardon de t'avoir offensé, je n'en avais pas l'intention, tout celà n'est que virtuel, ce n'est qu'un jeu, je sais ma rime inachevé, imparfaite...encore et toujours à parfaire... autrement "songez à..." voulait dire avant d'agir réfléchissez à tous ses corps suspendus au gibet, sous-entendu, vous pourriez finir comme eux...mais ces modestes vers sont écris d'un trait...fruit d'un jeu d'une inspiration...du plaisir des mots...
d'autre part, je ne comprends pas la signifiance de:
Brader ce que vous voulez, je ne braderai pas mes mots...Tes mots seraient ils si sacrés...qu'à ton sens nous ne sommes pas dignes de les partager...j'en ai peine pour toi, non pas que je me considère comme quelqu'un...en poésie...je connais au contraire tout le chemin me restant à parcourir...pour me dire poéte...peine pour toi, car à moins que celà ne soit un trait d'humeur passager, il me semble que tu as une haute opinion de toi, es tu certaine qu'elle soit juste... ne te fache pas! je ne me permet de te juger toi! comme n'importe qui d'autre...je respecte pour celà bien trop toutes les sensibilités...
Continuer à vous amuser avec les mots...mais j'en ai grande espérance, c'est d'abord un plaisir de jouer avec les mots mais aussi un excercice pas si facile que celà de prime abord...a jouer avec les mots on s'enrichit...ne trouverai je qu'une image, qu'une rime nouvelle, qu'au delà n'en être heureux, j'aurai progressé...et si j'ai joie de les croiser avec Héloise, c'est qu'elle se prête au jeu et je l'avoue qu'elle est assez forte, plutôt que d'être acerbe...joint toi à nous nos mots te sont ouverts de grand coeur...a moins que tu ne sois jaloux mais de quoi...je ne saisis pas la violence de ta réaction...Belle vie à toi

[heloise]

Minautore et GdB, de grâce, cessez ces échanges qui me peinent.
Ce texte n'est qu'une distraction sans prétention et loin de moi l'idée d'avoir voulu susciter une animosité entre vous deux.
Rassurez moi au plus vite !
GdB la poésie avance malgré tout, quoique tu dises. Certains de ces vers spontanés sont parfois bien beaux, les tiens comme ceux du Minautore.
J'espère que vous viendrez l'un et l'autre aujourd'hui ajouter à mon texte quelques commentaires qui me rendront mon sourire, perdu en ce petit matin bien triste.

Je crois qu'ici, sur ce site, tout le monde aime les mots, si le talent n'est pas toujours présent, chacun prend un réel plaisir à s'exercer... et je ne vois pas où est le mal ?

[heloise]

Nous verrons quand GdB reviendra sur ce texte.
Merci Domie

[Deirdre]

Plaisir toujours renouvelé que ton inspiration loufoque procure à la lecture, Héloïse, merci d'avoir poursuivi sur ta lancée..
Et...je serais toi, je continuerai.
Amitiés

[heloise]

Merci Deirdre. Mais peut-être conviendrait-il de le mettre ailleurs que dans le salon principal.
Bises pour toi