
La joute...
#151
Posted 20 October 2005 - 08:44 AM
Il n’y a pas la moindre braise, pas la moindre escarbille
Dans cette obscure salle sur son trépied repose le faitout
Et ce silence réfléchissant me fait frissonner.
Sous le manteau dans la suie est écrit :
Merci, Brave Dame pour le consommé…
Bonne nuit ! Signé : Olivier.
De guerre lasse je m’assois et m’accoude à la table
Le menton et la tête reposant sur les deux mains…
En soupirant je me hasarde, je pense à l’ itinéraire futé
Qui a guidé et amené mes pas jusqu’a cette contrée.
Bref ! Silencieusement je me lève et je m’apprête
D’une pelisse je recouvre ma chemise finement plissée
Je glisse par dessus une tunique verte brochée
Et sur ma taille je jette négligée une ceinture ouvragée.
D’un regard circulaire je fais le tour de la maison…
Quand viendra le temps des épousailles je reviendrai
Je reviendrai me joindre à vous célébrer le Saint-Amour
Et m’enivrer d’un rondeau avec allégresse et volupté.
J’allais oublier : Bonjour Trémaouézan ami du Chevalier Hauteur.
Roseau, Merci pour votre main toujours généreusement tendue.
Malgré votre distance Hauteur, je vous pense Homme de bien.
Le jour se lève Dame Erre, et sa lumière va guider vos pas.
Amitiés.
Lisa.
#152
Posted 22 October 2005 - 09:43 PM
Y verrai-je en ces lieux ce que j'y vis naguère ?
Mon épopée fut longue à vouloir disparaître
Cependant que mes pas reviennent en arrière.
Je n'ose m'approcher, par crainte d'allumer
La troublante flamme jadis abandonnée
En haut de cette tour où j'aimais à guetter
L'alezan trop fougueux menant le Chevalier.
Il me faut décider quel est le bon chemin
Y aurait-il céans quelqu'un pour me guider
Un sénéchal, un troubadour, un chevalier ?
A moins que la Duchesse me tende la main...
balila
#153
Posted 22 October 2005 - 09:58 PM
Un souffle peut suffire à relancer le feu
Des espoirs, des désirs et des amours si vives
Des Dames d'autrefois et des Chevaliers preux
Dame Erre
#154
Posted 22 October 2005 - 10:07 PM
Y aurait-il céans quelqu'un pour me guider
Un sénéchal, un troubadour, un chevalier ?
A moins que la Duchesse me tende la main...
À Dame Balila
Me voici céans, fidèle parmi les fidèles,
Du Chevalier Hauteur, ami et frère d'armes
Prêt à accueillir une gente demoiselle
Qui viendrait en ce lieu verser quelques larmes
Votre preux Chevalier court après des chimères
Chevauchant, à tous les vents, par monts et par vaux
Ne ménageant pas ses archers ni ses chevaux
Arpentant ses terres à la recherche de Dame Erre
Pour vous servir, Hic et nunc, Trémaouézan
Mes respects, mes hommages et tout le bataclan.
Trémaouézan, Chevalier du Léon
#155
Posted 22 October 2005 - 10:32 PM
Un souffle peut suffire à relancer le feu
Des espoirs, des désirs et des amours si vives
Des Dames d'autrefois et des Chevaliers preux
Dame Erre
Trémaouézan, surpris, pense avoir reconnu le fantôme des oubliettes...
Aurais-je donc la berlue ! Cette Dame ici ?
Tudieu !... Ventre Saint Gris ! La Dame de la Tour !
Je n'ai donc pas rêvé ! C'est Elle dans ses atours !
Et Hauteur qui court et chevauche loin d'ici !
-" Pardieu ! Madame m'expliquerez-vous ceci ?
Qui êtes-vous donc... Excusez mon franc parler !
Je suis homme à qui on ne peut point en conter
Je vous ai vue hier, auprès des machicoulis..."
en aparté
Cette silhouette frêle, ce regard triste...
C'est bien Elle... Il faut qu'auprès d'elle j'insiste
Pour savoir ce qui se passe au Château vraiment
Les fantômes...Non ! Je n'y crois pas, assurément...
...
Trémaouézan, Chevalier du Léon
#156
Posted 22 October 2005 - 10:52 PM
Votre grande amabilité, Madame, me touche
Au point de vous souhaiter "Bon voyage et prompt retour"...
Puis-je, cependant vous mettre en garde à mon tour :
Cet Olivier que vous reçutes me paraît louche...
Son comportement me semble bien trop étrange...
Il court dans les bois, tire sur tout ce qui bouge
Se vautre dans le sang à en être tout rouge
Croyez-Moi, Dame Lisa, ce n'est pas un ange !
Pour vous servir
Trémaouézan, Chevalier du Léon
#157
Posted 22 October 2005 - 11:35 PM
Que nous voilà enfin de face
A partager le même rang
Et j’excuserais votre grimace… »
« Vous n’avez plus à craindre de moi dorénavant
Car la lune à repris sa course de son penchant.
A regarder de loin messire Hauteur
Courir avec empressement après l’élue de son cœur,
N’en avez-vous pas oublié un détail ?
La reine de retour ne devrais plus tarder
Et ne souhaiterait sûrement pas nous trouver en chamaille
Alors que reste notre quête inachevée. »
« Si mon chemin m’a mené ici, c’est pour apaiser mes ancêtres
Dont je suis habité en esprit ; et la malédiction mise en bête
Est là pour que je n’oublie jamais la mission qui m’échue
Et dont la raison se trouve par ici. Peut-être suis-je prés du but. »
J’aimerais pouvoir enfin me reposer après bien des chemins,
Pour cela voudrez-vous m’aider et combler ce mystère saint ?
Si je ne m’abuse, sous ces remparts austères
Il faudra s’unir en raison de la mémoire de nos pairs.
« De la noble dame en l’auberge vous remercierez de ma part ; »
En attendant je dois d’abord retrouver celle qui est enfermée quelque part
Dans une de ses tourelles aux meurtrières grillagées.
Et ne laissez pas le triste félon nous échapper.
« Cœur vaillant, chevaliers
Continuons à jouter … ! »
#158
Posted 23 October 2005 - 09:06 AM
Je me suis endormie à l'ombre d'un cyprès
la tête me fait mal mon esprit embrumé
je vois dans les hauteurs la montagne très noire
qui suis-je je ne sais, j'ai perdu la mémoire.
#159
Posted 23 October 2005 - 10:04 AM
Je me suis endormie à l'ombre d'un cyprès
la tête me fait mal mon esprit embrumé
je vois dans les hauteurs la montagne très noire
qui suis-je je ne sais, j'ai perdu la mémoire.
Oyez ! Fiers archers ! Ouvrez le pont-levis !
Nous voici un coursier, toute bride abattue
Qui nous arrive de loin, l’air bien abattu !
« Quelle nouvelle, apportez-vous, Ventre Saint Gris ?
Que dîtes-vous ? La Dame de Haute-Savoie,
Notre Reine Violaine, a perdu la mémoire ?
Que nous contez-vous cette chanson sans savoir
Qu’au Pays de Cabrel on ne vit sans sa voix ! »
en aparté
Mais qu’allait-elle faire dans cette campagne
Que tous quittent un à un pour gagner leur vie
Loin des terres ancestrales de leur pays,
Pourtant, pourtant qu’elle est belle cette montagne !
Trémaouézan est fort perplexe à l'annonce de cette nouvelle...
#160
Posted 23 October 2005 - 11:15 AM
Un souffle peut suffire à relancer le feu
Des espoirs, des désirs et des amours si vives
Des Dames d'autrefois et des Chevaliers preux
Dame Erre
Duchesse,
Vous me voyez ravie de recevoir ces mots
Votre chaleureux accueil éveille à nouveau
Mon désir d'effleurer les flammes qu'ici bas
L'on se prend à goûter à s'y brûler les doigts !
balila
#161
Posted 23 October 2005 - 11:17 AM
Aux portes du château j'ai abîmé mon âme.
J'y reviens aujourd'hui le coeur convalescent
En Princesse aguerrie aux blessures de femme.
Vous pourriez me conter, si du temps vous avez
Les croisades, les chimères, toutes les guerres
Auxquelles s'est livré le vaillant Chevalier
Qui me chantait tout bas, mes talents d'écuyère...
Et je louche à présent sur votre art de servir...
balila
#162
Posted 23 October 2005 - 02:07 PM
D’y retrouver la paix qui sied bien à votre âme
Et que ces jours comblent votre attente de femme
À vous servir en ces lieux, je n’aurais de cesse.
Vous sollicitez de moi, aimable Princesse
Que je vous raconte la croisade ou la guerre
Qui m’unit au Chevalier Hauteur comme un frère
Asseyez-vous près de moi que je tienne ma promesse…
Imaginez les murailles d’Alexandrie,
Le siège de son port et de cette merveille,
Le phare que les marins voient briller la nuit,
Chevaux hennissant, naseaux fumant au soleil…
Dominant ses troupes, sur son cheval d’orgueil
Le Chevalier Hauteur brandissant son épée
Harangue ses alliés, ses pairs et ses archers :
« À la grâce de Dieu ! Dent pour dent ! Œil pour œil !»
Lors, l’assaut fut donné, j’étais à ses côtés…
En face, les Maures brandissaient leurs yatagans,
Leurs cimeterres, hurlaient sur leurs alezans !
Les scélérats tombaient au cœur de la mêlée.
Au plus fort du combat, sous un soleil de plomb
Hauteur hurla : « Là, Trémaouézan, baissez-vous ! »
Je vis voler sa dague. Elle siffla à mon cou !
Atteignit un Maure juste sous le menton…
Ce chien de matamore en voulait à ma vie !
Par derrière, le traite ! Et le voilà bien mort !
Voici donc cet exploit qui me vaut d’être en vie,
D’être à vos côtés… J’espère jusqu’à l’aurore…
Ainsi s’avançaient les heures… auprès de l’âtre…
#163
Posted 23 October 2005 - 03:09 PM
Quoique vous pensiez, je ne jugerais la quête
Qui a conduit vos pas en ce château hanté
Quelle est donc cette malédiction éhontée ?
Morbleu ! Olivier ! Expliquez-moi votre requête !
Nous ne serons pas trop de deux, ou trois ou quatre
Pour percer au grand jour les mystères qui nous guettent
Unissons nos efforts, menons la même enquête
Passons au peigne fin tous les coins jusqu’à l’âtre…
Mais qui cherchons-nous donc, Sire Olivannecy
Un félon parricide ? Un fantôme qui erre ?
Une femme en sanglots ? Ou la Duchesse d’Erre ?
Ou bien notre Reine, victime d’amnésie ?
Cette affaire se complexifie de jour en jour !
Mais que fait donc Hauteur ? Attendons son retour…
Chevalier Trémaouézan
#164
Posted 23 October 2005 - 05:07 PM
Perdue j'erre et fantôme serai encore
Tant que mon Chevalier ne sera de retour
C'est Merlin l'Enchanteur qui nous jeta ce sort
De nous aimer si fort, de nous chercher toujours...
Aussi suis-je parfois aux abords du château
Puis au coeur des forêts à écouter s'Il vient
La Reine a ordonné de nous marier tantôt
Or nos épousailles sont un espoir sans fin...
Dame Erre
#165
Posted 23 October 2005 - 05:46 PM
Depuis plus de trois jours je n'y puis plus entrer !
Et qu'y vois-je lorsqu'enfin je m'y glisse in-petto ?
La Reine est de retour et ce n'est pas trop tôt.
De nouvelles recrues : une Dame de grand renom
Qui se nomme Balila et l'Archange Michel !
Sire Olivannecy brandissant son pennon,
Et la jeune poétesse, l'héritière LisAbel.
Des alliances se nouent.. on perd de vue l'enjeu :
Que devient la belle Erre, l'Arlésienne du donjon ?
Elle erre au fond des bois et toujours se morfond,
Et Hauteur qui se terre ( Est-il déjà hors-jeu ? )
Le Sieur Tréma..ou ..? je ne sais plus trop quoi,
Me semble s'insinuer dans les coeurs..en Anglois..
Amis méfions-nous de ses dénégations,
Jusqu'à preuve du contraire je maintiens mes soupçons..
Qui nous dira enfin vers gouffre nous allons,
Je crains que tout cela n'augure de rien de bon...
#166
Posted 23 October 2005 - 07:30 PM
Je t'ai attendu des soirs, des jours, des semaines
En me nourrissant de miettes éparpillées
Mots qui tiennent en vie au puits de tes poèmes
J'ai bu tout doucement pour rester éveillée
Et j'ai passé octobre à regarder passer
Les feuilles d'un automne aux couleurs incertaines
J'avais passé septembre en ces mêmes pensées
Voici que vient novembre et ses eaux diluviennes
En ces bois égarée, en ce monde sauvage
Je m'enrobe un peu plus d'une immense patience
Et je vais traverser un hiver de dommages
En n'étant rien qu'un corps blanchi de tant d'errance...
Ton aimée
#167
Posted 23 October 2005 - 07:54 PM
À ces épousailles, je veux être le témoin
Si le sort que Merlin l’Enchanteur a jeté
Arrive à être incessamment déjoué
Je vais m’y employer sans attendre demain
Car vous ne pouvez errer indéfiniment
Entre bois et forêts, entre château et oubliettes
Sans que vous y laissiez votre âme et quelques miettes*
Pour vous servir, Dame Erre,
Sieur Trémaouézan…
PS :*Sans que vous y laissiez votre âme ou des coquillettes
#168
Posted 23 October 2005 - 08:13 PM
Me semble s'insinuer dans les coeurs..en Anglois..
Amis méfions-nous de ses dénégations,
Jusqu'à preuve du contraire je maintiens mes soupçons..
Holà ! Roseau ! Voici votre mauvais penchant !
Toujours à soupçonner et à vous inquiéter !
Un rien sur le forum exhorte votre piété !
Et trouble votre quiétude de roseau branlant !
Signé : Trémaouézan (…hilare…)
#169
Posted 23 October 2005 - 08:13 PM
Que savamment vous faites, savent réchauffer
Les cœurs bien alanguis de tous mes Chevaliers
Qui après leurs combats, rentrent en garnison.
Vous qui avez cet art, sauriez-vous concocter,
Pour un preux Chevalier qui a perdu sa belle,
Un filtre assez puissant pour lui rendre ses ailes ?
Ce serait un miracle si vous y parveniez…
Amitié
Hauteur
#170
Posted 23 October 2005 - 08:14 PM
Il n’y a pas la moindre braise, pas la moindre escarbille
Dans cette obscure salle sur son trépied repose le faitout
Et ce silence réfléchissant me fait frissonner.
Sous le manteau dans la suie est écrit :
Merci, Brave Dame pour le consommé…
Bonne nuit ! Signé : Olivier.
De guerre lasse je m’assois et m’accoude à la table
Le menton et la tête reposant sur les deux mains…
En soupirant je me hasarde, je pense à l’ itinéraire futé
Qui a guidé et amené mes pas jusqu’a cette contrée.
Bref ! Silencieusement je me lève et je m’apprête
D’une pelisse je recouvre ma chemise finement plissée
Je glisse par dessus une tunique verte brochée
Et sur ma taille je jette négligée une ceinture ouvragée.
D’un regard circulaire je fais le tour de la maison…
Quand viendra le temps des épousailles je reviendrai
Je reviendrai me joindre à vous célébrer le Saint-Amour
Et m’enivrer d’un rondeau avec allégresse et volupté.
J’allais oublier : Bonjour Trémaouézan ami du Chevalier Hauteur.
Roseau, Merci pour votre main toujours généreusement tendue.
Malgré votre distance Hauteur, je vous pense Homme de bien.
Le jour se lève Dame Erre, et sa lumière va guider vos pas.
Amitiés.
Lisa.
Ô ! Dame LisAbelle, on dit que vous partez !
Cette nouvelle va par les monts et les vaux,
Inquiétant tous ici, c’est pour ça, qu’au château,
Je vous fais parvenir ce pli, par messager.
Je vous prie d’y rester, attendant mon retour.
Nous n’avons pas fini de pacifier les routes,
Chaque jour nous mettons des brigands en déroute,
Et vous m’obligeriez à rester près des tours.
De nombreux Chevaliers m’ont dit de vous, ma Dame,
Que vous aviez un port digne de nos Princesses,
Qu’il semble, à vos manières, que de la noblesse
Vous s ayez l’origine, et les grandeurs de l’âme.
Si ce qui vous appelle à quitter nos contrées
Peut souffrir une attente, alors permettez-moi,
D’espérer de vous voir avant qu’il fut un mois,
Afin que mes hommages vous soient présentés.
Amitiés,
Hauteur
#171
Posted 23 October 2005 - 08:14 PM
Messire Olivannecy, je sais, vous fait soucis.
J’ai rencontré un mage qui m’en a dit plus
Sur celui qui vous gratte plus que font vos puces.
Je vous livre, céans, le conte qu’il m’a dit :
Des Loups-garous, l’ami, connaissez-vous l’histoire
Cette malédiction qui fit qu’à lune pleine
Certains êtres, la nuit, une bête deviennent
Laissant le malheureux, au matin, sans mémoire.
Il semble que notre homme soit parmi ceux-là
Et qu’il sera ainsi tant qu’il n’aura rempli
Une obscure mission qui, au diable, le lie.
Nous devons découvrir le secret qui le broie.
D’ici-là, Chevalier, faites-vous-en l’ami
Et tâchez de savoir ce qu’il a en son cœur.
Je dois vite savoir ce qui fait son malheur
Pour qu’aux derniers croissants nous soyons avec lui…
Sur un autre billet….
Roseau, Blanc Chevalier, m’a fait savoir hier,
Que la Reine n’aurait plus aucun souvenir !
Donnez-lui vingt archers et faites-le partir,
Qu’il trouve son Altesse et la ramène entière…
Amitiés,
Hauteur
#172
Posted 23 October 2005 - 08:16 PM
J'ai trop versé de larmes, Sieur Trémaouézan...
Aux portes du château j'ai abîmé mon âme.
J'y reviens aujourd'hui le coeur convalescent
En Princesse aguerrie aux blessures de femme.
Vous pourriez me conter, si du temps vous avez
Les croisades, les chimères, toutes les guerres
Auxquelles s'est livré le vaillant Chevalier
Qui me chantait tout bas, mes talents d'écuyère...
Et je louche à présent sur votre art de servir...
balila
Mais que me dit-on là, on la croyait perdue
La douce Balila serait donc revenue ?
Je veux mordre mes lèvres et ne pas laisser
En moi monter la fièvre qu’elle fit brûler.
Je ne dois lui montrer mes tendres sentiments
Il me faudra lutter pour cacher mes penchants
Dame Erre ne doit pas douter de ma foi
Pourtant tous les émois que j’eus, montent en moi…
#173
Posted 23 October 2005 - 08:16 PM
Je t'ai attendu des soirs, des jours, des semaines
En me nourrissant de miettes éparpillées
Mots qui tiennent en vie au puits de tes poèmes
J'ai bu tout doucement pour rester éveillée
Et j'ai passé octobre à regarder passer
Les feuilles d'un automne aux couleurs incertaines
J'avais passé septembre en ces mêmes pensées
Voici que vient novembre et ses eaux diluviennes
En ces bois égarée, en ce monde sauvage
Je m'enrobe un peu plus d'une immense patience
Et je vais traverser un hiver de dommages
En n'étant rien qu'un corps blanchi de tant d'errance...
Ton aimée
J’ai parcouru mes terres sans trouver vos traces.
Ma Dame, où êtes-vous, mon âme se déchire,
Mes affaires m’appellent, partout l’on m’aspire,
Mais sans vous je ne suis qu’un poisson dans sa nasse.
Je suis dans la forêt où une Bohémienne
M’a prédit que vous êtes en train de, seule, errer.
Moi qui n’ai jamais cru aux sornettes des fées,
J’en suis à renier les lois qui sont les miennes…
Mais je vous trouverai, quitte à y perdre vie !
#174
Posted 23 October 2005 - 08:35 PM
Méfiez-vous donc messire car le félon
Pourrait essayer de fuir loin de votre giron
Pour ne point subir de vous la moindre sanction.
Quel est donc ce félon qui court la vallée
Se peut-il qu’un être d’aussi basse vertu
À nous chercher des noises ainsi s’évertue
J’ai bien du mal, ô val ! De grâce, à l’avaler !
Toubib or not toubib, là n’est pas la question.
Il faudra bien que, sous nos épées, il expire...
Et qu'en nos vers, dans la joute, puisse le Roi, lire
Que justice est rendue, sans aucune exception !
Signé Trémaouézan :twisted:
#175
Posted 23 October 2005 - 08:59 PM
Vous vouliez me servir, voici le temps venu !
Car je crains à nouveau de perdre mon amant
Le Chevalier Hauteur a pris sa longue vue !
Et voici qu'il a vu venir cette Princesse
Blanche, fine et si douce, j'ai nommé Balila
Chevalier, vous pourriez, de par votre noblesse
Vos mots fort courtois, plaire, à cette Dame là...
Je vous en prie...
Dame Erre
#176
Posted 23 October 2005 - 09:36 PM
Pour qu’aux derniers croissants nous soyons avec lui…
Sachez, très cher ami, que les premiers croissants
(Ceux du matin), je les réserve à une personne
Qui a su éveiller, juste quand minuit sonne,
Ma curiosité et bien d'autres sentiments :wink:
Signé Trémaouézan...
#177
Posted 23 October 2005 - 09:41 PM
Moi qui avais si froid bien loin de ce château
Je me réchauffe au feu de votre dévouement
A m'offrir l'aventure avec tant de brio.
Vous lui devez la vie, je lui dois souvenir
D'avoir donné mon âme, et de l'avoir perdue.
Ni regret ni remords dans mon coeur si confus
Qui cherche depuis lors son ultime soupir.
L'aube allume le jour, il est temps de partir
Je veux vous remercier, laissez moi vous offrir
L'Alezan ramené du Guatemala
Et qui attend un maître depuis de longs mois.
balila
#178
Posted 23 October 2005 - 09:42 PM
De me le dire ici. Est-ce ma tendre amie,
Qui vous aurait charmé au point que vous pensiez
A lui faire un cadeau ? Je tairai ce secret
MAIS PARLEZ M'EN, Ô TREMAOUEZAN !
Dame Erre
(C'est elle, la voilà ! Avec empressement !
Et contre deux croissants, elle donne un pur-sang !
A croire qu'elle y croit à ce Chevalier là
Mon plan va fonctionner avant l'aube, je crois ! :roll:)
#179
Posted 23 October 2005 - 09:59 PM
La douce Balila serait donc revenue ?
Je veux mordre mes lèvres et ne pas laisser
En moi monter la fièvre qu’elle fit brûler.
Je ne dois lui montrer mes tendres sentiments
Il me faudra lutter pour cacher mes penchants
Dame Erre ne doit pas douter de ma foi
Pourtant tous les émois que j’eus, montent en moi…
Mais quel est donc ce vent qui vient me caresser ?
Une onde me parcours, un ange est-il passé ?
Dois-je m'abandonner ou bien encor' partir ?
La Duchesse risquerait, c'est sûr, d'en souffrir.
balila
#180
Posted 23 October 2005 - 10:56 PM
Il semble en bonne forme et court les jouvencelles :
Dame Erre ne suffit plus à calmer ses ardeurs,
Il courtise LisAbel et Balila sans peur.
Cet homme trousse les vers ainsi que les jupons,
A chacune il conte une petite chanson,
Trema ou zan ? garde au chaud les croissants beurrés
On ne sait trop pour qui.., tout ça va faire jaser.
La Reine est silencieuse elle joue les Alzheimer,
Surtout n'en croyez rien elle jauge les adversaires,
Et tente de démêler l'écheveau en secret :
Un trésor, un fantôme, des amoureux transis,
Des messagers félons, des combattants masqués,
Dieu que les temps sont durs pour gouverner ainsi !
Chaque jour nous apporte son lot de manigances,
D' Amours déclarées.."Honni soit qui mal y pense ? "
Mais qui sera calife à la place du calife ?
Je me gratte la tête en m'arrachant les tifs !
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