Rose Porcelaine
#1
Posted 01 October 2006 - 08:26 AM
Des orgies d’impatiences lunaires
Cueillies et couchées avant l’aube
Je ne dors plus sachant le ventre
De ma mère médisant
Ainsi je suis de foutre et d’octobre
(Et non de rose porcelaine)
Mes mots que je voudrais ronds et laiteux
Voltigeurs préhensibles comme des seins
Poudrés d’or comme des angelots bedonnants
(J’ai cherché à te dire combien je t’aime
De tout mon sang
De mes quatre membres insignifiants
De mon ventre issu d’un ventre médisant
De mes yeux qui voient plus loin que la mort
Et même de mon crâne tordu à l’Est)
Mes mots comme des paupières trop fardées
Comme des catins travesties de rose porcelaine
Comme des miroirs reflétant les chiffres maudits
Mes mots que je voulais serrures
Ouvertes/Fermées
Je me retire avec aux mains
Des gants de vent, de sables mouvants
Je me soutire un tremblement
Un morne déhanchement
Et je recule au ventre médisant
Je n’étais rien de plus qu’une poignée
De mots mensongers
30 septembre 2006
#2
Posted 01 October 2006 - 10:01 AM
Quelque chose de rare où elle sembla se livrer plus que d'habitude.
J'ai un jour lu une critique très acerbe d'André Gide sur la phrase d'Alfred de Musset :
"les chants désespérés sont les plus beaux" et il m'avait convaincu.
Là Héloïse me fait ressentir ce qu'à voulu dire Musset.
Elle a une force sans pareille pour transcender le désespoir en beauté
et sans doute la possibilité même de cette beauté récréé l'espoir.
Le 30 septembre 2006, un grand jour ?
#3
Posted 01 October 2006 - 01:27 PM
#4
Posted 01 October 2006 - 09:32 PM
Quelque chose de rare où elle sembla se livrer plus que d'habitude.
J'ai un jour lu une critique très acerbe d'André Gide sur la phrase d'Alfred de Musset :
"les chants désespérés sont les plus beaux" et il m'avait convaincu.
Là Héloïse me fait ressentir ce qu'à voulu dire Musset.
Elle a une force sans pareille pour transcender le désespoir en beauté
et sans doute la possibilité même de cette beauté récréé l'espoir.
Le 30 septembre 2006, un grand jour ?
Merci Harry
Le 30 septembre 2006
Un chien fou me blessait
Bises pour toi
#5
Posted 01 October 2006 - 10:40 PM
bises !!
#6
Posted 02 October 2006 - 07:27 AM
Hélo, descendante de François Ravaillac (ou de Charlotte Corday)
De foutre et d'absence
Un père Duchesne poète
bref...
Brute et torturée
De la poésie qui ne ressemble à aucune autre
Tu seras la grande poétesse du XXIème
#7
Posted 02 October 2006 - 09:03 AM
J'aime toujours.
#8
Posted 02 October 2006 - 03:43 PM
Groupe : TLPsien
Messages : 13,501
Inscrit : 30-September 04
Lieu : Paris 11e
Membre n° 5,684
Publications: L'ancien et le nouveau testament Dans le nouveau, je lègue tous mes poèmes à celui qui sera mon dernier amant
tu comprends pourquoi j'attends encore un peu avant de venir te voir ?
je plaisante parce que sinon je sais pas quoi dire qui a pas été dit
#9
Posted 02 October 2006 - 09:09 PM
C'est souvent l'effet que me font tes textes Héloïse, quand ils m'emportent.
balila
#10
Posted 03 October 2006 - 07:20 AM
Merci ma petite Socque
Tu es la commentatrice la plus géniale de ce site
Et ton équanimité n'est pas assez reconnue
Bises pour toi
#11
Posted 04 October 2006 - 05:47 PM
Des gants de vent, de sables mouvants....' un poème crescendo oui qui amène au sommet de la douleur....
comme un arrachement... l'on pourrait presque parler de 'belles douleurs' celles qui font 'vivre' depuis le premier jour celles qui lorsqu'elles sont prises à bras le corps et posées en mots donnent des textes ou l'on se prend un grand coup de poing..
des 'douleurs' soumises dans sa propre main, exorcisée par ces mots et... cet espace rempli d'amour, cette tendresse et cette humanité au creux du ventre crées et nourries pas soi même...
Hélo vous êtes une grande Dame...
Helo je reconnais en toi cette extraordinaire force qui embellit l'âme... je te redis lorsque tu passes à 'TaRa' n'hésite pas à me le dire.... orgie de scones brownies etc... et tu verras je sais aussi sourire
bise for you!
wldp
J'espère aller à Londres le mois prochain
J'y vais toujours à cette époque pour l'ambiance qui précède Noël
Je ne manquerai pas de te faire cygne
Bien à toi
#12
Posted 05 October 2006 - 10:35 AM
bises !!
Ben si !
T'aurais pu ajouter
Merveilleux, fabuleux, inégalable, splendide, brillantissime, excellent, rare, fantastique, féérique...
Enfin bref...
Tu vois ce que je veux dire
#13
Posted 07 October 2006 - 09:05 AM
Hélo, descendante de François Ravaillac (ou de Charlotte Corday)
De foutre et d'absence
Un père Duchesne poète
bref...
Brute et torturée
De la poésie qui ne ressemble à aucune autre
Tu seras la grande poétesse du XXIème
Torturée je suis
J'étais peut-être Charlotte Corday
L'assassinat des hommes dans leur baignoire ça me connaît
#14
Posted 07 October 2006 - 06:34 PM
Groupe : TLPsien
Messages : 13,501
Inscrit : 30-September 04
Lieu : Paris 11e
Membre n° 5,684
Publications: L'ancien et le nouveau testament Dans le nouveau, je lègue tous mes poèmes à celui qui sera mon dernier amant
tu comprends pourquoi j'attends encore un peu avant de venir te voir ?
je plaisante parce que sinon je sais pas quoi dire qui a pas été dit
N'attends pas trop longtemps !
Quelque chose en moi s'achève
Ma vie ?
Que sais-je...
Je n'ai toujours rien compris
#15
Posted 09 October 2006 - 06:27 AM
C'est souvent l'effet que me font tes textes Héloïse, quand ils m'emportent.
balila
Certains jours nos pas deviennent pesants
Et pourtant
Toujours nous volons plus vite
Vers où ?
Bien à toi
#16
Posted 09 October 2006 - 08:26 AM
Des orgies d’impatiences lunaires
Cueillies et couchées avant l’aube
Je ne dors plus sachant le ventre
De ma mère médisant
Ainsi je suis de foutre et d’octobre
(Et non de rose porcelaine)
Mes mots que je voudrais ronds et laiteux
Voltigeurs préhensibles comme des seins
Poudrés d’or comme des angelots bedonnants
(J’ai cherché à te dire combien je t’aime
De tout mon sang
De mes quatre membres insignifiants
De mon ventre issu d’un ventre médisant
De mes yeux qui voient plus loin que la mort
Et même de mon crâne tordu à l’Est)
Mes mots comme des paupières trop fardées
Comme des catins travesties de rose porcelaine
Comme des miroirs reflétant les chiffres maudits
Mes mots que je voulais serrures
Ouvertes/Fermées
Je me retire avec aux mains
Des gants de vent, de sables mouvants
Je me soutire un tremblement
Un morne déhanchement
Et je recule au ventre médisant
Je n’étais rien de plus qu’une poignée
De mots mensongers
30 septembre 2006
je vais dire simplement
que je suis touchée
touchée coulée
et aussi suprêmement, ignoblement
jalouse
de ton talent,
et de la clef secrète de tes mots
Bisous, Héloïse
Artemisia
#17
Posted 14 October 2006 - 07:26 PM
J'aime toujours.
Mes mots
Parfois infidèles et fuyards
Ou peut-être est-ce moi
L'infidèle et la fuyarde
Je n'écris guère ces jours-ci
Aujourd'hui j'ai un prétexte
C'est mon anniversaire
Il faut que j'accepte
Ce chiffre qui s'accroit à chaque automne
Bien à toi
#18
Posted 14 October 2006 - 07:43 PM
Tiens, je t'ai apporté une petite toile de mon ami Juan Gris pour ton chez toi.
#19
Posted 14 October 2006 - 07:50 PM
Je l'ai fêté hier soir avec un peu d'avance
Ce soir, je préfère rester seule
J'aime cette toile bien sûr
Les arbres sont à leur place
Le journal que je ne lirai pas
(Pour y apprendre quoi que je ne sache déjà ?
Que le mal est partout
A Beyrouth ou dans le congélateur d'une folle)
Est plié à l'ancienne
Il y a même un réverbère
Bien à toi
#20
Posted 16 October 2006 - 07:10 AM
que je suis touchée
touchée coulée
et aussi suprêmement, ignoblement
jalouse
de ton talent,
et de la clef secrète de tes mots
Bisous, Héloïse
Artemisia
Merci Artemisia
Mais tu ne dois pas être jalouse de mon soi-disant talent
C'est simplement que j'aime écrire et que je travaille à mes textes
Jusqu'à ce que j'en sois à peu près satisfaite
Mais c'est justement cet "à peu près" qui me pose problème
Un vrai poète n'aurait pas ces doutes ou alors continuerait à travailler
Bien à toi
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