Orpheo Luminosa
#31
Posted 29 June 2006 - 05:25 PM
#32
Posted 29 June 2006 - 05:45 PM
#33
Posted 30 June 2006 - 09:28 AM
Rhaaaaallalaaa ça m'intrigue!!!!
Chopin a-t-il écrit une oeuvre de jeunesse intitulée Orpheo Luminosa?
Ce qui m'intrigue aussi c'est que ça devrait être, je crois, luminoso, et il y a sûrement une raison pour que tu aies choisi luminosa ...
Or, luminoso, est aussi un terme de musique, comme allegro ou moderato...
????
C'est plus ancien que Monteverdi ?
Bon, j'y retourne,
Artemisia
Méééénoonnn je te dis que ce n'est pas Chopin.
Un peu plus ancien, une génération avant.
Là j'aide vraiment ....
Bien à toi
Maud
Mais on se laissera pas faire. On va chercher. C'est tout le plaisir !
Féfé.
C'est le Quiz de l'été.
Mais c'est un peu trop érudit pour femme actuelle.
Amitiés
Maud
bisous (souvenirs)
Merci pour ton passage
Belle Déesse
Amitiés
Maud
Rien à ajouter pour ne pas briser l'enchantement
Bien à toi
Merci de ton passage
qui m'honore
toujours
Amitiés
Maud
#34
Posted 30 June 2006 - 10:20 AM
Un peu avant Chopin,
Les seuls qui aient fait quelque chose ayant un rapport avec Orphée c'est:
Christoph Willibald Gluck (1714-1787) : Orphée et Eurydice (version de 1774)
Ferdinando Bertoni (un vénitien) (1725-1813) , Orfeo (1776)
Joseph Haydn (1732-1809), L'anima del filosofo ossia Orfeo e Euridice (inachevé, vers 1790)
Evstigueny Fomine (1751-1800), compositeur russe, Orfeo i Ewridika (1791)
Ça ne nous avance pas vraiment, en fait...
Féfé, t'as une idée ????
Artemisia
#35
Posted 30 June 2006 - 10:23 AM
Quelle culture ! Je suis battue.
Mais ce n'est pas le but, n'est ce pas.
Orpheo luminosa est une expression dite dans un rite initiatique.
Là je t'aide beaucoup.
Bien à toi
Maud
#36
Posted 30 June 2006 - 11:08 AM
c'est pratique internet, pour avoir l'air savant...
A part Haydn et Gluck, je n'avais jamais entendu parler des autres...
Aaaaaah, la flûte enchantée???
Oui??? Non???
J'y avais pensé en fait, même au début, mais je m'étais dit : non ça ne doit pas être ça... et ensuite je l'ai mise dans un coin et je n'y ai plus pensé .
Ça m'apprendra.
En tout cas je te remercie pour ce poème et le jeu qui en a découlé, qui m'a permis de me replonger dans la mythologie grecque, dans le symbolisme, dans la musique et dans plein de choses passionnantes.
Donc j'ai gagné quelque chose, un petit peu de lumière en plus.
Il est beaucoup plus riche qu'on ne croit, le mythe d'Orphée.
Amitié
Artemisia
#37
Posted 30 June 2006 - 03:42 PM
Tu brûles .....
Bien à toi
Maud
#38
Posted 01 July 2006 - 03:24 PM
#39
Posted 01 July 2006 - 11:15 PM
Oui Maud, tu nous aides beaucoup... j'ai cherché de mon côté... j'ai appris beaucoup (du coup)... je suis passée par ...
le lyrique
la musique de chambre
la lumineuse résurrection du Christ
j'ai fouillé mes dictionnaires ethymologiques, mais j'ai vite compris que c'était inutile
j'ai même questionné ma grand-mère... (qui elle, a 127 ans en Août)
et je vous annonce officiellement...
que mes investigations ne sont pas terminées. Ca devient une question de challenge perso (enfin pas perso parce que Jolie Fleur est là, heureusement).
j'en suis là. Cependant, je n'avais pas lu les dernières indications de l'auteur... dois-je replonger dans le lyrique ? Serais-je passée à côté de la lumière sans la voir ? C'est bien mon style...
à vous les studios.
Jaguar.
(merci Maud, c'est délicieux... tant le texte que le reste).
#40
Posted 02 July 2006 - 06:15 PM
Féfé.
#41
Posted 03 July 2006 - 09:42 AM
J'ai appris qu'Orphée avait perdu Euryduce dans un endroit des enfers absolument silencieux/ Lui, le musicien, a eu tellement peur du silence qu'il a cru avoir perdu Eurydice en n'entendant plus le son de ses pas... il avait perdu le rythme, en quelque sorte, et il s'est retourné... pour la voir disparaître devant ses yeux.
J'ai appris aussi qu'Orphée, ayant été tué par les Ménades (pas contentes parce qu'il avait charmé leur mari), son corps dépecé et dispersé, comme celui d'Osiris... certains rapprochent la légende d'Orphée et celle d'Osiris, l'époux d'isis.
Isis et Osiris sont aussi présents à la fin de la flûte enchantée, quand les prêtres ouvrent les portes pour que Tamino ramène Pamina...
Ah quelle histoire!
Bisous
Artemisia
#42
Posted 03 July 2006 - 10:19 AM
bon, en résumé, j'en suis à :
- ésotérisme... Lucifer : lux (lumière), ferre (porter)... l'ange déchu, porteur de lumière, ou le Christ qui, lui aussi... fait ce chemin entre vie et mort.
- on s'approche de l'art = anti destin (de Malraux)... Orphée, en opposition au destin commun... christique, remonte des Enfers
- Gluck, Gounod, Wagner
- bon... Cocteau, visiblement grand orphiste s'il en est... ("le poète ne meurt jamais, il fait semblant")
-oui, on est en plein Da Vinci Code, entre le mysticisme et l'ésotérisme... entre l'Egypte, les romantiques francs-maçons et Christian Jacq...
mais nul part, je ne trouve d'info précise sur cette initiation orphique, sur ce luminosa... je ne trouve pas non plus l'hymne secrète d'Orphée.
Mais, certes, nous sommes, encore une fois, très proches du romantisme, tant philosophique que symbolique. C'est absolument délectable. Je vais continuer mes recherches vers Esaïe, vers le Livre des Rois, et vers peut-être... le dictionnaire de la Franc-maçonnerie.
Faudrait réécouter La reine de la Nuit.
A vous les studios.
(on a presque fini, Maud).
#43
Posted 03 July 2006 - 10:23 AM
#44
Posted 03 July 2006 - 10:40 AM
Tiens je reviens à Orphée-Osiris.
Osiris a été démembré pas son assassin, seth, tout comme Orphée a été démembré par les Ménades. Isis a retrouvé les morceaux, sauf le phallus avalé par un poisson du Nil. Elle a rassemblé les morceaux, puis a fait embaumer le corps qui a ainsi retrouvé la vie. Il a même pu la féconder et lui donner un fils, Horus.
Dans ces mythes, le point commun est l'amour et la résurrection grâce à l'amour.
Il ya à Saïs un temple dédié à Isis, sur lesquel est inscrit cette phrase:
« Je suis tout ce qui fut, ce qui est, ce qui sera et aucun mortel n’a encore osé soulever mon voile »
C'est ce qui a inspiré le roman de Novalis, les disciples à Saïs.
A la fin de son initiation, le héros soulève le voile et voit... sa bien aimée.
Au prochain épisode...
Artemisia
#45
Posted 03 July 2006 - 11:39 AM
Et savais-tu que j'ai retrouvé Wolfram (le vrai) sur mon chemin ? Si, si...
"Au Moyen Age, Chrétien de Troyes (1180), puis Wolfram von Eschenbach (entre 1200 et 1210) enrichissent le genre en narrant les aventures des chevaliers de la Table ronde en quête du Graal. Allégorie amoureuse et parcours initiatique, le Roman de la Rose, entamé par Guillaume de Lorris et terminé par Jean de Meung (de 1230 à 1285), invite, lui aussi, à une poétique traversée des apparences. Au XVIIIe siècle, Goethe reprend le flambeau à la fin de sa vie en rédigeant, de 1825 à 1832, une seconde version de son Faust (1773). Entre-temps, le poète a rencontré des adeptes de la Rose-Croix, découvert l'alchimie et l'occultisme, puis rejoint la franc-maçonnerie en 1780. Plus près de nous, dans les années 1960, les ouvrages de Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous, notamment, sont devenus une référence chez les férus d'ésotérisme grand public. Intellectuel et distancié, l'Italien Umberto Eco s'est, lui aussi, piqué au jeu des clairs-obscurs ésotériques dans Le Nom de la rose et Le Pendule de Foucault. Mais c'est au Brésilien Paulo Coelho que l'on doit le plus beau coup de maître, avec L'Alchimiste: 60 millions d'exemplaires vendus. Encore un qui a trouvé la formule"
J'étais en plein milieu d'une recherche sur l'initiation et l'ésotérisme, le Christ et la poésie et vlan...
Non, vraiment, on apprend tant de choses !
Fé'fé'
#46
Posted 03 July 2006 - 02:17 PM
je suis partie sur l'Egypte à cause de la flûte enchantée et du choeur des prêtres "O Isis und Osiris"...
La flûte enchantée peut-être écoutée comme un conte féérique, ou bien comme l'histoire d'une initiation maçonnique, avec les rites, les symboles et les épreuves.
le but est d'accéder à une moralité plus élevée en acquérant sagesse, amour et bonté. Les obstacles que doit surmonter Tamino sont le prix à payer pour accéder à la connaissance et à l'amour de Pamina.
Il n'y a pas d'évocation directe d'Orphée dans l'opéra de Mozart, mais l'histoire est orphique: le héros doit traverser les ténêbres, déjouer les ruses de la reine de la nuit, et il a l'aide d'une flûte enchantée, pour ramener sa bien aimée.
A la différence d'Orphée, il ne doute pas et il y parvient.
A vous les studios.
Artemisia
#47
Posted 03 July 2006 - 02:24 PM
Une interview de Christian Jacq suite à la série romanesque en quatre volumes qu'il a sorti sur Mozart.
Christian Jacq : Oui, lorsque je sors des sonates pour aller vers les opéras, les symphonies, etc. Car dans ses opéras, Mozart est aussi écrivain. Bien sûr, il a des librettistes comme Lorenzo Da Ponte, pour Les Noces de Figaro, Cosi fan tutte, Don Juan, ou Emmanuel Schikaneder pour La Flûte enchantée. Mais ses lettres sont extrêmement claires : il veut avoir le contrôle des livrets et il le dit explicitement, demandant à ses librettistes de se plier à ses exigences, à ce qu’il veut, à ce qui doit être dit. Et, évidemment, l’un des points clefs de ce roman, c’est que le 14 décembre 1784, il est initié à la Franc-Maçonnerie.
Quel âge a-t-il ?
Christian Jacq : Il a vingt-huit ans, et cela change tout dans sa vie, dans sa façon d’envisager la musique, dans ce qu’il va composer. L’initiation maçonnique est désormais au centre de sa vie d’homme et de musicien.
Il a pourtant écrit des opéras avant d’être initié ?
Christian Jacq : Bien sûr ! Mais la plupart sont tombés dans l’oubli parce que ce sont souvent des œuvres un peu secondaires, sauf deux : Idoménée, roi de Crète, une histoire mythologique, et L’Enlèvement au sérail, qui est très apprécié, avec ces « turqueries » et un très beau personnage de femme – c’est assez étrange, d’ailleurs ! – qui s’appelle Constance, comme sa future épouse. Un joli clin d’œil du destin !
Vous dites qu’il est initié à l’âge de vingt-huit ans… Mais dans ce premier volume, il rencontre bien avant un certain Thamos, qui vient de Haute-Egypte et va très tôt guider ses pas vers cette initiation…
Christian Jacq : J’ai inventé ce personnage pour concrétiser l’apport de l’Egypte ancienne dans la vie de Mozart, ainsi que ses liens réels avec la Franc-Maçonnerie. Mais au-delà de cette approche romanesque, il est vrai que Mozart a eu très jeune des contacts avec divers Francs-Maçons : notamment avec le fameux docteur Mesmer, l’auteur de la théorie du magnétisme, qui lui a fait écrire à douze ans la musique de Bastien et Bastienne, que l’on joue encore un peu. Et il en a rencontré bien d’autres, sans le savoir. Jusqu’à l’aventure fameuse d’une commande réellement franc-maçonne faite par le baron von Gebler : il s’agit de Thamos, roi d’Egypte, que l’on peut envisager comme l’ancêtre de La Flûte enchantée…
Quand avez-vous découvert que Mozart était Franc-Maçon ?
Christian Jacq : Très tôt, et cela m’a intrigué par rapport à d’autres musiciens. On m’a dit par exemple que Beethoven avait été Franc-Maçon, mais on n’a jamais pu le prouver, et cela semble n’avoir eu aucune importance ni dans sa vie ni dans son œuvre. Joseph Haydn, le grand ami de Mozart, l’a été, pour un soir ! On a parlé aussi de Liszt, mais il était aussi abbé, c’est donc un peu différent… Tandis que pour Mozart, c’est évident, et très particulièrement avec La Flûte enchantée.
Quelles sont les œuvres de Mozart qui vous touchent le plus ?
Christian Jacq : Redoutable question ! Au sommet de tout, bien sûr, La Flûte enchantée ! Et aussi Les Noces de Figaro, Don Juan et Cosi fan tutte pour ce qui concerne les opéras. Mais je pense également aux concertos pour piano, en particulier le 23e Concerto et son mouvement lent, où Mozart a atteint quasiment le divin, c’est magique ! Il y a aussi l’Ave verum, ce petit motet qui dure quatre minutes, qu’il a écrit la dernière année de sa vie. Je crois que c’est à propos de cette œuvre que l’on a pu dire que Mozart venait du ciel… Enfin, je citerai les dernières sonates pour piano, ainsi que les quintettes et le concerto pour clarinette. La clarinette est indéniablement l’instrument préféré de Mozart, qui lui servira pour toutes ses musiques d’initiation et de Maçonnerie. C’est un instrument très proche de la voix humaine…
Comment peut-on définir la Franc-Maçonnerie de l’époque ?
Christian Jacq : C’est assez compliqué car il y avait beaucoup de courants et diverses tendances, allant de la plus délirante, voire occultiste, aux mouvements carrément politiques souhaitant renverser la royauté, l’Eglise, etc. Mais entre ces deux pôles, il y avait une Maçonnerie que je pourrais qualifier d’égyptienne, qui avait gardé, préservé l’héritage du mythe d’Osiris à travers le mythe d’Hiram. Etre Maçon du temps de Mozart, ce n’est pas seulement être gentil, bon, charitable, c’est aussi la rectitude : ce doit être quelqu’un de droit. Et là, on est très proche de Maât, déesse de la Vérité et de la Justice, que l’on traduit aussi par Vertu. Dans La Flûte enchantée, par exemple, lors de l’initiation de Tamino et de Pamina, cette Vertu est essentielle pour traverser les épreuves. Nous voilà donc en Egypte, déjà, d’après le scénario !
Mais quels sont les liens existant entre l’Egypte ancienne et la Franc-Maçonnerie ?
Christian Jacq : L’Egypte pharaonique est morte tard, au VIe siècle de notre ère, lors de l’invasion arabe. Plus de temples, les derniers prêtres massacrés, et, dit-on – là je m’inscris en faux ! – plus personne ne sait lire les hiéroglyphes… Ce n’est pas vrai, parce qu’un certain nombre de prêtres égyptiens se sont exilés, ont quitté l’Egypte avec, dans leurs bagages, des livres importants – ce que j’appelle dans ce roman, pour tous les résumer, le Livre de Thot (Thot étant le dieu des savants, des scribes, des mages, etc.). Donc, tous ces livres sont partis précisément en Occident. Et on ne peut pas expliquer la naissance de l’art roman et de tout l’art médiéval si on ne voit pas le passage qui s’est fait entre la fin de l’Egypte et notre Moyen Age – qu’il soit français, anglais, etc., puisque ces prêtres sont allés un peu partout. Donc il y a eu vraiment une transmission, partielle bien entendu, des anciens mystères, à travers les communautés de bâtisseurs essentiellement, les sculpteurs, les artistes, les Loges de Maçons.
A l’instar des compagnons du Tour de France…
Christian Jacq : Exactement, ils en sont les héritiers. Et ce qui s’est passé, c’est qu’à la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe, il y a eu une cassure entre les intellectuels et les manuels. La Franc-Maçonnerie que l’on connaît aujourd’hui est née de cette cassure, alors que les manuels et les vrais bâtisseurs se regroupaient dans des compagnonnages multiples. Mozart s’est trouvé pris dans cette mouvance, et il a eu la chance de tomber sur un personnage exceptionnel, Ignaz von Born, un alchimiste, professeur à l’université de Vienne, et le Vénérable maçon le plus important de l’époque. Ce personnage est particulièrement caractéristique parce qu’il a écrit un essai sur les mystères égyptiens, qui a même été salué par son Frère en Maçonnerie Benjamin Franklin ! Von Born sera ainsi le premier à affirmer très clairement que la vraie Maçonnerie est d’origine égyptienne et que les Francs-Maçons qui s’y rallient sont les héritiers des prêtres d’Egypte. Et comme l’idéal originel de la Franc-Maçonnerie, c’était de rassembler les meilleurs, Mozart a été logiquement choisi.
Pourquoi cette haine ? Et est-il réellement mort – si jeune, à trente-cinq ans ! – assassiné ?
Christian Jacq : J’en suis persuadé. D’ailleurs, quelques mois avant sa mort, il a confié à sa femme – et nous en avons le témoignage : « J’ai été empoisonné, et je sais avec quoi. Je ne sais pas par qui, mais je sais avec quoi. » C’est ce que je vais expliquer très précisément dans le quatrième volume de cette série, car il s’agit d’un poison nommé aqua toffana, inventé par une empoisonneuse italienne, totalement inodore et sans saveur et qui a la propriété, administré à petites doses sur une assez longue période, de détruire les organes, ce qui fait gonfler le corps du défunt. Or il se trouve que l’un des Illuminés de Bavière – une des tendances de la Franc-Maçonnerie – avait menacé d’éliminer ses adversaires avec ce poison. Mozart, en dévoilant les mystères de la Franc-Maçonnerie, dans La Flûte enchantée, mécontentait un certain nombre de gens d’une branche opposée… Mais il y a d’autres pistes !
Qu’y a-t-il de si scandaleux dans La Flûte enchantée pour les Francs-Maçons eux-mêmes ?
Christian Jacq : En 1791 – l’année de sa mort – la Franc-Maçonnerie est en sursis, et Mozart l’a senti. Lui ne fait pas de politique, il ne s’intéresse aucunement à la Révolution française et déteste la violence. Il ne veut pas changer le monde, seulement créer un nouvel Ordre, La Grotte, dans lequel il pourrait restituer les mythes égyptiens, et où les femmes et les hommes seraient à égalité. Et La Flûte enchantée est en quelque sorte le manifeste qui annonce la fondation de La Grotte, ce qui ne plaît pas, mais alors pas du tout, à sa propre Loge.
A vous les studios.
Jaguar.
#48
Posted 03 July 2006 - 02:26 PM
J'en ai oublié la question d'orgine, c'était quoi le problème ?
balila
#49
Posted 03 July 2006 - 03:01 PM
Merci pour cette interview.
C'est chouette d'aller loin, non?
Balila,
je crois bien que nous aussi on a un peu perdu la question d'origine...
tellement on s'amuse bien.
On devrait écrire un roman ésotérique !...
Je crois me souvenir qu'il s'agissait de trouver
le pourquoi et le comment
du titre du poème de Maud: Orpheo Luminosa.
On est parties dans les étoiles, puis on est revenues en Egypte... jusqu'à la prochaine fois.
Amitié
Artemisia
#50
Posted 03 July 2006 - 04:04 PM
Là je t'aide beaucoup.
Hihi, oui, tellement on rigole...
bon, ben la question de départ c'était ce titre, je crois qu'on a cerné le contexte. Mais cette expression... elle n'existe même pas sur le net et je trouve rien dans mes bouquins.
En plus le "là, je t'aide beaucoup"... y m'énerve parce que ça veut dire que c'est fastoche ! On est des quiches !
Mais on lâche pas l'affaire.
A vous les studios.
Féfé.
PS : surtout si quelqu'un a une idée... qu'il nous la dise, hein, qu'il ne se prive pas !
#51
Posted 03 July 2006 - 04:12 PM
bon, ben la question de départ c'était ce titre, je crois qu'on a cerné le contexte. Mais cette expression... elle n'existe même pas sur le net et je trouve rien dans mes bouquins.
En plus le "là, je t'aide beaucoup"... y m'énerve parce que ça veut dire que c'est fastoche ! On est des quiches !
Mais on lâche pas l'affaire.
A vous les studios.
Féfé.
PS : surtout siu quelqu'un a une idée... qu'il nous la dise, hein, qu'il ne se prive pas !
J'adhère complètement, j'ai pensé exactement la même chose, énervement compris. Hi hi.
Mais si c'est un rite secret, on ne va le trouver nulle part !
Ah là là...
Artemisia
#52
Posted 03 July 2006 - 04:15 PM
Pardonnez à l'avance cette incursion!
Amitiés à Lara croft et Indiana Jones (je vous laisse choisir le rôle )
Charlie
#53
Posted 03 July 2006 - 04:28 PM
serait-ce possible ?
A vous les studios.
Féfé.
#54
Posted 03 July 2006 - 04:36 PM
La pierre philosophale, c'est pas un rite, c'est une recherche pour aboutir à changer le plomb en or, c'est à dire à éliminer tout le vulgaire de notre être pour faire de nous un être lumineux d'amour et de sagesse.
On arrive à la même chose à la fin, mais le processus est différent. Dans l'initiation, on acquiert une connaissance qui est dévoilée peu à peu par les maîtres.
Dans l'alchimie, c'est une recherche personnelle, on cherche par ses propres moyens, on fait des tas d'expériences et on en tire des conclusions pour aboutir au résultat.
Vouala.
La suite au prochain épisode...
Artemisia Jones ou Croft, j'hésite un peu
#55
Posted 03 July 2006 - 04:47 PM
les hommes, pierres-vivantes, aux accords harmonieux de la Lyre s'uniront
pour que naisse l'édifice sacré de la civilisation ultime...
C'est ainsi que les Enfants de la lumière, accompliront ensemble le Grand Oeuvre...
Charlie
#56
Posted 03 July 2006 - 05:11 PM
Dites moi, je suis scotchée.
Vous êtes à deux doigts de la réponse quand même.
Le rite initiatique, est évidemment le rite d'entrée de Mozart en Franc Maçonnerie.
Orphé a bien cru perdre Euridyce parce qu'il était dans un espace insonore. Mais comment l'a-t-il retrouvée ?
Bravo pour votre savoir encyclopédique .....
Mais pour qui je prends moi ?
Oups....
Amitiés
Maud
#57
Posted 03 July 2006 - 06:13 PM
D'une part, merci de nous rendre visite de temps en temps...
D'autre part... j'ai failli faire une crise cardiaque... j'ai cru que t'allais nous donner la réponse et qu'on pourrait même plus s''amuser à chercher. Et qu'on se retrouverait sans quizzzz de l'été.
Bon, donc, tu dis ? La réponse est dans la façon dont Orphée a retrouvé Eurydice aux Enfers ?
Excuse-moi... faut que j'aille voir un truc...
Féfé.
(Artémisia... grouille ! on y est presque !)
#58
Posted 03 July 2006 - 06:15 PM
Bon, examinons tout cela...
ben... à ma connaissance, Orphée n'a jamais retrouvé Eurydice après l'avoir perdue une seconde fois en se retournant sur le chemin du retour des enfers, en cet endroit de silence.
Certains, comme Monteverdi ou Gluck, on fait une happy end à leur Opéra. Paf, au dernier moment, le deux ex machina, à savoir l'Amour en personne avec son carquois et des flêches vient réunir le couple.
Mais dans le mythe grec, Euridyce reste à tout jamais perdue aux enfers.
Orphée, désespéré, jura alors qu'il n'aimerait plus que des garçons. Il crée l'orphisme, une société secrète initiatique d'hommes.
Ce qui amènera les Ménades jalouses à le tuer. (en plus, les Ménades étaient des prêtresses du culte de Dyonisos, qui, lui, avait une société secrète concurrente, à Eleusis...)
Mais le miracle, c'est post mortem qu'il s'accomplit.
Orphée démembré, les muses rassemblent les morceaux et l'enterrent au pied du mont Olympe, là où parait-il, les rossignols chantent mieux qu'ailleurs.
Les deux seuls éléments qui restent vivants sont la tête d'Orphée et sa lyre, que l'on retrouve échoués à Lesbos, île poétique. La tête continue de chanter, elle est gardée à Lesbos, et son âme y charme les bienheureux dans l'autre monde.
Tandis que la lyre est transformée en constellation et continuera de briller à tout jamais.
On retrouve l'orphisme chez Platon (mythe de la caverne) et chez Pythagore, pour qui, on le sait, la musique était très importante pour expliquer le cosmos. "Le principe d'harmonie".
Et aussi dans le mythe du christ qui est passé dans les limbes avant de ressusciter...
Donc c'est en fait dans la mort qu'Orphée a retrouvé Eurydice. Dans la musique et dans la mort.
A vous les studios
Artemisia
Ah Fée fée, on a posté quasi en même temps, je reviens te dire que je t'envoie un lien superintéressant par email.
#59
Posted 03 July 2006 - 06:53 PM
non, mais peut-être que Maudele veut dire... comment il l'a retrouvée DANS les Enfers. La première fois ? Genre il a charmé les dieux, les chiens et les esprits... et alors... punaise, je viens de relire tout le livret de Gluck (pas pour des prunes j'espère)...
et alors... ben c'est eux qui lui ont amenée Eurydice. Dans le livret, c'est "le choeur"... alors il la prend par la main et ils se barrent.
D'ailleurs, je me suis rendue compte que ça n'était pas tant la faiblesse d'Orphée que la presque volonté d'Eurydice de le tenter... qui les a perdus. Je l'avais jamais réfléchis comme ça !
Eurydice arrête pas de le saouler pour qu'il la regarde ! Carrément, elle le suspect de plus être amoureux d'elle et tout... c'est pour ça qu'il est obligé de la regarder et qu'il cède ! Et once again, c'est encore une femme qui pousse l'homme à pêcher. En résumé.
Bref... on en était où ?
Il me semble que plus on obtient de réponses et plus le mystère se fait mystèrieux... mmmmmm !
Je ne trouve pas non plus pour l'instant. Mais foi d'Artelice... ou de Fémisia (au choix)... on va plonger dans l'obscurité : nous y trouverons sans aucun doute la lumière que nous cherchons.
Féfé.
PS : hihi, on tourne autour du pot, c'est chouèèèètte...
PPS : Je ne savais point, Charlie (j'avais pas vu ton message)... mais dans les tarots... on peut savoir comment Orphée et retrouvé Eurydice dans les Enfers ?
PPPS : Av ous les studios.
#60
Posted 03 July 2006 - 07:04 PM
Femisia, oooh j'adore ce mot!
Ben moi j'ai relu la flûte enchantée... hi hi! à nous deux, qu'est-ce qu'on va être calées en livrets d'opéra !
Ben oui, Eurydice chez Gluck , je trouve qu'elle n'est pas gâtée.
Donc, la première fois, il retrouve Eurydice grâce à la puissance de sa musique.
Parce que la mort, je n'y croyais pas vraiment, il n'est pas désespéré, le poème de Maud.
Ça me fait penser à l'initiation des druide celtes. Ils devaient connaître des chants capables d'endormir, de faire pleurer, de charmer, d'inspirer l'amour ou la haine, de guérir les maux, et aussi de détruire.... Leur initiation durait vingt ans pour obtenir le degré le plus élevé. il y a des chants gaéliques magnifiques pour raconter cela.
Si je raconte cela, c'est juste une petite fausse piste pour ne pas trouver trop vite...
Mais chacun sait que les mythes sont universels.
C'est pour cela qu'ils sont plus "vrais" que l'Histoire, celle qu'on apprend à l'école, nos ancêtres les Gaulois et autres fariboles.
A la prochaine fois,
Artemisia
PS: tu as vu, cette discussion va bientôt avoir plus de lectures que le topic sur le football...
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