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[vent]

Ce soir, à notre pouvoir déambulant altier
Entre les regards des imposteurs défendus
De toutes parts, je joindrais mon art renié
Pour le maintenir haut à ton regard pendu.

Ne le laisse pas entre tes doigts, ton regret
Comme une aiguille, si tu veux l'émorfiler
Sur mes galets pour pénétrer mes portraits.

Ne la laisse pas entre tes mirettes, l’ombre
Sous l’ambre du temps la tissant en filets
Derrière ta mesure pour la rendre sombre.

Ce soir, la nuit vrombirait sous ses maux
Quand elle reviendrait récupérer son voile
Noir et la lune grise, au manoir, les galops
Elle les saisirait distincts de ceux des males.

Viens mourir en mes yeux si tu veux vivre !
Moi, je n’attendrais pas l’aube pour t'embellir,
Et reviens mûrir avec moi pour m’envahir !
Sais-tu que je ne t’attendrais pas pour vieillir.

Ce soir est le notre, du crépuscule à l’aube,
Et sous nos craintes vieillirait mollement,
La nuit qui veut reprendre noire, le globe.

Ce soir est le notre du déclin au potron-minet
Et en ses craintes, il vieillirait lentement
Mais il rajeunirait quand le temps sortirait orné.



hamid khenat et dorothée par farid khenat.