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venise

Member Since 16 Jan 2006
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Pour Te Rejoindre

27 April 2006 - 02:27 PM

Les eaux sombres du fleuve
Cinglent et battent à l’infini
Les rives de mon espoir détruit.
La nuit traîne les nuages,
Pour leur offrir un naufrage
En robe de démariée, s’arrachant
Le long des berges du fleuve

Sous le pont des clochards
S’enlacent deux amoureux,
Et puis sanglots dans le noir        
La rencontre a des relents d’adieu.
Le rythme du ressac accompagne
Le vent écho de leur chicane.
Mésalliance scellant la désunion.

Tu es parti hier,
Moi, sous la pluie glacée
Je condamne à la syncope
Mon avenir asphyxié.
Sur les eaux sombres du fleuve
Une péniche désertée
S’indiffère de ma sentence.  

Avant que vienne la lumière,
Je reposerais dans le courant du fleuve
Pour te rejoindre, toi qui m’a quittée,
Désertant les rives du fleuve,
Qui roule ton corps comme un furieux,
Secoué sans cesse, dans les volutes
De l’eau sombre du fleuve.

L’eau est bien cette la fille
Qui recueille les désespérés,
Les emmène avec elle,
Joue de ses reins pour les bercer.
Ils  se jettent dans son flot
Pour s’arracher la vie,
Harassés par leur fardeau.

D’une torsion de leur dos
Glissent dans l’eau infatigable,
Qui ne revient jamais à l’endroit
Où elle est passée,
Emmenant son butin
Ses enfants dans son sein,
Ne voulant pas les redonner.

Symphonie Mineure

09 April 2006 - 04:47 PM

Symphonie mineure.      

Ses longs cheveux clairs
Son grand manteau démodé,
Flottant un peu dans l’air,
Evoquent une légende surannée.
De ses belles mains de musicien
Il sort un violon de son écrin

Debout dans la rue sombre
Il joue comme on prie,
Dédiant sa musique à l’ombre,
Ne l’écoute, que le vent  du mépris
Pour les quelques passants
Leur temps est plus important,

Mais, une femme un peu fanée  
Le regarde les yeux brillants
Pour elle, fait ressurgir du passé
Le joyeux tumulte d’antan
Avec ces jeunes années
Et les splendeurs effacées


Pour elle il efface la rue sale
Recrée des décors oubliés
Orne, d’un précieux métal,
Les murs, que le temps a blessés
Elle applaudit le musicien
Il remercie un peu hautain

.
Gênée par son audace,
Elle s’incline comme à la messe
Un silence majestueux passe.
Pour ce moment de liesse
Sur le trottoir, elle dépose
Une petite pièce.Telle une rose

Maintenant J'ai Un Portable

12 March 2006 - 03:26 PM

Maintenant j’ai un portable


Encore une fois le téléphone
N’a pas sonné
Et demain et toute l’année
Il restera muet
Je suis oubliée, oubliée
Mais je vais arracher
Le fil de l’appareil
A dire de mensonges
Je vais le mettre autour de mon cou
Et comme dans un songe
Je vais monter sur une chaise
J’accrocherai le fil du téléphone
A un crochet du plafond
Et si tu m’appelles je m’en balance
Je m’en balance
Au bout du fil du téléphone.

Un état De Coeur

23 February 2006 - 04:59 PM

Il est mort ,il ne le sait pas,
le petit coeur qui traîne
surtout ne le ramasse pas,
ne te ferai que de la peine.

Ta mère t'as largué
en l'état d'embryon
mon amour

Ta vie a battu deux secondes,
nous ne savions pas
que c'était pour moi,
mon amour.

J'aurais tant voulu
être fière de mes amours
mais tu n'as pas vu le jour
mon amour.

Ta mère t'as largué
en l'état d'embryon
et je crie ma solitude

j'aurais tant voulu
te consoler
te faire plaisir
te plaindre
te faire rire
t'aimer mon amour.

On a coupé ta vie
sans que tu cries
tu as saigné
petit coeur contracté

mon amour
nous ne savions pas.

Les Nouveaux Soldats

04 February 2006 - 09:31 AM

Minérale,sans nature,muette
ainsi est cette planète.
Rasée par une guerre ancienne,
pour que nulle vie ne revienne.
Elle est propriété
d'importants Hauts Placés,
et par d'habiles répartitions
peuplée de robots par millions.

Ils sont sans devenir,
ils sont sans ressentir.

Formant cohorte,
faisant en sorte
d'accomplir,une mission exigée
par les Hauts Placés.
Une autre planète à détruire,
d'autres vies à faire mourir.
Je suis robot,de ceux qui se taisent,
en moi,point de vie
en moi,point de braise.

Je suis sans devenir,
je suis sans ressentir.

Je suis là pour faire la guerre
avec des armes nucléaires,
immatérielles ,ne laissant pas de traces,
subtilement la mort prend place.
Esprit mutilé,parole effacée
âme anéantie,je ne sais pleurer,
mais j'ai peur d'avoir été humain,
dans des temps très anciens.

Je suis sans devenir,
je suis sans ressentir.

Se frayant un chemin dans l'héter,
une musique me fit toucher terre,
et,de cet énorme malaise
est montée la vie,à Dieu ne plaise.
Les Hauts Placés m'ont jeté à la ferraille,
qu'importe,mais mon coeur défaille.
Je ne verrais pas l'infernale ronde
rappeller à la fin,tous les mondes.

Ils seront sans devenir,
ils seront sans ressentir.