Fuite
#1
Posted 13 March 2006 - 09:04 PM
Viens
Fuyons,
On prendrait le métro à l’envers
Celui qui ne s’arrête qu’au creux des sublimes faiblesses
De celles qui forgent les destinées
Y’aurait que toi moi puis peut-être
Quelques voyageurs encroûtés de grisaille
Comme nous les yeux offensés
Jusqu’aux tréfonds des cils
Par les parcours tracés dans la pierre
L’éclat des vies battues en cadence
On se sentirait vagabonds et même plus
Le chauffeur serait un de ces vieux sages
Un guide précieux portant ses pensées de cristal
Tu verrais les vents qui ne le quittent jamais
Tu verrais ses dents offertes en sourires de voyage
Et ses rides aux parfums d’antan formidable
Barrant son front sauvegardé de maturité
Et son regard humant l'Instant
Un regard des merveilles condamné à perpétuité
Il nous conduirait si bien ce capitaine sensible aux Hommes
J’en frissonne nous serions voguant
Comme des mousses le cœur en aventure
Nous serions voguant
Dans cette embarcation sans vigie sans trêve
Aucunes terres en vue
Voguer pour voguer
Notre âme attraperait la couleur des flots qui passent
Pourtant je le sais de plus belle
Me rongeraient les promesses ancestrales
D’une délivrance que je ne cerne pas
Si ce n’est les marques lasses aggravant mes yeux
Le croiras-tu la brume ne se dissipe
Les distinguerais-tu à la ronde
Les iris incrustés de poussière les paupières revenues maintes fois
La mélancolie aveuglante qui détrempe les êtres
Tout cela terriblement sans fin mais que veux-tu
Nous serions inéluctablement embarqués
Il n’y aurait plus à discuter
Si ce n’est les palabres aux échos de veillées nocturnes
On imaginerait qu’un voyageur serait ménestrel
Qu’un autre conteur oriental
Ses mots mouvant les légendes et
Un aveugle saurait la Terre
Un peu plus à chaque changement de cap
A force
Les points cardinaux n’ont plus d’importance
Et qui sait au sein des contrées primitives
Proches des tripes de l’Univers
Là où les aubes se gorgent de soleils purs
Là où naissent les courants les philosophies
Proches du cri de la planète
On comprend un peu
Et le clin d’œil du vieux capitaine
On comprend un peu
Que nos rêves invétérés sont les seules réponses
On comprend un peu
Que les rêves éviscérés par la mouvance des siècles assassinent le monde
Viens
Fuyons,
…
#2
Posted 13 March 2006 - 10:15 PM
J'aime plutôt ce que tu écris, je veux dire : tes écrits. J'y vois souvent une athmosphère rêveuse et sensible, qui n'est pas pour me déplaire. Ton "fuite" ne déroge pas à la règle.
A lire ce poème, on dirait que la fuite est salutaire, un peu comme l'espoir d'une nouvelle vie.
Mes amitiés,
Thierry
#3
Posted 13 March 2006 - 10:22 PM
Je suis heureux d'apprendre que tu ressens cette atmosphère particulière car
c'est ce qui m'habite véritablement et me pousse à écrire.
Cette fuite est une nouvelle vie, c'est ce que j'ai voulu exprimer dans ce texte,
c'est une fuite par rapport au monde qui entoure le protagoniste
mais c'est tout le contraire par rapport à ce qu'il ressent;
c'est là une approche de ses sentiments profonds.
Et tu l'auras deviné, le protagoniste, je m'y identifie un peu...
Amitié
Pierre.
#4
Posted 13 March 2006 - 10:51 PM
Je me permets de te répondre, je crois que nous nous sommes compris. Tes poèmes sont toi.
Continue à écrire !
Mes amitiés,
Thierry
#5
Posted 13 March 2006 - 11:50 PM
moi qui broyait pas mal de noir;
relis-le tant qu tu veux, en postant ce poème,
j'ai su qu'il te parlerait aussi à l'âme
sans prétention aucune bien entendu.
Amitié chère wldp...
ps : prendre le métro à l'envers,
je ne sais pas expliquer ce qui m'a traversé l'esprit,
mais c'est mieux ainsi, non?
ça laisse aller l'imagination...
Peut-être était-ce la ligne 15...
Aller, fuyons !
#6
Posted 14 March 2006 - 07:42 AM
superbe voyage
bonne journée !
#7
Posted 14 March 2006 - 02:22 PM
la fuite dans les veines,
tu verras c'est facile...
#8
Posted 14 March 2006 - 08:55 PM
je l'aurai pas mis dans la dernière par contre, mais bon
mis à part deux trois trucs "too much" genre "car la sagesse n’est autre que le rire d’une enfance
"
j'aime vraiment le texte
#9
Posted 14 March 2006 - 10:13 PM
en fait je me suis perdu dans mon texte à la fin... vraiment j'ai voyagé
le 'too much' je le distingue de plein fouet en me relisant....
mais c'est du à mon balbutiement je me laisse encore emporter par
des phrases 'inventées-toutes-faites'.
je vais retravailler pour ne garder que ce qui est à moi, vraiment.
En fait j'arrêterai de balbutier quand j'aurais réussi à me défaire de ça
je sais pas si c'est très clair !
bref merci
a plus de te lire
#10
Posted 14 March 2006 - 10:18 PM
J'aime plutôt ce que tu écris, je veux dire : tes écrits. J'y vois souvent une athmosphère rêveuse et sensible, qui n'est pas pour me déplaire. Ton "fuite" ne déroge pas à la règle.
A lire ce poème, on dirait que la fuite est salutaire, un peu comme l'espoir d'une nouvelle vie.
Mes amitiés,
Thierry
metro ç'est trop
#11
Posted 14 March 2006 - 10:19 PM
la ligne 15 terminus euh....pas grave.
j'insiste!
#12
Posted 15 March 2006 - 08:27 AM
Une seule retenue : le métro, je déteste !
Oui, je me retrouve dans ce sublime poème...
Merci pour cette fuite !
Pascale
#13
Posted 15 March 2006 - 12:53 PM
d'accord?
même si j'aime le métro des lignes 1 à 14 c'est vrai...
enfin aimer pas exactement
mais c'est un métro de ligne 15...
Tu peux t'y enfuir c'est une carcasse de mots
Amitié
#14
Posted 15 March 2006 - 06:58 PM
amiitié,s j 'ai aimé te lire
#15
Posted 15 March 2006 - 09:19 PM
.
.
.
.
.
.
.
[cloud....
#16
Posted 16 March 2006 - 10:31 AM
En revanche, j'ai moins aimé la dernière strophe, mois naturelle il me semble que l'emportement du départ.
Un grand plaisir à te lire en tout cas.
balila
#17
Posted 16 March 2006 - 11:47 AM
#18
Posted 16 March 2006 - 04:21 PM
En revanche, j'ai moins aimé la dernière strophe, mois naturelle il me semble que l'emportement du départ.
Un grand plaisir à te lire en tout cas.
balila
Hé bien portes ouvertes à tous les fans du conditionnel
je vais revoir quelques phrases ainsi que la dernière strophe c'est prévu,
en revanche pour la dernière je ne pense pas que cela soit moins naturel,
c'est juste que je l'ai écrit avec un apaisement de l'esprit
après m'être laissé emporter sur les Sentiers.
et cela ne colle pas forcément. je vais voir tout ça...
cloud
#19
Posted 16 March 2006 - 08:34 PM
l'agence des voyages improbables à votre service m'dame!
#20
Posted 21 March 2006 - 05:14 PM
la fin proche
sur la pointe des pieds
je réctifie le coche
#21
Posted 21 March 2006 - 08:15 PM
Merci de m'avoir emmené, ça coure, ça file...
Vent.
J'ai beaucoup aimé
amitié
Hauteur
#22
Posted 21 March 2006 - 11:41 PM
Voyageur
#23
Posted 22 March 2006 - 11:22 AM
Merci de m'avoir emmené, ça coure, ça file...
Vent.
J'ai beaucoup aimé
amitié
Hauteur
voyez, messieurs :
Le Lointain!
Chargez...
suivez sieur Hauteur , ne courbez point l'échine sous les vents contraires....
#24
Posted 22 March 2006 - 03:53 PM
Viens
Fuyons,
On prendrait le métro à l’envers
Celui qui ne s’arrête qu’au creux des sublimes faiblesses
De celles qui forgent les destinées
Y’aurait que toi moi puis peut-être
Quelques voyageurs encroûtés de grisaille
Comme nous les yeux offensés
Jusqu’aux tréfonds des cils
Par les parcours tracés dans la pierre
L’éclat des vies battues en cadence
On se sentirait vagabonds et même plus
Le chauffeur serait un de ces vieux sages
Un guide précieux portant ses pensées de cristal
Tu verrais les vents qui ne le quittent jamais
Tu verrais ses dents offertes en sourires de voyage
Et ses rides aux parfums d’antan formidable
Barrant son front sauvegardé de maturité
Et son regard humant l'Instant
Un regard des merveilles condamné à perpétuité
Il nous conduirait si bien ce capitaine sensible aux Hommes
J’en frissonne nous serions voguant
Comme des mousses le cœur en aventure
Nous serions voguant
Dans cette embarcation sans vigie sans trêve
Aucunes terres en vue
Voguer pour voguer
Notre âme attraperait la couleur des flots qui passent
Pourtant je le sais de plus belle
Me rongeraient les promesses ancestrales
D’une délivrance que je ne cerne pas
Si ce n’est les marques lasses aggravant mes yeux
Le croiras-tu la brume ne se dissipe
Les distinguerais-tu à la ronde
Les iris incrustés de poussière les paupières revenues maintes fois
La mélancolie aveuglante qui détrempe les êtres
Tout cela terriblement sans fin mais que veux-tu
Nous serions inéluctablement embarqués
Il n’y aurait plus à discuter
Si ce n’est les palabres aux échos de veillées nocturnes
On imaginerait qu’un voyageur serait ménestrel
Qu’un autre conteur oriental
Ses mots mouvant les légendes et
Un aveugle saurait la Terre
Un peu plus à chaque changement de cap
A force
Les points cardinaux n’ont plus d’importance
Et qui sait au sein des contrées primitives
Proches des tripes de l’Univers
Là où les aubes se gorgent de soleils purs
Là où naissent les courants les philosophies
Proches du cri de la planète
On comprend un peu
Et le clin d’œil du vieux capitaine
On comprend un peu
Que nos rêves invétérés sont les seules réponses
On comprend un peu
Que les rêves éviscérés par la mouvance des siècles assassinent le monde
Viens
Fuyons,
…
Ah ces mots me laissent songeuse! j'aimerais bien faire un de ces voyages là...
Quand c'est qu'on part??? lol
#25
Posted 22 March 2006 - 06:42 PM
Voyageur
partirais-je jamais?
#26
Posted 23 March 2006 - 04:14 PM
Quand c'est qu'on part??? lol
peut-être est-on
déjà
parti...
Quand c'est qu'on part??? lol
peut-être somme-nous
déjà
parti...
#27
Posted 24 March 2006 - 10:04 AM
déjà
parti...
peut-être somme-nous
déjà
parti...
Ah ouais? Et on me l'aurait pas dit?
Je suis toujours la dernière au courant! lol
Amitiés
Charlie
#28
Posted 24 March 2006 - 02:15 PM
Je suis toujours la dernière au courant! lol
Amitiés
Charlie
tu le savais
seulement
c'est loin je crois....
#29
Posted 24 March 2006 - 02:51 PM
seulement
c'est loin je crois....
peut-être...
C'est vrai que ça comence à faire un bail!
Merci de me le rappeler! lol
Charlie
#30
Posted 25 May 2006 - 03:31 AM
0 user(s) are reading this topic
0 members, 0 guests, 0 anonymous users