Orpheo Luminosa
#61
Posted 03 July 2006 - 08:02 PM
le point commun
Entre le Mythe d'Orphée
Et le rite initiatique......
A ce rythme là,
le quiz ne durera
pas
tout l'été ....
Pourquoi
ce petit jeu
me fait-il
penser
A une fable
de Lafontaine
Avec
Un champs ?
Amitiés
Maud
#62
Posted 03 July 2006 - 08:05 PM
Dans Cluck, y dit :
"Il osa ce qu’aucun homme, jamais, n’avait osé pour son amour. Il entreprit le redoutable voyage dans le monde souterrain. Arrivé là, il fit résonner sa lyre et toute cette vaste multitude, prise au charme, s’immobilisa. Le chien Cerbère relâcha sa garde : la roue d’Ixion cessa de tourner. Sysiphe s’appyua sur sa pierre ; Tantale oublia sa soif ; pour la première fois, les visages des Furies, déesses de l’épivante, se couvrirent de larmes. Le maître Hadès et la reine s’approchèrent afin de mieux entendre. Orphée chanta."
P't'être... c'est un truc... je sais pas. Parce qu'y'a différentes versions...
C'est-à-dire... comment ! Comment y fait ? Mais y chante punaise... quoi d'autres ?
"lls firent venir Eurydice et la rendirent à Orphée"... c'est marqué dedans...
Pfffff...
A vous les studios.
Ben mince, maudele... on a posté en même temps. Tu dis quoi ? Le point commun... le mythe et le rite ?
Tu veux dire l'initiation à la musique ? Tu veux dire que ton orfeo, c'est la musique ? Mais le rite... on sait même pas comment il se passe.
Attends, faut qu'je cherche.
A vous... blablabla.
#63
Posted 03 July 2006 - 08:53 PM
C'est quoi ce jeu...? M'enfin...!
Pourquoi chercher à comprendre ? Pourquoi cet exercice stérile ? Ce poème EST, il est une évidence, il parle et il est au-dessus des esprits des hommes !
Moi je connais à peine le mythe d'Orphée, je ne connais même pas les morceaux de musique des GRANDS compoZiteurs classiques et je m'en tape ! Je revendique mon inculture ! Pour dire que ton poème, Maud, est sublime ! Il est magnifique, il coule comme un divin nectar, se boit jusqu'à la lie (qu'il n'a pas) et je le lie et le relie (-is) avec fascination, que dis-je... fanatisme.
Une des plus belles choses que j'ai jamais lu depuis Bagdala de Dusan Matic.
Et je suis sûr d'une chose (j'y mettrai ma tête) : que même si des Grands ont écrit sur ce thème, ton poème, ô reine Maud (reine du grand territoire blanc immaculé) est le plus beau et le plus pur !
J'ai dit ! (e tutto il resto sono chimpanze !)
Edited by le hamster, 03 July 2006 - 08:54 PM.
#64
Posted 03 July 2006 - 09:55 PM
D'autant que si Maud fait référence à certaines choses, c'est peut-être parce qu'elles ont leur importance dans le texte. Qu'elles ont un sens... peut-être même.
Concrètement, je ne comprends pas le problème.
Féfé.
#65
Posted 03 July 2006 - 10:19 PM
concretement, il ne peut plus avoir de probleme, elles nous avaient prevenus depuis le début
#66
Posted 03 July 2006 - 11:43 PM
Je pensais aux épreuves des 4 éléments: terre eau feu et air
sans compter que si Orphée ne doit pas se retourner et regarder...
le néophyte dans le rituel a tout d'abord les yeux bandés...
Il doit faire ses preuves avant d'accéder à la Lumière...
La Mort puis la Renaissance
Orphée n'a jamais retrouvé dans la Vie Eurydice puisque lorsqu'il sort du souterrain qui mène aux Enfers, il attend d'être dans la lumière du jour pour se retourner oubliant alors que sa bien-aimée quelques pas derrière lui, elle, est encore dans l'ombre des ténèbres et c'est ainsi qu'il la voit disparaître pour toujours.
Il la retrouvera bel et bien dans la mort (après que les ménades l'eurent démembré et jeté dans le fleuve) lorsqu'il gagnera à son tour les rives du Styx...
#67
Posted 04 July 2006 - 07:23 AM
(...)
Concrètement, je ne comprends pas le problème.
Y a pas de problème, Féfé. Je faisais mine de pousser un coup de gueule viril...
Vous pouvez épiloguez tant que vous voulez ; toi, t'es une femme cultivée, Felice. Moi, je me contente de m'émerveiller.
D'autant que je voulais dire à Maud, qu'à la limite elle aurait pu très bien ne pas mettre de référence à Orphée qui l'a inspirée. Le poème suffit lui-même
Biz
Christophe
#68
Posted 04 July 2006 - 07:30 AM
Bon... on va reprendre nos recherches... mais quand même... Christophe... faut-il vraiment éviter la culture pour pouvoir s'émerveiller ? Je ne comprends toujours pas le rapport.
Et puis... on n'est pas cultivées... on cherche. C'est à la portée de tout le monde, ça.
Féfé.
#69
Posted 04 July 2006 - 08:00 AM
Ben non : mais l'émerveillement est pour moi une réaction violente et spontannée, une émotion esthétique, qui n'empêche pas de chercher dans un deuxième temps, c'est vrai.
Et moi aussi j'apprends (sur ce mythe)...
#70
Posted 04 July 2006 - 08:14 AM
ce que le poème de Maud nous procure comme émotion est une chose. Le reste, dans un deuxième temps permet d'affiner et de voyager encore un peu dans cette atmosphère.
C'est chouette, de tomber d'accord.
Féfé.
#71
Posted 04 July 2006 - 08:43 AM
Et puis, je le relie au mythe et je m'émerveille un peu plus.
Plus je fais ces recherches, plus je m'émerveille: sur le poème toujours plus. Sur le poème qui s'accorde tellement aux mythes, tout en gardant son originalité et en reflétant la personne de son auteur.
Et puis sur les mythes, qui sont tellement universels.
Vous dites "c'est beau". Mais là, vous comprenez à quel point c'est beau et que ce n'est pas seulement beau.
Nous n'avons pas tellement décortiqué le poème, en vérité, si vous lisez bien. Allez, relisez... vous verrez qu'on n'a pas touché au poème. Nous laissons à Maud les mots, les rythmes, les sons et l'émotion qu'elle a choisis.
C'est sur le titre que nous avons commencé à chercher des indices. Parce que le titre renvoie immédatement au mythe.
Et parce que les mythes sont un bien précieux que nous ne devons pas perdre.
Bon j'y reviens:
Le point commun entre le rite et le mythe d'Orphée, c'est la plongée dans les ténêbres et le retour à la lumière: Orpheo luminosa.
Mais ça, on le savait depuis le début.Et d'ailleurs Charlie l'a très bien résumé un peu plus haut. C'est tellement simple qu'on ne le disait même pas, tiens... N'y a-t-il pas autre chose ?
Dis moi, Maud, ta question sur La Fontaine et le champs, c'est le prochain quizz???
Amitié
Artemisis
#72
Posted 04 July 2006 - 10:34 AM
moi, ça ne me dit pas quelle est cette exrpession, ce qu'elle veut dire (même si je comprends ce qu'elle symbolise) et qu'elle est cette initation.
Initiation à quoi... parce qu'on est parties sur des francs-maçons, sur la musique, sur le lyrique (l'opéra dirons-nous)... mais "orphéo luminosa"... on dit ça à quelle occasion ?
Moi, je ne suis pas encore satisfaite. Je le sens comme ça. On n'a pas encore fait le tour.
Et puis maintenant, je commence à me poser des questions sur Orphée. C'est vrai, quoi. Je vais peut-être me mettre à sillonner les mythes, légendes, nouveau testament et autres récits dans lesquels des humains descendent aux Enfers ou reviennent de la mort.
Parce que finalement, Orphée n'est qu'une variation du Christ. Par Amour, il a pu vaincre la mort. Certes, c'est une version plus artistique, mais qui est simplement transposée. D'ailleurs, comme le Christ, qui est resté émotionnellement humain tout le long ("Père pourquoi m'as-tu abandonné"), Orphée est victime de son état d'humain et cède à son aimée, à son émotion.
Seulement, évidemment, le myhte d'Orphée n'est lu souvent que sous l'angle individuel ou purement artistique. Il est allée chercher sa belle alors que le Christ a donné sa vie pour effacer les péchés du monde.
Mais poussons un peu plus loin. Et l'art ! Je ne parle pas ici de religion. Disons... l'art n'est-il pas aussi un moyen de transcender l'humain, de le rendre lumineux ?
Et s'il est lumineux... alors il est bon. Car la lumière est, par définition, une chose qui se propage. Mais pas la lumière "Lumière". Non, je parle de la lumière subtile, mouvante, la lueur, l'éblouissement, celle qui nous manque ou qui nous assaille, qui nous pousse à nous questionner, à expérimenter, à apprendre. Celle qui nous fait interagir...
bon, bon, bon... je dérive un pésseuleu...
A vous les studios
Féfé.
PS : Le champs... le rat des villes et le rat des champs ? Euh...
#73
Posted 04 July 2006 - 11:02 AM
Nous en revenons dons donc à cette notion de Grand Oeuvre présente dans tous les rites de sociétés secrètes. (Pour la petite parenthèse n'oublions pas qu' oeuvre en latin c'est Opéra...)
La parallèle entre Orphée et le Christ existe bien en effet.
D'ailleurs au début de l'ère chrétienne, sur des stèles funéraires, le Christ a les traits d'Orphée.
Alors Orpheo luminosa...une expression...dite dans quelle circonstance...
je m'interroge aussi...
Si on en revient au rite initiatique peut-être est-ce à l'issu de l'épreuve de la chambre du milieu où l'initié tombe dans le noir absolu. Symbole d'une mort à laquelle il doit renaître.
Alors peut-être lui dit-on s'il réussit Orpheo Luminosa!
Bon à ce rythme là, on écrit le best seller de la rentrée!
Dan Brown n'a plus qu'à se rhabiller
Charlie
#74
Posted 04 July 2006 - 11:14 AM
Je dirais plutôt que c'est le christ qui est une variation d'Orphée.
Rendons à César... Tout de même les chrétiens ont piqué pas mal de mythes aux païens, ne l'oublions pas ;-).
Si l'on savait tout le paganisme qu'il y a dans le christiannisme !!!
Dans le rituel, la lumière physique est le symbole de la lumière spirituelle. L'impétrant est mis dans une pièce noire pendant un temps indéterminé, il ne sait pas s'il doit y rester 5 minutes, deux jours ou 3 semaines, d'où l'angoisse éprouvée, qui symbolise les angoisses de la mort.
Et puis le retour à la lumière symbolise le retour à une nouvelle vie, il est mort à son ancienne vie et re-né dans une nouvelle vie, un nouvel état.
C'est la 13 ° lame du tarot: la mort, ce n'est pas une carte maléfique, elle symbolise une transformation, un changement d'état.
Cela me fait penser à une histoire zen: un jeune moine demande à son maître "qu'est ce que l'enfer?, qu'est ce que le paradis ?". Aussitôt le maître se rue violemment sur le jeune homme et tente de l'étrangler. Le jeune homme affolé ne comprend rien.
"Cela, c'est l'enfer, dit le maître". Puis il lâche le jeune moine et se recule: "et cela c'est le paradis".
Ça y est je dérive encore...
Ces rituels existent depuis le début des temps humains. Et ils sont universels sur la planête.
Maintenant, il faudrait que Maud revienne, sinon nous allors repartir encore loin !
Non, pour le champ, je pense que c'est plutôt:
Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Elle est malicieuse, Maud
Parce que vraiment, nous pouvons dire
que nous avons vachement labouré, hein !
Mais le trésor, nous l'avions au départ, on a juste creusé un peu autour pour voir si l'on ne pouvait en trouver d'autres.
Gourmandes !
Bisous, Féfé et les autres...
Artemisia
Nous en revenons dons donc à cette notion de Grand Oeuvre présente dans tous les rites de sociétés secrètes. (Pour la petite parenthèse n'oublions pas qu' oeuvre en latin c'est Opéra...)
La parallèle entre Orphée et le Christ existe bien en effet.
D'ailleurs au début de l'ère chrétienne, sur des stèles funéraires, le Christ a les traits d'Orphée.
Alors Orpheo luminosa...une expression...dite dans quelle circonstance...
je m'interroge aussi...
Si on en revient au rite initiatique peut-être est-ce à l'issu de l'épreuve de la chambre du milieu où l'initié tombe dans le noir absolu. Symbole d'une mort à laquelle il doit renaître.
Alors peut-être lui dit-on s'il réussit Orpheo Luminosa!
Bon à ce rythme là, on écrit le best seller de la rentrée!
Dan Brown n'a plus qu'à se rhabiller
Charlie
Charlie, on a posté en même temps!
C'est vraiment intéressant ce que tu dis, et aussi de signaler le rapport oeuvre-opéra.
Oui, nous on ferait bien mieux que Dan Brown, j'en ai toujours été persuadée !
Artemisia
Tiens je te mets le lien que j'ai envoyé à Félice, parce qu'après tout cela peut t' intéresser aussi et d'autres personnes peut-être:
http://www.unites.uq...ologiques/no15/
je recommande surtout l'article de Gilbert Durand.
#75
Posted 04 July 2006 - 12:03 PM
de mon côté, je vais fouiller un peu autour du roi David (comment ai-je pu ?)... roi musicien et poéte, représenté avec sa lyre. Ca m'intrigue tous ces liens avec nos religions. Ca transite de l'Egypte ancienne, au judaïsme, au christianisme, aux francs-maçons.
Bon alors réfléchir sur la mort et sa suite, oui, c'est normal que tous s'en préoccupent. Mais cette histoire mêle vraiment l'art à la vie et la mort. Ca donne une dimension complètement...
Quant au laboureur... hihihi... Jolie Fleur, tu m'as devancée... c'est chouette d'avoir le texte avec nous.
Je suis d'accord de labourer, si après, je peux semer. Et moi, je ne sème qu'à la volée...
et vlan, j'en suis à Hugo... et "le geste auguste du semeur". Maudele, c'est hyper ton "quizzzz à tiroir" de l'été.
Je vais voir ce que dit David ("quand l'esprit de Dieu vit en moi, je chante comme David", non ?)
A vous les studios.
Féfé.
(Heinrich... welcome on board, je vois que t'es au taquet et que tu nous apportes une vision dont nous avions besoin... une vision, plus... plus... gothique ? ;-)
#76
Posted 04 July 2006 - 01:49 PM
Y'en a qu'ont des idées.......lumineuses
Amitiés
Maud
Je pensais aux épreuves des 4 éléments: terre eau feu et air
sans compter que si Orphée ne doit pas se retourner et regarder...
le néophyte dans le rituel a tout d'abord les yeux bandés...
Il doit faire ses preuves avant d'accéder à la Lumière...
La Mort puis la Renaissance
Orphée n'a jamais retrouvé dans la Vie Eurydice puisque lorsqu'il sort du souterrain qui mène aux Enfers, il attend d'être dans la lumière du jour pour se retourner oubliant alors que sa bien-aimée quelques pas derrière lui, elle, est encore dans l'ombre des ténèbres et c'est ainsi qu'il la voit disparaître pour toujours.
Il la retrouvera bel et bien dans la mort (après que les ménades l'eurent démembré et jeté dans le fleuve) lorsqu'il gagnera à son tour les rives du Styx...
Oui oui, c'est très bien
tout cela
Mais c'est une version
de l'histoire
et ce n'est pas celle
qui avait cours
au XVIIIe siècle
Ben ouais.....
Amitiés
Maud
#77
Posted 04 July 2006 - 02:11 PM
Et puis, je le relie au mythe et je m'émerveille un peu plus.
Plus je fais ces recherches, plus je m'émerveille: sur le poème toujours plus. Sur le poème qui s'accorde tellement aux mythes, tout en gardant son originalité et en reflétant la personne de son auteur.
Et puis sur les mythes, qui sont tellement universels.
Vous dites "c'est beau". Mais là, vous comprenez à quel point c'est beau et que ce n'est pas seulement beau.
Nous n'avons pas tellement décortiqué le poème, en vérité, si vous lisez bien. Allez, relisez... vous verrez qu'on n'a pas touché au poème. Nous laissons à Maud les mots, les rythmes, les sons et l'émotion qu'elle a choisis.
C'est sur le titre que nous avons commencé à chercher des indices. Parce que le titre renvoie immédatement au mythe.
Et parce que les mythes sont un bien précieux que nous ne devons pas perdre.
Bon j'y reviens:
Le point commun entre le rite et le mythe d'Orphée, c'est la plongée dans les ténêbres et le retour à la lumière: Orpheo luminosa.
Mais ça, on le savait depuis le début.Et d'ailleurs Charlie l'a très bien résumé un peu plus haut. C'est tellement simple qu'on ne le disait même pas, tiens... N'y a-t-il pas autre chose ?
Dis moi, Maud, ta question sur La Fontaine et le champs, c'est le prochain quizz???
Amitié
Artemisis
N'exagérons rien
ma chère Artemisia
Ce n'est pas
le poeme
du siècle
Il y a juste
un petit peu
de mystère
Un petit peu....
Amitiés
Maud
Parce que vraiment, nous pouvons dire
que nous avons vachement labouré, hein !
Hi hi oui j'avoue
Mais il y a quand même
un petit trésor....
Dis donc puisque tu es calée
Tu connais le thème
de la flûte enchantée
et le principe des
alternances ?
Mais quelles alternances ?
Bien à toi
Maud
#78
Posted 04 July 2006 - 03:11 PM
J'le savais qu'y avait une histoire de "différentes versions"... Maud, t'es la pire ! J'le savais... quand j'ai relu le livret de Gluck, j'me suis dit, "à tous les coups, y'a différentes versions et elle n détaillent pas toutes les mêmes moments du mythe". Purée, j'le savais. Aaaah, la fourbe ! Elle nous a eues !
C'est chouèèètte...
Ben oui, parce que comme tu le disais, Artémisia, y'a des versions où la fin est un peu enjolivée par exemple.
donc c'est ça le truc ? Faut qu'on cherche dans d'autres versions ?
hihihi... je stoppe sec mes investigations sur le roi David (hein, Choupinet... non, pas celui que tu crois...) et on repart de plus belle sur d'autres chemins.
A vous les studios.
Féfé.
(en plus... y'a un petit trésor à l'intérieur, elle a dit, l'auteur... tu vois un peu l'intuition ! nous, même sans trésor annoncé, on avait creusé autour...)
#79
Posted 04 July 2006 - 03:31 PM
Orphé a bien cru perdre Euridyce parce qu'il était dans un espace insonore. Mais comment l'a-t-il retrouvée ?
là... là, je crois qu'on peut... disons..."perdre Eurydice parce qu'il était dans un espace insonore"... voyons... c'est déjà une version particulière de le dire comme ça... non ?
Moi, j'avais jamais lu nul part que c'est l'espace insonore qui avait fait douter Orphée. Et si je ne m'abuse, pour combler ce silence et pour attirer Eurydice vers lui, il a joué et il a chanté. Donc la question du silence était réglée.
Ca doit être une version dans laquelle Eurydice n'est pas rendue par les dieux à Orphée, mais où y'a genre... une sorte de labyrinthe peut-être... ou des épreuves pour qu'il le retrouve à travers les Enfers.
A vous les studios.
Féfé.
#80
Posted 04 July 2006 - 03:52 PM
Merci de ton passage, c'est comme une lampe qui s'allume tout à coup dans notre pièce sombre, (sourire)!
Que ce soit ou non le poème du siècle, c'est pas le problème parce que d'ailleurs le siècle vient juste de commencer, mais nous, qui sommes ici, nous le trouvons beau dans son émotion et son mystère. Ça suffit pour que nous ayons envie de prolonger le mystère par d'autres mystères et d'autres questions.
Ah ben tu vois, Féfé, c'est pas encore fini.
Ça m'aurait embêtée aussi...
On est aux anges, nous, hein.
L'espace insonore, je l'ai lu là
http://www.mythesgre...c0effb2205aec8b
Je viens juste de rentrer, là et je n'ai pas eu le temps de m'y remettre. Mais oui, il y a différentes versions, surtout pour la fin: des joyeuses ou des tristes
Allez, Féfé, on relis le livret de Glück encore une fois... et aussi delui de Haydn, pendant qu'on y est.
Qu'est ce qu'elle a dit, Maud ? un petit peu de mystère... un petit trésor... et le principe des alternances... mais quelles alternances...
J'y retourne de ce pas.
Si on me demande, je suis dans une caverne pleine de livres.
Artemisia
#81
Posted 04 July 2006 - 04:40 PM
On pense qu'Eurydice est la seule à avoir eu le droit de sortir des enfers, mais non.
Hadès a laissé sortir une autre personne: son épouse Perséphone.
Perséphone est la fille de Zeus et de Déméter, déesse de l'agriculture, ses moissons, de la fertilité.
Hadès l'a enlevée et entraînée sous terre aux enfers.
Désespérée, sa mère Déméter ne fit plus pousser aucune plante, aucune récolte ne fut possible, bref la désolation.
Zeus intervint auprès d'Hadès pour que Perséphone revienne sur terre.
Et qu'est ce qu'il répondit ? Eh bien elle ne pouvait plus revenir parce qu'elle avant mangé aux enfers 6 grains de grenade (la Grenade, un fruit symbolique de la féminité associé au mariage). Et ceux qui avaient goûté la nourriture des enfers ne pouvaient plus revenir.
Finalement ils transigèrent: Perséphone eut le droit de repartir pendant 6 mois sur terre (le nombre de graines qu'elle avait mangées), mais elle devait revenir 6 mois pour vivre aux enfers avec son époux.
Pendant les 6 mois où Déméter et Perséphone sont réunies, c'est la joie, l'été, les plantes poussent, les récoltes sont abondantes, le soleil brille. Et pendant les 6 autres mois, c'est l'hiver, le froid, la désolation, la nuit.
Le culte de Perséphone a lieu à Eleusis, c'est un culte à mystères, donc à rites d'initiations.
C'était un culte secret, donc on n'e sait pas grand chose des rites, sauf ceux qui avaient lieu en plein air. Mais le principal était fait dans le temple.
Le but des rituels et de l'initiation était d'accéder aux secrets de la vie après la mort. C'était un culte agraire de fertilité-fécondité: la graine doit rester longtemps sous terre avant de germer et de donner des récoltes.
Allez, à vous les studios, je retourne dans ma caverne.
Artemisia
#82
Posted 04 July 2006 - 06:25 PM
On pense qu'Eurydice est la seule à avoir eu le droit de sortir des enfers, mais
Euréka ! Ou devrais-je dire "èürèka !"...
Jolie Fleur... je ne sais pas si on a chopé la clé... mais ton idée est absolument génialissime. Déjà... j'aime quand ça commence par
"on pense toujours que" et que ça enchaine avec "mais"...
La clé serait-elle dans le mouvement ? Ce qui est immobile n'est donc point parfait (ah mince, on avait déjà dit trucs comme ça y'a des milliers d'années... je retarde, excusiert).
Le contre pieds... tu l'as chopé, Jolie Fleur !
Parce que moi, j'avais trouvé ça :
"Mais l’aimée ne paraît point; où la trouver? Orphée s’inquiète; le sourire qui illuminait ses traits s’efface. Eurydice! Eurydice! en quels lieux es-tu ? Viennent les jeunes ombres, les jeunes belles, les amantes, les vierges, « innuptae puellae », groupées de trois en trois, de deux en deux, les bras enlacés, la tête légèrement inclinée sur l’épaule, l’oeil curieux, tournant en silence autour du vivant. Orphée, de plus en plus anxieux, va de groupe en groupe, examinant ces beaux jeunes visages pâles, espérant reconnaître celui d’Eurydice, et toujours trompé dans son attente. Le découragement, la crainte, s’emparent de lui, il va désespérer, quand des voix s’élevant d’un bosquet peu éloigné lui chantent sur une ineffable mélodie
Eurydice va paraître
Avec de nouveaux attraits"
et là, y se retourne pas... enfin pas tout de suite, quoi. Alors... en fait, sur ce coup, il l'a retrouve par la foi, parce que finalement, elle est devenue différente.
rôôô non... non, non, je crois que je refroidis, là...
Je me demande s'il faut continuer à creuser de cette manière ou s'il faut faire comme toi, Jolie Fleur, prendre carrément un autre angle de vue. Mais comme dirait une charmante, "parfois on est simplement pas allé assez loin"...
Bon alors je continue mon balayage des versions. Mais j'ai mis de côté les versions juste écrites (genre virgile)... j'axe sur les opéras.
A vous les studios.
Féfé.
#83
Posted 04 July 2006 - 06:45 PM
#84
Posted 04 July 2006 - 09:26 PM
Et alors, voilà ma contribution de fin de journée...
au détour d'une lecture, dans la caverne où nous nous trouvons avec Artemisia, j'ai trouvé ça et c'est chouette.
Enfin je vous le mets là, il est chouette.
Le Visage d'Orphée
préambule
Actes-Sud papiers, Arles, 1997
"Je vais vous dire ce qu'est le poème.
Et puissent mes mots devenir les pièces de monnaie posées sur les paupières des morts à Charon leur passage.
Le poème, ce ne sont pas les mots inouïs qui déroutent l'oreille de leur nouveauté.
Ce ne sont pas ces mots-là mais une sentence familière, la plus secrète et que l'on ne croyait qu'à soi.
Le poème n'est qu'un instant de vertigineuses retrouvailles.
Le poète ne fait que mettre sur votre piste les chiens chasseurs de ces mots partagés.
Là est notre miracle.
C'est pourquoi je suis bavard souvent et prodigue de phrases.
J'espère cet instant où vous direz : "J'ai déjà murmuré cela pour moi, j'ai porté moi-même ces mêmes mots, les mêmes mots."
À cet instant est la paix.
Nous ne sommes pas plus les auteurs de ce poème que propriétaires de l'arpent où l'on nous mettra.
Le serpent, c'est cette parole non reconnue, non vérifiée, nulle part.
Cet instant, qui à chaque instant peut frapper l'instant que nous sommes, est l'éclipse de l'homme et de sa vérité.
Peut-être une de mes paroles nous est-elle commune ? C'est pour cela que je parle et frappe la noire multitude de l'audience avec la ferveur de ma langue.
Au détour de chaque mot se risque un miracle que l'un de vous accueillerait.
Et, en cet instant, nul ne pourrait dire qui est le poète.
Qui a connu cela est Orphée.
La vieille déesse de la mémoire, le regarde et rit.
Orphée est notre rencontre pour laquelle quelqu'un a fait la moitié du chemin.
Par mes lèvres infatigables, par mon pied d'appel sur les planches, par la respiration qui envoûte mon récit, par tout cela, ici, je fais en parlant, la moitié du chemin."
A vous les studios.
Jaguar.
#85
Posted 04 July 2006 - 10:17 PM
Vous trouvez des machins
pas croyables.
C'est super intéressant
Mais, mais, mais
Vous vous perdez
Résumons :
Orpheo Luminosa
Mozart
La flûte enchantée
Le mythe d'Orphée
Euridyce
Les alternances
L'espace insonore
Mais arrêtez aussi
de me lancer des fleurs
les autres vont croire
que je suis fut' fut'
Amitiés
Maud
#86
Posted 04 July 2006 - 10:25 PM
tu fais du scratch ?
#87
Posted 04 July 2006 - 10:57 PM
Papageno, Papagana un opéra magnifique et une belle fin (contrairement à beaucoup d'opéras), et le chant de la reine de la nuit. ohhhhhhhh.. c'est à dire je le vois comme "un orpheo luminosa"...pour une fois un Orphéo réussit à ramener son aimèe grâce à la musique...alors j'étais pas très loin avec l'opéra de Glück...quelle chance!
En tout cas deux très beaux opéras qui mettent en valeur l'amour passionné et sa recherche...
#88
Posted 05 July 2006 - 12:28 AM
Veuillez éclairer ma pauvre lanterne!
Une alternance c'est bien lorsqu'une partie chantée suit une partie parlée etc...dans un opéra?
En l'occurence dans la flûte enchantée il y a aussi alternance entre le conte féérique et l'aspect rituel philosophique...
Charlie
#89
Posted 05 July 2006 - 07:57 AM
Attend Charlie, parce qu'il faut déjà que je la rallume, ma propre lanterne. Les alternances, ça peut vouloir dire plein de trucs, ça !
Oui Bohémia, on tourne autour, mais on n'y est pas encore.
Bon d'accord on s'est un peu perdues en chemin, mais c'était de si jolis chemins.
Tiens, hier soir j'ai lu que l'étymologie du nom Orphée voulait dire sombre, obscur, nocturne...
et Luminosa,
Felice, il est vraiment très très chouette le texte que tu as cité, mais tu ne mentionne pas le nom de l'auteur.
Bon, résumons, qu'elle a dit, Maud...
"Résumons :
Orpheo Luminosa
Mozart
La flûte enchantée
Le mythe d'Orphée
Euridyce
Les alternances
L'espace insonore"
Ben oui c'est tout simple,
quand on a le plan du labyrinthe !
Bon, je retourne dans ma caverne.
Artemisia
#90
Posted 05 July 2006 - 08:23 AM
Alternance. Alternance...
Ou alternances...
A priori... alternance (enfin, pour une musicienne comme l'auteur)... entre le son et le silence. Ce qui créé la musique.
Ah non, LES alternanceS. Donc au pluriel. Donc... ce que nous cherchons est peut-être plus conceptuel que ce qu'on avait pensé.
Hum...
Eurydice. Oui, elle va apparaître sous de nouveaux traits. Parlons-nous alors ici de réincarnation, Maudele ? Passer d'un corps à un autre ? D'un état à un autre ? L'esprit alternant dans un corps vivant, dans un corps mort, sous un visage, sous un autre ?
On parle de métempsycose ?
Je cherche, hein...
A vous les studios.
Féfé.
2 user(s) are reading this topic
0 members, 2 guests, 0 anonymous users