Citation (balila)
Hauteur,
De la main de votre émissaire j’ai reçu
de votre coeur la détresse comme une blessure,
votre tempête intérieure pénètre un peu plus
les paroies douloureuses de ma déchirure.
De sa bouche écouté l’effroyable récit,
la chute de votre cheval dans ce ravin,
votre corps emporté aux épineux taillis,
et votre souffle qui devenait si lointain.
J’ai perdu le mien à entendre ces mots là,
mais il a su me rassurer sur votre état,
me disant que dans vos voyages un médecin
toujours à vos côtés vous portait ses bons soins.
Cette nouvelle tempête nous porte encore
au plus près de la vie qui nous animera,
celle-là même que vous allez au plus fort
puiser dans votre coeur et vous ramènera.
J’attends de vos nouvelles...
balila
Balila,
C’est qu’à trop galoper le zèle m’a puni.
J’ai mené l’alezan trop près du précipice
Pour qu’au moindre faux-pas, le reprendre, je puisse.
Mon fidèle ami noir y laissera sa vie…
Mon corps n’est qu’une plaie, mais plaise à Dieu encore,
Que pas un des vitaux endroits qui tant m’animent
Ne soit ici atteint, me poussant aux abîmes.
Le médecin s’affaire à me panser le corps.
Il peste de me voir gesticuler ainsi…
Car je veux, sans attendre, rejoindre mes terres.
Il voudrait m’imposer que se soignent mes chairs,
Plutôt que de partir, perdre mon temps au lit.
Je resterai un jour puis reprendrai mon train.
Mes Chevaliers aussi rêvent à festoyer.
En mon château mes gens s’affairent à préparer
Pour fêter mon retour, les habituels festins.
Ne craignez-rien, ma Dame, et ne troublez ces yeux
Qui occupent mon cœur, de larmes inutiles.
Je vous veux rassurée, je suis encore agile,
Et remplis des émois que j’ai eus à vos feux.
Mes hommages.
Hauteur