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[callinira]

Le jus sucré des poires


Ma main,
griffée encore par les argeras,
regarde-là

Le sang sèche,
lèche
l’estafilade rose qui me cuit

Ma paume en conque
rose aussi tout au bout des doigts
se déploie
te reçoit

Mollement posée sur ma main douce,
lasse ?

Oh comme brille encore son œil mauve

Fauve
et granuleuse
juteuse
comme la chair des poires
que je glisse entre mes dents
sur la langue

Et qui fond
Et tu fonds

Sur ma langue
Le jus sucré des poires

Qui coule un peu sur mon menton

2004

[JeanGorzar]

c une poire sensuelle

[vallée]

ça me fait penser à un truc
mais bon sang
j'arrive pas à
mettre le nom dessus

[Mary14]

Joliment sensuel ! quel nectar

Bizzzzzz

[Michouhibou]

Ben ça donne envie de lécher, même si ça n'est pas le goût du sang

[Condor]

Nom du pipe ! C'est chaud. T'en n'aurais pas un sur les abricots ?

[Marcek]

Sensuel et superbe: ravie de de te lire à nouveau!

[callinira]

Un grand merci à tous.

Sur les abricots ? Non, mais sur les pêches. J'y cours de ce pas. A tout de suite.

Calli

[vallée]

ah oui, je me souviens
maintenant :

[mistral]

Vu comme ça : oui.
Très belle évocation.

[bohemia]

c'est un très beau texte Calinira, très suave...


Oui moi j'ai "Tes yeux abricots"



Un au revoir de loin en loin

Ta main sur nos lendemains

Le voyage prend fin ?

Se défait, se refait en vain

Comme un oubli en refrain

Le long des seuls chemins

Un train

Je te vois sur le quai de gare

Ton sourire enfin qui m’épargne

Mon ombre se dissout blafarde

Le temps est donc trop présent

Enfuit dans le jour des absents

Présent

Comme un jour qui nous éveille

Ton sourire me nargue fraternel

Un petit sac en plastique illusoire

Je ne sais plus qui je dois te croire

Exutoire

Je marche parmi la foule en noire

Je suis seule, il est tard

Seule au restaurant du temps du leurre

Je m’assois et vois la foule qui meurt

Ton petit cornet surprise au coin d’une rue

Un petit sourire radieux m’emporte aux nues

J’aime ton échouage, ta venue

Assise à voguer les passants menthe à l’eau

Je me suis noyée dans tes yeux d’abricots

[callinira]

Merci Vallée ( ), Mistral, et Bohemia pour "les yeux abricot".

Bien amicalement

Calli

Sensuel et superbe: ravie de de te lire à nouveau!

Merci, mais... à qui ?

Calli

[Marygrange]

Il y a tous les plaisirs dans tes poèmes, si subtilement évoqués... et on reconnaît ta plume si sûre tant en vers libres qu'en rimes, Calli. Très beau!


Amitiés,
Béa