La joute...
#121
Posted 13 October 2005 - 10:11 PM
Dans quel château ce Caraque s’est il rendu ?"
Roseau se reposait ne dormant que d'un oeil,
Dame ! tout septuagénaire doit savoir ménager
Ses forces s'il ne veut aller droit au cercueil;
Il céde donc le pas aux jeunes chevau-légers.
Mais il note cependant avec satisfaction,
Que la pure LisAbelle rime de mieux en mieux,
Traitant le madrigal aussi bien que l'action :
Une entrée fracassante dans la cour des pieux !
Bravo !
:-))
#122
Posted 13 October 2005 - 10:29 PM
Réchauffer un instant vos doigts gourds
Je vous offre aujourd’hui la soupe du jour
Elle a pour effet de soigner les preux contagieux
De potages rassasié
Et de feu réchauffé,
Me voilà presque regaillardit.
Attendez, que de mal pour grimper j’ai eu
Que pour me rempailler le rachis
Suis-je si tôt descendu.
Tout ça si vite que j’en perds
Le fil, et que ma rapière
S’exhibe encore souvent
Afin de réduire le forban …
#123
Posted 14 October 2005 - 12:18 PM
Dans quel château ce Caraque s’est il rendu ?"
Roseau se reposait ne dormant que d'un oeil,
Dame ! tout septuagénaire doit savoir ménager
Ses forces s'il ne veut aller droit au cercueil;
Il céde donc le pas aux jeunes chevau-légers.
Mais il note cependant avec satisfaction,
Que la pure LisAbelle rime de mieux en mieux,
Traitant le madrigal aussi bien que l'action :
Une entrée fracassante dans la cour des pieux !
Bravo !
:-))
Tout à fait d'accord, pour LisAbelle !!!
Amitié
Hauteur
#124
Posted 14 October 2005 - 12:34 PM
De potages rassasié
Et de feu réchauffé,
Me voilà presque regaillardit.
Attendez, que de mal pour grimper j’ai eu
Que pour me rempailler le rachis
Suis-je si tôt descendu.
Tout ça si vite que j’en perds
Le fil, et que ma rapière
S’exhibe encore souvent
Afin de réduire le forban …
Rapière bien alerte a besoin d'être au jour !
Surtout quand les forbans ne savent se tenir
Et qu'à dresser les tords vous semblez tant tenir.
Un Chevalier, Monsieur, vous êtes à ce jour.
Recevez mes respects.
Amitié
Hauteur
#125
Posted 14 October 2005 - 05:16 PM
Que seules les pluies d'automne pourraient dire
Trop longue fut l'attente et trop lourds les soupirs
J'ai fui ces murs de gris par un secret chemin
Triste
Je me suis faufilée
Triste...
Je regarde ce soir
La lune entre les branches
Derrière un voile noir...
Car il est une absence à jamais qui transperce
Celle de mon aimé trop longtemps disparu
Je crois, ô désespoir, qu'il ne reviendra plus
Depuis que l'on se bat, que de larmes je verse!
Triste
Mon regard va au ciel
Triste...
Et le matin allume
La cime des grands arbres
Dessus les blanches brumes...
Mais je vais rester là tant qu'ils feront du bruit
Pour que mon amour vive à l'abri de mes yeux
Clos sur la douce étreinte où nous sommes tous deux
Je prie et je m'enfuis pour ne penser qu'à Lui...
Dame Erre
#126
Posted 14 October 2005 - 08:39 PM
Un héraut vient de m’apporter votre missive.
Se peut-il qu’en ce lieu le Chevalier Hauteur
Appelle à l’aide pour sauver sa dame de cœur
Son Fidèle compagnon ? J’accours et j’arrive.
Ami, me voici, Sire de Trémaouézan
Vous seul savez qui je suis, et n’en dîtes mot
Je serai à vos côtés l’ami, le partisan…
Celui qui déjouera l’intrigue du château
Personne, ici-bas, ne doit voir mon visage
Je resterai dans l’ombre à guetter les faux-pas
Des forbans, des sacripants, et des scélérats
Qui n’ont de moi, qu’une chose à craindre, ma rage !
En arrivant au donjon, près du pont-levis
J’ai croisé une Dame au regard triste et vague
Elle semblait émue et le cœur qui divague
Qu’elle est-elle, Ami ? Dîtes-le, sur ma vie !
Signé : Trémaouézan
#127
Posted 14 October 2005 - 09:53 PM
Je vois beaucoup de monde circulant au château
Un seul septuagénaire du nom de Roseau
Qui sortait de son pieu en coursant les pucelles,
Une Dame accorte s’appelant LisAbelle
Elle a offert le couvert et... la couverture
À un Chevalier de la Cour du Roi Arthur
Vous le connaissez, semble-t-il, le voici,
Rapière dehors, Le Sieur Olivannecy…
Je le trouve bien intrigant, ce Chevalier
Si j’étais vous, je n’en ferais point un allié
J’ai ouï dire qu’une certaine Dame Violaine
Vous quittait quelques temps, au moins une semaine…
Mais pas de trace de la Dame du donjon…
Serait-elle partie au marais couper des joncs ?
Dîtes-moi, Chevalier Hauteur, qui donc est-elle ?
Ses yeux sont emplis de tristesse, que cache-t-elle ?
Je retourne de ce pas fouiller le château
Et vous donnerai de mes nouvelles bientôt…
Et Le Sieur Olivannecy, je l’ai à l’œil
Si c’est un intrigant, je l’envoie au cercueil…
Votre dévoué Trémaouézan…
#128
Posted 14 October 2005 - 11:30 PM
Fin limier et poète chevauchant l'alezan,
En neuf quatrains carrrés tel Sherlock Holmes,
Il met sur le lutrin le grand livre de messe.
Des intrigues du château il livre la chanson,
Remettant en leur place les Dames, les damoiseaux,
Felons et justiciers et jusqu'au vieux Roseau.
Il était temps de mettre un peu d'ordre au boxon !
Privilège de l'âge : pour l'heure Roseau se tait,
Attendant de savoir où le vent va souffler,
Le spectre Clodomir en ses apparitions
Lui parle de vengeances et de malédictions !
Le château est hanté depuis trois siècles hier,
Clovis son noble père est toujours aux enfers :
Une histoire de vase brisé prés de Soissons..
Dont il cherche les morceaux en vue d'une rémission.
Une ancienne légende assure que dans ces lieux
Une amphore les contient faisant bien des envieux.
A qui les recollera le Ciel sera clément,
Clovis les recherche sempiternellement !
:-))
#129
Posted 15 October 2005 - 10:11 AM
Attendant de savoir où le vent va souffler,
Le spectre Clodomir en ses apparitions
Lui parle de vengeances et de malédictions !
Le château est hanté depuis trois siècles hier,
Clovis son noble père est toujours aux enfers :
Une histoire de vase brisé prés de Soissons..
Dont il cherche les morceaux en vue d'une rémission.
Messire Roseau
Ainsi donc, vous dîtes qu’une malédiction
Pèse sur le château et cause l’affliction
De la Dame du Donjon que j’ai vue hier
La guettant, caché derrière une meurtrière…
Serait-elle héritière du Royaume des Francs ?
Pas un mot de travers ! Avec moi soyez franc !
On ne badine pas avec Trémaouézan !
Ou il risque d’en cuire… À l’outrecuidant…
Je vous trouve évasif…Sur l’histoire du vase,
Relisez tous vos mots et même votre phrase !
Je ne suis pas venu pour coller les morceaux
D’un vase hypothétique, Messire Roseau !
Mais bien, derechef, pour résoudre le mystère
Qui plane sur la disparition volontaire
Ou non, d’une Duchesse, d’une Dame de cœur,
Très proche de l’immense Chevalier Hauteur !
Je vais retourner ce château de fond en comble
N’entravez pas mes pas ! Ce qui serait un comble !
(en aparté…)
Je m’en vais illico fouiller les oubliettes
Et gare aux sacripants, et aussi aux mauviettes !
Signé : Trémaouézan
#130
Posted 15 October 2005 - 11:06 AM
Il n’est point de bergère, bien que je m’évertue
A fouiller du cimetière à la plus fine étendue.
Mais j’aperçois d’ici le chevalier Hauteur
Entourés de ses sbires qui d’un air ravageur
Sont rassasiés d’ires et recherchent tous la fleur
Qui sans se médire laisse encense et vapeur.
Même si je piétine sur des chemins scabreux
Ma foi dans sa résine laisse parler le preux.
Me voici sans malice au devant de ma croix
Me mettant au service du maître de ce toit.
Il semblerait qu’ici nous arrive un messire
Qui dans cette foule ci ne semble pas moins agir
En courant, c’est certain, à tort et à travers
Afin que son seigneur ne puisse pas manquer d’Erre.
Hey ! Noble seigneur que voici
Sous ce toit de bien d’un mutin
J’ai libéré la voie, mais avis
Que leur chef se terre dans un coin,
Abrité dans une des tours
Dont la porte renforcée
De poutrelles réclame l’accoure
De quelques mains pour l’enfoncer.
( en aparté)
Dîtes donc à ce messire
Qui s’avance sous couvert
Que je ne suis pas Aguirre
Pour lui croiser le fer.
Mais que sous son masque de cire
Il cache son air fier
Moi je n’ai besoin pour agir
D’aucun maître sur terre.
#131
Posted 15 October 2005 - 12:18 PM
Sous ce toit de bien d’un mutin
J’ai libéré la voie, mais avis
Que leur chef se terre dans un coin,
Abrité dans une des tours
Dont la porte renforcée
De poutrelles réclame l’accoure
De quelques mains pour l’enfoncer.
Quel est ce tintamarre ! Quel est donc ce boucan !
Par Bélemnos ! Grands Dieux ! Foi de Trémaouézan !
Un jouvenceau ! Un chevalier de pacotille !
Qui tente de bousculer une brindille !
Ma foi dans sa résine laisse parler le preux.
Me voici sans malice au devant de ma croix
Me mettant au service du maître de ce toit.
Pour peu je vous aurais pris pour un intrigant
Voilà bien un Chevalier, et non un forban !
Ola ! Messire, Chevalier d’Olivannecy !
Unissons tous les deux nos forces par ici !
en aparté...
Faisons de cet homme le meilleur des alliés
Quand il fera du bruit tout en haut du pallier
Je pourrai,discrètement, mener mon enquête
Et surveiller le monde du haut des échauguettes !
à voix haute...
Alors Messire ! Avez-vous trouvé le sacripant ?
Ou vous faut-il de l’aide de Trémaouézan ?
#132
Posted 15 October 2005 - 04:46 PM
Pèse sur le château et cause l’affliction
De la Dame du Donjon que j’ai vue hier
La guettant, caché derrière une meurtrière…"
-Hélas ! trois fois hélàs ! la chose est avérée,
N'avez-vous entendu sur le coup de minuit
Les cliquetis de chaînes et plaintes des damnés,
Qui plantent le forum presque toutes les nuits ?
"Serait-elle héritière du Royaume des Francs ?
Pas un mot de travers ! Avec moi soyez franc !
On ne badine pas avec Trémaouézan !
Ou il risque d’en cuire… À l’outrecuidant…"
-Parlez bas je vous prie, nombreux les sycophantes
A la solde de l’Anglois l'imposteur-prétendant,
Complotent pour la chute et du nom et du rang :
De sang de haute lignée la Dame est descendante..
"Je vous trouve évasif…Sur l’histoire du vase,
Relisez tous vos mots et même votre phrase !
Je ne suis pas venu pour coller les morceaux
D’un vase hypothétique, Messire Roseau !"
-Je ne puis en dire plus le codex est formel,
Clovis " Le fier Sicambre.." se doit de récolter
Dans ce vase historique les fleurs de malpertuis,
Pour en faire oblation et retrouver la paix !
"Mais bien, derechef, pour résoudre le mystère
Qui plane sur la disparition volontaire
Ou non, d’une Duchesse, d’une Dame de cœur,
Très proche de l’immense Chevalier Hauteur !"
-Votre zéle me touche, je comprend votre émoi,
Mais prêtez-moi l'oreille..il s'agit de la Reine !
Je vous donne un indice : Il s'agit de Violaine..
Voilà vous en savez ici autant que moi.
"Je vais retourner ce château de fond en comble
N’entravez pas mes pas ! Ce qui serait un comble !
Je m’en vais illico fouiller les oubliettes
Et gare aux sacripants, et aussi aux mauviettes !"
- Ne craigniez rien Messire je sais me tenir coi,
D'ailleurs sur cette histoire je ne dirai plus mot.
A vous de dénouer le fil de l'écheveau..
Travaillez vos méninges..moi ? je n'ai plus de voix !
:-))
#133
Posted 15 October 2005 - 08:26 PM
J'apprends avec stupeur que notre Dame Erre
à qui j'avais confié la garde du château
est toujours confinée par un godelureau
Chevaliers en mon nom, préparez vos rapières
et pourfendez ce gueux, sans répit, traquez-le,
impuissante je suis, loin de vous malheureux.
J'apprends également l'arrivée sans manière
d'un Chevalier masqué nommé Trémaouézan
qui vient pour dépecer dit-il notre tyran
méfions nous mes amis car moi je n'aime guère
ceux qui se cachent ainsi sans dire leur vrai nom
qui arrivent vainqueurs jouant les fanfarons
La Reine est courroucée. Mais revenons à Erre..
....
Retrouvez la ! j’ai dit ! et votre Suzeraine
Ne veut à son retour voir des âmes en peine
au Chevalier Hauteur Erre est dame promise
je ne mets un point d'honneur que par mon entremise
à mon retour céans, ces deux seront mariés
et pour cadeau nuptial, le château est dédié.
J'ai dit !
Message privé :
A mon chevalier blanc ami de tant d'années
je confie le pays, vôtre âge est votre allié
je ne sais quand encor', je pourrais vous écrire
alors soyez patient, je reviendrais au pire
le 23 de ce mois, nous aurons la jouissance
de rire et de marier, et de faire bombance...
.
#134
Posted 15 October 2005 - 08:50 PM
Pleus ma douleur
Laisse-toi écouter
Les secousses des sanglots
Soulevés, échappés
De ta gorge étranglée...
Coule ma douleur
Déroule tes rubans
D'eau de pleurs
Sur deux joues
Dans un cou
Ils meurent...
Mouille ma douleur
Chaude amère salée
Mes lèvres
D'un peu de ta sève
Puisée
A mon coeur
Blessé...
Pleus encore
Pleus longtemps
Effondre lentement
La muraille
Entre toi, moi, les autres
Qui s'écroule doucement
Sous le poids qui est nôtre...
Coule ma douleur
Je me mets toute à nue
Pour que tu emplisses
Les rus
Des sillons de mon corps
Et que tièdes légères
Glissent tes gouttes
De verre
Sur ma peau
En mes terres...
Dame Erre
#135
Posted 15 October 2005 - 10:53 PM
N'avez-vous entendu sur le coup de minuit
Les cliquetis de chaînes et plaintes des damnés,
Qui plantent le forum presque toutes les nuits ?
Trémaouézan caché près des oubliettes du donjon, veille et attend les douze coups de minuit…
Minuit sonne…
Il se passe au château des choses bien étranges…
On dirait comme un râle ou une très longue plainte…
Je dois avoir la berlue…J’entends la voix d’un ange
N’est-ce pas plutôt, un sanglot d’une défunte ?
Le Vieux Roseau aurait-il dit la vérité ?
Ce grigou en sait plus long qu’il ne veut en dire
Il faut que, de ma rapière j’aille l’ausculter…
Et lui faire cracher le morceau ou le maudire…
De retour dans sa chambre, Trémaouézan prend sa plume et écrit ce mot
Chevalier Hauteur
J’attends votre retour avec grande impatience…
Le château que la Reine Violaine a confié
Vit des moments que, seulement sous la confidence
Je pourrais conter…Je vous attends de ce pied
À l’arrière du château, près du châtaignier.
Venez y seul et dans la plus grande prudence…
Signé Trémaouézan
#136
Posted 16 October 2005 - 12:30 AM
Que de cris éparpillés à tout vent
Que Dame Erre en pleure
A l’abris du courant
De secrets et de peurs
Soudain mis en avant
Par cette révélation du sieur
Et sage chevalier blanc.
Mais moi séant il ne faut que je m’éternise,
Car pointe au firmament et m’aiguise
L’astre de mon tourment qu’en traîtrise
On cloua à mon âme insoumise.
Je vais vivre ma nuit au fin fond
De la forêt, loin de ces vies
Rejoindre d’autres hères des bas-fonds
Quand la sibylline lune luit.
#137
Posted 16 October 2005 - 10:16 AM
Clovis son noble père est toujours aux enfers :
Une histoire de vase brisé prés de Soissons..
Dont il cherche les morceaux en vue d'une rémission.
Une ancienne légende assure que dans ces lieux
Une amphore les contient faisant bien des envieux.
A qui les recollera le Ciel sera clément,
Clovis les recherche sempiternellement !
à l'aurore, Trémaouézan se rend aux appartements de Messire Roseau pour en savoir plus long...
Messire,
Il me faut ici rapporter la vérité
Toute l’histoire, celle qu’on dit historique
Me fut transmise via mon aïeul Childéric
En ces temps lointains où régnait l’austérité
Le vase de Soissons ne fut pas de porcelaine
On n’était pas à Limoges ni à Sarreguemines !
Il était fait d’argent recueilli dans les mines
Qu’on exploite encore de nos jours en Lorraine…
Il était bien cependant un trésor de guerre
Que Clovis confisqua à l’évêque Rémi
Mais pas en Lorraine ou même à Domremy
Où l’on a croisé quelque pucelle, naguère…
Le vase fut cabossé, Messire Roseau,
D’un coup d’épée d’un fougueux soldat de Clovis
Notre Roi des Francs qui le transmit à son fils
Et qui trancha d’un seul coup la tête du sot…
Messire Roseau, votre sagesse est légendaire
D’un bout à l’autre du Royaume où notre Reine
Vous a en grande estime en tant que suzeraine
Il n’y a pas aussi grand seigneur que vous sur Terre…
Mais revenons-en à ce qui me préoccupe
J’ai entendu une voix dans les oubliettes
Alors que cette nuit, je menais mon enquête :
Des faits étranges auxquels je ne suis pas dupe…
Il y a bien une revenante qui erre…
Au fin fond du château, on entend ses sanglots
J’ai cru voir une ombre comme surgie de l’eau
Et s’évanouir dans les entrailles de la terre…
Vous avez dit vrai, le château est bien hanté !
Il nous faut instamment éclaircir ce mystère
Car je pense qu’il est lié à Dame Erre
Gardez cela pour vous, soit dit en aparté…
Je m’en vais prévenir le Chevalier Hauteur
Qui aura peut-être vu sa dame de cœur…
J’ajoute à ce rapport un petit post-scriptum :
La nuit… des damnés rodent bien sur le forum…
Votre dévoué Trémaouézan
#138
Posted 16 October 2005 - 10:21 AM
Car pointe au firmament et m’aiguise
L’astre de mon tourment qu’en traîtrise
On cloua à mon âme insoumise.
Je vais vivre ma nuit au fin fond
De la forêt, loin de ces vies
Rejoindre d’autres hères des bas-fonds
Quand la sibylline lune luit.
Vous faites bien, Chevalier Olivannecy
De parcourir les bois quand la nuit est tombée
Il s’y croise des êtres à la dérobée…
Quand l’astre de la nuit se pointe par ici.
Attendons le retour du Chevalier Hauteur
Pour partager en commun ce que nous savons
Sinon, il pourrait bien nous passer un savon !
La reine insiste ! Soyons donc à la hauteur !
Signé : Trémaouézan
#139
Posted 16 October 2005 - 03:16 PM
La fraîcheur m’enveloppant d’une rosée princière
Je regarde au levant s’achever ma galère ;
J’appréhenderais le couchant pour trois autres nuits entières.
Le feuillage d’automne enrougie
M’inquiète, me questionne ici
Que n’ais-je attrapé de proie dans ma folie.
Il y a donc là un cerf étendu, sans vie,
Et ses lambeaux de chairs éparpillés
Me prouvent que ma rage s’est rassasiée.
Qu’es-ce qui craque sous ma botte ?
Un ou deux doigts, une quenotte ?
Qui donc dans sa malchance me croisa ?
Rassemblons les morceaux de ce pas…
Je respire profondément, mais unique était l’homme
Apparemment car peu de membres en somme
Je réunis patiemment. Me manque la tête ;
Mais qui était-il pour que je l’émiette ?
Je l’aperçois là-bas, cheveux bruns éparpillés
Sur un crâne dégarni, figé d’un air moribond.
Mais que ne vois-je ici, maintes fois je l’ai croisé
Ce n’est qu’un triste sire, un chef des Brabançons.
Il m’avait bien semblé avoir tué, loin s’en faut
Au sein de la mêlée bon nombre de Cottereau.
Espérons que personne d’autre n’ais-je croisé.
Humain, au soir dans vos chaumières, restez !
Peut-être qu’enfin ici aboutit ma mission
Car si j’en crois ce qui se dit
Retrouvée serait la relique de Soissons ;
Que de siècles j’ai couru maudit
A vouloir re-sceller l’onction.
Vous humain n’en convoitez que le métal
Alors qu’un homme saint en avait fait Graal.
Que d’erreurs au passé par ce sang Franc versé
Nous devons le retrouver afin de conjurer.
Mais d’abord empêchons de nuire
Encore sur d’autres fronts
Le traître caché et le nantir
Du fruit de son affront.
N’oublions pas Dame Heloise recluse
Dans une des poivrière, je présume.
J’ai oui dire qu’elle est un peu sorcière,
Et peut-être, à moins qu’elle ne refuse,
Me libèrera-t-elle de ce qui me consume.
Re-brandire mon blason, je serais fier !
#140
Posted 16 October 2005 - 03:24 PM
"Il se passe au château des choses bien étranges…
On dirait comme un râle ou une très longue plainte…
Je dois avoir la berlue…J’entends la voix d’un ange
N’est-ce pas plutôt, un sanglot d’une défunte ? "
-Vos oreilles Chevalier, ne vous trahissent point,
Ce sont bien gémissements que vous ouïssez,
Mais le sang vous abuse et vous monte à la nuque,
Ce que vous entendez c'est le cri de l'eunuque !
"Le Vieux Roseau aurait-il dit la vérité ?
Ce grigou en sait plus long qu’il ne veut en dire
Il faut que, de ma rapière j’aille l’ausculter…
Et lui faire cracher le morceau ou le maudire… "
-En vain vous viendriez me peler le roseau,
Jamais ne trahirai ceux, dont sous le serment
J'ai reçu confidence par secret testament.
Clodomir est féroce et me romprait les os.
:-))
#141
Posted 18 October 2005 - 09:08 PM
Dame Erre erre et pleure, ne veut que soupirer :
Ô !
Sursaut profond d'une aile à la plume arrachée
Celle ardente vivace illuminant un vol
De l'ampleur d'un grand ciel à l'aube dévoilé
D'une pâle grâce vaguant en farandole...
Ô !
Plainte longue d'un coeur endeuillé de l'élan
Envoûtant emballé qui conduit à un pouls
La passion, le bonheur du lit des grands torrents
Le sentier dévalé de l'eau sur les cailloux...
Ô !
Frémissement d'un cou dénudé de la pierre
Tellement merveilleuse inspirant à ma peau
La noblesse et le goût d'une reine d'hier
Et la chaleur joyeuse à l'éclosion des mots..
Ces soupirs sont à toi, Ô, mon doux Chevalier !
Est-ce que tu reviendras, pourrai-je encore aimer ?
Dame Erre
#142
Posted 18 October 2005 - 09:39 PM
Vous avez bien décrit l’énormité de l’acte,
Que Clovis assumât par grand manque de tact !
Depuis il Erre et paye son geste sanguinaire,
En se faisant aider par moult mercenaires.
En ce qui vous concerne voyez-vous je me dois
De vous le dire tout net, car j’ai quelques tourments :
Je me demande Messire de Trëma-House-Than,
Si vous ne seriez pas au service de l’Anglois !
Je viens de recevoir un mail du Quai d’Orsay
M’informant que l’on vit sur la côte normande,
Débarquer d’un zodiac, un espion made England !
Au trésor la Couronne s’intéresserait de prés..
Non, je ne suis pas sage, simplement avisé,
Votre allusion à Jeanne m’a vraiment boulversé !..
Aussi je vous conjure si tel était le cas,
De ne point insister sous peine d’embarras..
Je vous quitte il est temps, d’autres interlocuteurs
S’expriment sur le sujet et je dois m’engouffrer
Dans une fenêtre de tir du forum à cette heure,
Hauteur reste muet, il doit être affairé !
:-))
#143
Posted 18 October 2005 - 09:49 PM
Car si j’en crois ce qui se dit
Retrouvée serait la relique de Soissons ;
Que de siècles j’ai couru maudit
A vouloir re-sceller l’onction.
-Voici un noble coeur , érudit de l'histoire
Qui comprend la douleur des âmes enchaînées
Il mesure les enjeux sans revendiquer gloire,
Il mérite d'accéder au rang de vrai croisé !
"Vous humain n’en convoitez que le métal
Alors qu’un homme saint en avait fait Graal.
Que d’erreurs au passé par ce sang Franc versé
Nous devons le retrouver afin de conjurer. "
-Wagner écrit pour toi la musique des dieux,
Ecoute cet appel et montre-toi gracieux,
Tu auras à combattre plus d'un gnome en ces lieux
Roseau se fie à toi car il est bien trop vieux!
:-))
#144
Posted 18 October 2005 - 09:58 PM
Est-ce que tu reviendras, pourrai-je encore aimer ? "
Que fait le Chevalier ?..il va être cocu,
S'il ne rentre séant d'autres vont s'occuper
De ce coeur malheureux en l'aimant tant et plus,
Le forum a des pannes..il va se faire duper !
Il faut saisir l'instant où le levis se lève
Et glisser son message tout en cliquant sans trêve.
Hauteur redecendez des cîmes ensanglantées
Remettez un peu d'ordre dans le château hanté !
:-))
#145
Posted 18 October 2005 - 10:28 PM
Je ne vous saurais pas ami du Chevalier
Je vous ferais laver cet affront dans le pré…
De vous le dire tout net, car j’ai quelques tourments :
Je me demande Messire de Trëma-House-Than,
Si vous ne seriez pas au service de l’Anglois !
Sire Roseau je vous croyais plus avisé !
Diantre ! Moi qui ai foulé l’Anglois à mes pieds !
Attendez le retour annoncé de Hauteur,
Il vous confirmera nos faits d’arme communs
Quand nous boutâmes hors du château de Saint-Méen
Moultes anglois, nous les sans reproche et sans peur !
Sire Roseaupensant je ne vous salue point
J’ai d’autres chats à fouetter que de chercher querelle
Il m’en faut retourner pour rechercher la Belle
Du Chevalier Hauteur, là où vous n’irez point !
Furieux, Trémaouézan, quitte brusquement Messire Roseau…Et monte au donjon
Trémaouézan, posté tout en haut du donjon
Repense à tous les événements de la nuit
Et à cette ombre frêle en sanglots qui a fui.
Perdu dans ses pensées, il scrute l’horizon…
Bien loin de ses terres, la nostalgie le prend :
Ses souvenirs d’antan, ceux de l’amour de sa vie
Ces heures où jadis, elle vivait près de lui…
Ce bonheur trépassé, cette envie qui le prend.
Dans son esprit s’emmêlent passé et présent :
« Ai-je encore rêvé à cette ombre si frêle
En lisière d’un bois ciselé de dentelles ? »
Se dit-il, absorbé par un pressentiment…
....
#146
Posted 18 October 2005 - 11:14 PM
Que le vent lisse dans ses flots.
Sa brise m’apporte tes pensées ;
Me revoici aux portes de notre destiné
Que les confesses ou les pleurs d’un mie
Puissent vous émouvoir est honneur,
Mais n’oublions pas que de nos amis
On ne se querelle qu’en problèmes de cœur.
Ressaisissez-vous chevalier, la belle est promise ;
Repartons de ce pas alerte, finir de broder
Cette toile que l’on tisse longuement à notre guise
Pour que son souvenir soit à jamais gravé.
Voyez ! Sir Trémaouézan est déjà au donjon
Mais si haut qu’il soit, sa vue en forêt ne pénétrera.
Je crois dame Erre assez avisée et pleine de raison
Pour avoir choisi un abri pour peiner que l’on ne trouvera.
#147
Posted 19 October 2005 - 10:11 AM
Dans mes bras, mon ami, enfin je vous revois
Trop longtemps nos affaires nous ont séparés
Pourtant, dès mon appel, je vois, vous accourez
Comme je l’aurais fait, pareil, à votre endroit.
Nous avons chevauché, côte à côte, aux croisades
Sans vous je serais mort devant Alexandrie
Et je vous ai sauvé d’un sabre sarrasin
Il y a entre nous cet invisible lien
Qui unit les guerriers qui se doivent la vie.
Je vous ai fait mander car sur mes vastes terres
Que j’ai du délaisser pour partir à la guerre,
Intrigues et complots, ourdis par un félon,
M’obligent à livrer bataille en ma maison.
La reine a du s’enfuir sans son Chevalier Blanc
Dont je ne sais s’il faut l’embrasser ou l’occire
Messire Olivannecy, que je veux anoblir
Mais dont certains me disent qu’il serait forban !…
Le territoire est vaste et tous n’ont pas périt
Parmi les insurgés qui ont mis la terreur
Tous mes Chevaliers sont employés au labeur
Et à d’autres mystères que je n’ai pas dit.
Mais tout cela n’est rien, vous savez mon tourment…
Ce couteau planté-là, qui me fait sa brûlure,
Dont chaque jour qui passe élargit la blessure
La dame de mon cœur a pris la clé des champs…
Retrouvez-la, Messire, il sera toujours temps,
Ensuite de régler les énigmes citées,
Rendez-moi le pouvoir de ma lucidité
Dont depuis sont départ, je ne jouis plus vraiment.
Hauteur
#148
Posted 19 October 2005 - 10:13 AM
Ô ! Mon aimée
Mon cœur sèche mes lèvres
De trop de cris poussés
Je ne respire plus, je soupire…
Je n’entends plus la lyre qui ressemble à ta voix
Il fait comme un grand poids
Qui m’oppresse et me broie
Ton absence a muré tous les puits de lumière
Même les meurtrières
Tout ce qui pousse meurt…
Sans tes doigts, mes frissons ne viennent que du froid
Quand tu n’est pas sur terre
Le Diable est étonné d’aller où bon lui semble
Ton absence dévaste
Les champs où bien serrés, poussaient les plants d’espoir
Les seules plantations qui, arrosées de larmes
Pourrissent en un jour
Où es-tu mon amour
Qui donc a, ce matin, caressé tes cheveux
Mes doigts sont entêtés
Ils continuent le geste
Ton oreiller s’en moque…
Les ardoises mouillées du toit de ma tristesse
Rappellent à l’automne, combien tu me délaisses
Les arbres se dénudent
C’est pour cela qu’il pleut
Reviens avant ma mort, j’aimerais voir l’hiver…
Et les blancs fils d’argent qu’il fait aux cheveux d’Erre…
Hauteur
#149
Posted 19 October 2005 - 03:59 PM
Ton souffle embrase d'une étincelle mon coeur
Je relève mon voile et cours d'un bel élan
Ô ! Bientôt, le château ! Les bras de mon Seigneur !
Mais quel est ce sentier?...Où est le grand talus ?.........
Chaque fois que je vais t'atteindre une ombre passe.....
Le jour s'éteint d'un coup, Amour, je suis perdue !
Un chemin.., puis un autre..., ô ciel ! C'est une impasse !
Je me suis arrêtée essoufflée douloureuse
La profondeur des bois enveloppe ma peine
Aujourd'hui est sans toi, je suis si malheureuse
Vais-je mourrir ici loin de notre domaine ?
Peut-être un jour viendra après bien des hivers...
Les cygnes égarés tromperont le destin
Oui, nos cheveux seront de neige recouverts
Je n'aurai plus qu'un coeur à mettre entre tes mains.
Ta Dame
#150
Posted 20 October 2005 - 12:09 AM
Il reste temps à nous livrer qu’il ne nous sert à rien.
Et qu’un seigneur veuille m’adouber, je prends ses terres en soins.
Mais il faut encore que je m’éloigne car la douleur au creux des reins
Me rappelle qu’encore une nuit frêle, la lune m’interpelle
Et me pousse à courir sans raison pour brûler sous sa chandelle.
Demain Dame Erre nous retrouverons
Car je la sens toute proche du bastion.
Les chevaliers en lisière sont légions
Et partent semble-t-il dans la bonne direction.
Je me retire pour cette nuit par obligation.
Méfiez-vous donc messire car le félon
Pourrait essayer de fuir loin de votre giron
Pour ne point subir de vous la moindre sanction.
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