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[Tyi]

Je longe les terrasses
A l'ombre de bustes
Morts
Toute la philosophie
S'éteint enlaçée par le désespoir
De murailles qui s'écroulent

--
J'ai des fontaines
De mots gelés
Aux attraits de tes départs

--
Et les veines du ciel
Sont le miroir
De nos amours en jachère

--
Que ne veux-tu pas
Réchauffer cet hiver?

--
Un réverbère enlace
Les branches molles
Et le sang surchargé
Ramasse à la pelle
Nos feuilles blanches

--
L'eau frémit
Le ciel se craquelle
Laissant s'échapper
Un rayon qu'embrasse
La modernité au soleil
De la constance

--
Les pas foulent la pierre ;
Comme des miroirs sans teint
qui reviennent encore
Là où brille le cristal vert-de-gris,
Les regards passant,
Je ne m'arrête pas.

--
Toujours,
Mon sexe célébre
Nos amours sans âge
Et la digestion des saisons
Que dépèce l'espoir
Vrillant sur les trottoirs
Me ramène à toi
Vraisemblablement.

[le hamster]

Depuis longtemps je n'avais pas lu de la belle et bonne poésie, ici ! Vrai de vrai.

De belles images, fortes, et un ton donné. Un fil conducteur. ("Nos amours en jachère").
Pour le titre tu aurais pu trouver + original, parce qu'il mérite mieux...

Ce poème me rappelle des thèmes apollinariens ; un "Pont Mirabeau", version moderne...
Le ton celui de Vitam Impendere Amori du même Guillaume...

A la fin, j'aurais rajouté aux derniers vers : "misérablement" et j'aurais enlevé le "que" (par exemple...mais bon, ça c'est moi... )

(Toujours,
Mon sexe célébre
Nos amours sans âge
Et la digestion des saisons
Dépèce l'espoir
Vrillant sur les trottoirs
Me ramène à toi
Vraisemblablement.)

[Tyi]

Depuis longtemps je n'avais pas lu de la belle et bonne poésie, ici ! Vrai de vrai.

De belles images, fortes, et un ton donné. Un fil conducteur. ("Nos amours en jachère").
Pour le titre tu aurais pu trouver + original, parce qu'il mérite mieux...

Ce poème me rappelle des thèmes apollinariens ; un "Pont Mirabeau", version moderne...
Le ton celui de Vitam Impendere Amori du même Guillaume...

A la fin, j'aurais rajouté aux derniers vers : "misérablement" et j'aurais enlevé le "que" (par exemple...mais bon, ça c'est moi... )

(Toujours,
Mon sexe célébre
Nos amours sans âge
Et la digestion des saisons
Dépèce l'espoir
Vrillant sur les trottoirs
Me ramène à toi
Vraisemblablement.)

Toujours,
Mon sexe célébre
Nos amours sans âge
Et la digestion des saisons
Dépèce l'espoir
QUI vrillant sur les trottoirs
Me ramène à toi
Vraisemblablement

Oui pourquoi pas mais alors, je rajoute un 'qui', pour le souffle, pour ne pas alourdir (euh.. pour moi).
Ce texte est la suite de variante de Recordare, puis encore à la suite 'Marina Tsvétaïeva', un ensemble de tableaux en inventaires de mémoire (la mienne?/ devoir de) et de sa trace dans mes écrits.
Intimement, il s'agit aussi de mes amours 'litteraires', de celles vivantes encore, ... le passage vers l'humain est si tenu.

Christophe, je te remercie de me lire.
Juliette