38 replies to this topic

[Félice]

Je connais ton pays
Où partent les voiliers
Vers dehors
A l’horizon de sel

Je connais ta mémoire
Pétrie de soupirs
Cercles géants
Aux cendres stridentes

Je connais tes mots
Qui lèchent les images
Voûte soutenue
D’improbables postures

Je connais ton oeil
Secoue ses larmes
Soulève les pierres
Et cherche le souffle

Je connais ton mur
Aux rondeurs romanes
Massive brousse
Fragile sous mon regard

Je connais ta froideur
Glace salutaire
Te protège
Aux portes des enfers

Je connais tes contours
Photographies
En noir et noir
Bois odorant

Silences dégustés
Je te scrute
Arpèges nouveaux
Je te découvre

Je connais ton pays
dont les voiles
Gonflées d’amour
Se fardent parfois

De cendres bleues
De cendres d’Homme
De cendres d'enfance
Eparpillées sur les collines

Accroupie à la rivière
Tu te figes
L'eau coule sur ma main
Je lave ton visage

[Gaston Kwizera]

je suis vraiment pas convaincu par la repétition des "je connais ta/ton/tes" en début de chaque strophe

par contre un truc m'a plu, c'est quand j'ai trébuché sur une rime absente
bien vu

Photographies
En noir et noir
Bois odorant

[belvis]

Cette poèsie m'hypnotise presque...

Et je me dis qu'elle me connait...

[Sebastian1980]

Tu en connais des choses dis donc, tu as oublié de dire que tu connaissais
des langues d'un autre monde, des guitaristes farfelus, des tas d'autres choses
encore mais ça fait plaisirs de te recroiser ici.

Morphée m'attend je me change en citrouille.

Bonne nuit.

Bluzy.

[Charlie]

Maintenant que je sais sans doute te lis-je mieux...mais je m'efforce de faire le vide pour imaginer juste...l'horizon de sel...taire les cendres stridentes...écouter les silences dégustés...
Ta poésie de bac à sable à quelque chose de profondément baudelairien à mon coeur
Charlie

[heloise]

Je connais ce que tu connais
Surtout les cendres
Très très beau le dernier vers
Tu es venue avec ton seau et ta pelle
Et tu as fait un très beau château de sable

Bien à toi

[comtedormestconti]

Long poeme que je pus lire jusqu'a sa fin... bon signe... de ta main...

J'aime tes reprises mais juste ce qu'il en faut et puis nous basculons vers toi et lui que tu connais... reunis... pour une scene humaine et divine a la fois...

Apaisamment...

[Félice]

Choupinet,

Qu'entends-tu précisément par "rime absente" ? Bon, même si je comprends ce que tu dis, ce passage-là, j'ai aimé l'écrire pour ce décalage. Mais je n'ai mis de riem nul part, alors elles sont toutes absentes, non ? Ou bien ?

Je doute aussi du "je connais...", mais c'est le premier fil que j'ai attrapé pour écrire le texte et j'ai eu peur de la lâcher, vois-tu ?

Merci.

Félice.

[Henri.]

Je me suis amusé à le lire en omettant le 3ème vers de chaque strophe (pourquoi ?)
et ça m'a davantage plu...pardon de cette intrusion...
amitiés
Henri

[Félice]

Belvis,

J'ai moi-même écrit ce texte sous hypnose, il me semble. Oui, les mots nous connaissent. Et ton com est cohérent.

Merci.

Félice.

[Gaston Kwizera]

bé Félice, je sais que t'en a mis nulle part des rimes
mais regarde :
quand je lis "photographies en noir et" moi je m'attends à "blanc"
surtout quand je vois à la ligne d'aprés "bois odorant" qui appelle la rime
et toi là tu mets "en noir et noir", bin tu vois je trouve ça bien joué
parce que mine de rien, c'est un petit croche patte

[Félice]

Bluzy,

Ca y est, toi aussi, tu te changes en kurbis ? C'est étrange, hien, comme sensation... ?

Je connais si peu de choses... mais je sais où trouver des rivières.

Félice.

[Félice]

Charlie,

Baudelairien ? Fatche !

Oui, tu lis certainement plus précisément... le manioc derrière le sel. Et le noir de la peau sous l'eau de la rivière. Pour une fois, Félice me laisse parler deux minutes.

Comtesse,

Merci pour mon dernier vers (j'ai galéré pour le mettre en place comme je voulais). Chateau de sable sincère. Merci de ta présence.

Comte,

Je ne suis pas tatillonne, hein... mais je préfèrerai que tu remplaces "lui" par "elle". Ce sera plus juste comme ça. Ces mots là ne peuvent être pour un homme.
Tellement merci de ta lecture... là-bas, de l'autre côté du monde ;-)

Henri,

"Vers dehors
cercles géants
et voûtes soutenues

Soulèvent les pierres
Massive brousse
Te protège

En noir et noir,
Arpèges nouveaux
Gonflés d'amour

Cendres d'enfance

l'eau coule sur ma main"

Voilà un petit poème rien que pour vous, mon cher.

Non, sérieusement, dispose des mots, ceux-là ne m'appartiennent plus.

Gaston,

Oui, le croche patte, je comprends. Mais le relief est encore visible... même noir sur noir. Bon, donc, c'est réussi.

(tu peux prendre ce texte comme un début de manuel pédagogique. Je ne sais pas ce qu'en pense Charlie, mais elle n'y verra pas d'inconvénient il me semble).

Merci tout le monde

Myself, sous couvert de Félice.

[comtedormestconti]

Si c'est d'elle dont il faut parler... qu'il en soit pardonné!

Je t'embrasse pour me fondre...

[Félice]

Comte,

Il l'est, ne sois pas inquiet.

Félice.

[Henri.]

un poème rien que pour moi ? pff...
rien que de l'agréable...

Henri

[Félice]

Ben disons, cher, que j'ai trouvé étonnant l'ablation que vous fîtes des 3èmes vers de chaque strophe. Et comme je suis très sensibles, je les ai regroupés... une sorte de discrimination positive.

J'aime que vous me surpreniez de la sorte. J'aime pouvoir réagir.

Félice.

[bohemia]

Tès joli château de sable...

[Félice]

Merci Bohemia. Cela n'a pas la prétention d'être plus qu'un bôôô petitr chateau, tout en sable éphémère et léger.

Le reste est pour elle.

Félice.

[Félice]

Ely,

Non, non, a priori, ce texte est un bloc d'amour. Mais comme toujours... les angles, les regards, les contextes nous font voir une seule et même chose de façon différente.
Je crois qu'Henri a ouvert une porte cachée...

Omettez les 3ème phrases de chaque strophe, superposez les mots, trébuchez, voyez des "il", voyez des "elle", je vous l'accorde : l'écriture est une magie ultra humaine.

Merci de ton passage.

Jaguar.

[Artemisia]

Je l'ai lu comme un très beau poème d'amour.
Envers quelqu'une
venue d'un pays lointain
douloureux
de guerre et d'ébêne
Là où des enfants jouent au bord des rivières
des rivières qui lavent les tristesses...

Amitié
Artemisia

[Erre]

Pour moi, ce très beau poème est un chant d'amour d'une grande tendresse...de cette attention si particulière, que l'on peut porter à l'autre, quand on l'aime vraiment et que l'on cherche à le connaître.
Amitiés
Erre

[Félice]

Artémisia,

Tu as lu bien précisément, je crois. Mais ce ne sont pas les enfants qui jouent au bord des rivières. Ce sont les femmes qui accroupies, y noient leurs larmes... pour être fortes lorsqu'elles se relèvent et retournent à la vie.

Un grand merci de ton passage.

Félice.

[Félice]

Erre,

Oui, quand on aime vraiment, ça fait ça, hein ?

Très heureuse de ton passage sur ce texte. Merci.

Félice.

[(cloud)]

n'importe quel port dans un regard !
et tu le connais alors

sinon,

j'ai aimé!

cloud.

[Félice]

personnellement, je mange du port. Sans problème. ;-)

Merci, Cloud.

Jaguar.

[Michel]

Le leitmotiv
en soit
n'a rien de gênant
quand il est construit musicalement

dans ce poème
il a une irrégularité
qui convient pas vraiment
aux strophes très courtes

ce n'est pas sa suspension
qui est en cause
mais la répartition de son abandon
qui engendre un déséquilibre
musical (seulement)

un leitmotiv n'est pas
essentiellement thématique

Michel

[Félice]

Michel,

Ca me fait plaisir que tu viennes sur celui-ci.

Ton com est un trésor. J'en prends plus que note... mais il me faut d'abord le relire. Les sons, la fréquence, les thèmes... je me sens comprises dans mes lacunes. C'est bien.

Merci.

Félice.

[Michel]

ne m'en voulez pas
mais dans le vieux temps
les premiers participants à ce site
n'hésitaient pas à donner
des avis qui se voulaient "éclairés"
que l'on disait "constructifs"
pour stimuler l'écriture
des amateurs que nous sommes

mais une telle attitude
a aussi son revers
elle peut blesser l'amour-propre
et engendrer des polémiques
non plus sur la forme
mais bizarrement sur le contenu
les auteurs se justifiant l'intention
oubliant la forme

personnellement
je ne remets jamais en cause le contenu
c'est l'affaire de chacun
je suis seulement plus sensible
aux petites maladresses de frappe
d'orthographe ou de style
et surtout à la musicalité de l'écriture

A chacun ses travers !!!

Amicalement
Michel

[Félice]

Michel,

Un nostalgique ? Un vouvoyeur ? J'aime.

Je comprends bien ce que vous dîtes. Je n'ai pas de problème avec ça. Peut-être suis-je vieux jeu... ;-)

Mais c'est bien urbain de préciser.

Félice.