8 replies to this topic

[Harry]

Il faisait beau, il faisait chaud, le soleil brillait et les oiseaux chantaient.
Les enfants qui jouaient à l'ombre des arbres du parc s'agitaient gaiement
et dans leurs yeux rieurs j'aurais bien cru voir Dieu.

Mais près de Katowice cet hiver là fut très froid, ce fut plus glacial que
la pire des saisons de Sibérie. Dans tous les yeux, ceux des pères des
mères et des enfants qui descendaient des wagons à bestiaux, on vit de
l'incompréhension puis on ne vit plus rien.

Le peuple d'Israël qui parcourait le désert voyait Dieu. Même, il le
transportait avec lui dans une arche. Rassasié de manne, le peuple suivait
les vapeurs divines. Mais c'est une expérience rare dont il ne reste aucun
témoin direct.

On peut aussi lire Dieu; avec de l'encre céleste il a lui même écrit un livre,
un ouvrage qui n'a de valeur que dans sa langue d'origine. Je n'ai pas pu le
lire car j'ignore l'arabe.

Dieu parla à Josué et Josué parla à Dieu. On vit le soleil arrêter sa course
dans le ciel. C'est qu'il faut du temps pour massacrer les ennemis de l'Eternel.
Puis au sept sons des trompettes, Dieu fit tomber les murailles de Jéricho
pour en massacrer tous les habitants. Jusqu'au dernier nouveau-né, même les
ânes et les brebis, tous furent passés par le fil de l'épée. C'est que les ânes,
on le sait, sont de grands pécheurs. N'étant pas toujours capables de parler,
ils ne purent, comme Rahab la prostituée, trahir les citadins.

Jésus-Christ fut très inspiré par Dieu qu'il appelait « Mon Père ». Il dit de
belles paroles mais n'était guère diplomate. Comme il était très doué, il sut
se tirer de nombreuses affaires mal engagées. Pourtant son père, au dernier
moment, l'abandonna.

[uiox]

Un jour l’Homme inventa des dieux
Plein ça allait pas
Un seul cool.
On a été tranquille (bof)
Dire le quel est le mieux


C pas un peu con de croire

En un Dieu ?


Bref

Comme les PD

L’Homme devrait faire sont outing

Il est tant de se priver de papa

Son père ok

Nous sommes ridicules.

Kes tu veau ?

Kel cochon ?

J’en pisse et des meilleures

Connerie

La peur imbécile.

Ya koi après la mort


Bin tu vas voir ducon.

[Harry]

Ah un représentant de l'Etabli certainement,
cet antre de grands intellectuels !

Je citerai donc une fois encore le grand Nicolas Boileau :

Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

C'est sans doute trop demander à ces gens-là.
Bon Serioscal est une exception.
Mais ce qu'il écrit est toujours soit trop concret soit trop abstrait.

[belvis]

Pourquoi le divin n'est-il que miraculeux ?

Voire, l'innocence...

A nous, les humains, qui nous compromettrons toujours,

c'est peut-être la seule raison d'esperer et de croire...

[socque]

Ah un représentant de l'Etabli certainement,
cet antre de grands intellectuels !

Je citerai donc une fois encore le grand Nicolas Boileau :
C'est sans doute trop demander à ces gens-là.
Bon Serioscal est une exception.
Mais ce qu'il écrit est toujours soit trop concret soit trop abstrait.

(Désolée, les citations de citations ne sont pas reprises.)

Harry, cela me paraît franchement excessif de mettre par principe dans le même panier honni toutes les personnes appartenent à un ensemble donné. (D'autant plus que tu es immédiatement obligé de te rétracter à cause de serioscal pour qui tu as de l'estime !)

Je fais partie de l'Établi où je suis honorée que Vallée ait bien voulu m'inviter ; j'y ai beaucoup appris, et notamment qu'il était possible de déposer des critiques sincères et parfois dures sans se faire agonir d'injures. L'Établi est composé de différents individus et, ô surprise ! Ce sont des individus divers, chacun avec son tempérament ! Étonnant, non ? Et je n'ai pas eu le sentiment d'avoir eu à sucer quelque bite que ce fût ni à renoncer à quelqu'une de mes convictions pour faire partie de la "coterie"...

Sinon, j'ai apprécié l'ironie de ton texte qui pour moi relève davantage de la satire que de la poésie...

[Gaston Kwizera]

non il a raison Harry, l'établi est en fait une secte de clones

"C'est sans doute trop demander à ces gens-là"
lol

[Harry]

Harry, cela me paraît franchement excessif de mettre par principe dans le même panier honni toutes les personnes appartenent à un ensemble donné.

non il a raison Harry, l'établi est en fait une secte de clones

Ah oui quelle gaffe, j'oubliais que sur l'Etabli il y avait aussi socque et Gaston,
autant pour moi !
Mais pourtant, j'arrive à reconnaitre quelque chose de commun dans le style des commentaires de certains habitués de là-bas.
Etonnant non ?

Mais c'est vrai que je suis excessif.
En fait je vais avoir un petit accès de sincérité :

J'ai souffert dans la vie (comme tout un chacun mais parfois je crois que plus que d'autres) de certaines personnes très méprisantes dans des situations où je n'étais pas en position de me défendre, soit dans l'enfance (cf deux textes publiés sous le peudo Goldmund) soit dans le monde du travail.
Et je retrouve sur ce site certaines manifestations caractéristiques de ce mépris (et je ne fais pas de différence si c'est envers moi ou quelqu'un d'autre).
Comprenez alors avec quelle délectation je m'exprime parfois ici !

Je l'avais dit dans je ne sais plus quel commentaire : Harry est un gros méchant frustré.
Je me soigne pourtant mais j'ai encore l'épiderme plutôt sensible.

Allez, c'est pas confesse tous les jours :
Bien à vous deux

Sinon, j'ai apprécié l'ironie de ton texte qui pour moi relève davantage de la satire que de la poésie...

Merci, oui je comprends ta remarque.
je posterais bien mes textes sur toutelasatire.com mais on me dirait que parfois c'est trop rationnel
alors j'irais sur toutelaphilosophie.com mais on me dirait que c'est trop poétique
Bref si tu as des adresses de forums plus adaptés à mon style, n'hésites pas à me les signaler.

[belvis]

Restez donc parmi nous,

Même quand vous êtes le grand méchant des lieux,

vous avez le tact de ne pas plomber l'ambiance.


Et tous les vrais petits aigris d'ici,

savent le reconnaître.

En plus on a plaisir à vous lire!

[Harry]

Restez donc parmi nous,
Même quand vous êtes le grand méchant des lieux,
vous avez le tact de ne pas plomber l'ambiance.
Et tous les vrais petits aigris d'ici,
savent le reconnaître.
En plus on a plaisir à vous lire!

Ah Belvis, vous ne pouvez pas savoir à quel point,
venant de vous, cela me touche.
(Bon certains vont jaser et développer leurs thèmes favoris,
mais nous on s'en fiche, pas vrai ?).
Je redirai ici ce que j'ai dit dans une occasion moins favorable :
Je sais toujours apprécier les compliments à leur juste valeur.

Pour la peine, et puisque vous avez apprécié le "jugement dernier" de Voltaire
que j'ai mis dans le salon de discussion, voici un autre article, connu certes,
mais qu'il ne fera pas de mal de relire.

On dit proverbialement: « manger son blé en herbe; être pris comme dans un blé; crier famine sur un tas de blé. » Mais de tous les proverbes que cette production de la nature et de nos soins a fournis, il n’en est point qui mérite plus l’attention des législateurs que celui-ci:

« Ne nous remets pas au gland quand nous avons du blé. »

Cela signifie une infinité de bonnes choses, comme par exemple:

Ne nous gouverne pas dans le XVIIIe siècle comme on gouvernait du temps d’Albouin, de Gondebald, de Clodivick, nommé en latin Clodovæus;

Ne parle plus des lois de Dagobert, quand nous avons les oeuvres du chancelier d’Aguesseau, les discours de MM. les gens du roi, Montclar, Servan, Castillon, La Chalotais, Dupaty, etc.;

Ne nous cite plus les miracles de saint Amable, dont les gants et le chapeau furent portés en l’air pendant tout le voyage qu’il fit à pied du fond de l’Auvergne à Rome

Laisse pourrir tous les livres remplis de pareilles inepties, songe dans quel siècle nous vivons;

Si jamais on assassine à coups de pistolet un maréchal d’Ancre, ne fais point brûler sa femme en qualité de sorcière, sous prétexte que son médecin Italien lui a ordonné de prendre du bouillon fait avec un coq blanc, tué au clair de la lune, pour la guérison de ses vapeurs

Distingue toujours les honnêtes gens, qui pensent, de la populace, qui n’est pas faite pour penser;

Si l’usage t’oblige à faire une cérémonie ridicule en faveur de cette canaille, et si en chemin tu rencontres quelques gens d’esprit, avertis-les par un signe de tête, par un coup d’oeil, que tu penses comme eux, mais qu’il ne faut pas rire;

Affaiblis peu à peu toutes les superstitions anciennes, et n’en introduis aucune nouvelle;

Les lois doivent être pour tout le monde; mais laisse chacun suivre ou rejeter à son gré ce qui ne peut être fondé que sur un usage indifférent;

Si la servante de Bayle meurt entre tes bras, ne lui parle point comme à Bayle, ni à Bayle comme à sa servante;

Si les imbéciles veulent encore du gland, laisse-les en manger; mais trouve bon qu’on leur présente du pain.

En un mot, ce proverbe est excellent en mille occasions.

Voltaire, tiré de l'article "Blé" du dictionnaire philosophique