Partir Ailleurs et n'en plus revenir
#1
Posted 01 November 2005 - 09:50 PM
J’arpentais
Une ville de plaisirs et de tramways
Où les morts
Merveilleusement vêtus par les vivants
Dînent et soliloquent
Avec des mots comme des bulles
Qui éclatent sans jamais être entendus
Ailleurs
Chaque porte
S’ouvrait sous mon souffle encore tiède
Ils virent que j’étais nue
Et me le reprochèrent
Mais nul vivant
N’avait pris la peine
De me vêtir merveilleusement
J’avais peut-être rêvé tout cela
Je n’étais sûre de rien
Dans la rue passaient les tramways
Les voyageurs
Merveilleusement vêtus
Soliloquaient
Et me montraient du doigt
Je rattrapais leurs mots comme des bulles
Elles éclataient à mon oreille
Avant que les mots ne m’atteignent
C’était sans doute l’hiver
Je sus que j’étais nue
Un vivant me le dit tristement
Il m’enveloppa de son manteau
Nous prîmes le dernier tramway
Mais aucune porte
Ne s’ouvrit sous mon souffle
Devenu soudainement
Glacé
#2
Posted 02 November 2005 - 08:01 AM
Je t'embrasse grande soeur
Laurence
#3
Posted 02 November 2005 - 08:35 AM
un conte, il n'est pas pour les enfants celui là, mais troublant dans son contenu, avec pudeur ton désespoir apparaît, du trés grand art !
yé t'embrasse 1 ière fois, bonne journée !
#4
Posted 02 November 2005 - 08:56 AM
#5
Posted 02 November 2005 - 09:26 AM
Tôt ou tard qu'importe ! L'important est d'être chaudement vêtue dans cet Ailleurs qui m'intrigue.
Bises pour toi
#6
Posted 02 November 2005 - 11:56 AM
Un conte pour une vieille petite fille qui traînait sous la lune
Je t'embrasse (2e fois)
#7
Posted 02 November 2005 - 12:34 PM
Bises à toi.
#8
Posted 02 November 2005 - 04:59 PM
Tu as vu juste
Delvaux est l'un de mes peintres préférés
Et j'ai une raison particulière et supplémentaire de l'apprécier
Bises pour toi
#9
Posted 02 November 2005 - 06:55 PM
...tant par les images qu'on voit - aussi clairement que les fentes azur que tu décrivais - que par ce rythme qui berce comme un coeur à moitié endormi, en proie à la torpeur qui l'abandonne à la somnolence.
Ces images sont fortes : nous nous laissons porter, passivement par ce train, à certains moments du trajet, dans ces moments où nous avons tant envie de poser nos valises et ne plus bouger, dans ces moments où l'on ne distingue plus les morts des vivants ; vivants qui n'ont plus envie d'agir, qui voudraient que le train s'arrête, parce qu'ils n'ont plus envie d'imaginer l'avenir, comme les morts...
Je trouve qu'avec ce poème, aux thèmes si tristes, tu frises la perfection :wink:
Amitiés
Christophe
(P.S. : j'aime bien ce thème du train et du quai... je vais poster un texte qui s'appelle Le quai...)
#10
Posted 02 November 2005 - 08:06 PM
Surtout ce sentiment de froid.
Biz !! continue à nous faire voyager !
Amitiés
#11
Posted 02 November 2005 - 08:20 PM
Je te sens comme moi
Tu t'ennuies quand il y a trop d'harmonie ?
Le bonheur calme n'est pas pour nous
#12
Posted 02 November 2005 - 08:31 PM
Nous sommes tous dans les tramways Heloise...
Il n'y en a qu'un qui va jusqu'au terminus...
Prends-le le plus tard possible...
Le mien est en panne depuis ce week-end, mais la flamme de son phœnix revient doucement...
Bises Oliv.
#13
Posted 03 November 2005 - 07:28 AM
Je suis toujours agréablement surprise de voir à tel point tu sais interpréter mes textes.
Je ne saurais pas moi-même me commenter aussi bien.
Et tu vois toujours juste.
Bien à toi
#14
Posted 03 November 2005 - 12:46 PM
Et bienvenue puisque tu es nouvel inscrit et que c'est la 1e fois que nous nous croisons au détour d'un poème
Bises
#15
Posted 03 November 2005 - 05:44 PM
je ne pense pas avoir un don de clairvoyance, et il y a des poèmes de toi que je mets longtemps à comprendre, voire qui ne me parlent pas...
Mais celui-ci entre en résonnance avec ce que j'ai connu ; je connais cette mélancolie qui vous prend, cette langueur qui nous chope et ne nous lâche pas. "Le désespoir est assis sur un banc" comme l'écrivait Prévert, et il ne faut pas lui parler, pas le regarder, pas répondre à ses signes :
si par malheur on va s'assoir à son côté on ne trouve plus la force de le quitter, pendant longtemps...
C'est un monde de silence, on devient sourd aux paroles des autres comme tu l'écris, et comme on ne bouge presque plus, comme les mots - rayons de soleil - des autres ne peuvent plus vous atteindre, on devient glacé, gelé, paralysé par le froid, le coeur ralentit, on tombe en hibernation...
Après, au printemps, quand on se réveille, on se lamente d'avoir perdu tout ce temps.
J'ai écrit pas mal de poèmes qui parlent de cet état (le grand désert blanc), donc je comprends instinctivement et n'ai pas besoin de décodeur pour te lire.
Amitiés.
Christophe
#16
Posted 03 November 2005 - 08:25 PM
Si le dernier voyage doit se faire en tramway, ce ne sera pas si désagréable :
Bises pour toi
#17
Posted 04 November 2005 - 04:27 PM
Aveuglée par la lumière
Tu passais dans le métro
Aérien
Rue de la Glacière
Tout près du canal Saint-Martin
#18
Posted 04 November 2005 - 06:43 PM
Entre 15.30 et 16.00
Je suis descendue à Pasteur
Pour aller rue Rosa Bonheur
Je suis rentrée à pieds chez moi
Voilà 10 mn que je suis devant mon ordi
Don de double-vue, d'ubiquité ?
Ce que je viens d'écrire est rigoureusement authentique
#19
Posted 11 November 2005 - 06:23 PM
partir mais toujours revenir,
tant de choses sous ce manteau, tant d'idees suggerees dans ce "petit" texte.
#20
Posted 13 November 2005 - 04:02 PM
tendre bisous, tiens au fait des nouvelles de notre cher Nhand ?
#21
Posted 13 November 2005 - 06:16 PM
Biz
NH
PS : Roger (je t'ai reconnu à ton avatar), tu vois, je ne suis pas mort lol ! @+
#22
Posted 13 November 2005 - 11:14 PM
Protoss
#23
Posted 14 November 2005 - 07:43 PM
(de retour - difficile - après les "travaux" de TLP...)
Non, je n'ai pas don de double-vue... Je connais seulement ton territoire, et ce poème m'a inspiré ces quelques vers... (mais bon, je me rends compte que je pourrais presque me faire passer pour un gourou aux pouvoirs surnaturels voire divins, et manipuler les foules... Je vais y songer... )
Amitiés
Christophe
#24
Posted 14 November 2005 - 07:56 PM
partir mais toujours revenir,
tant de choses sous ce manteau, tant d'idees suggerees dans ce "petit" texte.
Non, pas toujours revenir Serge
Mais qu'importe
Ailleurs est peut-être comme dans mes rêves surréalistes
Bises pour toi
tendre bisous, tiens au fait des nouvelles de notre cher Nhand ?
Hello Roger
Quelle suprise de te lire ! Tu ne venais plus très souvent sur TLP
La nudité ? Je l'aime à deux bien sûr
Bises pour toi
Biz
NH
PS : Roger (je t'ai reconnu à ton avatar), tu vois, je ne suis pas mort lol ! @+
Ouf ! Enfin te revoilà MAJ
Je suis sérieuse quand je te dis que je commençais à me faire du souci pour toi
J'espère que tu vas bien
Protoss
Hello Protoss
Rassure moi et dis moi que tu es tombé en amour !
Je me faisais du souci pour toi aussi, je ne te voyais plus
Bises mon ange
(de retour - difficile - après les "travaux" de TLP...)
Non, je n'ai pas don de double-vue... Je connais seulement ton territoire, et ce poème m'a inspiré ces quelques vers... (mais bon, je me rends compte que je pourrais presque me faire passer pour un gourou aux pouvoirs surnaturels voire divins, et manipuler les foules... Je vais y songer... )
Amitiés
Christophe
C'est une extraordinaire coïncidence car je passais précisément ce jour là à la station Glacière, à peu près à l'heure où tu faisais ton com.
Bises pour toi
#25
Posted 14 November 2005 - 08:27 PM
Protoss
#26
Posted 14 November 2005 - 09:16 PM
tres beau effectivement.
le titre me fait penser à la chanson des 2 be 3,
partir un jour sans retour...
je sais pas pourquoi...
sinon, j'aime beaucoup ce texte...
#27
Posted 14 November 2005 - 09:32 PM
tres beau effectivement.
le titre me fait penser à la chanson des 2 be 3,
partir un jour sans retour...
je sais pas pourquoi...
sinon, j'aime beaucoup ce texte...
Hèle haut Interzone
Ben t'as changé d'avatar ?
Note au passage comme je suis observatrice
Bises pour toi
#28
Posted 14 November 2005 - 09:50 PM
mon avatar était tout écrasé, esquiché même, comme on dit dans le sud,
à cause du changement de forum...
j'hésitais avec celui là..
un peu trop justicier masqué peut-être ??!
ou celui là..
it's charlie..hummm... un peu trop psychopathe , je pense..
finalement, Bougret et Charolles, me représenteront quelques temps...
comme disait Lavoisier,
rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
bien que ça n'ai aucun rapport finalement.
adios..
vaya con dios..
#29
Posted 14 November 2005 - 09:55 PM
J'ai annulé puis rechargé ma foto et je suis redevenue à peu près normale, mais plus petite qu'avant !
Bouh ! On voit plus ce que j'ai de mieux !
#30
Posted 14 November 2005 - 10:18 PM
+++
eden
0 user(s) are reading this topic
0 members, 0 guests, 0 anonymous users