Que j'avais de si près tenue
Et tant aimée
Elle a été trop malmenée
Par le vent qui l'a emporté
La muse est morte
Ce sont des vers que le vent porte
Aux quatre vents mais que m'importe
Il les emporte
Avec le temps les rimes folles
Lentement meurent et s'étiolent
Je suis à terre
Et ma pauvreté qui m'atterre
Quand on me portera en terre
Au temps d'hiver
Je ne veux pas que vous pleuriez
Ne sauriez me ressusciter
De belle manière
Qu'est ma poésie devenue
Que j'avais de si près tenue
Et tant aimée
Elle a été trop malmenée
Par le vent qui l'a emporté
La muse est nue
Le silence s'est fait pâlir
Et comme je n'ai rien vu venir
Je me suis tu
Un peu de sens dans ma mémoire
Mais je n'aurais pas eu de gloire
Mauvaise pente
J'ai droit à rien quand bise vente
Le vent me tient, le vent me tente
La muse est morte
Ce sont des vers que le vent porte
Aux quatre vents mais que m'importe
Je les emporte
Edited by Minotaure, 22 November 2006 - 08:21 PM.