
Hélo
#1
Posted 31 March 2006 - 08:38 AM
Je survis vaille que vaille
Telle un automate au mécanisme défaillant
Je fais des gestes
Appliqués mais gracieux
Le chagrin confère une grâce particulière
Un peu surannée
J’aligne des mots
Qui font des phrases bien ordonnées
Et bien creuses
J’écris plus que je ne parle
Trop
J’écris des textes qui me racontent
Pas trop quand même
Certains sont d’ailleurs incompréhensibles
J’écris aux autres surtout
Trop
Je suis un automate facétieux
Ma fonction humour est restée intacte
Un petit coquelicot londonien me l’a dit
Je suis très joueuse
Dans tous les sens du terme
Poker, casino, Las Vegas...
Mais je me suis calmée
Je joue surtout avec mon chien lunaire
A des jeux pas très gentils
Des jeux interdits
Enfin pas trop méchants
Quand nous avons fini de jouer
Nous restons accrochés l’un à l’autre
Comme des naufragés
Il me ressemble
Quelque chose est cassée en lui
Comment dit-on ?
« Unis dans la souffrance »
Il y a longtemps j’ai eu une féline à moi
Mais je n’aimais pas vraiment la caresser
Je préfère les félins
Les jeunes félins
Depuis deux mois je boîte
Comme Mademoiselle de La Vallière
Sauf qu’elle était la favorite d’un « Grand »
Moi je ne suis la favorite de personne
Tout juste celle d’un chien lunaire
Un automate maladroit
Et un chien lunaire
C’est ça la vie d’Hélo
#2
Posted 31 March 2006 - 08:52 AM
#3
Posted 31 March 2006 - 09:38 AM
Automate oui, peut-être. Mais fantasque. Boiteuse, au milieu des frayeurs de l'enfance. De toute façon, on n'est jamais la favorite que de soi-même. On ne peut rien attendre d'autre.
C'est cruel à dire, Helo, mais la douleur te va si bien.
Fighting on arrival, fighting for survival... on vient d'un autre monde, mais on est dans celui-ci (qui nous force à tant de contortions) pour le moment. Et je sens dans certains de tes textes, la peur d'avoir un jour à le quitter. Comme c'est étrange, d'un monde à l'autre, la nostalgie grandit et grandit jusqu'à nous rendre passionnés - et je crois très fort à l'ethymologie des mots, surtout de celui-là.
Une féline tout aussi dévastée, jeune en vrai, mais bien déglinguée : Félice.
#4
Posted 31 March 2006 - 11:44 AM
#5
Posted 31 March 2006 - 02:02 PM
Mord-t-il
Les crépuscules?
#6
Posted 31 March 2006 - 03:29 PM
Bizarre Galy
J'ai ton com dans le mail qui me prévient que j'ai un com
Mais ici je ne trouve que tes bises
A peine Galy
A peine
Je respire à peine
Bises pour toi
#7
Posted 31 March 2006 - 09:25 PM
Il y a encore quelque chose de retenu dans ce flot de mots, un que tu n'as pas dit, ou plein, sûrement, une tension derrière, c'est ce que je ressens. Comme si une corde allait lâcher mais qu'elle n'était pas encore assez usée, voilà, à peu près...

balila
#8
Posted 31 March 2006 - 09:38 PM

Je trouve ça très courageux de ta part, d'autant que l'exhibition ne semble pas trop dans tes penchants...
J'ai l'impression que c'est un peu une réponse à, un complément, à ton com du forum de discussion... (genre "qui m'aime me suive")
En tout cas, je trouve très touchant ce poème, comme un constat plein de lucidité, la dissection de tes mécanismes de défenses...
Bravo.
#9
Posted 31 March 2006 - 11:52 PM
Me tromperais-je en disais Le Compte d'Ormest Comti ?
Très beau....il faut tenir jusqu'au bout, mais à quoi sert de vivre sans raison ?
#10
Posted 01 April 2006 - 07:33 AM
Automate oui, peut-être. Mais fantasque. Boiteuse, au milieu des frayeurs de l'enfance. De toute façon, on n'est jamais la favorite que de soi-même. On ne peut rien attendre d'autre.
C'est cruel à dire, Helo, mais la douleur te va si bien.
Fighting on arrival, fighting for survival... on vient d'un autre monde, mais on est dans celui-ci (qui nous force à tant de contortions) pour le moment. Et je sens dans certains de tes textes, la peur d'avoir un jour à le quitter. Comme c'est étrange, d'un monde à l'autre, la nostalgie grandit et grandit jusqu'à nous rendre passionnés - et je crois très fort à l'ethymologie des mots, surtout de celui-là.
Une féline tout aussi dévastée, jeune en vrai, mais bien déglinguée : Félice.
Je suis toujours matinale
Je dors assez peu
J'étais déglinguée dedans
Je le deviens dehors
Je boîte et je souffre pour de bon
La cheville est atteinte
Mais on ne trouve pas de quoi
Bien à toi
Merci Elysa
C'est beau ce que tu viens de dire de moi
Et tellement vrai !
L'espoir ?
J'ai beau être une combattante
Il y a des obstacles insurmontables
Bien à toi
#11
Posted 01 April 2006 - 09:30 AM
Mais vive la vie aussi.
#12
Posted 01 April 2006 - 10:37 AM
baci caramia
anyway
#13
Posted 01 April 2006 - 10:44 AM
A des jeux pas très gentils
Des jeux interdits
Enfin pas trop méchants
Quand nous avons fini de jouer
Nous restons accrochés l’un à l’autre
je suis moi-même un épagneul breton et j'aime bien jouer aussi
#14
Posted 01 April 2006 - 11:36 AM
je ne peux te souhaite que du......
Bisous hélo !!
#15
Posted 01 April 2006 - 05:18 PM
Mord-t-il
Les crépuscules?
Il ne montre jamais les dents
Mais il sait rattraper les étoiles
et les déposer à mes pieds
Quand je vais trop mal
#16
Posted 01 April 2006 - 05:38 PM
Il y a encore quelque chose de retenu dans ce flot de mots, un que tu n'as pas dit, ou plein, sûrement, une tension derrière, c'est ce que je ressens. Comme si une corde allait lâcher mais qu'elle n'était pas encore assez usée, voilà, à peu près...

balila
Je suis loin d'avoir tout dit
Il y a beaucoup de vérités dans ce portrait de moi
Ma fille sera la gardienne de tous mes textes
Elle saura m'y reconnaître
Elle seule saura ceux qui sont autobiographiques
Et ceux qui ne sont que pure invention
Bien à toi

Je trouve ça très courageux de ta part, d'autant que l'exhibition ne semble pas trop dans tes penchants...
J'ai l'impression que c'est un peu une réponse à, un complément, à ton com du forum de discussion... (genre "qui m'aime me suive")
En tout cas, je trouve très touchant ce poème, comme un constat plein de lucidité, la dissection de tes mécanismes de défenses...
Bravo.
Hello Chris
Tu as un chien lunaire toi aussi ?
Je suis très secrète
Mais j'ai eu envie de me raconter un peu
La poésie le permet
Sans trop se dévoiler
Je suis effectivement très lucide en ce qui me concerne
Bien à toi
#17
Posted 01 April 2006 - 05:46 PM
c'est Beau Hélo, tres beau?
il est a pilles le chien de lune ?
#18
Posted 01 April 2006 - 08:54 PM
l'humour en écharpe pour protéger la gorge
et le mécanisme défaillant presque rassurant comme le ronronnement léger du frigo qui tient au frais les morceaux brûlés du coeur
puis la main qui parle
la bouche qui s'étouffe
la caresse qui appelle la paume...
puis penser à retourner le manteau, mais sans vraiment savoir si les mites l'ont épargné
...
Retourner le manteau
Ne suffira pas
C'est ma peau qu'il me faut retourner
Faire peau neuve
Effacer la caresse des autres
Oublier le regard des autres
Et partir
Purifiée
Enfin
Vers Ailleurs
Très beau....il faut tenir jusqu'au bout, mais à quoi sert de vivre sans raison ?
Le Comte n'est plus à Londres
Il est si loin...
Et toi ?
Où étais tu tout ce temps ?
#19
Posted 01 April 2006 - 08:55 PM
Mais il sait rattraper les étoiles
et les déposer à mes pieds
Quand je vais trop mal
Alors c'est un
Compagnon
Véritable
#20
Posted 01 April 2006 - 08:59 PM
Compagnon
Véritable
Peut-être
Mais peut-être aussi
Que cela ne suffit pas
Certains ne sont pas faits pour le bonheur
Je crois que je suis de ceux-là
#21
Posted 01 April 2006 - 09:24 PM
Mais peut-être aussi
Que cela ne suffit pas
Certains ne sont pas faits pour le bonheur
Je crois que je suis de ceux-là
Un bonheur simple me vient à l'esprit
Celui d'aimer les mots?
Pouvoir écrire son être brut
Le bonheur de coucher son trop plein d'âme
Sur le petit coin
D'un iris étranger...
#22
Posted 01 April 2006 - 09:27 PM
Celui d'aimer les mots?
Pouvoir écrire son être brut
Le bonheur de coucher son trop plein d'âme
Sur le petit coin
D'un iris étranger...
C'est beau ce que tu viens d'écrire
Le petit coin d'un iris étranger
Mais curieusement
Ton iris ne me semble pas étranger
Je ne sais pas où tu es
Sans doute très loin de Paris
Mais ton iris ne m'est pas étranger
Il y brille des étoiles que je connais
#23
Posted 01 April 2006 - 10:45 PM
Héloïse, touchante mise à nue...
Amitiés
Pascale
#24
Posted 02 April 2006 - 08:13 AM
Il y a encore quelque chose de retenu dans ce flot de mots, un que tu n'as pas dit, ou plein, sûrement, une tension derrière, c'est ce que je ressens. Comme si une corde allait lâcher mais qu'elle n'était pas encore assez usée, voilà, à peu près...

balila
Merci Balila
La corde a lâché
Sinon ce texte n'aurait pas été écrit
Ou tout du moins pas déjà
Bien à toi
#25
Posted 02 April 2006 - 08:35 AM
baci caramia
anyway
Pas vraiment Trésor
Mais tu sais où est le prob
Il est des obstacles insurmontables
Baci
Et je me réjouis de connaître le Bouillon Racine
Pas seulement pour la cuisine !
C'est un chien chasseur
Aime t-il rester au pieds de sa maîtresse ?

#26
Posted 02 April 2006 - 04:55 PM
je ne peux te souhaite que du......
Bisous hélo !!
Bah Domi !
Il y a quand même de bons moments
Mais quand la déprime me tombe dessus
Malgré mes anti-dép
Ben c'est vrai que je vais très très mal
Ces jours-ci ça va pas trop mal
Jusqu'à la prochaine

Bizzzzzzzz
c'est Beau Hélo, tres beau?
il est a pilles le chien de lune ?
Le chien lunaire existe
J'écrirai encore sans doute pour lui
Car je l'aime bien
Et non, il n'est pas à piles
Bien à toi
Reste là où tu es Wildpoppy
En dehors de Paris, j'adorerais vivre là également
Mais vive la vie aussi.
Je ne crois pas que j'aimerais vivre parfaitement heureuse
A mon sens cela exclut toute passion
Oui je sais je suis compliquée
Voire torturée
Bises pour toi
#27
Posted 02 April 2006 - 06:44 PM
Héloïse, touchante mise à nue...
Amitiés
Pascale
Merci Pascale
Il faut parfois se raconter un peu
On s'accepte mieux après
Surtout avec un gentil commentaire comme le tien
Bien à toi
#28
Posted 02 April 2006 - 07:16 PM
Le petit coin d'un iris étranger
Mais curieusement
Ton iris ne me semble pas étranger
Je ne sais pas où tu es
Sans doute très loin de Paris
Mais ton iris ne m'est pas étranger
Il y brille des étoiles que je connais
Oui je suis très loin de Paris
Y habitant la semaine
Mais de toute manière
Quelque soit le lieu où je marche
J'en suis très loin
Mes iris te sont étrangers
Mes iris sont etrangement hors du monde
Tu y verrais des lueurs
Il n'y aurait rien
Rien que des faux airs de vivant!
#29
Posted 02 April 2006 - 08:08 PM
Y habitant la semaine
Mais de toute manière
Quelque soit le lieu où je marche
J'en suis très loin
Mes iris te sont étrangers
Mes iris sont etrangement hors du monde
Tu y verrais des lueurs
Il n'y aurait rien
Rien que des faux airs de vivant!
Si tu regardes mes iris
tu verras bien au-delà de moi
car ils sont d'un bleu très pâle
Tu verras peut-être ce que je ne connais pas de moi
Tu verras à quel point je suis
Décadente
#30
Posted 03 April 2006 - 11:10 PM
Tu as un chien lunaire toi aussi ?
"Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude"*
Mais j'ai eu envie de me raconter un peu
La poésie le permet
Sans trop se dévoiler
N'est-ce pas...?

Christophe
* : Léo Ferré (bien-sûr)
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