24 replies to this topic

[Condor]

Mon amie, sauve-moi ! Je t’appelle au secours.
Sur ma peau de papier un sang noirâtre affleure ;
Sous mes yeux délavés c’est du feu que je pleure,
J’ai mal d’avoir cédé aux chants de ses discours.

Elle a dit : « - Viens ici », j’ai répondu : « - J’accours » ;
Elle a dit : « - Nous irons au restaurant dans l’heure ! »,
Je l’ai suivie ainsi qu’un chien derrière un leurre,
Et je n’ai plus que toi comme unique recours.

Tu m’avais prévenu : « Méfie-toi, elle est belle,
Mais sa vie est retorse et son âme est rebelle,
Ses amours n’ont connu ni la foi ni la loi ».

Elle a sur son passage essaimé bien des peines,
Ecorché bien des cœurs. Mille autres comme moi
Ont tenté dans un cri de s’inciser les veines.

8 août 2006

[balila]

Tu as dit "Viens ici", je réponds "J'accours" !

Ça coule comme de l'eau, Condor, celle que l'on boit quand les lèvres s'approchent du verre et que rien ne peut arrêter, même pas la première gorgée qui pourrait suffire...

J'aime...

balila

[Condor]

balila, tu es trop gentille. J'apprécie ton amitié.

jf.

[Serge L]

je n'aime pas la fin trop noire mais dans le genre je te conseille un tres beau roman de Mika Waltari )presses pocket), Sinhoue l'Egyptien.  le genre feme fatale y est represente par Nefer Nefer Nefer.
Un livre plein d'intelligence et de romanesque.
Serge

[Condor]

Merci Serge. Moi non plus je n'aime pas la fin. Quant à ton livre, j'essaierai de le lire. A+

[Michel]

un sonnet théâtral
pour ne pas oser dire
romantique à excès


mais j'ajoute
que c'est bien structuré
et construit avec rigueur

comme les autres sonnets

amicalement
Michel

Edited by Michel, 10 August 2006 - 06:58 PM.

[Condor]

Merci Michel. Oui, l'excès me porte dans ces délires poétiques. J'ai tellement d'angoisses à exorciser, j'ai l'impression que ça ne finit jamais. Merci de m'avoir lu.

[jc-blondel]

cher condor

au cas ou elle ne serait pas venue
je reitere ton appel

joli texte quand meme meme si la fin
aurait pu etre plus jolie

amities

jean claude

[Condor]

jc, tu es gentil comme tout. Je te rassure, elle est venue, et elle a jeté au fond du puits une corde à noeuds pour que je remonte. Je suis à mi-chemin.

Amitiés, et prends soin de toi.

[Sebastian1980]

Elle a dit : « - Viens ici », j’ai répondu : « - J’accours »

Cette phrase est magnifique, fluide, belle.
Et puis il y a celle ci

Mais sa vie est retorse et son âme est rebelle

Magnifique également.
Deux phrases magnifiques pour un texte qui ne l'est pas moins.

Amitiés,
Sébastien.

[Condor]

Merci 1980. Dans ce poème, je la juge parce que j'ai souffert, mais en vérité, je n'ai pas le droit de la juger. J'espère qu'elle trouvera un jour l'homme qu'il lui faut.

Amitiés.

[Joséphine]

C'est...beau, Condor, comme une harmonie empreinte de tristesse, lourde de douleur sur un clavier. J'aime
Bizz
Joséphine

[callinira]

Elle n'est jamais perdue, Jean-François, la souffrance qu'on sublime. Quand les maux deviennent des mots, la moitié du chemin est faite.

A bientôt.

Calli

[Baudelarme]

Condor,

Tes mots ont résonné en moi comme un echo.
J'ai ressenti sans mal ce qui faisait ta peine.
Je la connais si bien que j'en ai fait la mienne.
Cette souffrance est là, quelque part sous ma peau.

Je marche et chaque pas pèse comme un fardeau.
Les étoiles pourtant accrochées par centaines,
N'empechent pas la mort de courrir dans mes veines.
Le soleil à présent me tourne aussi le dos.

Quelques nuages au loin emportent mes pensées.
Le silence m'égare. Mon âme s'effiloche.
Mes deux mains que je sors lentement de mes poches,

Ne portent que le vide qui en moi s'est creusé.
Et pendant que la mer raconte ses voyages,
Je n'ai au bord des yeux que sont qui font naufrage...

Superbe texte comme à ton habitude
Amitié
Baudelarme

[mistral]

Touchée par vos deux textes Condor et Beaudelarme.
Martine

[heloise]

Merci Michel. Oui, l'excès me porte dans ces délires poétiques. J'ai tellement d'angoisses à exorciser, j'ai l'impression que ça ne finit jamais. Merci de m'avoir lu.

Idem
J'aime te lire
Bises pour toi

[Condor]

Surfin-bird : ta petite improvisation est géniale et je me suis bien marré. Encore, encore !!

Joséphine. Tu sais, il y a quelque chose que tu ne connaîtras jamais et que j'ai connu : c'est la souffrance d'aimer une femme qui ne vous aime pas.

callinira : écrire mes maux en mots est pour moi une délivrance. Et, en vérité, je te le dis, je me relis souvent. Ai-je raison ?

Baudelarme : Tu es un des plus grands poètes de ce site. Ton poème m'a très profondemment touché. Il est grand, comme toi. Je te souhaite simplement de ne jamais rencontrer celle dont je parle.

mistral : Tu as raison, le texte de Baudelarme est magnifique.

heloise : merci. Je t'envoie mille bisous virtuels.

[Hauteur]

Condor,

Il y a là l'acide, un acide si acide qu'il n'est pas de récipient pour le contenir.

Ton coeur saigne, et je sais de quoi.

Ce texte est superbe.

Toute mon amitié
Hauteur

[Condor]

Bonjour Hauteur. Tu es comme moi me semble-t-il : tu passes de temps en temps sur ce site. Je te lis parfois quand nos chemins se croisent, et toujours avec plaisir. Amitiés.

[Deirdre]

Condor ET Baudelarme
merci pour vos vers.

[emy_magique]

j'ai connu le silence, j'ai connue la souffrance, l'absence,...la sagesse de l'hombre mon ami,
il faut s'aimer..pour ne pas avoir a s'oublier, et s'entailler...le coeur
merci pour ce poème

[Condor]

Deirdre : c'est moi qui te remercie pour t'être arrêtée sur mon texte.

emy-magique : j'espère pour toi que tu as connu aussi des moments de confiance, de dialogue, de soutien et de bonheur. Sois heureuse, s'il te plaît.

[emy_magique]

Deirdre : c'est moi qui te remercie pour t'être arrêtée sur mon texte.

emy-magique : j'espère pour toi que tu as connu aussi des moments de confiance, de dialogue, de soutien et de bonheur. Sois heureuse, s'il te plaît.

hum cherchons bien...non pas vraiment, a part quelques amours, heureusement que je suis spirituelle, et que je pratique le yoga..sinon je serais déjà suicidée.

[LisAbelle]

Je vous invite à vous mettre à la corvée de pluche des oignons…On dit que les larmes versées pour cette plante potagère sont de loin les larmes les moins amères… Je crois que les « on dit » ont pour cette fois tout à fait raison.
Recevez ce soir dans cette pensée mes amitiés.

Lisa.

[Condor]

emy_magique : quelques amours ? C'est déjà pas mal. J'en connais qui en ont connu moins. En tout cas, vive le yoga.

LisAbelle : J'adore les oignons. J'évite toujours d'en manger avant d'embrasser une femme. Merci pour tes amitiés que je reçois avec bonheur.

Bisous.