Là D'où Je Viens -je Demeure
Started by Salam, Sep 19 2006 06:47 PM
8 replies to this topic
#1
Posted 19 September 2006 - 06:47 PM
-
Je reviens de loin
Portée a l’éveil par une lame de fond
Comme
- après une mise en apnée
- un coup porté au plexus
L’omniprésence d’une ombre
Penchée sur ma conscience
Je refais le plein d’air
L’atmosphère est viciée
Lourde et nauséabonde
Je reviens de loin
Et pourtant je me sais demeurer
Je suis passée par la cour de récrée
De mon école primaire
Assise par terre au côté de Karine
Terriblement triste parce que je sais
Que jamais
Non jamais
Je n’aurais sa tranquillité
J’ai huit ans et déjà je vois
Chez les autres ce qui me manque à moi
Martine partage ma vision des choses
On n’en parle pas
Mais on sait que se creusera l’écart
On se bat à défaut de langage
Sous les préaux d’école
S’assemble qui se ressemble
Le jour ne veut pas n’être
Sans raison
Chien de garde et tison
Contraindre le regard
C’est l’ennui des vacances
Sans départ
Martine n’est plus. –morte- m’a-t-on dit
Je n’ai pas tout compris
Je descendrais cet escalier sans fin
Jusqu’au petit matin
Je reviens de loin
Mais de ce temps -là d’où je viens
Je me sais demeurer
Ni ma peine ni l’atmosphère viciée
Ne s’en sont allées.
-
Je reviens de loin
Portée a l’éveil par une lame de fond
Comme
- après une mise en apnée
- un coup porté au plexus
L’omniprésence d’une ombre
Penchée sur ma conscience
Je refais le plein d’air
L’atmosphère est viciée
Lourde et nauséabonde
Je reviens de loin
Et pourtant je me sais demeurer
Je suis passée par la cour de récrée
De mon école primaire
Assise par terre au côté de Karine
Terriblement triste parce que je sais
Que jamais
Non jamais
Je n’aurais sa tranquillité
J’ai huit ans et déjà je vois
Chez les autres ce qui me manque à moi
Martine partage ma vision des choses
On n’en parle pas
Mais on sait que se creusera l’écart
On se bat à défaut de langage
Sous les préaux d’école
S’assemble qui se ressemble
Le jour ne veut pas n’être
Sans raison
Chien de garde et tison
Contraindre le regard
C’est l’ennui des vacances
Sans départ
Martine n’est plus. –morte- m’a-t-on dit
Je n’ai pas tout compris
Je descendrais cet escalier sans fin
Jusqu’au petit matin
Je reviens de loin
Mais de ce temps -là d’où je viens
Je me sais demeurer
Ni ma peine ni l’atmosphère viciée
Ne s’en sont allées.
-
#2
Posted 19 September 2006 - 08:13 PM
Dans ton écriture, cela me fait penser à un constat... quasi froid et clinique. Glacé comme... (enfin tu vois). Il y a aussi, je crois de la révolte et de la résignation bien caché sous le côté raisonné de ton propos.
J'ai lu ce poème un peu comme si je l'avais vécu, j'ai pu y entrer, et cela me plait. Je m'imaginais moi dans la cour de l'école.
Il y a aussi les phrases suivantes :
J'ai huit ans et déjà je vois
chez les autres ce qui me manque à moi
et
Sous les préaux d'école
s'assemble qui se ressemble
---
Différence, différence...
Amitiés,
Thierry
J'ai lu ce poème un peu comme si je l'avais vécu, j'ai pu y entrer, et cela me plait. Je m'imaginais moi dans la cour de l'école.
Il y a aussi les phrases suivantes :
J'ai huit ans et déjà je vois
chez les autres ce qui me manque à moi
et
Sous les préaux d'école
s'assemble qui se ressemble
---
Différence, différence...
Amitiés,
Thierry
#3
Posted 21 September 2006 - 08:09 AM
Citation (thierry @ Sep 19 2006, 07:13 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Dans ton écriture, cela me fait penser à un constat... quasi froid et clinique. Glacé comme... (enfin tu vois). Il y a aussi, je crois de la révolte et de la résignation bien caché sous le côté raisonné de ton propos.
J'ai lu ce poème un peu comme si je l'avais vécu, j'ai pu y entrer, et cela me plait. Je m'imaginais moi dans la cour de l'école.
Il y a aussi les phrases suivantes :
J'ai huit ans et déjà je vois
chez les autres ce qui me manque à moi
et
Sous les préaux d'école
s'assemble qui se ressemble
---
Différence, différence...
Amitiés,
Thierry
J'ai lu ce poème un peu comme si je l'avais vécu, j'ai pu y entrer, et cela me plait. Je m'imaginais moi dans la cour de l'école.
Il y a aussi les phrases suivantes :
J'ai huit ans et déjà je vois
chez les autres ce qui me manque à moi
et
Sous les préaux d'école
s'assemble qui se ressemble
---
Différence, différence...
Amitiés,
Thierry
Bonjour Thierry
En fait je relatais
Je ne sais plus si c'est un "rêve" ou souvenir
Sans doute les deux mêlés
Le "quasi froid et clinique" c'est la distance necessaire pour l'écrire
La forme au service du fond
Si tu as pu le vivre c'est qu'il garde ce quelque chose d'humain
Alors...je ne me serais pas autant éloignée que ça...
Différence, Indifférence
De quoi façonner un regard
Tu pourras remarquer certaines modifications
Pour dire au plus prés.
Merci de tes mots
Amitiés
Salam
Edited by Salam, 21 September 2006 - 08:31 AM.
#4
Posted 21 September 2006 - 05:36 PM
Citation (Salam @ Sep 19 2006, 07:47 PM) <{POST_SNAPBACK}>
J’ai huit ans et déjà je vois
Chez les autres ce qui me manque à moi
Chez les autres ce qui me manque à moi
je crois que je retiendrai ça également
#5
Posted 22 September 2006 - 10:22 AM
Citation (Gaston Kwizera @ Sep 21 2006, 04:36 AM) <{POST_SNAPBACK}>
je crois que je retiendrai ça également
Merci de ton passage.
#6
Posted 22 September 2006 - 11:08 PM
J'y reviens. Non, tu n'étais pas tant éloigné que ça. Je l'ai bien ressenti ton poème, au contraire.
Il y a des images qui me collent à la peau. Ca hurle et c'est froid.
Amitiés,
Thierry
Il y a des images qui me collent à la peau. Ca hurle et c'est froid.
Amitiés,
Thierry
#7
Posted 23 September 2006 - 09:43 AM
Citation (~wldp~ @ Sep 21 2006, 09:42 PM) <{POST_SNAPBACK}>
beaucoup beaucoup d'émotions à ce texte... l'on ressent les sentiments de la petite fille comme si l'on s'asseyait à côté d'elle... étrange sensation...
troublants...
'Je reviens de loin
Portée a l’éveil par une lame de fond'
'Je reviens de loin
Et pourtant je me sais demeurer'
des mots qui me touchent j'aime les mots qui immergent mon regard et mon âme.... comme ici..
amitié
wldp
troublants...
'Je reviens de loin
Portée a l’éveil par une lame de fond'
'Je reviens de loin
Et pourtant je me sais demeurer'
des mots qui me touchent j'aime les mots qui immergent mon regard et mon âme.... comme ici..
amitié
wldp
Merci d'avoir pris le parti de me suivre
Et pour "étrange sensation" "le troublant"
C'est aussi ceci que je voulais restituer
Ce lieu bizarredu rêve éveillé.
Amitié
Salam
#8
Posted 23 September 2006 - 11:09 PM
Une émotion particulière à l'enfance, à ces différences, comme le souligne Thierry. L'empreinte est là, c'est palpable, même si le flou demeure entre le rêve et le souvenir.
balila
balila
#9
Posted 25 September 2006 - 11:05 AM
Citation (thierry @ Sep 22 2006, 10:08 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'y reviens. Non, tu n'étais pas tant éloigné que ça. Je l'ai bien ressenti ton poème, au contraire.
Il y a des images qui me collent à la peau. Ca hurle et c'est froid.
Amitiés,
Thierry
Il y a des images qui me collent à la peau. Ca hurle et c'est froid.
Amitiés,
Thierry
Merci Thierry
Amitiés.
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