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[Gulliver]

(A Marianne Moore)

Exclue l’idée de l’immortalité,
subsistent: la poussière,
l’herbe,
l’eau qui forme des flaques,
la branche d’où chante l’oiseau,
certain mystère que la raison
suppose ombre passagère.
Reste, enfin, la vie,
une chambre où une femme enfile ses bas,
ou une autre chambre, peut-être à côté,
où deux se dénudent
et s’embrassent et quand c’est terminé
se disent, l’un à l’autre:
nous ne mourrons pas.

Carlos Barbarito
http://d-sites.net/barbarito

[Tyi]

J'aime, j'aime beaucoup le début du texte :

Exclue l’idée de l’immortalité,
subsistent: la poussière,
l’herbe,
l’eau qui forme des flaques,
la branche d’où chante l’oiseau,
certain mystère que la raison
suppose ombre passagère.

Tout un poème!

[mounette]

Mais ne vois-tu pas Juliette que c'est le tout qui est un poème, cette chose que l'on ne croyait plus possible ici.

Bises

Manon

[Tyi]

Mais ne vois-tu pas Juliette que c'est le tout qui est un poème, cette chose que l'on ne croyait plus possible ici.

Bises

Manon

D'accord avec toi Manon en tout point.
Mais cette partie là du texte m'a entraînée avec elle plus que la suite que je n'ai fait que suivre.
Je retiens donc celle où je m'oublie.

Bises à toi aussi

PS : sympa ton blog Mounette

[Tyi]

Big up!

[Carla.]

Pour les ombres passagères...Si belles.

[Salam]

Pour tout ce qui est -bien - dit
Me touche.

[bohemia]

C'est un très beau texte Gulliver, je suis du même avis que mounette sur cette belle littérature.

Amitiés
Bohémia