
....
#181
Posted 25 August 2006 - 10:02 PM
qui viendra me prendre
la main
et me murmurer
qui dénouera mes yeux
et enlèvera mes souliers
pour que je pose enfin mes pieds fatigués
dans les crottes de chien
que je m'achève au bord des fossés
(au bord défossé ?)
sur un coup de poker
désossé
mais heureux
comme la marche solitaire
la marche militaire qui monte au perron
quand on montait au front et au son du clairon
quand je montais chez toi
pour t'aimer à fond
dans le noir
et ton parfum de femme
qui faillit me rendre aveugle
et fou
#182
Posted 27 August 2006 - 10:56 AM
Ce soupir
Que l'on pose en creux
De rosée
Et qui m'apaise...
M'apaise mieux que les neiges?
#183
Posted 31 August 2006 - 07:09 AM
dans le bruit des réacteurs
et le parfum des fleurs
(l'éclat des lauriers roses)
je fermerai à jamais
la fenêtre
sur ton désir
enclos
pour conserver toujours
dans le mouvement perpétuel
de tes palpitations
le flux et reflux de tes soupirs
silencieux
Edited by le hamster, 07 September 2006 - 06:29 PM.
#184
Posted 07 September 2006 - 06:27 PM
mais tu ne dis rien
et je ne sais te mot dire
dans l'enlacement des affres
dans l'embrassement des arbres
je fais de la combustion spontannée
avec des conneries à énoncer
à me consumer
à t'attendre
sans hâte
mû par l'incandescence
(à quant la décence
des phrases)
l'interminable absence
ne m'a jamais paru aussi minable
dans les inter-dits...
#185
Posted 08 September 2006 - 09:47 PM
et pitoyable
je me suis tenu au bastingage
et j'ai dégueulé sang et tripes
tout en rêvant vaguement
à l'estacade
là-bas près de la jetée
où tes restes dorent encore
au soleil de ta vie
et de nos vies passées
d'ailleurs
il y a vingt années
(et plus)
dans le parfum des algues
mortes
#186
Posted 09 September 2006 - 12:03 PM
Il suffit de peu de choses :
Un mot, un sourire, un regard
Une parole aimante à l'éclat d'un miroir
Un geste merveilleux léger et sans contrainte
Posé du bout des doigts sur le bras,
Une étreinte,
Un bisou qui s'envole au gré du vent d'été
Un souffle ou un soupir, qu'on boit à satiété
Un abandon sans crainte au lit d'une rivière
Où les gouttes de pluie scintillent à ton cou
Qu'importe si jourd'hui je vais devenir fou
Pour mon âme tes yeux sont source de lumière.
#187
Posted 10 September 2006 - 10:58 PM
je m'entortille
(je me laisse embobiner)
je me prends à rêver
que le soleil que toi...
#188
Posted 11 September 2006 - 06:55 AM
Et sans un crissement
l'ombre de nos amours
Se dessine en horizons
J'ai attendu aussi...
#189
Posted 11 September 2006 - 08:25 PM
aux flammes de la nuit
naissante
tes mots meurent sous tes pas
ne te laisse pas prendre ce qu'il t'est donné
et tombe en rafales
vermeil...
#190
Posted 17 September 2006 - 08:33 PM
avec notre sang
qu'il entame sa danse rituelle
pour la naissance de la pluie
(dans les bois étrange ritournelle
les champignons commencent à chanter
"connerie" disait ta mère
qui ne savait toujours être
que terre à terre
le nez dans l'humus
et le cul en l'air
à renifler les cèpes et les bolets.
au lieu de chercher la truffe
Marcel le vieux braque
se mit à lui sentir l' [rime]
ce qui lui valut une baffe)
#191
Posted 18 September 2006 - 10:13 AM
Jaunies.
Tu étais assise pres d'une riviere,
Aussi
Belle.
#192
Posted 26 September 2006 - 08:53 PM
et changea brutalement de direction
(pour ne plus être sous le vent, semble-t-il)
les sangliers zélés savent-ils danser
cette ritournelle
à moins que ce soit
une barchata
sous l'oeil aveugle des fourmis
mes mains tremblèrent mais ma tête - ailleurs -
fourmillait d'idées
tu sautillais sur place
tes jambes en proie à leurs habituelles et agaçantes impatiences...
#193
Posted 30 September 2006 - 08:31 PM
et vain
dépourvu de toutes superficialités futiles
et familières
de toutes fragilités superflues
dans la rêverie d'Issoire
je me prenais le chou et le menton
pour m'essuyer la méditation d'un air crâne
(enfin l'air de rien et l'air d'en rire)
dérisoirement et faussement délicat
j'assumais mes pauses entendues
"aussi haut et aussi hautainement que l'on soit assis
on n'est toujours assis que sur son cul"
sagesse et philosophie populaires auront peut-être raison de moi
toujours
fine bouche
snob
que de la préférer dans le boudoir
et d'en révérer le rose pour le tremper dans le champagne
... à ce propos...
et puis - réflexion faite - non, c'est d'un trivial...
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