Jump to content


QUEZAN

Member Since 26 Sep 2003
Offline Last Active Jan 10 2006 10:45 AM
-----

Topics I've Started

Voeux aux poètes de TLP

02 January 2006 - 05:54 PM

En ces temps de tempête
De néant, de violence,
Bienvenue au poète
Pour un brin d’innocence

Vos mots sont résonance
Dans la ronde des jours
Et sur la mort l’amour
Magnifie l’espérance

Tout passe et tout demeure
Comme un frisson des sens
Et d’un parfum l’essence
Pour un goût de bonheur

Je ne saurais mieux faire
Que partager l’élan
De vos rimes et vos vers,
Vos vœux de nouvel an

Il en est des hommes
Bien peu de chose en somme
Sinon l’éclat des rêves
Et des amours sans trêve

Plus forts que le néant
Et la douceur du vent
Pour la gloire éphémère
De notre vie sur terre

2 janvier 2006

L'AMOURAVIE

26 December 2005 - 05:12 PM

Je t’ai aimée comme un matin qui claque au vent
Je t’aime comme l’innocence foudroyée
Je t’aimerai comme la fuite du temps

Je t’ai aimée comme un vol d’oiseaux migrants
Je t’aime comme le frisson de l’aube feu
Je t’aimerai comme la poursuite du vent

Je t’ai aimée comme une soif étanchée au désert
Je t’aime comme le nomade rivé à son étoile
Je t’aimerai comme une sente dévoilée

Je t’ai aimée comme deux regards qui s’épuisent
Je t’aime comme un froissement de paupière close
Je t’aimerai comme l’avidité des cernes après l’amour

Je t’ai aimée comme l’eau qui lisse du puits la margelle
Je t’aime comme un torrent qui brasse les nuées
Je t’aimerai comme une vague renouvelée

Je t’ai aimée comme la fureur bourdonnante des lavandes
Je t’aime comme un éclat d’amandier dans l’alliance du jour
Je t’aimerai comme une promesse solaire

Je t’aime comme un souffle inlassable d’orage
Je t’aimerai comme le vertige abyssal de la nuit
Je t’ai aimée comme on consent à l’ailleurs

Comme on consent à l'ailleurs.

VILLES DU MONDE

13 December 2005 - 02:46 PM

Il s’tint à l’endroit à Anvers
Prit du plaisir où il y a Gènes
Paria à Paris
Alla tout d’go à Glasgow
Se tordit l’cou à Bakou
Souhaita qu’elle vienne à Vienne
La trouva laide à Tolède
Joua les dames à Amsterdam
Prit un Ferney Blanca à Casablanca
Fit l’con à cris à Konacry
Brunit à Brunei
Gerba à Djerba
S’évada du Nevada
Bailla à Bahia
Fut au large à Détroit
Mit son drapeau en Bern
Et son damart à Damas
Pria à Praia
Campa là, à Kampala
Voyagea en car à Ankara
S’offrit Sophie à Sofia
Lise, bonne à Lisbonne
Salomé à Lomé
Dragua à Braga
Oublia Anna à Ljubljana
Vit le beau gotha de Bogota
Prit thé et rang à Téhéran
Fit le polack à Sydney
Bissa à Bissau
Eut mal au dos à Malabo
Macéra à Maseru
S’marra à Asmara
Serra les fesses à fez
Evita le pire au Pirée
Fit le faraud à Faro
Dessala à Salé
En fut quitte à Quito


13 décembre 2005

JE SOURCERAI L'EVEIL DE L'AUBE

23 November 2005 - 12:33 PM

Je sourcerai l’éveil de l’aube en sa corolle palpitante de fleurs vives et brèves pour lever un envol d’ombres et d’oiseaux rapaces.

D’une main apaisée, j’innocenterai la floraison primale de la lumière aux lèvres de la glaise, extirpée des affres délétères de la nuit.

La harde égarée des prédateurs dispersera mes rêves buissonniers

Un bourdonnement d’abeilles s’appesantira aux écuelles de terre. J’étancherai ma soif au cri d’ombre des fontaines, lissant le marbre blanc des margelles et sa douceur de chèvrefeuille.

RUPTURE

18 November 2005 - 06:37 PM

Tes doigts ont le tremblé de la pudeur avide
qui portent aux lèvres closes l'aveu de ton péché
et ton regard se creuse pour assoiffer le vide
que le pardon d'amour ne saurait étancher.

La blessure est sereine et tenace l'incise
qui trace la douleur et la sente des larmes
et je vais endeuillé de ton âme déprise
rebelle mais vaincu en te rendant les armes.

Tu sais le goût du jour et le froid de son ombre,
l'élan froissé du cri, l'amertume des menthes,
le saccage étiolé de tout amour qui sombre,
la plainte de l'étier au lâcher des eaux lentes.

Je sais le goût de cendre et l'âpreté du fiel
le vertige esseulé qui s'abîme en l'absence
le brou noir des lauriers, la vanité du ciel
pour oser la prière et l'émeute des sens,

et le cœur au néant qui s'attarde au sillage
d'un ultime parfum, d'une dernière audace
comme vague lissée aux laisses du rivage
s'écume au désespoir d'un dernier face à face.

J'ai brisé mon visage au souffle de violence
où s'éreinte le chant comme une pierre vive
j'ai lassé ton regard au désert, à l'errance,
du frisson de la chair que le désir n'avive.

Et je vais sans visage et je vais sans raison
dans l'anonyme oubli du passant inconnu
et j'irai sans lier l'ultime floraison
sur la pierre et la ronce de ton corps mis à nu

J'ai remisé ton jeu de phalène affolée
dans la nuit des greniers aux senteurs de fruits mûrs
Tes ailes brisées fuient la mémoire violée
dans l'étoile de sang sur la blancheur des murs.